Antiquité

Aqueduc romain de Lutèce

Le vestige visible au n°42 de l’avenue Reille, derrière une vitre épaisse, est une ancienne conduite de l’aqueduc romain de Lutèce datant du IIe siècle après J-C.

À cette époque, seule l’eau de la Seine, régulièrement impropre à la consommation, était disponible pour alimenter les établissements publics. Les Romains décidèrent donc de construire un aqueduc pour acheminer l’eau depuis les sources de Rungis jusqu’aux lieux publics et palais de la cité. L’aqueduc permit également la mise en service des thermes de Cluny et du Collège de France. Ses voies de passage étaient enfouies à seulement quelques mètres de profondeur, sur 26 km de long, avec un dénivelé de 1,6 %, et passaient par les villes actuelles de Fresnes, l'Haÿ-Les-Roses, Arcueil et Gentilly, jusqu’au Parc Montsouris et la rue Saint-Jacques. De là, l’eau était acheminée jusqu’aux bains avoisinants et aux fontaines de Lutèce.

L’aqueduc a arrêté toute activité après l’invasion massive des peuples germaniques au IVe siècle quand les Parisii ont fui la rive gauche pour s’abriter sur l’île de la Cité. Petit à petit et faute d’entretien, l’aqueduc a perdu de son intérêt, sans être pour autant complètement abandonné.

En 1996, une grande portion de l’aqueduc a été découverte et conservée lors du réaménagement du quartier où se situait les anciens ateliers des chemins de fer de Sceaux entre la rue Alésia et l’avenue Reille.



Arènes de Lutèce

Les arènes de Lutèce, construites au Ier siècle, sont un amphithéâtre gallo-romain situé à Paris. Il s'agit d'un complexe hybride, de type « amphithéâtre à scène » ou encore « amphithéâtre-théâtre », comportant à la fois une scène pour les représentations théâtrales et une arène pour les combats de gladiateurs et autres jeux de l'amphithéâtre.


Borne gauloise

Les provinces gauloises étaient jalonnées de bornes leugaires qui marquaient les distances parcourues en lieues (une lieue équivaut à environ 4 km). Les routes sortant de Paris possédaient également ce marquage toutes les 1 000 toises (environ 1,9 km). Une seule existe encore aujourd’hui, au 91 rue de Vaugirard. L’inscription sur la borne (effacée) indiquait que l’on se trouvait à une demi-lieue du point zéro. Sa cavité accueillait, jadis, une fleur de lys (saccagée à la Révolution).


Forum antique

Rendez-vous à l’entrée du parking souterrain, au 61 boulevard Saint-Michel, pour découvrir ce vestige datant de l’antiquité. Même si l’accès est réservé au client, vous aurez un bon aperçu de ce fragment de mur à travers la porte d’entrée. Exposée derrière une vitre afin d’être protégée d’éventuelles dégradations, cette curiosité provient de la façade orientale du forum antique qui faisant, jadis, la jonction entre les boutiques et la galerie englobant ce dernier. Ce lieu, créé à la fin du Ier siècle, a été le cœur des événements religieux, politiques et commerciaux de Lutèce durant environ 2 siècles. Les dimensions de l’ouvrage sont impressionnantes pour l’époque (88 m de large et 177 m de long) ; il couvrait le boulevard Saint-Michel, la rue Saint-Jacques, la rue Cujas et une partie de la rue Soufflot. Progressivement démoli entre le IIIe et le IVe siècle, le lieu a été reconverti en carrière de pierres pour de nouvelles édifications dans la cité.

Entre 1358 et 1364, des vestiges du forum furent découverts lors du creusement du fossé de l’enceinte de Philippe Auguste mais, cinq siècles plus tard, c’est Théodore Vacquer, archéologue et architecte Français, qui est crédité de ces découvertes. Dans les années 70, plusieurs fragments du forum (colonnes ornées de cannelure, parties du mur oriental, moulures aujourd’hui visibles en partie au Musée Carnavalet) sont déterrés durant la construction d’un bureau de poste rue Cujas et d’un parking souterrain rue Soufflot. La partie du mur exposée à l’entrée du parking boulevard Saint-Michel fut découverte en 2001, lors de la construction de ce dernier. Cette même entrée a été déplacée afin de ne pas toucher aux fondations du fragment de mur et de le mettre en valeur, à la vue du grand public.



Thermes de Cluny

Aujourd'hui englobés dans le musée de Cluny, les thermes de Cluny sont d'anciens thermes romains datant du début de notre ère et situés à Paris (France), dans le Quartier latin.

Les thermes actuels se révèlent être la partie conservée d’un ensemble beaucoup plus étendu qui s’étendait du boulevard Saint-Germain à la rue des Écoles et du boulevard Saint-Michel à l'actuel Musée de Cluny. D'une superficie de plusieurs hectares, on y venait pour s'y laver, mais également s'y détendre, s'y faire couper les cheveux, lire (les thermes possédaient une bibliothèque) ou tout simplement bavarder. Le complexe thermal comprenait en outre une vaste palestre où l'on pratiquait la lutte et les autres activités physiques.

Typiques du mode de vie romain, les thermes étaient le lieu de rencontre préféré des habitants de la cité, et aux rites des bains venait s'ajouter le simple agrément des relations sociales.




Enceintes de Paris

Enceinte Charles V

L’enceinte de Charles V, achevée en 1383, se composait d’une muraille sur une digue avec un fossé en avant de l’ouvrage rempli d’eau. En 1670, Louis XIV fait détruire ces remparts pour aménager sur l’ancienne digue des voies de promenade (les Grands Boulevards). Le boulevard Beaumarchais a été tracé au pied du mur d’enceinte sur le remblai des remparts, ce qui explique son dénivelé de 4 m avec la rue Amelot. Observez cette différence de hauteur en descendant les escaliers qui relient ces deux voies via les rues Clotilde-de-Vaux, Scaron, Marcel-Gromaire et Charles-Luizet.


Enceinte du Jardin du Roi

En entrant dans l’espace d’accueil du premier niveau du parking souterrain de la rue de Harlay, vous aurez la surprise de tomber sur un vestige datant du XIIIe siècle. Il s’agit d’une partie du mur de clôture de l’ancien jardin de la propriété royale sur l’île de la Cité. Découvert en 1996 lors des fouilles archéologiques dans le cadre de l’extension du parking Harlay Pont Neuf, ce vestige a été dégagé sur 14 m de long sur 5 m de hauteur pour être remonté à l’accueil de ce même parking. De 1160 jusqu’en 1607 et la création de la Place Dauphine, la pointe ouest de l’île de la Cité accueillait un jardin d’agrément et un vaste verger encerclé par une enceinte datant du XIIIe siècle, percée par une porte donnant un accès direct à la Seine. Le jardin possédait quatre compartiments séparés par des tonnelles en acier avec un grand nombre d’arbres fruitiers et de fleurs.





Enceinte médiévale

Dès le Xe siècle, deux bourgs, vivant du trafic fluvial et du commerce, se développent sur la rive droite de la Seine, autour des églises Saint-Gervais et Saint-Germain-l’Auxerrois. Protégée par une enceinte mise en place à la fin du Xe siècle et au début du XIe siècle, l’agglomération, alors capitale des Capétiens, prospère autour de la place de la Grève (actuelle place de l’Hôtel de Ville), au nord. Cette enceinte, percée de 3 accès (porte de Paris, actuelle Place du Châtelet), porte Saint-Merry (près de l’église) et porte Baudoyer (à l’emplacement de la Place Baudoyer), était probablement composée d’un fossé, et doublée d’une levée de terre et surmontée d’une palissade. Il n’existe aujourd’hui pas de traces de ces constructions légères, mais la configuration de la rue des Barres (et de l’église Saint-Gervais avec la présence de marches), avec son faux-plat montant, pourrait confirmer l’hypothèse de l’existence de cette enceinte dans ce quartier de Paris. En 2009, l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques) a dégagé, à l’angle de la rue de Rivoli et de l’Arbre-Sec, des vestiges de cette enceinte médiévale et de son fossé sous le bâti parisien.


Enceinte Philippe Auguste (cour du Commerce Saint-André)

Nous ne faisions que passer sans prendre le temps de s’arrêter mais le décor du salon de thé « Un dimanche à Paris » est atypique et mérite le détour, le temps d’un moment de décontraction autour d’un petit verre. Le grand pilier en pierre qui trône au milieu de la salle de restaurant est un vestige d’une des tours de l’enceinte de Philippe Auguste. Elle est visible également à l’extérieur. Si vous êtes observateur, vous pourrez la voir sortant du toit de l’immeuble, aménagée en terrasse. La cour du commerce Saint-André est située sur le tracé de l’enceinte Philippe Auguste, sur l’emplacement du fossé qui renforçait le rempart de 1350 à 1540. Il est possible d’apprécier le diamètre de la tour (5 m) et son épaisseur (1,30 m) en passant par une porte qui permet de traverser le vestige. Nous n’avons pas eu la chance de pouvoir y accéder lors de notre passage…



Enceinte Philippe Auguste (Jardin des Rosiers)

À l’entrée à gauche du Jardin des Rosiers – Joseph-Migneret se tient la base de la moitié d’une tour de l’enceinte de Philippe Auguste (XIIe siècle). Au cours des siècles, la tour eut plusieurs utilisations. L’emplacement de ce vestige a été le lieu de vie de César Phœbus d’Albret, Maréchal de France et propriétaire de l’hôtel particulier d’Albret entre 1655 et 1678. Au milieu du XVIIe siècle, l’hôtel fut reconditionné en cabinet puis en oratoire. L’intérieur de la tour prit alors une fonction décorative avec l’ajout de fausses arcades et de pilastres (colonnes encastrées dans la pierre) que l’on peut voir encore aujourd’hui. Au XIXe siècle, une laverie municipale s’installa dans le jardin et la tour permit cette fois-ci de l’alimenter en eau avec l’installation d’un réservoir cylindrique en son sein. En 1916, Aimé Grimault, directeur des fouilles archéologiques de Paris, reprit les travaux de l’historien Henri Sauval pour répertorier la tour en tant que vestige de l’enceinte de Philippe Auguste. Ce n’est qu’en 1980 que le lavoir et ses installations furent retirés du jardin dans le cadre de la mise en place du bâtiment de la direction des affaires culturelles de Paris en 1989. La tour a depuis été rénovée mais il est fort regrettable de voir que certaines parties de ce vestige ont été maladroitement tartinées d’enduits, cachant ainsi la pierre originelle. Un beau gâchis !




Enceinte Philippe Auguste (Parking Mazarine)

Les vestiges de l’enceinte de Philippe Auguste se font discrets, cachés dans des espaces privatifs au centre de Paris. Certains fragments se découvrent en revanche au détour d’une rue, à l’entrée d’un immeuble, ou encore dans un parking souterrain, comme celui du 27 rue Mazarine. Ce vestige est l’un des plus étonnants que j’ai eu la chance de découvrir depuis le début de mes pérégrinations dans la capitale. Au premier et deuxième sous-sol d’un austère parking souterrain s’étend un morceau important d’un rempart. Ce tronçon a été découvert en 1996 durant les fouilles archéologiques menées dans la cadre de la construction de l’immeuble et du parking (en plus de deux tours en très bon état visibles dans les cours privées des n°34 et 35 de la rue Mazarine). Ses dimensions sont impressionnantes : 90 m de long sur 9 m de haut. Depuis 1889, l’ensemble des fragments de l’enceinte, connus ou inconnus à ce jour, sont classés monuments historiques. Ce tronçon a donc été laissé intact à la vue de tous les usagers du parking et des curieux de passage. Le dégagement de ce tronçon a également été l’occasion de localiser l’ancien fossé de l’enceinte de Philippe Auguste créé en 1356, ainsi que l’égout attenant d’une hauteur de 2,6 m sous voûte.






Enceinte Philippe Auguste (rue Clovis)

Surgi au milieu du Paris d’aujourd’hui, le morceau de mur de 3 m de large et 9 m de haut, au 12 rue Clovis, rappelle que la ville devait se protéger, au Moyen Âge, pour répondre efficacement aux provocations de ses voisins de l’ouest. Philippe Auguste, craignant l’invasion de Paris par l’Angleterre depuis la Normandie, fit construire entre 1190 et 1220 une muraille fortifiée qui sera la seconde (après le mur gallo-romain entourant l’île de la Cité) à avoir une fonction défensive. Le passant parcourant les rues de Paris ne peut rester insensible à ce pan d’Histoire qui s’érige face à lui.



Enceinte Philippe Auguste (rue des Francs-Bourgeois)

Accordez-vous un moment de détente sur la terrasse de la Cour Théophraste-Renaudot et observez la base de la tour accolée au bâtiment du Crédit Municipal. Ce vestige datant du Moyen Âge est l’une des tours de l’enceinte de Philippe Auguste découverte en 1880 lors de la démolition d’une maison, acquise par le Crédit Municipal en 1877. Paul Gallois, alors architecture des édifices du Crédit Municipal, contesta l’origine du vestige et voulut la démolir avant que Théodore Vacquer, archéologue français de renom, à l’origine de découvertes importantes dans la capitale (comme les arènes de Lutèce en 1869) ne s’oppose fermement à sa destruction en authentifiant l’identité de la tour. Paul Gallois garda la base de la tour dans ses projets de construction en surélevant l’édifice de quelques mètres par une autre tour décorative en brique rouge. Les courtines reliées à la tour furent retirées pour être reconverties en escalier reliant les magasins du Crédit Municipal (bâtiment actuel accolé à la tour). La presse cria au scandale : une telle tour ne pouvait être transformée « en cheminée d’usine », il serait préférable de « jeter à bas les huit mètres encore debout » plutôt que de la voir transformée ainsi. La Commission du Vieux Paris tempéra ces propos en avançant que le vestige s’intégrait bien dans le paysage contemporain et « tient par sa restauration un air de jeunesse ».

Juste avant de rejoindre la rue des Francs-Bourgeois (au niveau du n°57), vous pourrez observer un vestige vieux de 4 siècles, un fragment de façade de l’Hôtel de Novion, considéré, dès la fin du XIXe siècle, comme le bâtiment de son époque le plus abouti architecturalement !






Enceinte Philippe Auguste (rue des Jardins Saint-Paul)

https://youtu.be/kSVsRIUmg0E

Avant son départ pour la croisade en 1190, Philippe Auguste décida de protéger la capitale pendant son absence. Il ordonna donc de clore Paris d’une muraille, longue sur la rive droite de 2,6 km. Le tronçon situé le long de la rue des Jardins Saint-Paul est aujourd’hui la construction encore visible la plus importante à Paris.

Cette muraille s’étend sur 80 m environ, et mesure entre 6 et 7 m de haut. Seule manque aujourd’hui la partie supérieure du rempart (le parapet), qui permettait aux parisiens de se protéger tout en faisant feu sur les assaillants. D’une épaisseur de 3 m, elle pouvait résister aux boulets de pierres envoyés par les machines de guerre. Vous pouvez également observer des tours circulaires, dont la hauteur d’origine était de 11 à 12 m.

Enfin, sur le mur, plusieurs marques de tailleurs de pierre sont visibles. Des signes qui permettaient de reconnaître le travail des ouvriers, payés à la tâche.

LA SAUVEGARDE DE L'ENCEINTE PHILIPPE AUGUSTE

Rénovée en 1998, cette muraille a résisté au temps grâce, dans un premier temps, à son intégration au XIIIe siècle à un couvent (couvent des sœurs de l’Ave Maria), lequel fut converti en 1790 en caserne d’infanterie. La muraille réapparut définitivement lorsque les immeubles qui bordaient l’un des côtés de la rue des Jardins Saint-Paul furent démolis en 1946.




Enceinte Philippe Auguste (rue du Louvre)

Cette empreinte d’une des tours de l’enceinte de Philippe Auguste était située jadis entre les portes Saint-Honoré et Montmartre. Elle a été découverte en 1906 lors de l’ouverture de la rue du Louvre entre la rue d’Argout et la rue Montmartre. La Commission du Vieux Paris mis en valeur le reste de la tour en installant une plaque d’information et en posant une grille pour protéger le vestige. En 1993, la RATP a acquis les parcelles, y compris la boutique l’Indicateur Bertrand, qui fut rasée, pour y installer une bouche de ventilation et un accès à la ligne 14. La Commission du Vieux Paris profita de cette aubaine pour demander le dégagement de la base de la tour. D’autres traces de l’enceinte de Philippe Auguste existent à deux pas (9 rue du Jour et 66 rue Jean-Jacques Rousseau) et dans d’autres quartiers de la ville (10 rue des Rosiers, 27 rue Mazarine).



Enceinte Philippe Auguste (rue Jacques-Henri Lartigue)

À côté de la caserne de pompiers faisant l’angle des rues Jacques-Henri Lartigue et Cardinal Lemoine, se trouve un fragment de l’enceinte Philippe Auguste, de 26 m de long, 5 m de haut et 2,4 m d’épaisseur. Il a été découvert en 1959 lors de la destruction d’immeubles dans le cadre des travaux de l’îlot Arras. Alors propriété de l’Ecole Polytechnique, ce terrain devait être vierge de toute « construction superflue », d’où la décision de démolir le mur. Levée de boucliers de la Commission du Vieux Paris qui entreprit de réhabiliter ce fragment afin de le mettre en valeur et de l’intégrer au cœur du nouveau projet immobilier. Aujourd’hui, ce vestige longe le couloir de l’immeuble des années 80 ainsi qu’une salle d’exposition de la bibliothèque. Le Quartier Latin recèle d’autres parcelles de cette fortification urbaine comme au 14 rue Thouin ou au 12 rue Clovis, en saillie des façades d’immeubles.







Enceinte de Thiers (Bercy)

https://player.vimeo.com/video/62724065

Dernière enceinte protectrice de Paris, l’enceinte de Thiers fut érigée entre 1841 et 1844. Elle tient son nom de l’initiateur du projet, le Ministre de la Guerre Adolphe Thiers. Cette fortification, longue de 34 km, large de 142 m et composée de 94 bastions courant le long de l’enceinte, entourait Paris et sa proche banlieue sur près de 80 km². En 1860, Paris définit les limites de la ville au tracé de l’Enceinte de Thiers, annexant ainsi tout ou partie des communes avoisinantes comme Montmartre, La Villette, Belleville, Passy ou Auteuil. De l’autre côté du mur d’enceinte se présentait à partir de la fin du XIXe siècle une zone non constructible, grande bande de terre de 250 m de large occupée par des bidonvilles où résidaient des miséreux, communément appelés les « zonards ». Rapidement délaissée par la commune à cause du peu d’intérêt stratégique qu’elle présentait, l’enceinte de Thiers fut déclassée par la loi du 19 avril 1919 et détruite définitivement en 1929. Quelques vestiges de bastions demeurent encore dans la capitale dont ceux du bastion n°1, à côté de l’échangeur de la Porte de Bercy. En effet, un polygone long d’une centaine de mètres se présente le long d’une allée pavée, parallèle au boulevard Ponatowski, permettant également d’observer, en son sommet, la Seine et le balai continue de véhicules à l’entrée du périphérique.



Enceinte de Thiers (Cité Universitaire)

Une bien mystérieuse pierre a été installée derrière le pavillon principal (Pavillon de la fondation Deutsch) de la Cité Universitaire de Paris. Il s’agit d’un des derniers vestiges de l’enceinte de Thiers construite sous Louis Philippe par Adolphe Thiers de 1840 à 1844 pour fortifier Paris après plusieurs défaites militaires. L’enceinte comportait 94 avancées appelées bastion et de forme pentagonale. On peut lire sur la pierre « 1842 Bon 82 » qui indique que cet élément appartenait au bastion 82 construit donc en 1842. Le tracé de l’enceinte est facilement visible sur une carte car il est quasi identique au tracé actuel des boulevards des Maréchaux. Il existe plusieurs vestiges de l’enceinte dans Paris, notamment celui du bastion n°1 dans le 12e et celui du bastion n°44 dans le 17e. L’origine de l’installation de la pierre dans les jardins de la Fondation Deutsch de la Cité Universitaire, elle-même partiellement financée par Emile Deutsch de la Meurthe, riche industriel Alsacien, reste sans réponse mais est certainement lié au fait que l’enceinte passait par là.


Enceinte fortifiée de Lutèce

Au IVe siècle, Lutèce (aujourd’hui Paris) était protégée par une enceinte fortifiée contre les invasions barbares, principalement germaniques. Aujourd’hui, une seule trace reste de ces remparts gallo-romains : au 6 rue de la Colombe. Au sol, vous pourrez vous rendre compte de l’épaisseur des remparts (2,70 m). L’enceinte, haute de 8 m, faisait le tour de l’île de la Cité.


Remparts de Charles V

L’enceinte de Charles V (1356-1634) a été créée pour se prémunir d’une éventuelle attaque des Anglais après la défaite de Poitiers. Même s’il n’en reste aujourd’hui que très peu de vestiges (fabriqués principalement en terre), le passage du Pont-aux-Biches en est un clin d’œil insolite : les 47 marches de l’escalier qui donnent sur la ville, 7 m plus bas, passent par le haut de l’ancien rempart de l’enceinte de Charles V.


Lieux insolites ou d'intérêt

16e Arrondissement

Avant l’annexion des « Faubourgs » de Paris en 1860 (Bercy, Montmartre, Auteuil, Vaugirard, Charonne…), la capitale ne comptait que 12 arrondissements. Un dicton populaire disait alors pour les couples vivant en concubinage qu’ils s’étaient « mariés à la mairie du 13e arrondissement ».

Lors de l’agrandissement de Paris, la nouvelle numérotation donna aux quartiers bourgeois de Passy et Auteuil le 13e arrondissement. Un infâme numéro que refusèrent ces riches – et influents – habitants. Le 13e arrondissement sera donc donné à une zone historiquement pauvre, aux alentours de Saint-Marcel.


Acacia de Victor Hugo

Au XIXe siècle, un grand jardin s’étendait en bordure de l’actuel boulevard Raspail jusqu’à l’académie d’art privé, La Grande Chaumière. Cet espace vert était favorable aux bals ruraux et ses sinuosités discrètes, propices aux ébats amoureux. Peu à peu, l’urbanisation prit le pas sur la végétation. Un projet immobilier devait être réalisé sur une parcelle du jardin, là où poussait l’Acacia de Victor Hugo. En effet, plusieurs journaux étrangers de l’époque, dont le Urban Daily Courier du 8 janvier 1912, relataient qu’un acacia avait été planté là par Victor Hugo durant son enfance. Fantasme ou réalité ? Quoi qu’il en soit, les riverains ont fortement protesté contre le déracinement de cet acacia tortueux, ce qui obligea le propriétaire du futur immeuble à le préserver. Aujourd’hui, l’acacia originel n’existe plus, mais vous pourrez observer la forme concave de la façade au 229 boulevard Raspail qui entourait l’arbre tant vénéré.




Acronyme des assureurs

Le marché des compagnies d’assurance a fleuri à partir du XIXe siècle. Ces sociétés à but lucratif étaient souvent spécialisées dans des secteurs très précis : naufrages, incendies, grêles… Des plaques d’identification étaient apposées sur chaque façade d’immeuble assurée pour donner confiance aux futurs locataires et se faire de la publicité par la même occasion. L’acronyme MACL désigne une Maison Assurée Contre L‘incendie.


Ambassade du Texas

De 1836 à 1845, le Texas fut reconnu république indépendante avant son annexion par les Etats-Unis. La France a été le premier pays à reconnaître son indépendance. Une plaque, sur la façade de l’Hôtel Vendôme, indique le bref emplacement de l’ambassade du Texas à Paris.


Ancien Vélodrome d'Hiver (Vél d'Hiv)


Ancienne numérotation

Depuis 1912, la rivière de la Bièvre, affluent de la Seine, n’est plus qu’un murmure souterrain. Polluée pendant 5 siècles par une urbanisation excessive, les riverains l’ont petit à petit réprouvée. Elle a été recouverte sur l’ensemble de son parcours urbain pour cause d’insalubrité. Avant ce ré-aménagement de l’espace public, la rue Guyton-de-Morveau était perpendiculaire à la rive de la Bièvre sur toute sa longueur. Une fois le remblaiement de la rivière effectué, la rue gagna du terrain pour s’allonger de 10 numéros supplémentaires. On peut voir, encore, au niveau des n°25 et 29, l’ancienne numérotation couronnant les 2 entrées (n°15 et 19). Par simple déduction, l’actuel n°11 correspond au n°1 originel.



Ancienne réclame

À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les Parisiens étaient envahis de publicités en tout genre (bien plus qu’aujourd’hui) et le moindre espace public était utilisé par les marques pour faire la part belle à leur produit : sur le nez des marches dans les couloirs du métro, sur les toits des autobus ou encore sur des murs pignons (murs ne possédant pas d’entrée). Un décret de 1943 oblige les marques à réduire leur espace d’affichage extérieur à 16 m². La réclame au 73 rue Mouffetard, à demi-effacée et au style rétro, est l'une des rares publicités sur Paris ayant survécu aux intempéries et aux ravalements de façades.


Anciennes appliques

Trois appliques en tôle à moitié effacées demeurent en façade du 15 rue Jean-Poulmarch juste au-dessus du restaurant L’Épicerie. Ces plaques font la promotion d’un ancien magasin de matériel de plomberie, jadis situé à la place du restaurant.



Anciennes publicités sur façades

Bien qu’aujourd’hui, nous soyons très sollicités par les publicités dans la rue ou encore dans les transports en commun, ce n’est rien par rapport aux réclames de la fin du XIXe – début XXe. Aucun espace n’était épargné, pas même les murs pignons sur lesquels de grandes peintures couvraient les façades de marques en tout genre. Aujourd’hui, une petite dizaine existent encore, dont les 2 images présentant l’amer Picon (accompagnant traditionnellement les bières dans le nord et l’est de la France, ainsi qu’au Luxembourg ou en Belgique) et Crème Eclipse, un produit de cirage à la cire.



Armoiries de Paris

Ce support de lanterne, au 104 rue Mouffetard, est l’un des derniers de la capitale présentant les armoiries de Paris. On peut apercevoir, à sa base, le blason de la ville à couronne dentelée rappelant la cité ancienne à l’abri de ses remparts et affirmant son indépendance face au pouvoir central. Autour de ce blason se dessine un ornement de Fleurs de Lys ainsi que des rameaux de chêne et de laurier symbolisant « le comportement héroïque de la ville à diverses périodes de son histoire ».



Assassinat d'Henri IV

Henri IV meurt poignardé par François Ravaillac, catholique fanatique, dans la rue de la Ferronnerie à Paris, alors qu'il se rendait à l'Arsenal pour rendre visite à Sully qui était souffrant.




Assureur spécialisé dans les incendies

Les compagnies d’assurances ont commencé a exister dans la capitale dès le XVIIIe siècle, mais ont réellement pris leur essor au XIXe. Elles se spécialisaient dans des secteurs très pointus comme la grêle, les naufrages ou encore les incendies, comme c’est le cas de celle qui est visible au 29 rue Madame. Ce macaron représente un dragon qui, avec le Phœnix, était la mascotte préférée des assureurs spécialisés dans les incendies. Cette plaque d’identité, tout comme celle du 15 rue Maubeuge dans le 9e, était apposée sur l’entrée des immeubles assurés afin de mettre en confiance de futurs acheteurs ou locataires.



Avenue des Champs-Élysées

L’avenue des Champs-Élysées (ou simplement les Champs-Élysées, parfois même les Champs) est une grande et célèbre voie de Paris. Elle est considérée par beaucoup comme la plus belle avenue de la capitale, et, selon une expression couramment utilisée en France, comme la plus belle avenue du monde. Elle tire son nom des champs Élysées, le lieu des Enfers où séjournaient les âmes vertueuses dans la mythologie grecque. C'est aussi l'un des principaux lieux touristiques de la capitale. Elle s'étend de la place de la Concorde à la Place Charles-de-Gaulle dans le 8e arrondissement et constitue une partie majeure de l'axe historique de Paris.


Boîte à sable

Le coffret en fonte, haut de 1,50 m, situé avenue de Saxe est une des dernières boîtes à sable de la capitale. Très utilisée au XIXe siècle jusqu’au début du XXe, elle contenait du sable en grande quantité, utilisé principalement par les cantonniers municipaux pour lutter contre le gel, mais également pour éponger l’urine de cheval sur la voie publique avant balayage. Le sable était déversé par une trappe située à la base du coffret. Il avait une durée d’utilisation assez courte et se mélangeait facilement à la neige, ce qui rendait les trottoirs sales et les égouts engorgés. Dès 1880, le sable fut remplacé par le sel, beaucoup plus efficace, moins coûteux et laissant les voies publiques propres. Sur le coffret de l’avenue de Saxe trône une corniche arborant la devise de la ville de Paris « fluctuat nec mergitur » (« il est battu par les flots mais ne sombre pas ») entre une feuille de chêne et une feuille de laurier. Autour, se dessinent des motifs décoratifs de style Art Nouveau qui permettent de dater ce vestige au début du XXe, entre 1901 et 1919. Une majorité de ces boîtes à sable servent aujourd’hui de cheminée de ventilation pour des bureaux souterrains utilisés comme vestiaires pour les cantonniers. Ces boîtes à sable, comme les Fontaines Wallace, font le charme des rues de Paris et renferment une partie de son histoire.




Borne de la rue Berton

Avec son sol entièrement pavé et ses murs couverts de lierre, la rue Berton est un véritable petit bout de campagne qui vous transportera à l’époque des villages qui entouraient Paris au XIXe siècle avant d’être annexés à la ville en 1860.

Le village d’Auteuil (actuel 16e) affichait ses limites administratives à l’angle de la rue de la Fontaine et de la rue de Boulainvilliers. C’est ici que le Château du seigneur de Passy se situait, à peu près à l’endroit de la place du docteur Georges Hayem ou de la Maison de Radio France, selon les sources. Il serait donc peu concevable que la borne de la rue Berton marque les limites des seigneuries entre les villages d’Auteuil et de Passy. Il s’agirait d’une « simple » borne empêchant le passage des charrettes vers l’étroite rue Berton. L’inscription au-dessus de cette dernière a pu être posée à la hâte sans véritables recherches préliminaires concernant la localisation précise des limites entre ces deux villages. Ce ne sont que des suppositions, je vous laisse le loisir de vous faire votre propre opinion…



Borne kilométrique de la RN10

Il est très fréquent de croiser des bornes kilométriques sur les routes de campagne. Elles servent à identifier la voie concernée et à y indiquer les distances. À Paris, c’est en revanche une denrée rare voire inexistante (voir la borne leugaire, rue de Vaugirard, beaucoup plus ancienne). Deux vestiges de bornes sont visibles aujourd’hui dans la capitale avec des indications de direction désuètes : une sur la route d’Orléans (anciennement RN20) qui débute à Montrouge et une autre sur l’avenue du Président-Kennedy (anciennement RN10) à deux pas de la Maison de la Radio. On peut dater ce vestige entre 1824 (création de la RN10) et 1860 (annexion des villages d’Auteuil et de Passy par Paris). Sur cette borne est indiqué le nom de l’ancienne route empruntée (RN10) et la distance qui la sépare de Notre-Dame (6 km). Sur sa base, on peut apercevoir également un repère de nivellement aujourd’hui parfaitement illisible.



Borne-limite rue de Charenton

« 1726. Bornes de limites. Du règne de Louis XV. De par le Roy. Défenses expresses sont faites de bâtir depuis les présentes bornes et limites jusqu’au prochain village aux peines portées par les déclarations de sa majesté des années 1724 1726. »

Voici ce que vous pouvez lire sur la façade de l’immeuble au 304 rue de Charenton, sur une plaque en marbre qui trône entre deux fenêtres. En 1726, c’était ici où se terminait Paris. Au delà, des jardins et des champs se présentaient à perte de vue jusqu’au village de Charenton. Le nom de certaines rues aux alentours témoigne de ce passé champêtre : allée des Vergers, rue des Jardiniers ou encore rue des Meuniers.

C’est en 1910 qu’une moitié de plaque fut retrouvée, au 304 rue de Charenton, par Lucien Lambeau, historien français spécialisé dans l’Histoire de Paris. Confondue avec le carrelage du sol, elle était cachée à l’arrière-boutique d’un marchand de couleurs. Cet écriteau, à moitié reconstitué, était une borne-limite installée par la royauté fin 1726 pour cloisonner l’extension urbaine de Paris. Ainsi, les propriétaires de terrain à l’intérieur de cette limite pouvaient bâtir une demeure possédant une façade sur rue mais avaient l’interdiction de dessiner de nouvelles voies sur les terres parisiennes. Sur les 294 plaques en marbre mises en place dans la capitale, seules deux d’entre elles subsistent encore aujourd’hui : celle du 304 rue de Charenton et une autre au 4 rue Laborde dans le 8e arrondissement.



Boucherie chevaline

Cette ancienne boucherie chevaline, à la devanture rouge et à l’affiche évocatrice, était inconcevable avant le milieu du XIXe siècle, interdite même par la loi. À partir de 1866, suite à la parution d’une ordonnance autorisant la consommation de viande de cheval, des centaines de boucheries de ce genre fleurirent dans toute la capitale. La famine gagnant les populations de la ville avec l’invasion de Paris par les Prussiens en 1870, les mentalités évoluèrent rapidement et la consommation de viande de cheval explosa car elle était vendue, à l’époque, 2 fois moins chère que la viande de bœuf. En 1905, Paris comptabilisait 311 boucheries chevalines et 200 étals de vente de cheval sur les marchés.


Boucherie de la rue Liebnitz

Tout comme les marchands de vin, les anciennes boucheries se distinguaient des autres commerces par des grilles disposées le long de la devanture. Celles-ci permettaient une meilleure ventilation de la viande exposée tout en protégeant la marchandise de vols éventuels. Ce qui distinguait les boucheries des marchands de vins était la disposition des barreaux, plus rapprochés, ainsi que la présence d’une série de crochets à l’extérieur et/ou à l’intérieur de la boutique pour suspendre les quartiers de viande. L’ancienne boucherie de la rue Liebnitz ne présente pas de frise de crochets mais des grilles aux fenêtres. L’inscription visible en haut de la devanture désigne l’actuelle entreprise ETS GALLARDO PÈRE ET FILS spécialisée dans les travaux de peinture et vitrie depuis 25 ans.


Brûlerie de café Saint-Jacques

Au 9 rue de l’Estrapade se tient une ancienne brûlerie de café fermée vers 1970 et arborant encore, sur le portail d’entrée, le monogramme « BSJ » (brûlerie Saint-Jacques) et, en saillie du bâtiment, une enseigne originale rappelant l’activité du commerce. À l’origine, c’est Claude-Philippe Cusset, bourgeois lyonnais, qui décida en 1784-1785 de se faire construire un hôtel particulier qu’il nomma Maison Cusset et qui deviendra la brûlerie Saint-Jacques pendant de longues décennies. Le bâtiment aux façades ocres fut restauré en 1980 et se situe sur le fossé de l’enceinte de Philippe Auguste. Il est aujourd’hui classé monument historique et est inscrit dans l’inventaire supplémentaire des façades et toitures.



Cadran solaire de la Place de la Concorde

Passant curieux ou touriste de passage, avez-vous déjà remarqué les imposants chiffres romains qui ornent les pavés de la Place de la Concorde ? Ils font partie d’un gigantesque cadran solaire horizontal dont la fameuse obélisque de Louxor fait office de gnomon (aiguille du cadran solaire). Mis en place en 1999 dans le cadre des festivités du passage au nouveau millénaire, ce cadran avait été pensé, dès 1913, par l’astronome Camille Flammarion, initiateur de la SAF (Société Astronomique de France) et repris, en 1939, par Daniel Roguet, architecture de l’observatoire de Juvisy. Les deux guerres mondiales de 14 et de 39 mirent fin au projet par 2 fois. Il fallut attendre le 21 juin 1999, lors du solstice d’été, jour de l’inauguration du cadran solaire, pour que l’idée devienne réalité. Les lignes du cadran partent de l’obélisque, traversent la Place de la Concorde pour se transformer en marquage de bronze avec l’apparition de chiffres romains aux extrémités, indiquant l’heure solaire (du VII au XVII). Théoriquement, à toute heure de la journée, lorsque le Soleil est présent, il suffit de suivre la ligne d’ombre au sol provenant de l’obélisque jusqu’aux intervalles matérialisés par les chiffres romains pour connaître l’heure. L’exactitude de l’information est fonction de la date, car seuls quelques moments clés de l’année permettent de connaître la bonne heure (au cours des solstices et des équinoxes). Nous avons fait le test le jour de notre passage (hors solstices et équinoxes) mais l’heure solaire ne correspondait pas à l’heure de notre montre. Ce résultat a également été observé par visites-guidées.net.




Cadran solaire et jeu de l’alphabet

Le cadran solaire de la rue de l’Abreuvoir frappé de la devise « Quand tu sonneras, je chanteray » est quelque peu fallacieux. Le « Y » à la fin de chanteray était couramment utilisé dans les textes en ancien français. Pourtant, le cadran n’a été gravé qu’en 1924 par Henry Lachouque, officier de la légion d’honneur décoré de la croix de guerre 14-18 et écrivain français. Il avait un intérêt particulier pour le Premier Empire et les campagnes napoléonienne en Russie. Il fit d’ailleurs restaurer la maison de Napoléon à Longwood en 1934. Le « N » à l’envers est un clin d’œil à l’alphabet cyrillique, utilisé par de nombreux pays de l’ex-URSS (dont la Russie).



Café d'Amélie Poulain

Le café des 2 Moulins est un café-brasserie de Montmartre, à Paris, rendu célèbre en 2001 par le film de Jean-Pierre Jeunet, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, auquel il a servi de décor et dans lequel le personnage principal travaille comme serveuse. Son nom fait référence au Moulin-Rouge et à celui de la galette, tous deux proches.


Café de Flore

Vers 1913, un voisin, Guillaume Apollinaire, investit les lieux. Il transforme le rez-de-chaussée en salle de rédaction avec son ami André Salmon. Plus tard, la revue Les Soirées de Paris y est créée. Apollinaire y a ses habitudes, à tel point qu'il y fixe ses rendez-vous à heures fixes. En 1917, la terrasse du Flore le voit en grande discussion avec André Breton et Louis Aragon : le mot surréaliste est alors inventé.

Dans les années 1930, le Café de Flore est le lieu de prédilection de toute une famille d'auteurs, tout le Paris littéraire s'y rassemble : Georges Bataille, Robert Desnos, Léon-Paul Fargue, Raymond Queneau, Michel Leiris… Derain, les frères Giacometti, Zadkine ou encore Picasso y viennent aussi. Il y règne alors une atmosphère particulière. Le monde du cinéma n'y est pas non plus indifférent. Le réalisateur Marcel Carné y croise l'acteur Serge Reggiani. Le metteur en scène Jean-Louis Barrault débarque souvent avec sa troupe après les représentations.

En 1939, un bougnat, Paul Boubal, rachète le Flore. Il y attire une élite intellectuelle qui sonnera l’âge d’or du café. Le couple Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir en font leur siège.


Champ de Mars

Le Champ de Mars, l’un des plus grands jardins de Paris, a la particularité d’être ouvert au public de jour comme de nuit.

Il offre également, avec l’esplanade du Trocadéro, l’un des plus beaux panoramas de la Tour Eiffel ainsi qu’une merveilleuse perspective jusqu’à l’Ecole Militaire, bâtiment construit sous le règne du roi Louis XV (XVIIIe siècle).

D’une superficie de 25 hectares, le Champ de Mars est un grand jardin non clos accessible jour et nuit. Grâce à ses vastes pelouses, il est donc très apprécié par les parisiens à l’heure de l’apéritif les jours de beau temps ou pour un pique-nique à tout au long de la journée. Et quel plus beau paysage pour cela que la majestueuse Tour Eiffel !

En plus des vastes pelouses centrales « à la Française », vous trouverez sur les deux côtés du Champ de Mars une construction plus sinueuse du jardin, dite « à l’anglaise », offrant de nombreux recoins isolés. Dans tous les cas, et quelque soit l’espace dans lequel vous vous trouvez, vous profiterez d’une verdure abondante et exceptionnelle, comme quelques arbres centenaires qui figurent parmi les plus vieux de la capitale (mûriers blancs, ptérocarya, Palaquium, parrotie de l’Himalaya …).

Le champ de Mars dispose également de nombreuses infrastructures de loisirs pour les enfants, dont 2 jardins d’enfants, 1 manège, des promenades à Poney ou un théâtre de guignol.



Chasseur à pied du Pont de l'Alma

Le Chasseur à pied d'Auguste Arnaud, Redoute de Gravelle, Joinville-le-Pont. Statue initialement située sur le Pont de l'Alma, Paris.


Cimetière des Innocents

Au niveau des Halles, un cimetière jusqu’alors en dehors des frontières de la ville se retrouve dans son enceinte au XIIe siècle lors de l’expansion de Paris.

Le spectacle de ce lieu surnommé cimetière des Innocents est désolant puisque ce sont surtout des fosses communes dans lesquelles sont entassés les corps des défunts. C’est au XVIIIe siècle que le lieu sera jugé trop insalubre et que les ossements seront déplacés (pendant 15 mois) dans les fameuses catacombes du 14e arrondissement.


Cimetière du Père-Lachaise

Le Cimetière du Père-Lachaise est sans doute le cimetière le plus connu de Paris, voire même du monde. Et on comprend pourquoi en le visitant. Bien que Paris regorge de cimetières attrayants (Montparnasse, Montmartre, Batignolles), celui-ci est le plus surprenant, et le plus beau, par bien des aspects.

Tout d’abord évidemment parce qu’il accueille une quantité formidable de célébrités du monde entier. Mais aussi parce qu’au cours de votre promenade dans ses ruelles pavées, vous découvrirez un grand nombre d’espèces végétales, chose que l’on ne s’attend pas forcément à retrouver ici. Cerisiers, érables, marronniers, saules pleureurs, noyers… Le cimetière du Père-Lachaise compte à peu près 5 000 arbres représentants environ 50 espèces différentes réparties sur une superficie de 44 hectares. Ce qui fait du lieu le plus grand espace vert de Paris !

UN PEU D'HISTOIRE

À l’origine propriété Jésuite située en dehors de Paris, cette colline est un vaste terrain de repos et de convalescence pour cet ordre religieux alors riche et puissant. Parmi les jésuites résidents figure un personnage important, le Père de la Chaise, confesseur du roi Louis XIV pendant 34 ans.

À la fin du XVIIIe siècle, le terrain sera racheté par la ville de Paris qui souhaite établir ses cimetières loin du centre de la capitale. Pour des raisons d’hygiènes, les cimetières intra-muros comme celui des Innocents (aujourd’hui Place des Innocents – les ossements récoltés seront d’ailleurs transférés aux catacombes, que vous pouvez visiter) seront détruits, et de nouvelles nécropoles seront construites en périphéries de la ville.

Ouvert le 21 mai 1804, le cimetière du Père-Lachaise, alors de 17 hectares, fut conçu par l’architecte Alexandre Brongniart (qui a aussi réalisé la Bourse de Paris). Au début, il connut un succès mitigé, les parisiens rechignant à se déplacer trop loin de Paris pour enterrer les leurs. Malins, les responsables de l’époque décidèrent d’y transférer en 1817 deux hommes populaires pour le rendre plus attractif, Molière et Jean de la Fontaine (morts respectivement en 1673 et 1695), ainsi que le couple légendaire Heloïse et Abelard. Le marketing était né ! Une opération qui fera passer le cimetière de 2 000 tombes en 1815 à… 33 000 en 1830 (plus de 70 000 aujourd’hui) !

Autre nouveauté. Alors que les cimetières étaient autrefois réservés uniquement aux fidèles, le Cimetière du Père-Lachaise est ouvert à tous, sans distinction de confession. Une révolution pour l’époque.

AIDE À LA VISITE

Pour plus d’informations sur les célébrités inhumées, voyez notre plan des principaux emplacements du cimetière.

N’oubliez pas que, bien que l’attractivité du site, visité par un peu plus d’un million de personnes tous les ans, tienne évidemment avant tout à ses personnalités, le véritable plaisir de la visite du Père-Lachaise est de se perdre à travers ses centaines d’allées. Vous y découvrirez alors de nombreuses sépultures de notables du XIXe siècle aujourd’hui inconnus, mais dont les tombes, magnifiquement ornées, sont de superbes traces de « l’art funéraire », prédominant à cette époque.

À ne pas manquer lors de votre visite :

- La tombe d’Allan Kardec, fondateur du spiritisme, dont la tombe, la plus fleurie du cimetière, est un dolmen breton.

- Les tombes voisines de Molière et Jean de la Fontaine qui, comme dit plus haut, sont morts au XVIIe siècle et ont été transférés ici pour rendre le cimetière attractif.

- La tombe de Victor Noir, journaliste tué par le cousin de Napoléon III et symbole du style funéraire « gisant ».

- Les tombes de Jim Morison et Oscar Wilde, bien que celles-ci soient aujourd’hui protégées par des barrières à cause de multiples dégradations.

- Les superbes tombes de Théodore Guéricault et de Frédéric Chopin.

- Le mur des Fédérés où, le 28 mai 1871, 147 combattants de la Commune ont été fusillés et jetés dans une fosse commune.




Cimetière Saint-Vincent

Très loin de la renommée du Père-Lachaise ou du cimetière de Montparnasse, le Cimetière Saint-Vincent, niché sur le flanc nord de la butte Montmartre, est un lieu confidentiel et préservé. Abritant certaines personnalités comme Marcel Aymé, Marcel Carné ou Maurice Utrillo, il propose un moment de recueil dans le calme, accompagné par un joli point de vue sur la basilique du Sacré-Cœur.


Cité des Fleurs

Au cœur de la partie populaire du 17e arrondissement (quartiers des Épinettes et Batignolles), et coincé entre les grouillantes avenue de Clichy et avenue de Saint-Ouen, se cache un ilot de nature inattendu : la Cité des Fleurs.

Longue de 230 m, interdite à la circulation et isolée de l’agitation de la ville, la Cité des Fleurs fait partie de ces anciennes rues de Paris préservées du temps qui ravissent le promeneur en quête de paysages singuliers.

Le quartier des épinettes tire son nom d’un ancien hameau qui dépendait avant son annexion à Paris en 1860 à la commune de Batignolles-Monceau, et dont les terrains étaient plantés d’épinettes blanches, cépage proche du pinot blanc actuel.

Créée en 1847 par deux propriétaires qui décidèrent de diviser leur terrain en lots identiques, la Cité des Fleurs apparaît plus d’un siècle et demi après sa création comme un lieu insoupçonné, isolé et garni de nature verdoyante. Elle est également de par ses façades un témoin unique de l’architecture parisienne au XIXe siècle.

Dés l’origine de sa création, le lotissement fut en effet régi par une convention draconienne qui en fixait les moindres détails. Chaussée, éclairage, hauteur des façades et des murs mitoyens, nombre d’étages constructibles, ornementations des clôtures… Tous ces éléments étaient strictement réglementés. Il était par exemple obligatoire de planter au minimum 3 arbres à fleurs dans chaque jardin et de disposer d’un vase Médicis sur un pilastre en pierre de taille !

Des statuts toujours en vigueur aujourd’hui, qui ont sans aucun doute contribué à préserver la Cité des Fleurs de transformations irréversibles.

Côté architecture s’élève au n°29 l’un des plus intéressants bâtiments de ce site préservé. En retrait d’un jardinet se dresse en effet une magnifique façade en pierre de style néo-renaissance. Une plaque située au°25 rappelle aussi qu’ici siégea le service de faux papier du MLN (Mouvement de Libération Nationale), dont tous les membres furent fusillés par la gestapo en 1944.



Cité Durmar

La rue Oberkampf, plus connue par les parisiens pour être une « rue de la soif », cache bien des secrets. Parmi eux, la surprenante Cité Durmar, petite impasse pavée fleurie et bordée d’ateliers plus ou moins vétustes.

Vous trouverez d’ailleurs tout au long de la rue Oberkampf de nombreuses cours cachées, dont les pus jolies sont incontestablement la Cité Durmar et la Cité des Figuiers.


Cité Internationale Universitaire de Paris

La Cité Internationale Universitaire est à la fois un grand parc parisien, un campus étudiant, ainsi qu’un endroit idéal pour lier flânerie et découverte architecturale (certains bâtiments ont été exécutés par Le Corbusier). Un jardin méconnu et atypique qui à coup sûr vous enchantera !


Cité Pilleux

Avenue de Saint-Ouen, la Fourche. Des endroits a priori où le visiteur non-initié ne s’aventure pas. Et pourtant!

En plein milieu du tumulte permanent de l’Avenue de Saint-Ouen s’offre la Cité Pilleux, ancienne rue ouvrière initialement constituée d’ateliers au rez-de-chaussée surmontés d’une habitation. Une rue aujourd’hui malheureusement grillagée.


Coffrets muraux pour l'éclairage à gaz

Ces imposantes plaques de fonte ne sont pas de simples décorations urbaines, mais ont eu une véritable utilité dans la gestion de l’éclairage public du Pont Neuf à partir de 1854. Elles étaient reliées à chaque réverbère et cachaient une niche qui renfermait un robinet permettant de couper le gaz en cas de panne ou d’entretien de la fourniture.


Coiffeur à l’honneur

Raymond Pontet, le plus célèbre coiffeur et perruquier de théâtre parisien durant un demi-siècle, a travaillé au 8 rue du Faubourg Montmartre. L’atelier a fermé depuis maintenant de longues années mais l’enseigne s’y trouve encore (reléguée au second plan, au-dessus d’un restaurant grec et d’une épicerie…).


Colonne Morris, placard pour allumeurs

La colonne Morris argentée située face au 148 boulevard de grenelle est sans doute la dernière de sa génération encore debout. Elle était utilisée par les allumeurs de réverbères au milieu du XIXe siècle pour stocker leur matériel (perches, carburants, blouse, etc).


Crue de la Seine, 1910

En janvier 1910, les Parisiens connurent une des plus exceptionnelles (et des plus médiatisées) des crues de la Seine, avec une montée de l’eau jusqu’à 8,62 m par endroits ! Pour information, le plus haut niveau relevé sur la capitale fut en 1658 avec 8,81 m (la mesure de crue ayant été instaurée en 1651). Sur la façade adjacente au Pont des Changes côté Tour de l’Horloge, vous pourrez remarquer une mesure de la crue de 1910.



Crues de la Seine, 1740 et 1910

Nous avons tous en tête la crue historique de janvier 1910, lorsque la Seine avait débordé de son lit et envahi de nombreux quartiers de Paris pendant plusieurs semaines. Un événement similaire mais moins médiatisé s’est déroulé 1 siècle et demi plus tôt dans la capitale, du 1er décembre 1740 au 15 janvier 1741. La crue de 1740 est pourtant la 3e, après celles de 1658 et 1910, où la hauteur d’eau a atteint des records : 8,05 m sur l’échelle hydrométrique du Pont d’Austerlitz, le 26 décembre 1740 (source : DRIEE). Par endroit, l’eau est montée bien plus haut que durant la crue de 1910, comme dans la rue de Charonne. Au n°28, une pierre d’époque affiche une inscription on ne peut plus explicite :

« La pointe de la rivière est venue vis-à-vis de cette pierre – le 26 décembre 1740 »

Visible à gauche du porche de l’hôpital des Quinze-Vingt, elle a été gravée par Tomas Bouquet, un supposé citadin choqué par l’événement au point de le figer dans la pierre. Plus bas, vous remarquerez une inscription de la crue de 1910. La différence de hauteur entre les deux marqueurs est abyssale !




Décrottez avant d’entrer !

Avec la mise en place du premier trottoir rue de l’Odéon en 1781, leur généralisation à partir de 1835 et l’assainissement des chaussées, les décrottoirs ont vite perdu de leur utilité dans la capitale. Lorsque les rues de Paris étaient, jadis, encore recouvertes de crottins et de détritus en tout genre, il était coutume de gratter la semelle de ses chaussures sur une lame de métal fixée au sol ou à même le mur avant d’entrer dans une maison, une église ou un hôpital. Il en existe encore beaucoup dans la capitale comme ceux à l’entrée de l’Église Saint-Roch.



Demi-tour, malheureux !

Levez la tête rue Rataud et observez cette étrange barre de fer suspendue, sertie de crochets… Elle supportait, jadis, une grille bloquant l’accès à la voie (nommée Cul-de-Sac des Vignes). De l’autre côté, se tenait un cimetière où les victimes de la peste et du choléra étaient enterrées. Cette grille avait été installée par des communautés religieuses possédant des immeubles de chaque côté de la rue afin d’écarter les passants mal attentionnés.


Dernier avertisseur d’incendie de Paris

En 1884, la première borne publique d’avertisseur incendie voit le jour. Elle permettait, en cas d’urgence, d’entrer en contact avec la caserne de sapeurs pompiers la plus proche en brisant la glace d’une petite porte située au sommet de la borne d’appel. La borne visible dans un renfoncement au 9 rue Sévigné, dans le 4e, est la dernière encore présente dans Paris. Elle a été placée devant l’entrée de la caserne Sévigné par devoir de mémoire.



Dernier réverbère à gaz de France

En 1975, tous les composants du réseau d’éclairage public au gaz de la région parisienne passèrent en électrique, sauf deux réverbères équipés de becs au gaz, situés à Malakoff. Grâce à la levée de boucliers de quelques habitants de la ville qui s’opposèrent fermement à leur électrification, ces éléments restèrent en l’état. En 2000, le réverbère à bec à gaz de l’impasse Ponscarme, dont deux copies avait été réalisées quelques années auparavant, fut finalement électrifié à son tour. Aujourd’hui, celui du sentier du tir fait encore de la résistance et une association « Les Amis de Léon » l’entretient régulièrement. Son bec Auer est encore en service et continuer à brûler nuit et jour afin de préserver le mécanisme vieux de 100 ans, qui pourrait être endommagé en cas d’allumage et d’extinction intempestifs.



Dernière borne avertisseur de Paris

Cette borne datant des années 1950 permettait de contacter directement le chef de poste du commissariat le plus proche. Concept créé à l’origine en 1928, ces bornes étaient implantées sur les trottoirs de la capitale tous les 500 m afin de permettre aux policiers (grâce à une clé d’avertisseur) ou à un simple piéton (en brisant une vitre) d’établir le contact avec un responsable de la police. La borne rue du Faubourg Saint-Honoré est la seule encore existante dans la ville !



Dernière vespasienne de Paris

À proximité du mur de la Prison de la Santé, une étrange colonne en tôle verte subsiste sur le boulevard Arago : il s’agit d’une vespasienne, l’une des dernières de son genre à Paris. Ce terme, peu utilisé de nos jours, défini un urinoir public pour hommes situé sur le trottoir et dans les parcs. Son origine remonte à la Rome antique où l’Empereur Vespasien, fondateur de la dynastie des Flaviens, décida de placer sur les rues des moitiés de tonneaux pour respecter l’intimité de ces concitoyens. De ces urinoirs découla un impôt spécial sur la collecte de l’urine pour les ménages mais également pour l’industrie et le commerce. À Paris, les premiers urinoirs publics payants apparurent au début du XIXe siècle dans certains jardins publics. En 1841, le comte Claude-Philibert de Rambuteau, nommé préfet de Seine et soucieux de l’hygiène à Paris, décida d’installer plus de 400 vespasiennes à 1 place en seulement 2 ans. Ces édicules prirent rapidement le nom de colonne Rambuteau. En 1877, ces colonnes furent remplacées par des loges à 2 places qui servaient également de supports publicitaires. Une vespasienne, dernière du genre, subsiste encore sur l’un des trottoirs du boulevard Arago.



Devantures de la rue Durantin

Arpentez la charmante rue Durantin pour découvrir des devantures de magasins typiques de Montmartre (principalement depuis le numéro 17 de la rue jusqu’au 35). L’intérêt de cette rue est que de vieilles enseignes ont été conservées intactes pour préserver leur charme authentique.

Vous apercevrez par exemple un cabinet d’expert-comptable abrité sous le sigle de « Boulangerie Montmartoise » (n°17), ou une Association de garde d’enfants & Baby-sitting dans une ancienne Boulangerie toute en mosaïque (au n°26).

Appréciez enfin les façades d’immeubles de la rue. Certaines datent du XIXe siècle et sont aujourd’hui protégées.


Drapeaux de la Cathédrale Saint-Louis des Invalides

Au cœur du bâtiment militaire des Invalides, la cathédrale a la particularité d’afficher sur ses voûtes une série de drapeaux pris à l’ennemi aux XIXe et XXe siècles, dont le plus vieux est un drapeau autrichien conquis par Napoléon en 1805. Avant 1792, les drapeaux étaient tous accrochés aux voûtes de la cathédrale Notre-Dame de Paris.


Famille Sanson, bourreaux de père en fils

Dans le cimetière de Montmartre, vous pouvez découvrir la sépulture de l’une des dynasties les plus étranges de l’histoire de France. Celle de la famille Sanson, bourreaux qui ont exercé à Paris de pères en fils de 1688 à 1847.

Installée au début du XVIIe siècle à Abbeville (Somme), la famille Sanson tient alors une place ordinaire dans l’histoire de la ville. Avant qu’un événement ne vienne définitivement changer son destin…

Charles Sanson (1635 – 1707)

C’est Charles Sanson, né en 1635, qui offrira à sa famille la lourde responsabilité de plus d’un siècle et demi d’exécutions, en épousant Marguerite Jouënne, fille du bourreau de Dieppe. Charles devient alors aide de son beau-père, puis, en 1688, il obtient la charge de bourreau de Paris.

Charles Sanson II (1681-1726)

À Charles Sanson succède… Charles Sanson. Même nom, même métier. Il fut notamment l’exécuteur du bandit Cartouche, roué vif Place de Grève le 28 novembre 1721.

Jean-Baptiste Sanson (1719-1788)

Dès l’âge de 7 ans, Jean-Basptiste assiste à toutes le formes de tortures, et procède à sa première exécution à 18 ans. Frappé par une attaque qui le laissera à demi paralysé en 1754, il passera le flambeau à son fils Charles-Henri.

Charles-Henri Sanson (1739-1806)

Charles-Henri Sanson, dit le « Grand Sanson », donnera au patronyme son billet pour la postérité.

C’est lui qui utilisera pour la première fois la guillotine, lors de l’execution en 1792 du criminel Nicolas-Jacques Pelletier. Suivront les têtes de Louis XVI, Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Danton, Madame Dubarry, Robespierre… Et tous les ténors de la Révolution. On doit également à Charles-Henri une part non négligeable dans l’invention de la guillotine. C’est en suivant certaines de ses remarques, notamment sur la fatigue du bourreau en cas de décapitations répétées dans la même journée, que l’Assemblée vota la mise en place d’une machine mécanique.

Son fils, Henri, prit progressivement sa place à partir de 1795.

Henri Sanson (1767-1840)

Henri assista son père dans un grand nombre d’exécutions pendant la Révolution française. Il fut lui-même l’exécuteur de Fouquier-Tinville, accusateur public du Tribunal révolutionnaire, et en 1820 de Louis Pierre Louvel, assassin du Duc de Berry, héritier de la Couronne.

Henri-Clément Sanson (1799-1889)

Le dernier de la dynastie de bourreaux Sanson fut Henri-Clément Sanson. Entre 1840 et 1847, « seuls » 18 condamnés passeront sous le couteau de la guillotine. Henri-Clément s’ennuie, et fréquente assidûment les casinos. en 1847, pour régler ses dettes, il met en gage la guillotine… que l’État devra racheter pour exécuter un condamné ! Il tranchera pour la dernière fois une tête cette même année 1847.

Après cet événement (et aussi parce que ses mœurs homosexuelles n’étaient pas du goût du nouveau ministre de la justice…), il fut démis de ses fonctions. La dynastie de bourreaux Sanson s’éteignait…

Seuls Charles-Henri, le bourreau de la Révolution, sont fils Henri et son petit-fils Henri-Clément sont enterrés au cimetière de Montmartre. C’est Henri qui, le 24 février 1829, acheta une concession de terrain à perpétuité pour son père, son fils et lui-même. La gravure « famille Sanson » nous rappelle néanmoins l’histoire extraordinaire de toute la dynastie.


Faux lieu de naissance de Molière

Au 31 rue du Pont Neuf, une plaque commémorative rappelle qu’à cet emplacement est né Molière en 1620. Sauf que le grand dramaturge français est en fait né à quelques centaines de mètres de là, à l’angle de la rue Sauval et de la rue Saint-Honoré, comme en atteste une plaque officielle. Mais comment cette fausse publicité peut-elle exister sur un bâtiment de Paris ?

Il faut savoir que chacun est libre, dans certaines limites, d’ériger une statue dans sa propriété privée, et d’y inscrire ce qu’il veut tant que cela ne va pas à l’encontre des lois existantes. Et l’histoire raconte que cette maison fut vendue à un tripier à qui l’on fit croire que Molière y était né. Crédule, mais surtout conscient que cette illustre naissance pouvait lui faire de la publicité, il décida d’ériger un bas-relief accompagné d’un buste représentant Molière.


Flèche de Notre-Dame

Avez-vous déjà remarqué le coq, situé au sommet de la flèche de Notre-Dame de Paris ?

UN COQ TRÔNE AU SOMMET DE LA FLÈCHE DE NOTRE-DAME DE PARIS

Culminant à plus de 93 m de hauteur, il domine la cathédrale et sert de girouette. Mais, il renferme surtout l’un des trésors les plus précieux de la capitale !

EN 1920, IL EST DÉCIDÉ D’Y CACHER UNE DES 70 ÉPINES DE LA COURONNE DU CHRIST

Pendant des travaux de restauration réalisés dans les années 1920, on découvre, à l’intérieur de l’animal en métal, de la poussière d’os… non identifiés. Le cardinal Verdier, alors archevêque de Paris, décide donc de la remplacer par trois reliques d’une grande importance : une relique de Saint-Denis et une relique de Sainte-Geneviève – saints patrons de la ville de Paris – ainsi qu’une des 70 épines de la couronne du Christ.

L’IDÉE ÉTAIT DE CRÉER UN « PARATONNERRE SPIRITUEL » QUI PROTÈGE LES PARISIENS

Ainsi perchées, ces reliques sont censées protéger les parisiens et fidèles de Notre-Dame. Pour le reste de ses trésors, vous pouvez les voir à l’intérieur dans les salles de la sacristie.




Fontaine de Port-Royal

Une grande niche au centre de laquelle une fontaine en fonte est située a été installée par les constructeurs de la gare de Port-Royal en 1895. Cette délicate attention était destinée aux femmes enceintes qui transitaient régulièrement par cette station pour se rendre à la maternité de la clinique de Baudelocque ouverte en 1890. La qualité de l’eau se dégradant au fil des années, la fontaine a dû arrêter d’alimenter les femmes enceintes de passage (un écriteau sur la fontaine le signale : « eau dangereuse à boire »).



Fontaine miraculeuse de Montmartre

Dans le discret Square Suzanne Buisson, à Montmartre, vous pouvez découvrir une petite fontaine surmontée d’une statue. Un monument a priori assez banal, qui cache pourtant l’un des mythes fondateurs de Montmartre : celui de Saint-Denis, premier évêque de Paris, martyr devenu légende.

LA LÉGENDE DE SAINT-DENIS

Peu avant 250 après Jésus-Christ, saint Denis est envoyé en Gaule pour évangéliser le territoire, et se rend avec plusieurs compagnons à Paris, encore nommée à cette époque Lutèce. Il prêche aux habitants et les convertit au christianisme. Mais, en ces temps de persécution des chrétiens, les autorités romaines ne tardent pas à le remarquer. Repéré par un gouverneur romain, il aurait été décapité.

La légende raconte alors qu’il aurait marché quelques six kilomètres avec sa tête dans les bras, et se serait même arrêté en cours de route pour la nettoyer dans une fontaine. Fontaine située à l’emplacement de celle que vous pouvez observer aujourd’hui dans le square Suzanne Buisson !

Plus qu’une légende, saint Denis fut un véritable mythe fondateur parisien. En effet, le nom de Montmartre proviendrait de « Mons martyrum », signifiant le « mont des martyrs », nom donné d’après cette légende. Dans le 9e arrondissement, une rue montant vers Montmartre s’appelle également « rue des Martyrs », et saint Denis aurait fini sa marche miraculeuse à l’emplacement exact de la Basilique Saint-Denis. Une légende qui a conservé bien des symboles !

Si la statue actuelle du saint date de 1941, la fontaine, elle, est bien plus ancienne. Elle était même autrefois considérée comme une source d’eau sacrée, et un dicton disait « Jeune fille qui a bu à la Fontaine Saint Denis, reste fidèle à son mari ».

Une croyance aujourd’hui apparemment perdue, puisque la fontaine n’est malheureusement pas toujours remplie d’eau…



Fontaine Wallace à colonnettes

En 1871, l’invasion de Paris par les Prussiens laissa ses habitants complètement assoiffés, l’eau étant devenue rare et chère à cause de la destruction d’un grand nombre d’aqueducs. Richard Wallace, riche héritier, décida de construite 50 fontaines à eau en fonte de fer. Quatre modèles existent encore dans Paris, dont le modèle à colonnettes visible Place Tristan-Bernard.



Galerie des Variétés


Gare des Gobelins

Plus communément appelée gare des Olympiades, la gare des Gobelins a été créée le 15 mai 1903 à l’initiative de la Ville de Paris souhaitant installer une grande plateforme d’échange de marchandises au cœur d’un quartier industriel. L’arrêt de la desserte par rail est intervenue en 1991 suite à la coupure des voies de la Petite Ceinture dans le cadre de l’aménagement de la ZAC Seine Rive Gauche. Aujourd’hui située, en grande partie, sous la dalle des grandes tours du quartier Olympiades, la gare est utilisée par les camions des grossistes en alimentation asiatique. Quelques vestiges subsistent, notamment une des voies de chemin de fer menant à la gare et visible depuis la rue Nationale.



Grande Cour des Miracles

On se représente aujourd’hui l’expression « cour des miracles » comme un lieu unique à Paris ayant été mise en lumière par Victor Hugo, dans son roman Notre-Dame de Paris. Il y décrivait la cour des miracles comme un Pandémonium, une véritable « verrue à la face de Paris ». En réalité le terme de cour des miracles dépasse le cadre de Paris puisque chaque ville en possédait une ou plusieurs.

D’OÙ VIENT L’EXPRESSION « COUR DES MIRACLES » ?

À l’origine la cour des miracles représentait une zone de non droit regroupant les reclus de la société du moyen age. On trouvait donc prostituées, voleurs, vieillards, mendiants, infirmes, le tout formant un bel opéra d’hystérie collective. Les gens de l’époque évitaient donc de s’y aventurer et ces lieux perturbaient gravement la vie à Paris.

La signification de cour des miracles provient du fait qu’une fois la nuit tombée ce beau monde disparaissait comme par magie. Ainsi les pseudos estropiés retrouvaient toutes leurs capacités physiques et les vieillards rajeunissaient… miraculeux non ?

LES « MIRACULEUSES » COURS PARISIENNES

Pour l’anecdote historique, sachez qu’en en 1630, Louis XIII ordonna la construction d’une rue passant par la plus grande Cour des Miracles parisienne (dit fief d’Alby). Mais une partie des ouvriers furent assassinés et le projet tomba dans l’impasse. Ainsi, la Cour des Miracles devint une sorte de société secrète et dangereuse pour le pouvoir royal (qui vivait encore à Paris à cette époque). À partir de 1656, Gabriel Nicolas de la Reynie, lieutenant-général de police, fut chargé de la détruire. 60 000 voleurs, mendiants et faux estropiés furent envoyés aux galères et marqués au fer rouge.

Paris sous l’Ancien Régime comptait donc une douzaine de cours des miracles que l’on peut situer ainsi :

- La Grande Cour des miracles, abritant prés de 4 000 personnes à l’époque. Elle est située , entre la rue du Caire et la rue Réaumur, dans l’actuel 2ème arrondissement de Paris. La partie la plus dangereuse était la partie situé dans l’arc de cercle formé par les rues Damiette et rue des Forges

- Cour Brissel, rue de la Mortellerie (une partie de l’actuelle rue du Temple

- Cour de la Jussienne, rue Jussienne

- Rue de Reuilly

- 100 rue Réaumur

- 63 rue du Bac

- Rue des Tournelles et rue Jean-Beausire

- Rue de l’Échelle

- Deux autres près de la porte Saint-Denis, sur une « butte aux gravois »



Gravure de fief

Ces sigles gravés à-même la pierre sont des stigmates fiscaux (appelés marques de censive) et signalaient la limite des fiefs (domaines appartenant à un seigneur ou à une entité religieuse). La marque à l’angle de la rue de Thorigny et de la rue des Coutures-Saint-Gervais désignaient le Fief des Coutures-Saint-Gervais (FCSG). Ce fief appartenait à des religieuses hospitalières, d’où la présence d’une croix entourée par les 4 lettres FCSG.


Grille de la rue Durantin

Retour rue Durantin. Au 42 de la rue, d’insolites grilles protègent les fenêtres du rez-de-chaussée. Approchez-vous…. Oui, parmi tous les matériaux de récupération utilisés, c’est bien le dérailleur d’un vélo que vous voyez !


Horloge de la Cité

En 1370, la Tour de l'Horloge accueillit la première horloge publique à Paris, construite par Henri de Vic, horloger lorrain. En 1371, la tour de l'Horloge du Palais de la Cité fut dotée d'une cloche en argent. En 1418, la municipalité réclama que l'horloge comportât un cadran extérieur « pour que les habitants de la ville puissent régler leurs affaires de jour comme de nuit ». En 1472, d'importantes restaurations du cadran furent faites par Philippe Brille. En 1585, Henri III fit mettre en place un nouveau cadran, dont l'encadrement fut réalisé par le sculpteur Germain Pilon qui furent restaurées en 1685. Les grandes figures allégoriques représentant la Loi et la Justice, bûchées sous la Révolution, furent à nouveau restaurées en 1852 puis en 1909, dates apparaissant au bas du cadran.


Inscription « EAU et GAZ À TOUS LES ÉTAGES »

Au XIXe siècle, l’installation de l’eau courante par canalisation et du gaz par colonne montante à travers les étages d’immeubles était un argumentaire commercial de choix pour attirer de nouveaux locataires. L’écriteau en façade d’immeuble « eau et gaz à tous les étages » était le symbole d’un certain standing et d’une modernité rare à l’époque sur la capitale.


Inscription « ENTREZ au PAS »

À l’entrée de l’ancien service des pompes funèbres de la ville, vous pourrez apercevoir (très difficilement) l’inscription à moitié effacée « ENTREZ au PAS », consigne à destination des cochers conduisant les corbillards de freiner leur course avant l’entrée dans la cour du bâtiment.



Inscription « Ici, il ne s'est rien passé »

Les badauds se promenant rue de Charenton ne pourront manquer cette étonnante pancarte visible au n°50. En effet, une inscription rappelant que « le 17 avril 1967, ici, il ne s’est rien passé » est tout sauf une simple farce d’un quelconque artiste anticonformiste. La rue de Charenton, existant pourtant depuis l’époque romaine, est l'une des rues de Paris n’ayant connu aucun événement important au cours des 2 derniers siècles, en tout cas pas assez marquant pour sensibiliser la mémoire collective. Cette pancarte est là pour rappeler, d’une manière quelque peu décalée, qu’ « ici, rien ne s’est passé » !


Inscriptions en strates

Sur l’extrémité du mur gauche de l’entrée de la galerie Vivienne se trouvent des couches successives de peintures de teintes différentes. Des restaurateurs ont eu la curiosité de gratter le mur et de dévoiler les affichages cachés par les couches de peintures plus récentes depuis l’inauguration de la Galerie en 1826 jusqu’à aujourd’hui. Une façon étonnante de remonter le temps…


Interdiction oubliée

Si la majorité des interdictions sur la voie publique font grincer des dents, certaines font sourire. Celle de la rue Saint-Denis en est l’exemple parfait : « À cause des voûtes DÉFENSE D’ENTRER aux voitures de charge ». Gare donc à ceux qui entreraient avec leur voiture dans une voie sans issue…


Jardin botanique

Ce jardin botanique, créé au sein de la Faculté en 1884, a pour vocation principale de permettre aux étudiants d’apprendre le nom des diverses plantes médicinales ou toxiques collectées, et de les reconnaître. Un espace de conservation de plus de 400 espèces végétales destinées à l’expérimentation scientifique que l’on peut visiter librement.

Un superbe patrimoine à néanmoins préserver et protéger. C’est pourquoi la Faculté organise des visites guidées sur rendez-vous, tous les jeudis après-midi de 14h à 16h (plus d’informations). Vous pouvez ceci étant tout à fait – en respectant les lieux – visiter le jardin par vous-même aux horaires d’ouverture de la faculté. Pour cela, entrez par le n°4 de l’avenue de l’Observatoire et allez tout droit, tout simplement !

Plantes de collection, rosiers, papayer, cotonnier… le jardin abrite en plus des variétés médicinales ou toxiques un grand nombre de plantes et d’arbres d’exception. Vous y trouverez aussi des serres, ouvertes seulement lors des visites guidées.

Un jardin qui sent bon la médecine d’antan, et dans lequel on se métamorphoserait bien, pour quelques heures, en apprenti sorcier.



Jardin Catherine-Labouré

Caché derrière de grands murs du 7e arrondissement, dans le quartier de Sèvres-Babylone, le Jardin Catherine Labouré (un ancien potager) est un jardin fleuri, calme et isolé. En bref, un petit paradis romantique, et une parfaite alternative aux grands parcs parisiens.


Jardin d'Acclimatation

Le jardin d’acclimatation est un parfait compromis entre parc d’attraction à taille humaine et jardin polyvalent, tout cela à la périphérie de Paris.

En d’autres termes, l’endroit est idéal pour une sortie en famille le week-end ; les enfants y trouveront une multitude d’activités adaptées à leurs âges, et les parents ne dilapideront pas nécessairement le budget sortie prévu pour le mois.

Le prix d’entrée du jardin d’Acclimatation est en effet très raisonnable (3€) et certaines activités sont libres d’accès. Vous pourrez par exemple visiter gratuitement la volière, le potager ou voir les différents animaux dans le petit zoo du jardin.

Vous trouverez en outre plusieurs aires de jeux, dont l’une d’elles se transforme l’été en jardin-plage avec jeux d’eau, cabines de bain, transats et bac à sable. Le reste des attractions est assez coûteux…si vous les faîtes toutes ! (compter de manière générale 1 ou 2 tickets par attraction). Une gamme d’attractions assez « classique », allant de la balade en barque aux manèges en tout genre (stands de tirs, montagnes russes, auto-tamponneuses, etc…).


Jardin des Tuileries

Le jardin actuel est en fait situé à l’emplacement exact d’anciennes fabriques de tuiles, transférées hors de Paris par Catherine de Médicis pour y ériger à la place un luxueux palais à côté du Louvre. Il prendra le nom de Palais des Tuileries.

Une résidence royale qui est partie en fumée lors de la Commune de Paris, définitivement détruire en 1883. De cette ancienne activité industrielle ne reste aujourd’hui que le nom.

Le Jardin des Tuileries jouit d’un emplacement exceptionnel. D’un côté le Louvre, de l’autre la place de la Concorde. Autant dire que si vous cherchez un coin de verdure paisible et silencieux, ce jardin n’est pas le plus approprié.

Du fait de son extraordinaire implantation, le Jardin des Tuileries reçoit en effet tous les ans des millions de visiteurs. Il reste néanmoins un magnifique espace vert au cœur de Paris.

Pour vous relaxer et apprécier le cadre du jardin, des centaines de sièges sont à votre disposition aux contours des fontaines et vous arriverez toujours à trouver, dans les 26 hectares de jardin, un petit endroit paisible à l’abri de la cohue générale.

Car outre l’intérêt géographique, ce jardin est aussi extrêmement bien préservé, et mis en valeur tout au long de l’année par de multiples parterres de fleurs en tout genre.

Le Jardin des Tuileries, c’est aussi 120 statues disséminées ça et là, nous rappelant qu’à cet emplacement existait autrefois l’ancien palais royal, demeure du roi avant le déménagement pour Versailles, palais qui a été brûlé lors de la Commune de paris en 1871.

Les vastes jardins d’aujourd’hui sont ceux de cet ancien palais, dont on doit la réalisation à la famille Le Nôtre, grands jardiniers et dessinateurs des jardins royaux.

Ajoutons enfin que l’endroit est un haut lieu culturel parisien puisque, outre le musée du Louvre, se trouvent la Salle du Jeu de Paume, dédiée à l’art contemporain et à la photo, et le musée de l’Orangerie, musée impressionniste et post-impressionniste. Vous trouverez aussi de nombreuses œuvres du sculpteur Maillol exposées dans le Jardin.


Jardin du Luxembourg

Le Jardin du Luxembourg, deuxième plus grand espace vert parisien situé dans le 6e arrondissement, est un bijou d’architecture et de romantisme. Comme le Jardin des Tuileries, le Luxembourg (appelé aussi « le luco » par les habitués des lieux) jouit d’un emplacement extraordinaire couplé à une histoire vieille de plusieurs siècles.

Créé au cours du XVIIe siècle par Marie de Médicis, épouse du roi Henri IV, qui souhaitait s’installer loin du Louvre (résidence royale de l’époque), le jardin a gardé le faste et le luxe de la couronne Française tout en restant un lieu public ouvert à tous.

Bien que très touristique, le Luxembourg est aussi un véritable jardin de quartier qui accueille toute l’année énormément d’étudiants puisqu’il jouxte le 5e arrondissement, centre universitaire historique de Paris.

UN AGRÉABLE MÉLANGE DE POPULATIONS

Grâce à sa grande superficie et une construction en plusieurs zones distinctes, vous y trouverez une large population de parisiens venus pour profiter du charme des lieux, de ses pelouses et de ses zones de détentes à l’ombre des platanes… Sachez aussi que le Jardin du Luxembourg est un haut lieu culturel de Paris puisque le Musée du Sénat accueille des expositions temporaires, souvent excellentes.

N’hésitez pas, lors de votre visite, à vous promener parmi les multiples allées du jardin. Vous y découvrirez par exemple des sculptures d’exception, dont certaines ont été faites par de grands noms comme Bourdelle, Zadkine ou même Rodin. Ne manquez pas non plus la Fontaine Médicis, l’un des éléments décoratifs les plus importants du Jardin (côté Sénat).

Sachez enfin que le Luxembourg dispose d’un centre d’apiculture dont la récolte est vendue chaque année dans l’Orangerie, également située à l’intérieur du jardin.

Et si vous souhaitez connaitre plus en profondeur l’histoire des lieux, des visites guidées sont organisées le premier mercredi de chaque mois, d’avril à octobre. En juin, ces visites ont lieu tous les mercredis. Rendez-vous Place André-Honorat.




Jardin du Palais-Royal

Au cœur de Paris, à quelques pas de Musée du Louvre et caché au milieu de plusieurs bâtiments gouvernementaux et culturels (Conseil Constitutionnel, Ministère de la Culture et de la Communication, Comédie française, Théâtre du Palais-Royal…), se trouve le somptueux Jardin du Palais-Royal.

Un havre de paix qui réunit depuis plus de 4 siècles lieux de pouvoir et de plaisirs.

UN LIEU DE POUVOIR

Commandé par le Cardinal de Richelieu en 1633, le palais a été construit à quelques pas du Louvre, alors résidence royale, pour permettre à ce très influent ministre de rester proche du roi.

D’abord appelé « Palais-Cardinal », cette si fastueuse résidence risquait de susciter la jalousie de la part du monarque. Pour éviter cela, Richelieu légua donc à Louis XIII sa résidence… tout en continuant à l’habiter. Le « Palais-Cardinal » devient « Palais-Royal ».

Brièvement habité par la famille royale, le palais passera entre les mains du neveu de Louis XIV Philippe d’Orléans, que sa famille conservera jusqu’en 1848.

L’ANCÊTRE DES PASSAGES COUVERTS

Dans les années 1780, Philippe IV d’Orléans (appelé plus tard Philippe-Égalité) hérite de la totalité du lieu. Dépensier et très endetté, il décide de faire construire tout autour de ses jardins des commerces et de les mettre en location. Persuadé de la nécessité d’une salle de spectacle, le Duc fait également construire la Comédie-Française.

Si l’opération financière n’est pas à la hauteur de ses attentes, le palais devient néanmoins le centre des plaisirs parisiens : un lieu de promenade, de commerce, et de débauche, qui plus est protégé des intempéries et de la saleté de la ville. Une idée certes coûteuse, mais pas si bête : en effet, les passages couverts de Paris étaient nés !

LE JARDIN AUJOURD’HUI

Aux XIXe et XXe siècles s’installeront les différentes institutions citées plus haut, et le jardin accueillera progressivement cafés, restaurants, antiquaires et créateurs d’art ou de mode.

Le plan du jardin n’a quant à lui que très peu bougé depuis les travaux gigantesques de 1780. La modification majeure aura lieu en 1986 et la pose des Colonnes de Buren, œuvre d’art de l’artiste Daniel Buren située dans la cour, près du ministère de la Communication.



Jardin du Panthéon Bouddhique

Dans le 16e arrondissement, le Jardin Japonais du Panthéon Bouddhique est sans aucun doute l’espace le plus zen de Paris. Un jardin caché d’une superficie de 450 m² où des bambous géants côtoient une jolie petite pièce d’eau. L’occasion également de faire le tour des 200 œuvres exposées dans l’hôtel particulier du Panthéon Bouddhique, réunies par Émile Guimet au cours de son voyage au Japon en 1876.


Jardin du Port de l'Arsenal

À la frontière entre les 4e et 12e arrondissements, le Port de l’Arsenal est un lieu unique à Paris.

LE PORT

Tout d’abord parce qu’il abrite le seul port de plaisance parisien (avec la Halte de la Villette), où s’amarrent toute l’année quelques 180 bateaux, lequel nous rappelle le rapport intime et très ancien qu’entretient Paris avec son fleuve.

Puis parce que, entouré de cette chaleureuse ambiance côtière, le jardin d’un hectare aménagé aux alentours est une alternative originale au proche tumulte du quartier de la Bastille, à seulement quelques mètres du jardin.

Le Jardin du Port de l’Arsenal offre en effet un cadre idéal pour une promenade le long des bateaux qui y ont jeté l’ancre, dont vous découvrirez des modèles de toutes les tailles, et de tous les styles. Vous pouvez aussi choisir de profiter de l’ambiance confortablement allongé sur les pelouses du jardin (étroites mais longues!), accessibles au public.

LE JARDIN

À l’intérieur, l’espace est aménagé de manière plus classique, mais joliment mis en valeur par une roseraie, des sculptures et des pergolas qui fleurissent aux printemps. Vous y trouvez aussi une large aire de jeux pour les enfants et un restaurant avec terrasse, très agréable les jours de beau temps.

Sachez enfin que le Port de l’Arsenal est situé au débouché du Canal Saint-Martin et relie la Seine, et que son usage a toujours été commercial jusqu’à devenir port de Plaisance en 1983, pour ne plus accueillir que des bateaux de plaisance ou de croisières touristiques.

C’est aujourd’hui un lieu charmant, dépaysant, et original.



Jardin Francs-Bourgeois-Rosiers

Dans le quartier du Marais, un jardin invisible depuis la rue. Pour y accéder, il faut passer par l’Hôtel de Coulanges, magnifique hôtel particulier du 4e arrondissement. À l’intérieur, 1 000 m² de pelouse et de verdure, et un isolement que l’on ne retrouve quasiment nulle part ailleurs à Paris…



Jardins des Grands Explorateurs

La faible renommée des Jardins des Grands Explorateurs est surement due à leur situation géographique, à quelques mètres seulement du Jardin du Luxembourg. Ils offrent pourtant de larges pelouses ouvertes au public et un cadre charmant, mis en valeur par les statues qui jalonnent les jardins, dont la superbe fontaine des « quatre parties du monde », œuvre collective de Carpeaux, Frémiet et Davioud.

À quelques pas de ce jardin se trouve également un autre jardin étonnant : le jardin botanique de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques.


Kilomètre zéro

Au centre du parvis de Notre-Dame de Paris se trouve une plaque de bronze avec, en son centre, une rose des vents. Elle marque le point de départ du kilométrage des routes de France (en tout cas, celles qui partent de la capitale). Cette plaque fut le symbole d’un projet fou qui n’a pu aboutir : en 1754, l’abbé Teisserenc, proposa de calquer la carte de France sur celle de Paris et de nommer les villes de France selon les rues de la capitale sur lesquelles elles se trouvaient. Même si l’idée n’a pu voir le jour, un poteau fut érigé devant Notre-Dame et devint, en 1924, la plaque que vous connaissez actuellement.


« L’esclave mourant » de l’Hôtel de Police du 12e

Même s’il n’est jamais agréable de devoir se rendre à un commissariat, celui du 12e arrondissement de Paris pourrait bien vous faire changer d’avis. En effet, son architecture atypique détone dans l’uniformisation de la vénérable institution policière. Pour découvrir ce qui en fait un Hôtel de Police unique en France, il faut lever les yeux (ou pour un point de vue idéal, se rendre sur le Viaduc des Arts qui permet grâce à sa hauteur, une vision au niveau du toit des bâtiments). L’architecte recruté en 1985 pour imaginer le bâtiment, Manuel Nuñez Yanowski, regroupant un commissariat au rez-de-chaussée et des habitations dans les étages, décida d’intégrer à la façade au niveau du toit 13 sculptures représentant « l’esclave mourant » de Michel-Ange dont les originaux sont visibles au Louvre.

Pour l’anecdote, la représentation de l’œuvre de Michel-Ange n’est que partielle, en effet même si les statues sont nues, elles sont dépourvues de sexe apparent pour ne pas choquer les politiques, indiqua Manuel Nuñez Yanowski, mais au grand dam des vieilles habitantes du quartier qui s’exclamaient « ils ont enlevé le plus intéressant ! ». Malgré un accord de François Mitterrand pour la construction en 1985, le projet fut oublié et repris en 1991, date à laquelle l’édifice fut enfin construit. Le positionnement des statues, même s’il donne un aspect harmonieux à l’ensemble du bâtiment, n’a pas été non plus choisi au hasard par Manuel Nuñez Yanowski. Si son choix s’est porté sur ses statues qui, selon lui, signifie que ce ne sont pas les malfrats et les délinquants qui sont en prison mais bel et bien les policiers, esclaves de la loi, le fait qu’elles soient toutes tournées vers la Bastille suggère facilement qu’elles regardent vers une illustre prison.




La femme sans teste

L’inscription gravée dans la pierre au-dessus de la plaque à l’angle de la rue Le Regrattier et du quai de Bourbon nous informe de l’ancien nom de celle-ci. En effet, elle se nommait dès le début du XVIIIe siècle, la rue « DE LA FEMME SAN TESTE ». Au même endroit se situe une statue décapitée et il n’existe pourtant aucun rapport avec l’inscription. La statue n’est pas celle d’une femme mais celle de Saint-Nicolas « vandalisée » par un sans-culotte, appelé Couffignal, chassant, bien logiquement dans la cadre de la Révolution, toutes représentations royales ou religieuses en 1793, bien après que la rue fut nommée. Ce nom peu élogieux à l’égard de la gente féminine (le sexisme était courant à l’époque) viendrait du nom d’une taverne située dans la rue dont l’enseigne était «UNE FEMME SANS TESTE » avec la devise « TOUT EST BON ! ». Un nom bien facile à retenir à l’époque par la grande majorité analphabète des habitants de Paris car durant cette période on considérait qu’une femme sans tête était égale à une femme sans langue, sans parole, et donc une femme où « tout est bon ».


La Gloriette de Buffon

La Gloriette de Buffon est l’un des plus anciens édifices métalliques du monde. Elle est installée au sommet du labyrinthe du Jardin des Plantes dans le 5e arrondissement. Elle fut édifiée par Edme Verniquet, l’architecte à l’origine du Grand Amphithéâtre du Muséum. L’armature de fer qui la compose provient des Forges de Buffon, installées à côté de Montbard. À l’époque de sa création, la Gloriette affichait un mélange de décorations en bronze, cuivre, or et plomb avec un gong solaire qui surplombait l’ensemble et sonnait chaque midi par l’action d’un marteau. Ce dernier était tenu par un fil de lin qui, brûlé par les rayons du Soleil, provoqua le gong. Malheureusement, au fil du temps, les matériaux se dégradèrent rapidement par électrolyse. Ce ne fut qu’à partir des années 1980 que la Gloriette retrouva son aspect originel (à part le gong qui n’est plus présent aujourd’hui). Sur l’une des colonnes de la gloriette de Buffon, vous pourrez trouver un graffiti insolite datant de 1870, lors de l’invasion de Paris par les Prussiens…


La morgue : visite favorite des Parisiens au XIXe siècle

Aujourd’hui, les parisiens et les touristes venus du monde entier se pressent pour visiter les dizaines de somptueux monuments et musées qu’abrite la capitale, à la recherche de la légende de la Tour Eiffel, de la richesse des collections du Musée d’Orsay, ou de l’art de vivre des passages couverts. Pourtant, il y a plus d’un siècle, c’est un tout autre genre de visite qui attirait des milliers de touristes : la Morgue de Paris.

L’origine du mot « morgue » apparaît aux alentours du XVIe siècle, lorsque les corps étaient « morgués », c’est à dire examinés (avec hauteur et dédain) par les guichetiers des prisons avant d’être écroués. Un terme qui se transformera à Paris dans les prisons du Châtelet, dans lesquelles un dépôt de cadavres était entreposé dans la basse-geôle, que les parisiens pouvait observer au travers du guichet à des fins d’identification.

Il en fut ainsi jusqu’en 1804, date à laquelle un bâtiment spécial fut bâti sur l’île de la Cité, au niveau du quai du marché neuf actuel. Derrière ses prétextes administratifs – la Morgue servait à identifier les cadavres retrouvés noyés dans la Seine, les victimes de crimes, les suicidés, les infanticides… – et sous couvert d’une utilité sociale revendiquée de statistiques, d’ordre, et de contrôles, Paris organisera pendant un siècle le grand show de la mort, lequel connaîtra son apogée à la fin du XIXe siècle.

Un spectacle comme un autre, à une époque où Paris était la capitale mondiale des loisirs et des divertissements…

À la pointe de l’île de la Cité, là où se trouve aujourd’hui juste derrière Notre-Dame le square de l’Île-de-France, Haussmann fera ouvrir en 1868 une nouvelle morgue. Véritable lieu public d’exposition, ouvert tous les jours et gratuit, elle exhibera à la vue de tous des cadavres étendus sur 12 tables inclinées de marbre noir dans une salle séparée du public par une vitre. Exposés pendant plusieurs jours, les cadavres nus, rafraîchis par un léger filet d’eau, seront le décor d’un théâtre morbide qui comblera la curiosité des parisiens.

À cette époque, dans une ville de plus de deux millions d’habitants, la Morgue jouera le rôle final – et indispensable – de régulariser l’irrégularité.

Plus de 40.000 personnes venaient assister à ce fabuleux spectacle tous les jours et, à la fin du XIXe siècle, la Morgue de Paris devint un incontournable des guides étrangers, particulièrement appréciée par les touristes anglais.

À ces touristes étrangers se mêlaient les enfants curieux, les ouvriers venus flâner pendant la pause déjeuner, les vieillards n’ayant rien d’autre de mieux à faire, les femmes du peuple… Bref, le tout-paris, à quoi s’ajoutaient des visiteurs bien particuliers : les assassins eux-mêmes ! Une réalité que raconte parfaitement Émile Zola dans son livre Thérèse Raquin : « Le mari de Thérèse était bien mort, mais le meurtrier aurait voulu retrouver son cadavre pour qu’un acte formel fût dressé ». Il se rendait donc tous les jours à la Morgue, en espérant y trouver le cadavre exposé…

Par mesure d’ « hygiénisme moral », la morgue fermera ses portes au public à la suite d’un décret du Préfet Lépine le 15 mars 1907. Devenue en 1914 « Institut médico-légal », elle s’est installée depuis lors sur les bords de Seine, dans le 12e arrondissement.



La porte chinoise, vestige de l’époque coloniale

Le Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris, situé en bordure du bois de Vincennes, fait partie des lieux méconnus de la capitale. Étendu sur 4,5 km², ce jardin sauvage garde secrètement des vestiges de l’exposition coloniale de 1907, à moitié recouverts par la végétation. Ses fonctions ont été calquées sur l’histoire du colonialisme français : tour à tour, ce lieu de mémoire est devenu jardin d’essai colonial, village d’exposition colonial en 1907, hôpital des colonies durant la Grande Guerre et lieu dédié à la recherche après la décolonisation. À l’entrée du jardin, avenue de la Belle Gabrielle, la Porte chinoise se dresse entre les pins de l’allée centrale. Monument le plus représentatif du jardin, la Porte chinoise, faite de bois rouge, était autrefois exposée sous la verrière du Grand Palais dans le cadre de l’exposition coloniale de 1906. Un ensemble de motifs symboliques étaient présents sur la porte (Phénix et Licorne sculptés, poissons dressés, motifs géométriques…) avant qu’en 1999 la tempête Lothar n’abîme fortement ce vestige.



Lanterne d’éclairage à l’huile (Grands-Augustins)

Cette niche en forme d’obus taillée dans la pierre accueillait autrefois une lanterne d’éclairage public à l’huile. L’allumeur de ce type d’éclairage devait intervenir 2 fois au cours d’une même journée : en début d’après-midi pour l’entretien de la lanterne et au crépuscule pour l’allumage. Il n’avait, en revanche, pas besoin de venir le matin pour l’extinction, la quantité de carburant étant calculée pour tenir 1 seule nuit et ne plus alimenter la mèche avant l’aube. Deux vestiges existent encore aujourd’hui, rue des Trois-Portes, et entre le 8 et le 10 de la rue des Grands-Augustins.

Lanterne d’éclairage à l’huile (Trois-Portes)

Cette niche en forme d’obus taillée dans la pierre accueillait autrefois une lanterne d’éclairage public à l’huile. L’allumeur de ce type d’éclairage devait intervenir 2 fois au cours d’une même journée : en début d’après-midi pour l’entretien de la lanterne et au crépuscule pour l’allumage. Il n’avait, en revanche, pas besoin de venir le matin pour l’extinction, la quantité de carburant étant calculée pour tenir 1 seule nuit et ne plus alimenter la mèche avant l’aube. Deux vestiges existent encore aujourd’hui, rue des Trois-Portes, et entre le 8 et le 10 de la rue des Grands-Augustins.


Lanterne rouge

Certaines casernes de pompiers gardent encore leur lanterne rouge avec l’inscription « sapeurs-pompiers » en lettres transparentes, comme par nostalgie. Elles permettaient, jadis, de signaler la présence de casernes à la nuit tombée.



Le Bateau-Lavoir

Le Bateau-Lavoir est une des résidences d’artistes les plus célèbres de Paris. Perchée sur la butte Montmartre depuis 1892, elle a vu passer dans ses ateliers Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire ou encore Modigliano. On vous propose un petit détour par cette institution qui a marqué l’Histoire de l’art à Paris.

DES ARTISTES ÉTRANGERS

Au début du XXe siècle, Paris est la capitale de l’art et Montmartre en devient le cœur. C’est donc dans ce quartier très huppé que naît une des plus prestigieuses résidences d’artistes : le Bateau-Lavoir. Peintres, gens de lettres, de théâtre et marchands d’art s’y rencontrent. À l’origine, il accueille principalement des artistes italiens et espagnols. Ardengo Soffici et le céramiste Paco Durio en sont les premières têtes d’affiche. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que le résident le plus prestigieux du Bateau-Lavoir s’y installe… Un certain Pablo Picasso !

LE REFUGE DE PABLO PICASSO

« Je sais que l’on reviendra au Bateau-Lavoir. C’est là que nous avons été vraiment heureux, nous étions considérés comme des peintres et non comme des bêtes curieuses » dira Pablo Picasso de ce refuge. Dès 1904, le peintre y installe ses pinceaux. Pendant 5 ans, il y travaille continuellement. C’est ici qu’il présente son célèbre tableau Les Demoiselles d’Avignon et débute sa période cubiste. Il y rencontre également l’amour en la personne du modèle Fernande Olivier.

UNE HISTOIRE MARQUANTE

Si Pablo Picasso a profondément marqué l’histoire du Bateau-Lavoir, la résidence a accueilli une bonne partie de tous les gens d’arts de l’époque et était considérée comme « La Villa Medicis de la peinture moderne ». Le Douanier Rousseau, Amedeo Modigliani, Henri Matisse, Georges Braque, Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau… Tous sont passés dans les petits ateliers exigus de cette maison hors du commun.

UN LIEU À PART

Au Bateau-Lavoir, les artistes pouvaient se recentrer sur leur création. Anciennement salle de bal puis manufacture de piano, elle a été divisée en une vingtaine de petits ateliers. Distribuées le long d’un couloir faisant penser à une coursive de bateau, des petites pièces s’enchaînent. Sans chauffage et pourvu d’un seul point d’eau, le nom du lieu est vite trouvé par le poète Max Jacob. Avec l’émergence de la scène artistique à Montparnasse et notamment à La Ruche, le Bateau-Lavoir perd de sa superbe. En 1970, la structure en bois ne résiste pas à un incendie et seule la façade, classée monument historique, survit à cet accident. Heureusement, huit ans plus tard, l’architecte Claude Charpentier reconstruit le bâtiment (en béton cette fois-ci) et permet la préservation de cette partie de l’histoire. Aujourd’hui encore, on peut découvrir la sublime vitrine du Bateau-Lavoir sur la place.






Le Bœuf à la Mode : premier restaurant « à la carte » de Paris

Fondé en 1792, le restaurant « Le Bœuf à la mode » s’appelait à l’origine Meot, du nom de leurs créateurs, les frères marseillais Meot. Considéré comme le premier restaurant « à la carte » de la capitale, il vécut plusieurs décennies de gloire et se démarqua voire dérangea par sa cuisine provençale et colorée autant que par son enseigne représentant un bœuf habillé d’une robe, d’un châle et coiffé d’une toque à plumes. La Revue de Paris, magazine littéraire français d’excellence qui accueillit de grandes plumes dont Balzac, lança en 1835 :

« Le Bœuf à la Mode (…) justifie son nom vulgaire et de mauvais goût par une peinture qui lui sert d’enseigne (…) Les Méridionaux (…) qui d’ailleurs sont fort entichés par leur cuisine odorante viennent en foule au Bœuf à la mode, qui a fait fortune depuis que Paris est envahi par le département des Bouches-du-Rhône. »

Le nom Le Bœuf à la Mode venait de son enseigne mais également d’une statuette visible en salle qui changeait de tenue vestimentaire en fonction de la garde-robe de la gente féminine parisienne. Le Bœuf à la Mode mit la clé sous la porte en 1936 après une lente descente aux abîmes et malgré le passage du célèbre chef-cuisinier Prosper Montagné en tant propriétaire de l’établissement. Aujourd’hui, de ce restaurant qui a marqué l’Histoire de Paris, il ne reste que l’enseigne, noircie par le temps et ignorée de tous. Le Bœuf n’est définitivement plus à la mode aujourd’hui.


Le canon des heures heureuses

https://youtu.be/TqcwJFfe5m0

Le sieur Rousseau, horloger au 95 de la galerie de Beaujolais inventa, en 1786, un canon installé sur la ligne méridienne de Paris et capable d’indiquer midi les jours de soleil. Au zénith, les rayons solaires se concentraient sur une lentille qui provoquait la mise à feu d’une mèche et une détonation. Il fonctionna quotidiennement jusqu’en 1914, puis, après une longue pause silencieuse, reprit du service en 1990. Il fut dérobé en 1998, probablement par des voisins mécontents de la nuisance sonore quotidienne. Le canon solaire que vous voyez aujourd’hui est une réplique installée en 2003 ayant fait vœu de silence jusqu’en 2011. Il tonne depuis chaque mercredi à midi pile…

Le leitmotiv du canon solaire : « HORAS NON NUMERO NISI SERENAS » (je ne compte que les heures heureuses).



Le Passe-Muraille

L’écrivain Marcel Aymé, originaire de l’Yonne, a passé une grande partie de sa vie à Montmartre. C’est l’acteur Jean Marais qui a réalisé la sculpture que vous trouverez Place Marcel Aymé, sculptée à quelques pas de la maison dans laquelle a habité l’écrivain, rue Norvins.

Marcel Aymé est d’ailleurs enterré dans le joli petit cimetière Saint-Vincent, un autre trésor caché de Montmartre !


Les colonnes de Buren

À l’intérieur du Palais-Royal, somptueux édifice construit pour Richelieu au XVIIe siècle, se trouve une étonnante œuvre contemporaine : les Colonnes de Buren (aussi appelée « les deux plateaux »).

Une œuvre originale qui, comme souvent avec les créations modernes, a suscité de très mauvaises réactions lors de sa construction. Allez la découvrir pour vous faire votre propre opinion !

UNE INSTALLATION MODERNE AU CŒUR D’UN PALAIS ROYAL

Il serait difficile de donner ici même une explication exacte à cette œuvre, avant tout parce que ce type d’installation se prête plus au jeu des interprétations personnelles qu’à celui des grandes théories.

Installée dans la cour d’honneur du Palais-Royal, l’installation est composée de 260 colonnes rayées en noir et blanc. Toutes les colonnes prennent racine en sous-sol et émergent à l’air libre en hauteurs différentes, ce qui crée un rythme particulier, et un fort contraste avec l’architecture classique du palais qui les entoure.

Parmi de multiples explications, une référence indéniable est en tout cas faite à l’époque antique, les colonnes représentant, entre autres symboles, une terre archéologique.

UNE ŒUVRE POLÉMIQUE

Une œuvre qui depuis sa construction en 1985,a failli être détruite à plusieurs reprises ! Après sa création, de vives polémique ont en effet éclaté sur la défiguration qu’entraînaient les colonnes sur le monument du Palais-Royal. Jacques Chirac, Maire de Paris, tenta même de faire arrêter les travaux en 1986, et le ministre de la culture de l’époque, François Léotard, évoqua même la possibilité de détruire l’installation.

Un projet qui sera oublié après de nombreux recours juridiques, initiés par l’artiste Daniel Buren en personne.

L’œuvre a été rénovée en 2008, et a aujourd’hui réussi à s’imposer dans le paysage du Palais-Royal. Sans pour autant faire encore l’unanimité…

Mais pour ceux qui regretteraient le temps où les Colonnes n’existaient pas, cet « avant / après » réhabilitera peut-être en partie l’œuvre. En effet, jusque dans les années 80, la cour où se trouve aujourd’hui l’installation était un… parking !



Les Halles de Paris

Les Halles de Paris était le nom donné aux halles centrales, marché de vente en gros de produits alimentaires frais, situé au cœur de Paris, dans le 1er arrondissement, et qui donnèrent leur nom au quartier environnant. Au plus fort de son activité et par manque de place, les étals des marchands s'installaient même dans les rues adjacentes.

Des pavillons de Baltard, il ne nous reste malheureusement que le n°8, remonté à Nogent sur Marne, et qui accueille aujourd’hui des émissions de télé et des spectacles.

Quand les Halles étaient encore le « ventre de Paris », les maraîchers bretons vendaient leurs légumes emmitouflés dans des gros pulls tricotés par leurs femmes. Des vêtements si populaires qu’on donna à ce tricot le nom de « Chandail », abréviation de « marchand d’ail ». Ce ne sont pas des salades…







Loueur de chevaux

Sur le pilier gauche du porche au 101, rue du Bac, une enseigne difficilement perceptible affiche « Loueur de voitures de service ». Ceux qui ne possédaient pas de véhicules à cheval avaient la possibilité d’en louer un dans ce lieu. Franchissez la porte, accédez à la cour intérieure et vous reconnaîtrez facilement, à gauche, derrière de grandes portes de bois, d’anciennes écuries devenues aujourd’hui des parkings auto.



Maison close (rue Ballu)

Avant leur interdiction par la loi Marthe-Richard, le 13 avril 1946, les maisons closes devaient faire preuve d’une certaine discrétion. Les clients ou curieux de passage pouvaient cependant repérer facilement la façade d’une maison close qui se distinguait architecturalement du reste des bâtiments aux alentours : judas grillagé, fenêtres opaques ou encore porte d’entrée couronnée d’un gros numéro comme celle de la rue Ballu.



Maison close (rue Bonne Nouvelle)

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Café Delaville, lieu branché du 10e arrondissement, aimé des parisiens pour son ambiance et ses soirées à thèmes, est installé au rez-de-chaussée d’une ancienne maison close fermée suite à l’adoption de la loi Marthe Richard, en 1946. L’escalier à double volée, les cabinets à thèmes ou encore les corridors couverts de miroirs témoignent du passé du lieu. Le premier étage a été reconditionné en atelier pour la styliste Anne-Valérie Hasch.



Maison Deyrolle

La Maison Deyrolle, située rue du Bac dans le 7e arrondissement, est un magasin unique à Paris.

Spécialisé dans la taxidermie et l’entomologie (étude et classification des animaux articulés, spécialement les insectes), il est à la fois une Mecque pour les collectionneurs, ainsi qu’un cabinet de curiosités ouvert à tous, amateurs ou non de sciences naturelles.

Ajoutez à cela l’immeuble qui abrite la boutique, un hôtel particulier commandé à la moitié du XVIIIe siècle par Samuel-Jacques Bernard, fils du banquier de Louis XIV, et vous comprendrez pourquoi le magasin Deyrolle est un endroit à ne pas louper lors d’une balade dans le quartier de Saint-Germain-des-Près !

Se décrivant comme un « cabinet de curiosités », vous y découvrirez plusieurs mammifères – dont certaines pièces (lion, ours) impressionnantes –, des oiseaux naturalisés, des collections d’insectes, et même d’autres objets plus curieux comme des coquillages, coraux ou crustacés.

Au rez-de-chaussée est aussi aménagée une librairie, Deyrolle ayant depuis sa création une activité d’éditeur. Certains d’entre vous se souviendront peut-être d’ailleurs des fameuses planches pédagogiques Deyrolle qui ont décoré les salles de classes françaises pendant de nombreuses années…

Présent rue du bac depuis le 1er avril 1888, la Maison Deyrolle a reçu en 2010 le label « entreprise du Patrimoine Vivant », une reconnaissance pour son savoir-faire qui marque l’appartenance de la Maison dans le patrimoine Français.

Et la grande différence avec un musée est qu’ici, on peut repartir avec un objet exposé lorsqu’il nous plait. Moyennant finance, évidemment…


Maison en partie meublée

Cette petite plaque en marbre dissimulée entre deux entrées du quartier Alésia passerait presque inaperçue pour les passants distraits. Cette mention qui peut faire sourire aujourd’hui était, vers la fin du XIXe et le début du XXe, presque indispensable et servait d’argument commercial pour la location ou la vente d’un appartement.



Mangeoire à chevaux

Vous êtes-vous déjà retrouvé devant une porte cochère munie d’une barre métallique ? Non ? C’est normal, car très peu de portes cochères en possèdent…C’était une mangeoire qui permettait de garnir de foin l’espace entre la porte et la barre pour que les chevaux puissent se servir sans être obligé de trop se pencher.


Manoir de la Résistance

En passant dans la très calme rue des Arènes, un immeuble de style néo-gothique attire l’attention… Qui y a vécu ? A quoi a-t-il servi ? Zoom sur cette mystérieuse bâtisse, considérée à ce jour comme le berceau de la Résistance française pendant la Seconde Guerre Mondiale.

LA NAISSANCE D’UN INTELLECTUEL

Cet immeuble n’était, à l’origine, rien d’autre qu’une simple pension de famille, ouverte par Mme Paulhan. Jusqu’à ce que son fils, Jean Paulhan, se mette à fréquenter les milieux anarchistes, à écrire dans des revues philosophiques et commence à se faire remarquer auprès d’écrivains déjà célèbres, comme Guillaume Apollinaire, aux côtés de qui il combattit pendant la Première Guerre Mondiale.

L’ENTRÉE DANS LA RÉSISTANCE

Au front pendant la Grande Guerre, il se découvre l’âme d’un véritable patriote, et dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, il entre dans une certaine clandestinité en fondant la revue Résistance. Il cache aussi chez lui, dans la pension de sa mère, au 5 rue des Arènes, la presse à imprimer du réseau de résistance du musée de l’Homme. Mais, les Allemands finissent par découvrir ses activités et l’arrêtent à son domicile le 6 mai 1940.

FUIR POUR SAUVER SA PEAU

Grâce à la protection de l’écrivain Pierre Drieu de la Rochelle, collaborateur, il est remis en liberté. Mais, rien n’arrête Jean Paulhan qui reprend de plus belle sa résistance ! Toujours poursuivi, c’est en s’échappant par les toits de sa maison avec un ami d’André Malraux (Jack Peters, surnommé « Captain Jack ») qu’il évite une deuxième condamnation… Il devra ensuite se cacher chez son ami Georges Batault (d’Action Française) jusqu’à la Libération.

LA LITTÉRATURE AVANT TOUT

Paradoxalement, après la Libération, malgré ses actes de résistance, Jean Paulhan prend la défense d’écrivains ayant collaboré… simplement pour leur permettre d’être publiés à nouveau. Il est, notamment, le seul à oser publier Louis-Ferdinand Céline. Participant à de nombreuses revues littéraires, comme Les Temps modernes, fondée par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Paulhan est enfin élu à l’Académie française en 1963. Déjà grand officier de la Légion d’Honneur, il reçoit aussi la Croix de Guerre 1914-1918 et la Médaille de la Résistance.


Marché aux fleurs

Au cœur de l’île de la Cité, le marché aux fleurs (appelé aussi marché aux fleurs et aux oiseaux) est un agréable coin de nature aménagé il y a plus de 2 siècles. Depuis lors, les parisiens et touristes s’y croisent tous les jours sous les pavillons métalliques d’époque 1900, à la recherche, sinon d’air pur, d’agréables senteurs de fleurs.

UNE HALTE PARFUMÉE AU CŒUR DE L'ÎLE DE LA CITÉ

Situé en bordure de Seine, le marché aux fleurs de l’île de la Cité existe depuis 1808. Bien que d’autres marchés aux fleurs existent encore à Paris (Place des Ternes et Place de la Madeleine), le marché de l’île de la Cité est le seul à avoir conservé un aussi large choix de fleurs et de plantes.

Vous y trouverez aussi bien des plantes rares, des arbustes, ainsi qu’une offre diversifiée de fleurs, insolites ou communes, qui se succèdent au fil des saisons.

Les jolis pavillons métalliques, dont l’architecture n’est pas sans rappeler certains des plus beaux passages couverts de Paris, donnent également au marché une atmosphère bucolique. Plus qu’un marché, c’est une agréable halte parfumée que vous découvrirez ; une invitation à la flânerie et à l’évasion.

UN MARCHÉ AUX OISEAUX LE DIMANCHE

Le dimanche, le marché aux fleurs se transforme en marché aux oiseaux. Vous y retrouverez tout ce dont vous avez besoin si vous souhaitez acheter un volatile, ou pouvez tout simplement profiter du décor offert par les animaux et les différents accessoires vendus.






Marché d'Aligre

Pour découvrir Paris et son mode de vie, il est indispensable de se rendre au moins une fois sur l’un de ses marchés. Dans le 12e arrondissement, l’un des plus pittoresques – et des moins chers – est sans aucun doute le marché d’Aligre, très apprécié des parisiens qui viennent des quatre coins de la ville pour profiter de son agréable atmosphère.

Dans une ambiance générale de vieux marché de province, le marché d’Aligre (qui existe depuis 1779) est à la fois un marché d’alimentation et un marché aux puces.

Vous retrouverez les produits alimentaires dans la succession de stands situés rue d’Aligre, animés par les vendeurs dont le jeu semble consister à… crier de plus en plus fort au fil des heures. Les tarifs font partie ici des moins chers de Paris, et vous y retrouverez de tout, bien que les fruits et légumes soient plus représentés que les produits de boucherie et charcuterie.

Pour trouver ces derniers, il faut vous rendre sous la jolie Halle Beauvau au milieu de la place, construite en 1843 et classée monument historique.

Quant au marché aux puces, que vous trouverez en plein milieu de la place d’Aligre, il contribue indubitablement au charme incomparable du marché. Construit comme un vide-grenier, vous y trouverez de tout (et n’importe quoi…). Et comme tout bon vide-grenier qui se respecte, le concept pour dénicher les meilleures affaires est assez simple : jouer des coudes avec le voisin et fouiller jusqu’à trouver la perle rare !

Enfin, notez que les restaurants aux alentours sont très agréables (notamment le commerce équitable de chocolat Puerto Cacao), idéals pour profiter encore un peu de l’animation des lieux.




Marché Drouot

Quel que soit le jour ou l’heure de votre visite, vous atterrirez au milieu d’une foule en ébullition réunie autour d’un même objectif : la quête de l’objet. Car Drouot c’est, tout au long de l’année, quelques 800 000 lots vendus pour un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de millions d’euros.

Un lieu où tout se vend, et tout s’achète, de la toile de grand maître à la vaisselle de grand-mère.

Pour profiter de cette expérience insolite, passez les portes de l’Hôtel des Ventes, déambulez dans les différents étages et imprégnez vous de l’atmosphère des salles de vente. Et n’ayez surtout pas peur de vous faufiler dans une salle pour profiter du spectacle, là est le principal intérêt de Drouot !

Vous vous sentirez d’ailleurs rapidement pris au jeu de ce marché pas comme les autres, qui détient ses propres codes et une mise en scène unique. Un rituel qui dure dans ces murs depuis 1852, et qui fait aujourd’hui de Drouot la plus grande place au monde d’enchères publiques.


Mètre étalon (Place Vendôme)

http://www.unjourdeplusaparis.com/paris-insolite/derniers-metres-etalons-paris

À la demande des commerçants qui souhaitaient uniformiser les poids et les mesures, le système métrique entra officiellement en vigueur en 1795 au lendemain de la Révolution Française. Afin d’aider à la familiarisation du public avec les graduations décimales, de nombreux mètres étalons furent installés dans les grandes villes françaises, dont Paris, qui compta 16 m étalon à l’époque. Il n’en reste que 2 aujourd’hui : le premier au 36 rue Vaugirard et le second 13 place Vendôme. Ce dernier a été déplacé de sa localisation d’origine en 1848 pour une raison aujourd’hui inconnue.


Mètre étalon (rue de Vaugirard)

http://www.unjourdeplusaparis.com/paris-insolite/derniers-metres-etalons-paris

Afin de répondre à la demande des commerçants sur l’uniformité des poids et des mesures dans l’optique d’une généralisation du système métrique, la Convention Nationale installa, entre 1796 et 1797, 16 mètres-étalons en marbre dans Paris. Celui du 36 de la rue Vaugirard est l’un des deux derniers existant dans la capitale et le seul qui est situé sur son site naturel.


Minoterie des Grands Moulins de Paris

Derrière les fenêtres de la bibliothèque de l’Université de Paris-Diderot se cache une trame de minoterie, utilisée dans les anciens Grands Moulins de Paris pour transformer le blé en farine pour la région parisienne, jusqu’à la fin des années 70. L’Université a voulu retransmettre ce passé industriel aux élèves du bâtiment et au public. Cette initiative s’intègre dans le cadre du dispositif du 1 % artistique, mis en place en 1951 dans les établissements scolaires et universitaires et consistant à consacrer 1 % du budget de construction ou d’extension d’un bâtiment à l’achat d’une œuvre d’art contemporaine. Les artisans et architectes responsables de l’installation de cette trame de minoterie ont dû faire preuve d’ingéniosité. Les ascenseurs faisant face à cette trémie en friche destinée à accueillir la trame de minoterie était derrière une paroi coupe-feu en verre. La conception de l’ouvrage sur 20 m de hauteur ne devait, à aucun moment, toucher les vitrages afin de ne pas affaiblir le système de sécurité.

Aujourd’hui, cette œuvre est visible au public depuis la rue Thomas Mann et aux étudiants sur toute la hauteur du bâtiment via les ascenseurs ou les cages d’escaliers.




Mire du sud du Méridien de Paris

Au détour d’une promenade dans le parc Montsouris, vous pourrez apercevoir une étrange stèle sur laquelle est gravée dans la pierre « DU RÈGNE DE …… LA MIRE DE L’OBSERVATOIRE MDCCCVI ». Sur la partie manquante était écrit NAPOLÉON mais le nom du premier Empereur des Français, Napoléon Ier, qui figurait autrefois sur l’édifice, a été retiré à coup de burin par des opposants. En réalité, il s’agit d’une mire, celle du sud. Avec ses 4 m de hauteur et surmontée d’un cylindre percé, elle permettait de matérialiser le Méridien de Paris (ligne imaginaire du pôle Nord au pôle Sud sur laquelle à midi heure solaire l’ensemble des points de ce méridien ont le Soleil au zénith). Installée initialement dans les jardins de l’Observatoire de Paris en 1806, elle a été par la suite déplacée dans le parc Montsouris et classée au titre de Monument Historique en 1928.

Aujourd’hui, elle est désaxée d’environ 70 m à l’est du méridien à cause de travaux de réaménagements du Parc. Il existe bien évidement la mire du nord, classée également au titre de Monument Historique depuis 1934, mais hélas placée dans un jardin privé, celui de la résidence du célèbre moulin de la Galette à Montmartre, donc inaccessible au public.



Miss Betty

Avant l’application de la loi Marthe Richard condamnant les maisons closes parisiennes à mettre la clé sous la porte, ces « foyers de tolérance » étaient légion dans la capitale. Rue Saint-Sulpice, deux maisons cohabitaient et accueillaient une clientèle cléricale. Les chambres du n°26 étaient équipées de fouets et d’instruments de tortures et les filles étaient vêtues de cuir noir. Au n°36, « baptisé » Miss Betty, les prostitués étaient habillées en nonnes et des jeux osés autour d’un confessionnal faisaient partie du menu de ce lieu de débauche. Seul vestige encore existant de Miss Betty, la plaque du numéro de rue 36 en gris sur fond bleu, est plus grande que ses voisines.



Mur de Gainsbarre

Ce mur de graffitis n’est pas un acte volontaire de dégradation de l’espace public mais un hommage à Serge Gainsbourg qui a vécu dans cette maison (5 bis rue de Verneuil) de 1969 à 1991. Les fans n’avaient pas attendu la mort de Gainsbourg pour décorer la façade de son hôtel particulier. Cela faisait sourire le fumeur de gitanes mais agaçait profondément le voisinage qui demanda un nettoyage régulier de ces inscriptions. Aujourd’hui, cette adresse est un lieu de pèlerinage fréquenté. Artiste ou simple citadin, chacun exprime à sa façon son amour inconditionnel pour l’homme à la tête de chou…


Mur des "je t'aime"

311 « JE T’AIME » DÉCLINÉS EN 280 LANGUES

Le « Mur des je t’aime », que vous pouvez découvrir en visitant le square Jehan-Rictus, est l’œuvre de Frédéric Baron qui a collecté lui-même au cours de différentes pérégrinations dans Paris plus de 1 500 déclarations d’amour dans toutes les langues.

Vous y verrez en effet des « je t’aime » en anglais, chinois, français, mais aussi dans des dialectes rares ou oubliés comme le corse, le navajo ou bien même l’esperanto ! En tout, ce sont 311 « je t’aime » déclinés en 280 langues, assemblés ici grâce à l’aide de Claire Kito, artiste calligraphe.

LA SIGNIFICATION ARTISTIQUE DU MUR DES JE T’AIME

Quant au mur qui sert de support à toutes ces déclarations amoureuses, il est constitué de 612 carreaux en lave émaillée sur une superficie de 40 m². Les éclats de couleur que vous pouvez apercevoir sur la fresque représentent les morceaux d’un cœur brisé qui, tous rassemblés, forment un cœur parfaitement composé.

Notez enfin que la symbolique du mur fut sciemment un choix de l’artiste. Le mur représente en effet dans notre imaginaire collectif un symbole de la division, voire de la séparation. Ici, Frédéric Baron a souhaité casser cette image en montrant qu’un mur pouvait aussi être un support aux plus jolis sentiments humains.

N’oubliez donc pas, si vous êtes de passage en amoureux à Paris et que vous vous promenez à Montmartre, de faire un crochet vers le Square Jehan-Rictus et le « mur des je t’aime » pour déclarer de manière insolite votre flamme à l’élu(e) de votre cœur !


Nom de rue en table de pierre

Le 16 janvier 1728, le lieutenant général de la Police posa des plaques de fer blanc indiquant le nom de la rue et le numéro du quartier en caractères noirs à l’entrée et à la sortie de chaque voie de circulation. Suite à de nombreuses dégradations ou disparitions de plaques dues principalement à des travaux de façades, un décret du 30 juillet 1729 imposa aux propriétaires de se charger du maintien et de l’entretien de ces plaques sous peine d’amende. Si elles venaient à disparaître ou si leur inscription devenait illisible, les propriétaires devaient les remplacer par des « tables de pierre » gravées du nom de la rue. L’inscription devait respecter des règles très précises comme : les lettres devaient faire 2 pouces et demi de haut avec un sillon noirci, une largeur proportionnée, rainure formant un cadre au pourtour de la pierre à trois pouces de l’arrête, etc…


Numéro-lanterne (Rivoli)

Ce numéro en relief, situé entre deux fenêtres, était autrefois utilisé comme lanterne éclairée au gaz. Obligatoire dans la capitale à partir de 1870 (fin du Second Empire), sa mise en route se faisait via un robinet de distribution de gaz, visible juste en dessous du numéro en saillie. Le numéro-lanterne du 70 rue de Rivoli est un exemplaire unique car il était éclairé de l’intérieur.


Numéro-lanterne (Saint-Germain)

Ces numéros-lanterne triangulaires en saillie situés en haut des portes de chaque immeuble de la ville de Paris étaient monnaie courante à la fin du Second Empire. Ils étaient éclairés au gaz (puis à l’électricité) chaque nuit, déclenchés par un petit robinet placé juste en dessous du numéro (bien visible sur la photo à la une). De nombreux spécimens de ce genre existent encore dans la capitale mais aucun ne fonctionne encore aujourd’hui.


Numérotation manquante

La numérotation des rues parisiennes est parfois surprenante. Exemple concret rue d’Anjou où deux pas suffisent pour passer du n°39 au n°51. L’origine de cette bizarrerie demeure encore inconnue.


Observatoire privé de David Gruby

David Gruby, médecin Hongrois rendu célèbre pour ses recherches en microbiologie et mycologie, arrive dans la capitale en 1840. 25 ans plus tard, il construit un observatoire privé astronomique et météorologique sur la terrasse de son immeuble au 100 rue Lepic. En 1870, les Prussiens assiègent Paris, et Gruby décide de mettre son observatoire à disposition de l’armée française pour lui permettre de suivre les mouvements de l’ennemi grâce à ses puissants télescopes. C’est au décès de David Gruby, le 14 novembre 1898, que l’observatoire cesse toute activité.




Panorama de l'institut du Monde Arabe

L’Institut du Monde Arabe n’est pas en soi un lieu secret de Paris. Ce qui l’est plus est sa terrasse située au dernier étage et offrant l’une des plus belles vues sur Paris. Un panorama original sur le Marais et la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris, et une véritable alternative au très populaire parvis de Montmartre.


Panorama de Montmartre

Depuis le parvis de la Basilique du Sacré-Cœur, la vue est tout simplement extraordinaire. Vous dominerez les toits de Paris qui paraissent s’étendre à l’infini.

Sachez cependant que l’endroit est très souvent bondé. Pour profiter au maximum de la vue assis sur les marches du parvis, privilégiez les heures creuses.


Panorama des Galeries Lafayette

Le restaurant au dernier étage du Printemps (le Déli-Cieux) dispose d’une terrasse panoramique à 360° avec de jolies vues à hauteur des toits.

Vous y découvrirez sous un angle nouveau la Madeleine, le Sacré-Cœur, la Tour Eiffel, et pourrez espionner depuis votre hauteur l’activité grouillante du quartier, cœur du Paris Haussmannien.



Panorama du parc de Belleville

Si vous recherchez des panoramas originaux, alors les hauteurs du parc de Belleville vous combleront ! Vous vous trouvez en effet à une hauteur parfaite pour découvrir Paris tout en motifs, et ce tranquillement allongé sur les pelouses du jardin !

Situé à la même hauteur que Montmartre (128 m), mais bien moins touristique, vous profiterez quasiment seul de ce panorama encore méconnu.


Panorama du Trocadéro

C’est depuis l’esplanade du Trocadéro que la Tour Eiffel est la plus majestueuse. Vous ne serez jamais seul à en apprécier la vue, mais il n’y a que depuis cet endroit de la ville, c’est vrai, que la Tour parait tant dominer Paris.

Un panorama immanquable, bien qu’il soit l’un des moins originaux.


Panorama Passy – Bir-Hakeim

C’est ici, entre les 230 m qui séparent les 2 stations, que le métro parisien vous offre l’une de ses plus belles vues sur Paris.

Un panorama majestueux grâce auquel vous apercevrez la Tour Eiffel ainsi qu’une jolie perspective sur la Seine, ses quais, et même le Sacré-Cœur et Montmartre. Pour profiter de la vue, placez vous côté gauche de la rame en direction de Nation, côté droit en direction de Charles de Gaulle-Etoile.


Parc André Citroën

Ce qui est sur avec ce jardin, c’est que vous y trouverez toujours un bout de pelouse sur lequel vous asseoir. Le parc propose également une montée en ballon pour une vue de Paris à plus de 150 m de haut, des serres présentant des plantes exotiques, et surtout de grandes fontaines prises d’assaut dés que le thermomètre monte haut dans la capitale !


Parc de Bagatelle

Au cœur du Bois de Boulogne (16e arrondissement), le Parc des Bagatelles est un merveilleux jardin parisien de 24 hectares, idéal pour la promenade et la détente à la découverte de la nature.

Créée en 1775 à la suite d’un pari entre le Conte d’Artois (frère de Louis XVI) et Marie-Antoinette, cette « bagatelle » construite en 64 jours connu de nombreux réaménagements avant de devenir le jardin botanique actuel.

UN PEU D’HISTOIRE

En 1775, le Conte d’Artois, frère de Louis XVI et futur roi Charles X, acquiert un domaine en piteux état au cœur du Bois de Boulogne, à l’époque terrain de chasse des rois de France. Marie-Antoinette, qui devait partir 2 mois en voyage, lança alors un pari fou à son beau-frère : être reçue dignement dans ces lieux dés son retour.

Malgré un enjeu de 100 000 livres, le conte dépensa un million de livres et engagea plus de 900 ouvriers pour remporter son pari. Une « bagatelle » construite en 64 jours seulement !

Avant d’être racheté par la ville de Paris en 1905, le Parc connaîtra divers destins. Confisqué au Conte d’Artois pendant la Révolution Française, il sera laissé à l’abandon, transformé en terrain de chasse puis récupéré par le conte lorsque celui-ci deviendra le roi Charles X (1824-1830).

LE PARC ACTUEL

Le Jardin de Bagatelle devint ensuite propriété de Lords Anglais, dont Sir Richard Wallace, connu pour les fontaines du même nom que vous pouvez voir encore aujourd’hui un peu partout dans Paris.

Le château (appelé la « Folie ») sera réaménagé, et le Trianon, en face de la Roseraie, construit. L’art du jardin n’étant plus dominé comme au XVIIe siècle par le style à la française, les paysages tireront leur inspiration de l’imagination des grands artistes de l’époque mêlée à une mode asiatique.

En 1905, la ville de Paris confia la réhabilitation au conservateur des jardins de Paris, Jean-Claude-Nicolas Forestier. Il s’attacha à transformer Bagatelle en un jardin romantique doté de collections botaniques, sans détruire l’harmonie des aménagements précédents.

Roseraie, iris, plantes vivaces, jardin méditerranéen, gigantesques arbres, bassin orné de nénuphars…

Vous serez charmé par le cadre on ne peut plus romantique de ce lieu rempli d’histoire.



Parc de Bercy

Le parc de Bercy, méconnu des parisiens, est une création des années 1990 aux tracés contemporains. Contrairement aux autres grands parcs de la capitale qui sont des lieux privilégiés de farniente sur les pelouses, celui-ci a plutôt été conçu comme un vaste espace de promenade propice à la découverte de la nature.

Situé à l’emplacement d’anciens entrepôts dédiés au négoce du vin, le parc de Bercy propose en effet une balade à travers une multitude de petits jardins à thèmes.

Vous y trouverez en effet plus de quatre cent pieds de vigne qui permettent d’obtenir tous les ans une cuvée de plusieurs centaines de litres. Autrefois l’un des plus grands vignobles de France, seules quelques vignes comme celle de Bercy subsistent encore aujourd’hui à Paris.

Vous découvrirez aussi au cours de votre promenade une roseraie, un potager, un jardin de senteurs… Bref, une exquise alternative au tumulte tout proche de la ville. Outre ces parterres, le parc dispose naturellement de grands carrés de pelouses (côté palais omnisports) ainsi qu’une terrasse piétonne qui offre une agréable marche au fil de la Seine.

Si la découverte des petits jardins vous a plu, rendez-vous alors au fond du parc en traversant un grand escalier.

Grâce à sa maison champêtre, son relief un peu plus accidenté et son petit lac abritant une faune surprenante, cette zone vous fera définitivement oublier le stress de la ville ! Et c’est de ce côté du jardin que vous pourrez profiter d’agréables pelouses, entourés en été d’une flore luxuriante.

Enfin, si vous cherchez bien, vous trouverez aussi des bancs romantiques et discrets qui vous permettront de profiter des lieux en toute quiétude.



Parc de La Villette

Plus qu’un simple espace vert, le Parc de la Villette est un vaste complexe dédié à la nature et à la culture. Établi sur l’ancien site des abattoirs de la Villette, il est étendu sur une superficie de 55 hectares, dont 33 hectares de jardin.

Le reste de la surface est consacré à de nombreuses salles de concerts et d’exposition (le Zénith, la Grande Halle, le Trabendo…) ainsi qu’à de grands musées parisiens (Cité des Sciences et de l’Industrie, Cité de la Musique…). Un jardin familial adapté à toutes les activités en plein air, et l’un des plus beaux espaces verts de Paris !

UN LIEU DE NATURE ET DE CULTURE

Balades à pieds ou en vélo, sieste, jeux de ballons, activités de loisir et de culture… vous trouverez de tout, et pour tous les goûts, au Parc de la Villette !

Construit de part et d’autres du joli Canal de l’Ourcq, le Parc propose en effet un grand nombre de pelouses accessibles jour et nuit au public, de multiples jardins à thèmes ainsi que des pistes cyclables pour profiter du site à vélo.

Situé dans le 19e arrondissement, quartier historiquement ouvrier, La Villette a connu de très importants réaménagements depuis la fermeture des abattoirs. Un arrondissement qui mérite d’être découvert pour ses agréables balades et son atmosphère de village au cœur de Paris.

L’ANCIEN MARCHÉ AUX BESTIAUX

C’est en 1859, date de lancement des grands travaux Haussmanniens à Paris, que Napoléon III décide de construire dans la commune de la Villette – alors annexée à Paris – un grand abattoir, appelé aussi « marché aux Bestiaux ».

Il sera le second abattoir de Paris avec celui de Vaugirard (aujourd’hui le Parc Georges Brassens), mais d’une superficie bien plus importante que ce dernier.

La mort du dernier bœuf de l’abattoir de la Villette aura lieu en 1974. L’activité du site sera par la suite supprimée, puis remplacée par le jardin actuel dont l’objectif était de créer un ensemble architectural d’importance consacré à la musique et à la culture, et un parc urbain ouvert à tous.



Parc des Buttes Chaumont

Le Parc des Buttes Chaumont est l’un des plus agréables jardins de Paris (et l’un des plus visités), grâce à sa grande superficie (25 hectares) et la diversité de ses paysages qui offrent un cadre idéal à toutes les activités en plein air.

Un jardin qui plus est entièrement artificiel, construit en 1864 lors des grands travaux Haussmanniens sur une gigantesque carrière de gypse, roche extraite dans le sous-sol parisien depuis l’antiquité.

Ce qui fait le charme particulier des Buttes Chaumont est avant tout son architecture vallonnée qui permet de découvrir de jolis panoramas de Paris, dont vous trouverez les plus belles perspectives depuis le petit temple juché au sommet de la colline, reproduction du temple de la Sybille de Tivoli, temple romain datant du IIe siècle av. JC, ou tout simplement depuis les plus hautes pelouses du parc.

La construction singulière et sinueuse du parc, qui alterne entre petites allées fleuries et grands espaces, permet de jolies promenades en pleine nature. Quant aux grandes pelouses, libres d’accès, elles sont assaillies dès que le soleil est présent sur la capitale, et restent toute l’année un terrain idéal de pique-nique, de mise au vert ou simplement de bavardage entre amis.

Côté historique, ce parc, inauguré en 1867, est totalement artificiel et a été construit sur d’anciennes carrières d’où était extrait le Gypse. Mais il est si bien fait qu’on ne pense pas un instant qu’il a été construit de toute pièce, même si la grotte dans laquelle vous pouvez rentrer au nord du lac artificiel parait surprenant en plein Paris !

Enfin, le bar-restaurant Rosa Bonheur (ouvert du mercredi au dimanche de midi à minuit), très connu par la jeunesse parisienne, propose une ambiance conviviale et des concerts éclectiques tout au long de l’année.




Parc Georges-Brassens

Ce très joli jardin du 15e arrondissement de Paris est l’un des plus agréables pour le repos et la lecture. De taille moyenne, vous y retrouverez également toutes les infrastructures pour les enfants (aire de jeu, tables de ping-pong,…), un jardin des senteurs, un rucher et même des vignes. Enfin, tous les samedi se tient un marché du livre ancien et d’occasion, rue Brancion.


Parc Monceau

Dans le 8e arrondissement de Paris (et à la frontière de la partie chic du 17e arrondissement), le Parc Monceau est aujourd’hui l’un des plus agréables jardins de Paris. Un jardin à la fois familial et romantique, créé dans le seconde moitié du XVIIIe siècle comme un jardin d’illusions et de plaisirs. Un endroit rempli de curiosités…

https://youtu.be/96FQL5pL-VI

En 1769, le Duc de Chartres (propriétaire également à cette époque du Palais-Royal) décidé d’ériger une « folie », pavillon entouré d’un jardin à la française, qui n’existe plus aujourd’hui. Puis, en 1773, il demandera au peintre Carmontelle de lui créer un véritable jardin d’illusion, où se mêleront dans un ensemble décoratif surprenant moyen-âge, antiquité et exotisme.

Si certains de ces éléments décoratifs ne sont plus visibles aujourd’hui (un moulin hollandais, un minaret…), d’autres ont subsisté, comme la fausse pyramide égyptienne ou encore la Naumachie.

Le petit pont que l’on voit sur la photo fait lui partie des ajouts effectués dans le deuxième moitié du XIXe siècle. Période pendant laquelle la taille du parc passera de 20 hectares à environ 9 hectares.


Parc Montsouris

Le parc Montsouris est un jardin public situé dans le quartier du même nom, dans le sud de Paris, dans le 14e arrondissement. Pendant méridional du parc des Buttes-Chaumont, ce parc à l'anglaise aménagé à la fin du XIXe siècle s'étend sur 15 hectares. Il est planté de nombreuses espèces végétales et abrite un grand nombre d'espèces d'oiseaux.

Les panneaux d'information précisent que le parc doit son nom aux nombreux rongeurs qui s'étaient multipliés le long des moulins de la Bièvre.


Passage couvert

Au 45 de la rue Lepic, deux porches gris que l’on ne penserait jamais à pousser pour voir ce qu’il y a derrière, même en passant devant tous les jours depuis des années…

Et pourtant, derrière ces portes se trouve un des lieux les plus insolites de Montmartre : un passage couvert à moitié laissé à l’abandon et caché des milliers de riverains de la Butte. Aujourd’hui, de rares artisans ou ateliers d’artistes continuent de faire vivre cette galerie hors-du-commun. Pour combien de temps encore ?

Pour que l’accès à ce bijou Montmartois reste ouvert à tous les visiteurs, merci de respecter la tranquillité des résidents, et de se faire un minimum discret… Fermeture des portes à 20h.


Passage de la Trinité


Passage du Chantier

La rue du Faubourg Saint-Antoine, l’une des plus vieilles rues de Paris, fut jusqu’au XXe le quartier dominant d’artisans de bois et de meubles. Une tradition que le passage du Chantier perpétue. Vous trouverez dans cette étroite rue pavée quantité de magasins de meubles, témoin du savoir-faire unique d’antan.


Passage du Grand Cerf


Passage le plus étroit de Paris


Pavillon Baltard

Sur ordre de Napoléon III, l'architecte Victor Baltard édifie des halles au centre de Paris pour faciliter le commerce. Un complexe de douze bâtiments est bâti avec les matériaux à la mode dans beaucoup de constructions de l’époque (voir Grand Palais) : le fer, la fonte et le verre. Ces douze Pavillons Baltard, formant les Halles centrales de Paris, furent construits dans les années 1850-1870. À la fin des années 1950, l’État choisit de transférer l'activité du site au Marché international de Rungis, les pavillons sont alors voués à la destruction quelques années plus tard pour laisser la place au Forum des Halles.

Le pavillon n°8, qui abritait le marché aux œufs et la volaille, est conservé comme témoignage du passé architectural de la ville de Paris. Démonté, il est racheté par la ville de Nogent (dont le maire était alors Roland Nungesser), qui le fait remonter en 1976 à l'emplacement du dépôt de locomotives de Nogent-Vincennes (lui même construit sur l'emplacement de l'ancien Château de Beauté-sur-Marne) dans le quartier du Val de Beauté (renommé depuis Beauté-Baltard) et le fait classer monument historique le 20 octobre 1982.

Le Pavillon est entouré des grilles d'origine des halles de Paris.


Petite Ceinture du 12e

Long seulement de 300 m, ce sentier est plutôt à découvrir en complément de la Coulée Verte (appelée aussi promenade plantée)

Situé dans le prolongement du square Charles Péguy (21 rue Rottembourg), ce secteur de l’ancienne ceinture ferroviaire accueille un jardin partagé ainsi qu’un sentier nature. Long de 200 m, il permet d’aborder la diversité biologique de la ville à travers 3 stations consacrées à la prairie, le taillis et le boisement.

Pour avoir une idée plus générale de cette ancienne voie ferroviaire, voici une série de photos prises par le photographe Pierre Folk.







Petite Ceinture du 15e

La Petite Ceinture du 15e, placée sous la supervision de la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE) de Paris, reprend une partie du tracé de l'ancienne ligne de Petite Ceinture, depuis des années très peu utilisée.

Traversant le 15e arrondissement, elle desservait anciennement les Usines Citroën (aujourd’hui Parc André Citroën) et les abattoirs de Vaugirard (aujourd’hui Parc Georges Brassens).

Avec ses voies de chemin de fer, son ancienne gare et ses ponts aériens, la Petite Ceinture du 15e possède un charme historique aux airs de terrain vague très particulier, et offre une promenade qui alterne entre paysage urbain et nature sauvage.


Petite Ceinture du 15e

Ancienne voie de chemin de fer construite autour de Paris au milieu du XIXe siècle, la Petite Ceinture de Paris est aujourd’hui petit à petit réhabilitée en jardin aux quatre coins de Paris. Promenade dans une flore sauvage dans les « sentiers nature » du 16e arrondissement, ou balade familiale et intime dans la Petite Ceinture du 15e, une autre manière de voir Paris.


Pierre tombale de Napoléon

Cachée par des buissons, à l’insu des touristes, se trouve la pierre tombale originelle de l’empereur Napoléon, déchu et exilé sur l’île Sainte-Hélène. Elle fut rapatriée en 1840 et placée à l’extérieur de l’Église Saint-Louis dans un jardin inaccessible au public mais visible depuis le corridor de Nîmes à l’Hôtel National des invalides.


Place Dauphine

Lors de sa création, la place est nommée en l'honneur du Dauphin, le futur roi Louis XIII.

Entre 1792 et 1814, elle porte le nom de Place de Thionville en mémoire de l'héroïque résistance des habitants et de la garnison de Thionville contre les armées prussiennes en 1792.






Place de la Concorde (anciennement Place Louis XV et Place de la Révolution)

Dédiée à Louis XV. Pendant la Révolution, elle devient la Place de la Révolution et porte la guillotine. Elle sera également appelée pendant une courte période Place Louis XV. Il s’agit de la deuxième plus grande place de France après la Place des Quinconces (Bordeaux).



Place des Victoires

Si vous vous promenez dans le quartier de Montorgueil ou des Halles, faîtes un détour par la Place des Victoires, jolie petite place située à cheval entre les 1er et 2e arrondissements de Paris.

Construite en 1686, la Place des Victoires est peut-être la moins connu des 5 places Royales de Paris, probablement parce que elle moins imposante ou majestueuse que ses illustres sœurs la Place Vendôme ou la Place de la Concorde.

Néanmoins, vous y découvrirez de superbes bâtiments typiques de l’architecture du XVIIe siècle (appelée style Louis XIV) ainsi qu’une conception circulaire générale qui fut une véritable innovation architecturale à l’époque de sa construction.

Au centre, la statue représente le roi Louis XIV pour qui le lieu a été consacré en l’honneur de ses victoires militaires. Une statue qui a d’ailleurs été détruite lors de la Révolution Française (elle fut fondue pour produire des canons…) puis refaite en 1822.

La statue actuelle – bien différente de ce qu’elle était à sa création – est une commande du roi Louis XVIII lors de sa grande entreprise de réhabilitation de la Royauté Française après la chute de Napoléon. À l’origine, la statue de Louis XIV était entourée d’une oeuvre appelée les Quatre Nations vaincues : l’Espagne, l’Empire, le Brandebourg et la Hollande, visible aujourd’hui au Louvre.

Tous les hôtels particuliers qui entourent la place sont classés monuments historiques. Une place qui a gardé son luxe d’antan, au charme typiquement parisien !




Place des Vosges (ancienne Place Royale)

Construite à la demande d’Henri IV, cette place s’appela d’abord, et plus simplement, Place Royale. Après la Révolution Française, elle fut nommée Place des Fédérés en 1792, puis Place de l’Indivisibilité en 1793.

En 1800, Napoléon souhaite que les départements s’acquittent rapidement de leurs impôts, et prévoit de donner le nom d’une Place de Paris à celui qui sera le plus prompt. Le département des Vosges sera le premier à payer. La Place Royale devient Place des Vosges !


Place du Colonel Fabien

De 1778 à 1945, la Place du Colonel Fabien s’est appelée Place du Combat. Ce terrain vague accueillait en effet une vaste arène dans laquelle les parisiens organisaient des combats d’animaux. Les spectateurs, séparés de la piste par une barrière en bois, assistaient à des combats entre animaux sauvages et domestiques, où les chiens pouvaient affronter des taureaux, cochons, ours ou sangliers.

L’interdiction de ces combats eut lieu en 1883.

Le nom de Place du Colonel Fabien fut donné à la place en 1945, du nom de Pierre Georges, militant communiste et résistant français.

Un lieu symbolisé depuis 1971 par l’immeuble du siège du Parti Communiste Français, œuvre du brésilien Oscar Niemeyer, figure emblématique de l’architecture moderne qui fit don du bâtiment au PCF.

PCF, également l’acronyme de… Place du Colonel Fabien !


Place favorite d'Eugène Delacroix


Place inconnue

Au moment où j’ai écrit ces lignes, cette place était inexistante dans la nomenclature officielle des rues de Paris, mais, pourtant, une plaque existe… Le propriétaire des lieux a décidé, en 2005, qu’il serait de bon ton de mettre une plaque pour nommer la place « LaRue », sachant qu’une autre rue tout près de là avait comme nom « LaPlace » (visiblement d’utilité publique…). Le « penseur mondain » mentionné en dessous du nom de la place est simplement un habitué des lieux et blogueur à l’occasion.


Place Vendôme (ancienne Place des Conquêtes et Place Louis le Grand)

La Place Vendôme… un lieu à part dans Paris, où le temps parait s’être arrêté. Créée sous le règne de Louis XIV au XVIIe siècle, elle a toujours été un grand lieu d’aristocratie et de luxe. Comme un symbole, c’est ici que l’on venait promener avec fierté la tête des décapités pendant la Révolution Française. C’est également sur cette place que fut proclamée, au balcon de ce qui est aujourd’hui le Ministère de la Justice, la première République Française.

Elle tient son nom de l’Hôtel de Vendôme qui se trouvait là. C’était plus anciennement la place Louis le Grand et, à l’origine, la place des Conquêtes. On lui a donné le nom de place des Piques pendant la Révolution. Elle fut nommée place Internationale en 1871, pendant la Commune de Paris, durant laquelle la colonne Vendôme fut détruite par les Communards, qui en firent un symbole de la tyrannie et du militarisme de Napoléon.

Vous remarquerez dès votre arrivée Place Vendôme le caractère unique du lieu. Plus qu’une simple place, c’est d’ailleurs un véritable monument urbain à ciel ouvert… Point de route, le sol pavé de manière homogène et la séparation piéton/voiture est symbolisée par de discrètes bittes. Tout autour de la place se trouvent de superbes hôtels particuliers, tous reconnus monuments historiques, qui furent des résidences de la noblesse française. Aujourd’hui, tous ces bâtiments sont la propriété de commerçants de luxe ou à de grands hôtels, comme le prestigieux Ritz que vous verrez au n°15. Pour ceux qui le souhaitent (et en ont les moyens…), sachez que le bar du Palace est ouvert à tous et peut être une expérience très agréable.

Faîtes enfin le tour complet de la place et de ses vitrines de luxe (ne regardez pas de trop près les tarifs affichés…) et portez votre attention sur les détails architecturaux spécifiques à chaque bâtiment. Ajoutez à cela les magnifiques réverbères et vous comprendrez pourquoi cette place est considérée, outre comme un monument, être l’une des places les plus luxueuses au monde. Un vrai trésor.



Plus petite maison de Paris

Au n°39 de la rue du Château-d’Eau, dans le 10e arrondissement, vous pouvez apercevoir l’une des maisons les plus insolites de Paris. Coincée entre deux immeubles, elle mesure un peu moins d’un mètre cinquante de large sur 5 m de haut. C’est la plus petite maison de Paris.

Malgré sa petitesse, cette maison est bien une habitation indépendante, puisqu’elle possède son propre numéro. On ne sait pas grand chose sur elle, si ce n’est ce que nous en dit un numéro du quotidien Le Gaulois daté du mercredi 6 janvier 1897. Au rez-de-chaussée, un cordonnier y tenait une boutique pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle. Les commerces s’y sont succédés, et c’est aujourd’hui un magasin de vêtements. Tous ont dû se plier à la même contrainte : tenir boutique dans une superficie d’à peine plus de 4 m !

À l’étage se situait à l’origine une chambre, qui communiquait avec les appartements du 1er étage du n° 41 de la rue. D’une profondeur, comme le commerce du rez-de-chaussée, de 3 m², l’histoire raconte qu’elle fut longtemps habitée par un bébé dont le berceau occupait tout l’espace.

Pourquoi une si petite maison ? Il existait avant sa construction un passage qui menait jusqu’à la rue du Faubourg Saint-Martin. À la suite d’un conflit portant sur les droits de succession de ce passage, il fut décidé de le condamner. On érigea alors un simple maisonnette, assez petite pour boucher le passage, mais pas trop grande pour éviter les frais trop importants.



Plus vieil arbre de Paris

À deux pas de Saint-Michel et de l’île de la Cité, le square Viviani s’apprécie avant tout pour le superbe panorama qu’il offre sur Notre-Dame de Paris. Mais beaucoup ne savent pas qu’ici même trône un Robinier venu d’Amérique du Nord et planté en 1601, aujourd’hui reconnu comme étant le plus vieil arbre de la ville identifié et daté.

Cette espèce d’arbre porte d’ailleurs le nom de celui qui l’introduisit en France, Jean Robin, botaniste et arboriste du roi, et directeur de l’actuel Jardin des Plantes (autrefois appelé Jardin des Apothicaires). Un autre Robinier, planté en 1636, y est aussi visible.

En 2010, un banc circulaire a été construit autour de l’arbre pour le protéger et lui permettre une bonne respiration. L’occasion également pour les visiteurs de profiter de l’agréable paysage à l’ombre de cet arbre vieux de plus de 400 ans.

Vous remarquerez aussi que sa silhouette penchée semble fatiguée. Bien que bancal, ce Robinier est pourtant en parfaite santé ! Habilement dissimulée sous une masse de lierre, une structure de ciment soutient le tronc de cet arbre haut de plus de 15 m, alors que la hauteur d’un Robinier ne dépasse généralement pas les 10 m.

Un vénérable ancêtre à ne pas louper lors de vos promenades dans le quartier Latin ou l’île de la Cité !


Plus vieux graffiti de Paris

Plus vieille place royale de Paris, la Place des Vosges offre d’agréables flâneries sous ses arcades, et nous fait voyager via son architecture à travers les siècles. Mais peu de passants savent que, contre l’un des piliers de la place, se trouve le plus vieux graffiti de Paris, gravé ici en 1764 par l’écrivain Restif de la Bretonne.

Né dans une famille de riches paysans de l’Yonne, Nicolas Edme Restif de La Bretonne commencera comme apprenti chez un imprimeur d’Auxerre, puis s’installera à Paris pour travailler comme ouvrier typographe. Infatigable marcheur et observateur de son époque, c’est là qu’il commencera à parcourir la ville de nuit, spectateur d’une capitale en mutation à l’aube de la Révolution Française. Les faits divers et anecdotes observés feront l’objet d’un livre, les « Nuits de Paris », publié en 1788, tableau mythologique et pittoresque d’une ville encombrée et médiévale.

Tout au long de ces balades nocturnes, Restif de La Bretonne gravera également sur les murs de la capitale ses pensées et humeurs du moment. Un graffeur avant l’heure qui, jusqu’à la Révolution Française, marquera des dates, parfois des pensées, sur les murs des rues de Paris à l’aide de clés et de fers.

Une seule de ces centaines d’inscriptions reste encore visible aujourd’hui, sur un pilier situé au n° 11 de la Place des Vosges : « 1764 NICOLAS ».



Plus vieux passage de Paris

À quelques pas du Musée des Arts et Métiers (3e arrondissement), le passage de l’Ancre est une petite voie privée insolite, à ne pas louper lors d’une promenade dans les quartiers (tout proches) de Beaubourg ou du Marais.

Difficilement visible depuis la rue, c’est un surprenant petit bout de campagne que l’on ne s’attend pas à trouver en plein cœur du vieux Paris !

Faisant à peine plus de 50 m de long, ce passage est bien différent des traditionnels passages couverts de Paris. Vous n’y trouverez en effet ni grande verrière, ni vieux magasins pour collectionneurs, mais seulement un cadre abondamment fleuri bordé de jolies vitrines colorées (aujourd’hui majoritairement occupé par des bureaux).

Aucun vieux magasin ? Si, tout de même, et pas des moindres… Remarquez au milieu du passage le magasin Pep’s, spécialisé dans la réparation et vente de parapluies, ombrelles et canes. Boutique unique, et originale !

Considéré comme l’un des plus anciens passages de Paris, son nom provient de l’enseigne en forme d’ancre qu’arborait une vieille auberge installée dans ces lieux.

Vous pouvez y accéder par 2 entrées différentes : le 223 rue Saint-Marin ou le 30 rue Turbigo. Mais pour apprécier le joli porche d’entrée, nous vous conseillons le 223 rue Saint-Martin (attention, le passage peut être fermé le week-end).


Pompe à eau

Lorsque la nappe phréatique n’était pas trop profonde (moins de 10 m), les puits étaient remplacés par des pompes à eau, plus maniables et pratiques (c’est le cas dans les quartiers du Marais et du Temple). En 1880, on dénombrait 2 000 bornes fontaines alimentées par ces pompes à eau et situées en majorité dans des cours d’immeubles. L’arrivée de l’eau courante et le démantèlement de ces dernières pour l’utilisation de leurs métaux durant les 2 guerres mondiales les firent rapidement disparaître de la capitale. 83 vestiges ont tout de même résisté à l’épreuve du temps et existent encore aujourd’hui dans la capitale.



Porte-enseigne locatif

Ignorée par la majorité des passants, cette armature métallique visible au 103 de la rue Bobillot est le vestige d’un support d’enseigne locatif. Il informait de la disponibilité d’une chambre, d’un appartement ou d’un espace commercial en location dans l’immeuble attenant. Le gardien disposait des panonceaux en tôle émaillée sur le support en prenant garde de les protéger du vol via un cadenas ou une goupille. De nombreux supports de ce genre existent encore dans Paris, mais ils tendent à disparaître au gré des destructions ou ravalements de façades.



Poulie pour grenier

Levez la tête et regardez cette poulie posée en saillie contre le mur. Elle servait, jadis, a porter des charges lourdes et encombrantes et ainsi, éviter des escaliers souvent trop étroits.


Premier chocolat chaud

La France découvrit le cacao en 1615, lors du mariage d’Anne d’Autriche avec Louis XIII. La France ? Pas vraiment, puisque cet aliment de luxe était uniquement consommé par la cour, popularisé à Versailles par Louis XIV et Marie-Thérèse d’Autriche.

Mais en 1659, le roi Louis XIV accorda à David Chaillou, « chocolatier du roi », le privilège exclusif de fabriquer et vendre du chocolat en France… pendant 29 ans ! Sa première boutique fut ouverte rue de l’arbre sec (non loin du Louvre) où il fut le premier à servir du chocolat chaud à boire au peuple parisien.

Premier feu rouge

En France, le premier feu rouge est apparu en 1923, installé dans la capitale au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol. Un feu rouge qui n’indiquait pas les trois couleurs (rouge, orange, vert) que l’on connait aujourd’hui, mais une seule, doublée d’une sonnerie. L’automobiliste devait s’arrêter quand celle-ci était allumée, et pouvait circuler quand elle était éteinte.

Les feux rouges aux trois couleurs ne sont apparus qu’une dizaine d’années plus tard.

Premier saut en parachute

C’est au Parc Monceau qu’eut lieu le premier saut en parachute de l’histoire ! Un exploit que l’on doit au parisien André-Jacques Garnerin, qui s’élança en ballon du parc Monceau le 22 octobre 1797, et deviendra le premier homme à avoir effectué un saut en parachute… sans s’écraser.


Premier striptease

Si le spectacle du déshabillage prend ses racines dans la Grèce antique, le premier striptease complet fut l’œuvre de l’artiste Blanche Cavelli, le 3 mars 1894, lors d’une pantomime jouée au Concert Lisbonne (actuel Divan du Monde, 75 rue des Martyrs, dans le 9e arrondissement).

Dans “Le Coucher d’Yvette”, Blanche Cavelli représente Yvette, une jeune mariée qui se déshabille pour se coucher. Accompagnée d’une légère musique, elle s’effeuille pièce par pièce, et, pour la première fois, va jusqu’au bout de l’effeuillage. On y voit alors apparaître sa poitrine, son ventre et ses jambes…. En apparence seulement, puisqu’en réalité elle portait un collant couleur chair des pieds jusqu’au cou ! Q’importe, le succès fut total, et le striptease était né.


Première séance publique de cinéma de l'Histoire

https://youtu.be/6TwV4uCrDhY
https://youtu.be/60PagMngkVI
https://youtu.be/U3kOGnO78vY
https://youtu.be/hTYGhweKNMg
https://youtu.be/7XWX2ZIWK8Q
https://youtu.be/pENi3RM7m1Q
https://youtu.be/eSdrbpMMGeo
https://youtu.be/zSvyoiYTXuc
https://youtu.be/nBIqX9KrOtY
https://youtu.be/RKYEXbD2PpM

En passant aujourd’hui devant le 14, boulevard des Capucines (9e arrondissement), on remarque uniquement le très luxueux Hôtel Scribe, noyé dans le tumulte permanent des Grands Boulevards parisiens. Si vous regardez de plus près, vous remarquerez pourtant une plaque commémorative au niveau de l’entrée des restaurants et salons de l’hôtel :

« Ici le 28 décembre 1895 eurent lieu les premières projections publiques de photographie animée à l’aide du cinématographe, appareil inventé par les Frères Lumière ».

Alors que le première photographie d’un être humain fut prise à Paris, c’est également dans la capitale qu’eut lieu la première séance publique de cinéma. Paris, un lien éternel avec l’histoire de l’art !

À l’emplacement de l’Hôtel Scribe actuel se trouvait en effet au XIXe siècle Le Grand Café, dont les sous-sol ont été utilisés le 28 décembre 1895 par Auguste et Louis Lumière pour présenter au public leur invention : le cinématographe.

Un appareil déjà présenté à un collectif de scientifiques plusieurs mois auparavant (le 22 mars 1895), que les Frères Lumière souhaitent également montrer au grand public. Ils pensent en premier lieu aux Folies-Bergère et au Musée Grévin pour leurs projections. Mais, face aux refus – voire au mépris – des directeurs des salles de spectacle, décidèrent de choisir un lieu moins prestigieux, et louèrent le salon Indien du Grand Café.

La presse est conviée, mais ne viendra pas. Deux affiches collées de part et d’autres de l’entrée du Café annoncent le « cinématographe Lumière », tandis que les organisateurs tentent de séduire les passants. Au prix de 1 franc, tarif un peu élevé pour l’époque où un ticket de spectacle valait aux alentours de 30 centimes, seuls 33 curieux participeront à ce qui deviendra plus tard un moment historique.

Au moment même ou le mur s’anima, diffusant « La Sortie de l’Usine Lumière à Lyon », les spectateurs furent cloués sur leurs sièges. La séance dura en tout 20 minutes, découpée en 10 petits films. À partir de cet instant, pratiquement plus un jour ne s’écoulera sans qu’il y ait une projection en France, et dans le monde entier.

Parmi les spectateurs figurait Georges Méliés, magicien, directeur du Théâtre, et considéré comme l’un des pionniers du cinéma, qui comprit tout de suite que cette machine révolutionnaire représentait l’avenir de la profession. Malheureusement pour lui, les frères Lumières refuseront de lui vendre leur cinématographe, comme ils le feront par la suite aux directeurs… des Folies-Bergère et du Musée Grévin !

Le succès de la projection fut tel que, quelques temps après, les entrées se chiffraient à plus de 2 500 par jour.


Prière de nettoyer devant sa porte

Vous vous rappelez de la Bièvre ? Cette rivière, affluente de la seine, souterraine depuis 1906. Elle est à l’origine d’un autre vestige, visible au 8 rue Berbier du Mets : une pierre gravée du numéro 66 et de l’inscription 70T 4P apposée à l’ancienne Manufacture des Gobelins. Ce bâtiment incurvé (à cause du tracé de la Bièvre) s’étend sur 137 m soit 70 toises et 4 pieds (70T 4P). En effet, il appartenait à la manufacture d’entretenir la rivière et ses berges sur cette portion de la rue, c’est à dire de les maintenir propres et fonctionnelles.


Puits d’eau

En 1875, 30 000 puits existaient dans la capitale pour alimenter les Parisiens en eau. Les décennies qui suivirent virent la diminution drastique du nombre de puits dans Paris du fait de la mise en place et de la généralisation de l’eau courante. Aujourd’hui, 358 puits (inventaire encore en cours) ont été recensés, cachés dans des caves privées ou visibles en bordure de rues comme rue Dussoubs : 2 puits maçonnés au 25 et 27 existent encore en façade de rue, dont un possédant encore sa poulie.


Puits moyenageux

Ce puits du XVe siècle provient, à l’origine, du manoir de François Sauvage, contrôleur de l’argenterie de Charles VIII. Il a été déplacé dans la cour de l’Hôtel de Cluny en 1871 comme avant-goût du musée du Moyen Âge qui se tient à deux pas de là. L’élément le plus visible du puits, la sculpture en forme de gargouille, représente un « homme sauvage » en hommage à son propriétaire.


Queue de cochon pour cave (impasse de Lévis)

Ce crochet en forme de tire-bouchon servait autrefois de base pour descendre ou monter des charges lourdes à la cave par l’intermédiaire d’une corde. L’ancêtre du monte-charge en quelque sorte… D’autres « queues de cochon » sont visibles à travers Paris comme celle au 1 rue de Bièvre dans le 5e.


Queue de cochon pour cave (rue de Bièvre)

Ce crochet en forme de tire-bouchon servait autrefois de base pour descendre ou monter des charges lourdes à la cave par l’intermédiaire d’une corde. L’ancêtre du monte-charge en quelque sorte… D’autres « queues de cochon » sont visibles à travers Paris comme celle de l'impasse Lévis.

Rampes d’éclairage à gaz

Un passant s'interrogeant sur l’utilité de ces picots décorant le fronton de l’ancienne école Laillier penserait sans hésiter à un dispositif anti-pigeon, mais elle est tout autre… Il s’agit d’anciennes rampes d’éclairage utilisées au milieu du XIXe siècle.


Repère de nivellement

Les repères de nivellement, destinés à calculer le degré des pentes pour un bon écoulement de l’eau par gravitation, se sont multipliés à Paris au milieu du XIXe siècle. Celui qui est situé à l’angle de la rue des Archives et de la rue des Francs-Bourgeois est un des plus anciens repères visibles dans la capitale. Il est orné des armes de la nef de Paris et affiche trois cotes de niveaux très peu perceptibles. La première servait à mettre en place le tracé des égouts qui, par gravité, permettaient d’arriver à la Seine. La deuxième permettait d’établir la distribution en eau potable depuis le bassin de la Villette. Enfin, la troisième côte indiquait le niveau de la mer.


Revêtement en bois

http://www.pariszigzag.fr/histoire-insolite-paris/histoire-revetements-chaussee-parisienne

Dès 1881, les chaussées parisiennes se dotèrent de pavés en bois qui, à l’époque, comportaient deux principaux avantages : accélérer la cadence de pas des chevaux et être peu bruyants (réduisant le bruit des sabots). Ces pavés provenaient du madrier de sapin et étaient taillés en rectangle de 22 cm de long, 12 de haut et 8 de large. Ils étaient positionnés par bandes, parallèles aux abords de la chaussée, la jointure entre deux pavés étant comblés par du bitume bouillant et du mortier en surface.

Malheureusement, par temps de pluie, il s’avérait dangereux de fouler ces pavés qui devenaient très glissants. En pourrissant, le bois du pavé dégageait également des odeurs nauséabondes et devenait un véritable nid à microbes. Doucement, ce type de revêtement fut délaissé pour être définitivement abandonné en 1938. Certaines parcelles ont malgré tout été conservées dans Paris comme au 81 rue Saint-Maur à l’entrée de la cour intérieure juste derrière la porte cochère. Il est important de préciser que les inondations de 1910 ont accéléré nettement le retrait de ce pavement.



Rue Caillié

Le 20 avril 1828, René Caillié fut le premier occidental à pénétrer seul et sans soutien financier les portes de Tombouctou, cité interdite aux chrétiens, mais aussi et surtout le premier à en ressortir vivant ! L’explorateur mourra en 1838, à l’âge de 38 ans, des suites d’une maladie contractée lors de ses périples.

Rue Collette

Derrière ce qui pourrait passer pour un simple prénom féminin se cache en réalité l’histoire d’un homme, Auguste-Henri Colette, facteur de 25 ans de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest.

En 1893, alors qu’un train circulait sur la petite ceinture et arrivait en gare d’Auteuil , un vieillard tenta de s’engager sur la voie. Collette se précipita pour le retenir et, victime de son élan généreux, eut le corps pris sous les roues de la locomotive. Le vieillard, lui, s’en sortira indemne.

Rue Crocé-Spinelli

Le 15 avril 1875, Joseph Eustache Crocé-Spinelli, aéronaute, s’envola en ballon depuis l’usine à gaz de la Villette avec deux autres passagers pour réaliser des observations scientifiques. Mais au bout de 3 heures de voyages, il mourut asphyxié après avoir dépassé 8 000 m, les troubles liés à l’altitude lui étant à l’époque inconnus. Seul un des voyageurs, Gaston Tissandier, survivra. Une ascension héroïque qui fournira à la science d’importantes observations dans la haute atmosphère.

Croce-Spinelli est aujourd’hui enterré au cimetière du Père-Lachaise (section 71), et une rue du 14e arrondissement (à deux pas de l’église Notre-Dame du Travail) porte son nom.

Rue de l'Agent Bailly

Depuis 1904, cette jolie petite rue située dans le 9e arrondissement de Paris doit son nom à Charles Gaston Bailly (1871-1901), gardien de la Paix de la brigade fluviale, mort noyé alors qu’il tentait de secourir une femme qui s’était jeté dans la Seine du haut du Pont Marie.

Rue de l'Inspecteur Allés

Inspecteur de la police judiciaire, Victor Allés (1904-1930) mourut dans l’exercice de ses fonctions. Une rue du 19e arrondissement lui rend hommage depuis 1934.

Rue des Barres

En marchant tout droit rue François Miron, faîtes un détour par la magnifique rue des Barres.

Depuis la maison à colombages située à l’angle de la rue du Grenier sur l’Eau jusqu’à l’architecture gothique de l’arrière de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais, en passant par son atmosphère du Paris médiéval, cette rue est une véritable machine à remonter le temps !



Rue des Thermopyles

Surement l’une des plus belles rues cachées de Paris, peut-être parce que l’on ne s’attend surement pas à la trouver là, en plein cœur du (méconnu, et pourtant plein de charme !) 14e arrondissement de Paris. Jouxtant la grande rue Raymond Losserand, c’est un véritable îlot de calme et de verdure. Dépaysement garanti.


Rue du Pélican

La jolie rue du Pélican, à côté du Louvre et du Palais-Royal, est une transformation de son nom d’origine : la rue du Poil au Con. Située juste derrière l’enceinte Philippe Auguste, elle faisait partie des rues où la prostitution était légale sous Louis IX (Saint-Louis).


Rue la plus courte

Elle n’est pas habitée, n’est pas vraiment une rue – mais plutôt un escalier –, et pourtant, la rue des Degrés est bien, grâce à ses 5,50 m de long, la rue la plus courte de Paris.


Rue la plus étroite

Au cœur du quartier latin se cache l’impasse Sallembrière, parmi les plus étroites de Paris, qui mesure à peine 1 m de large. Pour la voir, il faut prendre la rue Saint-Séverin et s’arrêter au numéro 4 bis. Malheureusement, une porte ferme aujourd’hui l’accès à cette vieille voie datant du XIIIe siècle.

Vous pouvez néanmoins apercevoir, gravé sur la façade, l’ancien nom de cette impasse : « cul-de-sac Sallembière ». Cul-de-sac est le vieux nom donné aux impasses, modifié à partir du XVIIIe siècle.


Rue la plus historique

Située en face du Centre Georges-Pompidou, la rue de Venise fait 2 m de large. Lieu de passage entre la rue Quincampoix et la rue Saint-Martin, elle doit son nom à un ancien changeur vénitien dont l’enseigne s’appelait « À l’écu de Venise ». À l’angle de la rue Saint-Martin, vous pouvez voir les traces de la fontaine Maubuée, l’une des plus vieilles fontaines de Paris, construite en 1733 et déménagée ici en 1937.


Rue la plus insolite

Faisant à peine 1 m de large (et encore moins à certains endroits), le Sentier des Merisiers, qui relie dans le 12e arrondissement le boulevard Soult à la rue du Niger. Une voie étonnante en plein cœur de la ville bordée des maisons individuelles, et notamment une jolie maisons à colombages.


Rue la plus légendaire

Construite en 1540, cette rue étroite (1,80 m) permettait autrefois aux habitants du quartier de rejoindre directement la Seine, coupée aujourd’hui par le Quai Saint-Michel.

Une légende raconte qu’au XVe siècle, un chanoine nommé Dom Perlet se livrait ici à l’alchimie en compagnie d’un chat noir, lequel arrivait à extraire d’un coup de patte les poissons de la Seine. Trois étudiants persuadés qu’il s’agissait là d’une affaire diabolique s’emparèrent de la bête et la jetèrent à l’eau. Dom Perlet, qui était en voyage à ce moment, réapparut quelques jours plus tard avec le chat. Les étudiants furent dénoncés et pendus, et le chat a continué a pêché paisiblement au bord de l’eau…


Rue la plus médiévale

Anciennement appelée « rue Percée », cette rue a pris son nom actuel en 1877 en souvenir du prévôt Hugues Aubriot, à qui l’on doit de nombreux monuments à Paris comme la Bastille ou le Pont Notre-Dame. Avec ses boute-roues, son caniveau axial et ses vieilles maisons qui la borde, c’est un véritable voyage à l’époque médiévale qu’offre cette rue au cœur du Marais.


Rue Saint-Blaise

La rue Saint-Blaise, cœur de l’ancien village de Charonne, est un havre de beauté au caractère insolite dans ce quartier qui fut jusqu’en 1860 – date de l’annexion du village à Paris – une zone champêtre en périphérie de la ville.

UNE VISION DU PARIS RURAL

Avant son annexion, le village de Charonne était majoritairement composé de demeures appartenant à de (riches) parisiens en mal d’air pur. À partir des années 1960, d’importants chantiers bouleverseront malheureusement le paysage de la rue, les hautes barres d’immeubles remplaçant les anciennes habitations devenues vétustes et insalubres.

Heureusement, la partie de la rue Saint-Blaise qui a échappé aux travaux est aujourd’hui une zone protégée. Le dernier témoin de ce Paris rural du XIXe siècle avec la rue Berton, dans le 16e arrondissement.

DES PAYSAGES INSOLITES

Pour y accéder, prenez la rue depuis le métro Porte de Montreuil (ligne 9). Vous remarquerez rapidement les tours modernes qui se sont élevées sur les cendres des anciennes maisons de village. Un paysage à première vue bien loin de celui de la campagne… Ce n’est qu’en arrivant vers le n°38 de la rue, après la Place des Grès, que l’on saisit le charme unique des lieux, surgissant tel un écrin fragile préservé des bouleversements du monde moderne.

Remarquez la superbe perspective qu’offrent la rue et l’Église qui la ferme. Le sol pavé et les boutiques accentuent le caractère atypique de la rue Saint-Blaise ,qui s’apparente plus à une vieille rue provinciale qu’à une voie parisienne. N’hésitez pas non plus à pénétrer derrière les grandes portes cochères de la rue. Vous y découvrirez de jolies cours calmes et colorées, comme celle au n°21.

Enfin, lorsqu’il fait beau, installez-vous sur l’une des terrasses de la rue. Un pur moment de bonheur…

LE 20e, UN QUARTIER QUI CACHE BIEN DES SURPRISES

Pour finir votre découverte du quartier, rendez-vous à l’Église Saint-Germain-de-Charonne, dont le clocher date du XIIIe siècle. À côté de l’église se trouve un cimetière paroissien, le dernier à Paris (avec l’Église Saint-Pierre de Montmartre, mais celle-ci n’est pas ouverte au public) à avoir gardé cet usage du moyen-âge.

Ne loupez pas non plus le ravissant square des Grès, entourés de maisonnettes à un étage, au niveau de la rue Vitruve.

Enfin, pour faire de nouvelles découvertes insolites, dirigez-vous vers la Porte de Bagnolet à la découverte de la Campagne à Paris.


Sentier nature du 16e

Anciennement appelée ligne d’Auteuil, ce tronçon est le seul de la Petite Ceinture à avoir fonctionné jusqu’en 1985, avant d’être déferré en 1993 (la partie nord est reliée au RER C). Abandonné par toute activité humaine, ce sentier a vite été colonisé par une végétation abondante et s’est transformé en un véritable corridor écologique que l’on peut aujourd’hui librement arpenter.

Long de 1,2 km, le Sentier Nature relie la Porte d’Auteuil à La Muette (16e arrondissement). Ponctué de différentes « étapes nature », vous y découvrirez une biodiversité étonnante, que l’on ne s’attend pas à retrouver dans ce quartier de Paris !

Prairie, lisière, zone humide… Une mosaïque de paysages favorable à une végétation variée (plantes grimpantes, arbres, arbustes, fougères) et à de nombreuses espèces animales (oiseaux, insectes et papillons).


Société de sécurité privée

Les premières sociétés de sécurité privées sont apparues à Paris dès la fin du XIXe siècle. Leur fonctionnement était similaire à celles d’aujourd’hui : rondes chez le client pour contrôler que tout est en ordre ou point fixe de surveillance. Nous pouvons encore voir sur certaines façades des macarons d’époque indiquant la surveillance du bâtiment par une de ces entreprises privées. Celui du 14 rue Montcalm représente la société « Surveillance Générale BP » qui assurait un service de gardiennage. Plusieurs hypothèses définissent l’acronyme « BP » : Banlieue Parisienne, Branche Publique ou encore Brevetée par la Préfecture.



Soutien à l’allumeur de lanternes

Au XIXe siècle, cette barre d’appui accrochée aux réverbères permettait aux allumeurs de lanternes de poser leur échelle contre cette dernière pour effectuer la maintenance des lanternes. Pour l’allumage et l’extinction, ils possédaient une perche et ainsi évitaient de grimper au sommet du réverbère. Quatre réverbères possédant cette barre de soutien existent encore à Paris.



Souvenirs de militaire

« Ribel a monté sa dernière garde ici le 30 août 1852 », voici ce qu’on peut lire (difficilement…) à l’entrée du Ministère de la Marine. Gravée dans un renfoncement de la première fenêtre à droite de l’entrée principale, cette inscription est probablement l’œuvre d’un militaire nommé Ribel qui a écrit ces quelques mots sur ce bâtiment historique, par nostalgie ou par soulagement.


Square Colbert

Derrière une grande grille d’une résidence de la rue de Charonne (11e arrondissement), le Square Colbert est un jardin introuvable si on ne le connait pas. Agréable espace vert de plus de 1 300 m², vous y trouverez de grandes pelouses, des aires de jeux pour enfants ainsi qu’un jardin solidaire qui propose des ateliers libres et gratuits. Enfin, au bout du jardin se trouve un joli hôtel particulier, vestige d’une pension de santé du XVIIIe siècle.


Square du Vert-Galent

Le square du Vert-Galant est un petit paradis de verdure et d’isolement situé à l’extrémité ouest de l’île de la Cité.

Il fut édifié en l’honneur du roi Henri IV, surnommé le Vert-Galant pour son goût prononcé de la gente féminine. Vous remarquerez d’ailleurs une statue de ce roi sur le Pont Neuf, immanquable puisqu’il faut passer devant avant de descendre les escaliers qui mènent au parc (si vous n’arrivez pas par les quais de Seine…).

Une fois arrivé dans le jardin, vous remarquerez que vous êtes très proche de la Seine, quasiment les pieds dans l’eau… Ici, l’Île de la Cité a en effet gardé le niveau identique qu’avaient autrefois les lieux, lorsque les premiers parisiens s’installèrent il y a plusieurs siècles sur ce petit lopin de terre au milieu de l’eau.

Lorsqu’il fait beau, le Square du Vert-Galant est très agréable, bien que très fréquenté évidemment. Vous êtes au centre de paris, à quelques pas de sites majeurs comme le Musée du Louvre, Notre-Dame de Paris ou le Jardin des Tuileries, caché du reste de la ville par les grands arbres (marroniers, noyers, érables, …) qui entourent le square.. Au bout du jardin, la pointe de l’Île de la Cité offre un cadre on ne peut plus romantique, idéal également pour de jolies photos !

Les soirs de week-end, il arrive que les lieux soient convertis en large zone d’apéritif et de pique-nique en bord de Seine. Une atmosphère généralement très agréable.



Square de Montsouris

À deux pas du Parc Montsouris, le Square de Montsouris est une petite rue tortueuse bordée de maisons sur lesquelles poussent Glycines et Lierre. Pendant les « Années folles » – période où le 14e arrondissement, et plus particulièrement Montparnasse, fut le centre intellectuel de Paris – de nombreux artistes vécurent dans cette rue.

Foujita, artiste Français d’origine Japonais, habita au n°3 de 1926 à 1929, et Soutine au n°35 de 1928 à 1940. Au bout du square (en fait le 53 avenue Reille), vous pouvez aussi voir un bâtiment construit par l’architecte le Corbusier.


Square des Peupliers

Dans le quartier des peupliers (13e arrondissement), nom qui rappelle la masse de peupliers qui poussaient le long de la rivière Bièvre avant que celle-ci ne soit recouverte pendant les travaux Haussmanniens, se cache une petite voie privée en forme de triangle.

Percée en 1926 sur les terres asséchées de la Bièvre, vous y découvrirez de nombreuses maisons abondamment fleuries, une atmosphère de campagne et un calme… exceptionnel à Paris.


Statue de la Liberté


Statue équestre d'Henri IV

INAUGURATION ET DÉMOLITION

Nous sommes en 1614. La statue en bronze du roi Henri IV est inaugurée en grande pompe. Les Parisiens se pressent pour apercevoir cette œuvre monumentale à la gloire du fondateur de la lignée des Bourbon. Pourtant, elle est prise d’assaut par le peuple révolutionnaire puis fondue, démembrée, torturée… Il n’en reste rien ou presque.

D’UN ROI À L’AUTRE

C’est à Louis XVIII que l’on doit sa renaissance. Le 25 août 1818, elle est donc inaugurée une seconde fois devant les Parisiens. Louis XVIII signe aussi avec cette œuvre le retour du pouvoir royaliste…

MAUVAIS CHOIX

La réalisation de la statue est confiée au sculpteur François-Frédéric Lemot. Et parmi les ouvriers qui y travaillent se trouve un fondeur nommé Mesnel. Celui-ci ne se cache (presque) pas d’avoir des idées plus bonapartistes que royalistes. Des écrits de Voltaire ou Sully affirment alors qu’il aurait caché plusieurs pamphlets hostiles aux Bourbon et une statuette de Napoléon 1er dans le bras gauche d’Henri IV. Le temps passe sans que personne ne prenne au sérieux cette légende plutôt loufoque…

MYSTÈRE ET SUSPENS

Ce n’est que bien des années plus tard, en 2004 que cette histoire revient sur le devant de la scène. La statue est restaurée et donc fouillée. On y retrouve alors sept boîtes de plomb scellées sur lesquelles est gravé un nom : Mesnel ! À l’intérieur : des textes anti-royalistes, un récit sur le transport et la mise en place de la statue, des documents en mémoire du roi, des écrits biographiques de Voltaire et Sully… Côté matériel, les ouvriers retrouvent dans les entrailles de la statue une dizaine de médailles illustrant des tranches de vie de la famille royale. Tous ces trésors retrouvés semblent avoir traversé le temps et ravissent les historiens passionnés… et Parisiens lambdas que nous sommes !





Table mystérieuse

Le mystère reste entier sur l’origine de cette table ronde en granit, découverte il y a 130 ans dans une forêt proche de Chantilly et aujourd’hui exposée au Jardin des Plantes. En 1885, une jument nommée Plaisantrie, en pleine promenade dans la Forêt du Lys, s’arrêta soudainement pour fixer le sol et gratter la terre de son sabot. Des fouilles furent immédiatement entreprises. On trouva, à 2 m sous terre, une table circulaire de 2 m de diamètre. En 1950, le peintre animalier Henri Camus, alors propriétaire de cette table, décida de la léguer au Museum d’Histoire Naturelle. Mais d’où vient-elle ? Pourquoi a-t-elle été construite ? Peut-être a-t-elle servi au partage du gibier lors de chasses à courre ou est-elle simplement un élément du Château médiéval de Beaularris, détruit pendant la guerre de Cent Ans ? Le mystère reste entier !


Tombe de Victor Noir

Victor Noir (1848-1870), de son vrai nom Yvan Salmon, était un journaliste, dont la tombe au Père-Lachaise est l’un des monuments les plus visités du cimetière.

Journaliste d’opposition, Victor Noir fut tué d’un coup de feu le 10 janvier 1870 lors d’une altercation avec Pierre Bonaparte, cousin de Napoléon III. D’abord enterré dans le cimetière de Neuilly, ce symbole de la répression et de la lutte pour la liberté sera transféré en 1891 au Père-Lachaise, et la réalisation du gisant sera confiée à l’artiste Républicain Jules Dalou.

Un gisant en bronze très réaliste, où Victor Noir apparaît dans l’état où il aurait été trouvé après le coup de feu, avec notamment une semi-érection dans un pantalon moulant… Une légende devenue culte, puisqu’aujourd’hui encore on attribue à ce sexe des vertus de fécondité et de virilité. Un sexe qui a donc été maintes fois touché, d’où l’usure du bronze, qui a poli sous ces caresses !


Traces de modernisation de l’ancien Paris

Sur la façade d’un ancien hôtel datant du XVIe siècle se présente une plaque émaillée symbolisant la modernisation de Paris au tournant du XIXe siècle : « Maison salubre, Tout à l’égout ». Au hasard des rues de la capitale, on peut découvrir ces traces d’une société qui s’industrialise : arrivée du gaz, de l’eau potable à tous les étages, de l’électricité ou du tout-à-l’égout, qui révolutionnent la vie des parisiens. L’insalubrité diminue et Paris devient une cité moderne. Il faut, en effet, attendre le XIXe siècle pour que l’hygiène publique devienne un vrai sujet de société et que les premiers réseaux d’eau potable et de tout-à-l’égout fassent leur apparition. Le progrès dans la technique de l’adduction de l’eau (le fait d’acheminer l’eau depuis sa source à travers un réseau de conduites ou d’ouvrages architecturaux) permet d’accélérer le nettoyage de l’espace public mais aussi d’équiper les ménages les plus aisés.



Traces monarchiques

Un vestige monarchique, l’un des rares encore visibles sur les pierres de la capitale, est présent à l’angle de la rue Bailleul et de la rue de l’Arbre-sec. Au-dessus de la gravure « SG » utilisée lors du recensement des rues au XVIIIe siècle sont visibles deux fleurs de lys à demi-effacées, symboles de la monarchie française.



Un Dalí à Paris

Les excentricités de Salvador Dalí se sont exportées jusqu’à Paris, l’artiste ayant marqué, de ses mains, les pierres de la capitale. En l’honneur d’amis qui tenaient boutique au 27 rue de Saint-Jacques, Dalí a gravé un cadran solaire représentant le visage d’une femme sur une dalle de ciment. Sur son front, la forme d’une coquille Saint-Jacques rappelle discrètement le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Les sourcils en flamme évoquent les rayons du Soleil. L’inauguration, le 15 novembre 1966, a une eu forte couverture médiatique et a été l’occasion d’une scène assez cocasse : Dalí, en haut d’une nacelle, signant l’œuvre avec, en fond musical, la fanfare des Beaux-Arts.


Vestige de la numérotation des rues (Hôtel de Beauvais)

Après la restauration de la façade de l’Hôtel de Beauvais, on découvrit un drôle de symbole orange et bleu peint à même la pierre. Il s’agissait tout bonnement d’un vestige de la numérotation des rues parisiennes mise en place en 1805 par le préfet Nicolas Frochot. Il fut l’initiateur du repérage par maison. Avant cela, seuls les noms des rues était gravés sur les murs au début et à la fin de chaque rue.



Vestige de la numérotation des rues (rue Saint-Jacques)

Il fallut attendre le XVIIIe siècle pour que les maisons de Paris soient numérotées. Jusque là, seules les enseignes permettaient de se repérer dans la capitale. En 1779, une numérotation complètement différente de celle que l’on connait aujourd’hui apparut : des numéros peints couronnaient les entrées. Ils se suivaient d’un côté puis, en retour, de l’autre. Les ruelles et impasses adjacentes portaient les mêmes numéros que la rue principale. Le 4 février 1805, Nicolas Frochot, alors haut fonctionnaire, révisa cet affichage pour mettre en place les numéros pairs et impairs, en commençant par les rues bordant la Seine. Concrètement, les numéros des rues parallèles au fleuve étaient peints en rouge sur fond ocre et ceux des rues perpendiculaires à la Seine en noir sur fond ocre, comme au 167 rue Saint-Jacques !



Vestiges à la gloire de l’empire colonial

Le journal La Dépêche Coloniale Illustrée lança l’idée, le 15 juin 1909, d’édifier, à Paris, un monument à la gloire de l’expansion coloniale française. Jean-Baptiste Belloc, alors sculpteur officiel du ministère des colonies, s’investit dans le projet, soutenu par Eugène Etienne, député d’Oran et chef de file du parti colonial. Il proposa un monument avec notamment des sculptures figuratives représentant la France métropolitaine et les colonies d’outre-mer. Le projet ne suscite que peu d’engouement et ne sera finalement pas retenu. En 1913, ce même journal sortit 2 pages signées des membres d’un comité de patronages favorable à la construction d’un autre monument s’inspirant du projet originel proposé par Jean-Baptiste Belloc. Ce dernier fit une autre proposition en forçant sur le symbolisme avec 3 sculptures représentant un arabe enturbanné, un africain torse nu et une séduisante asiatique.

L’édifice enfin terminé qui devait être installé sur l’avenue de Rapp dans le 7e arrondissement n’a finalement pas pu trouver un pied à terre définitif. D’abord érigé dans le Jardin Colonial du Bois de Vincennes, il fut déplacé en 1922 à la Porte Doré dans le cadre de l’exposition coloniale de 1931. En 1949, en plein débat sur la décolonisation, le monument fut transféré sur l’esplanade du Château de Vincennes pour retourner à son point de départ, au Jardin Colonial. Les statues furent dispersées dans tout le parc pour ensuite être regroupées dans l’actuel Jardin Tropical de Paris. Aujourd’hui, vous pouvez découvrir ces statues, quelque peu dégradées, en bordure du chemin de droite après l’entrée du jardin et avant la Porte Chinoise, autre vestige symbolique de l’époque coloniale. Présentées en arc de cercle, une statue de la République Française avec son coq gaulois est représentée ainsi que trois autres sculptures de la civilisation des empires coloniaux (une statue antillaise, africaine et asiatique). Ce « grand projet », aujourd’hui réduit à des fragments de vestiges cachés par la végétation, illustre bien le passé mouvementé de la France coloniale.







Vigne de Belleville

L’histoire de Paris et du vin est, tout comme Montmartre, étroitement liée à Belleville. Sur les hauteurs de la Butte, une vigne a été plantée en 1992 sur les côtés du Parc de Belleville.

On y retrouve 250 m² de plantation comptant 140 pieds de Pinot Meunier et de Chardonnay. À ne pas louper lors de vos balades à Belleville et Ménilmontant, notamment pour le superbe panorama que le parc offre sur Paris.


Vigne de la Butte Bergeyre

Dans le 19e arrondissement, la Butte Bergeyre est l’un des endroits les plus secrets de Paris. Petit village caché à 100 m d’altitude à quelques pas des Buttes Chaumont, on peut y voir une vigne plantée à flancs de coteaux, mélange de Sauvignon, de Chardonnay, de Muscat et de Chasselas.

Et l’occasion d’apprécier un très joli point de vue sur Paris…


Vigne de Montmartre

La vigne de Montmartre est sans aucun doute la plus célèbre de Paris. C’est en 1932 qu’a été planté ce Clos de 2 000 pieds, en souvenir de l’illustre passé viticole de la butte, mais aussi pour empêcher une opération immobilière sur ces terres.

Malheureusement située plein nord, cette parcelle produit un vin de faible qualité, plus intéressante à voir qu’à déguster !


Vigne du Parc de Bercy

Bercy fut au XIXe siècle le plus grand marché de vins et spiritueux du monde. Acheminé par barrique en bateau ou en train, le vin était directement négocié sur les Berges.

Dans le Jardin Yitzhak Rabin, qui fait partie du superbe Parc de Bercy, ont été plantés en 1996 350 pieds de Sauvignon et Chardonnay sur une superficie de 660 m². Avec son orangerie, son potager, sa serre et ses nombreuses pergolas romantiques, le Parc de Bercy est l’un des plus charmants espaces verts de Paris.


Vigne du Parc Georges Brassens

Le Parc Georges Brassens, dans le 15e arrondissement, est l’un des plus jolis parcs de Paris, construit autour des vestiges conservés des anciens abattoirs de Vaugirard et de son marché aux chevaux.

En 1983, 720 pieds de Pinot noir, Perlette et Pinot Meunier y ont été plantés en souvenir du passé viticole du quartier. Vous découvrirez également dans ce jardin un joli rucher, ainsi qu’une agréable pelouse, surmontée d’un beffroi, qui entoure un petit lac.


Villa Dietz-Monnin

Le 16ème arrondissement n’a pas la réputation d’être le plus bourgeois de Paris pour rien. Au sud de l’arrondissement, dans le village d’Auteuil, vous trouverez de nombreuses Villas, allées privées remplies d’élégantes petites maisons.

Toutes sont grillagées, mais certaines restent assez facilement accessible, comme la Villa Dietz-Monin, au niveau de la rue Parent de Rosan. Si vous êtes aventuriers, essayez de pénétrer la Villa de Montmorency (demeure de Bolloré, Lagardère, Niels, Carla Bruni…). Bon courage !


Villa Léandre

https://youtu.be/G9UWWJwukIULa

Villa Léandre, au détour de l’avenue Junot (incontestablement la plus belle, et plus chic, rue de Montmartre) est l’une des plus belles rues secrètes de Paris. Pour la petite histoire, cette rue, ainsi que l’avenue Junot, ont été construites au début du XXe siècle à l’emplacement d’un ancien bidonville : le Maquis de Montmartre.

Petite particularité de la Villa Léandre : les maisons sur le flanc droit de la Villa rappellent un certain style anglais, que le numéro 10 de la rue relève par un détail insolite, une discrète plaque indiquant « Downing Street Sw1 – City of Westminster ».



Village Royal

Dans le 8e arrondissement, au cœur du Paris chic et glamour, et où les attractions culturelles et touristiques abondent, se trouve un charmant passage piéton : le Village Royal (appelé aussi Cité Berryer).

Un « village dans la ville » à quelques pas seulement de monuments emblématiques de Paris comme l’Église de la Madeleine, la Place de la Concorde, la Place Vendôme ou encore le Jardin des Tuileries. Autant dire, un lieu très bien entouré…

Accueillant des enseignes de prestige comme Dior ou Chanel, la Cité a été entièrement rénovée en 1992 pour en faire une vitrine de l’élégance parisienne tout en conservant son aspect historique. Pari réussi, elle est aujourd’hui un passage obligé (et original) lors de balade shopping dans le quartier Saint-Honoré.

Inauguré en 1746 pour répondre à la forte croissance de la population dans le quartier, l’emplacement actuel n’était avant cela qu’un terrain privé vierge de toute habitation. Seule existait une importante caserne en bordure du terrain : celle qui accueillait la garde royale de Louis XIII, les célèbres mousquetaires.

Le 8e arrondissement deviendra le quartier à la mode à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, financiers et haute bourgeoisie délaissant peu à peu le Marais, saturé. Pour répondre au développement du quartier, on décide de créer dans ce passage un marché, le « marché d’Aguesseau », qui accueillera étals et échoppes de bouchers, fruitiers, poissonniers, et autres commerces en tout genre.

Depuis la rénovation de 1992, le marché est devenu « Village Royal ». Les bouchers ont cédé la place à des commerces de luxe, mais la ruelle a néanmoins su conserver une certaine atmosphère d’antan, avec ses maisons basses aux jolies façades et ses boutiques joliment décorées.

Un agréable passage aux charmes sophistiqués mais délicats, dans lequel il est agréable de flâner quelle que soit la saison.


Monuments et architecture

Abbaye de Saint-Germain-des-Prés

L’abbaye royale de Saint-Germain-des-Prés, fondée au VIe siècle, occupait un espace qui couvrait les actuels boulevard Saint-Germain, rue Jacob, rue de l’Echaudé et rue Saint-Benoit.

Dès le XIIe siècle, les édifices de l’Abbaye (église, chapelle de la Vierge, réfectoire, cloître, palais abbatial, etc.) étaient protégés par une enceinte de laquelle quelques traces existent encore dans le Paris actuel. Maintes fois remaniée, l’abbaye se présentait comme simple muraille ou comme une imposante fortification, couplée de tours de garde et de fossés de plusieurs mètres de profondeur. En 1640, les religieux décidèrent de démonter cette enceinte et de combler les fossés tout en gardant, jusqu’au XVIIIe siècle, un mur continu tout autour de l’abbaye.

Quatre portes permettaient d’y accéder : la porte de la rue de Furstemburg au nord, la porte Sainte-Marguerite au sud, la porte Saint-Benoit à l’ouest et la porte du Petit-Bourbon à l’est, qui ouvrait sur le palais abbatial (et l’actuelle Place de Furstemburg). La rue de Furstemburg, elle, a été créée en 1699 par Egon Furstemburg afin de donner un accès direct au palais abbatial depuis la rue du Colombier (fusionnée en 1936 à la rue Jacob). Au n°3 de la rue de Furstemburg, vous pouvez voir un des deux piliers, coiffé d’une moulure en pot au feu qui soutenait autrefois le portail d’entrée du palais abbatial ouvrant sur la cour d’honneur. Au n°3, à l’angle de la rue Jacob, un pilier de pierre est également visible ; il faisait partie de l’arcade d’entrée du palais abbatial.





Abbaye des Cinq Pierres

D’étranges formes rectangulaires empiètent le passage piéton au 16 rue de la Croix-Faubin. Ces cinq dalles en granit, encastrées dans le sol, servaient d’appui à l’échafaud de la prison de la Grande Roquette (aussi surnommé l’abbaye des Cinq Pierres) dans le cadre d’exécutions publiques entre 1851 et 1899. Quelques centaines de mètres séparaient l’entrée de la prison de l’échafaud où les condamnés à mort étaient exécutés. Plus de 200 personnes sont passées sous la lame de cette guillotine dont les anarchistes Auguste Vaillant et Emile Henri.



Ancien abreuvoir

Au croisement de la rue Girardon et de la rue de l’Abreuvoir subsiste une cuvette pavée faisant face à la Place Dalida. Il s’agit de l’ancien abreuvoir du village de Montmartre. La margelle de ce dernier a été construite avec de la pierre tumulaire où se trouve une abbesse tenant une crosse à la main. Ce point d’eau était un havre de paix pour des milliers d’animaux (moutons, vaches, ânes ou chevaux) qui venaient se ressourcer après leur dur labeur dans les carrières, champs ou chemins environnants. Des centaines de curieux venaient se masser chaque soir autour de cet oasis pour contempler le spectacle. Gérard de Nerval, un historien spécialiste de la capitale et auteur d’un ouvrage recensant plus de 5 000 rues de Paris, écrivit en 1854 :

« Ce qui me séduisait avant tout dans ce petit espace abrité par les grands arbres du Château des Brouillards, c’est d’abord (…) le voisinage de l’abreuvoir qui, le soir, s’anime du spectacle des chevaux et des chiens que l’on baigne… »



Arc de triomphe de l'Étoile

Érigé à la demande de Napoléon, l’Arc de Triomphe figure parmi les monuments les plus connus de Paris. Outre les raisons esthétiques dues à la beauté du bâtiment et le panorama offert sur la capitale, l’Arc de Triomphe est aussi un important symbole historique, véritable trait d’union entre le vieux Paris et le moderne.

L’ARC DE TRIOMPHE, UN MONUMENT À LA GLOIRE DES VICTOIRES MILITAIRES

Situé sur l’ancienne place de l’Étoile (du nom des douze avenues qui entourent le monument et forment une étoile), aujourd’hui Place Charles de Gaulle, l’Arc de Triomphe a été construit à la demande de l’Empereur au lendemain de la célèbre bataille d’Austerlitz (1805), considérée comme le « chef-d’œuvre » tactique et militaire de Napoléon Bonaparte.

Un arc dont le but était de perpétuer le souvenir des victoires de l’armée Française. La première pierre fut posée le 15 août 1806, et le monument achevé 30 ans plus tard, en 1836.

Avant l’agrandissement de Paris en 1860, le terrain sur lequel fut construit le monument était à la frontière de la ville, et offrait un accès privilégié jusqu’à la résidence de l’Empereur, le Palais des Tuileries, situé au bout des Champs-Élysées.

En plus d’un monument commémoratif, l’Arc de Triomphe était donc aussi une porte d’entrée spectaculaire (à l’image de l’Empereur…) élevée pour accueillir Napoléon et ses troupes au retour des batailles.

VISITER L’ARC DE TRIOMPHE

L’Arc de Triomphe peut se visiter de jour comme de nuit. Si certains préfèrent le panorama à 360° offert en journée, d’autres n’ont d’yeux que pour le spectacle du « Paris by night » et ses magnifiques lumières. Un conflit que l’on ne saurait résoudre pour vous !

Choisissez simplement bien votre journée pour pouvoir profiter pleinement des vues depuis la terrasse du monument. Sachez en outre qu’un musée retraçant l’histoire de l’Arc de Triomphe se visite à l’intérieur de l’édifice. Un complément de visite intéressant et instructif.

Parmi les différentes décorations qui ornent le l’Arc de Triomphe, ne manquez pas :

- Le départ des Volontaires de 1792, appelé aussi la Marseillaise, représentant le peuple français dans sa diversité (révolutionnaires, royalistes et bonapartistes) partant ensemble au combat. Une œuvre icône de la République Française érigée sous Louis Philippe en 1833.

- L’attique (partie supérieure de l’Arc), couronné de 30 boucliers sur lesquels sont gravés le nom de grandes batailles de la Révolution et de l’empire. Batailles que vous retrouverez sur les faces intérieures des grandes arcades.




Arc de triomphe de la Porte Saint-Denis

Il y a quelques siècles, Paris n’avait pas tout à fait le même visage qu’aujourd’hui. La ville, moins étendue, était délimitée par des enceintes et certaines portes et arcs indiquaient l’entrée d’avenues royales et de palais. Aujourd’hui, seules quatre portes sont encore debout, remplissant davantage le rôle d’arcs de triomphe que de véritables lieux de passages. Quatre édifices à l’histoire riche que nous vous faisons découvrir !

Il est étonnant de croiser cette porte, érigée fièrement comme un témoin de notre histoire, à deux pas du boulevard Bonne Nouvelle et ses distractions modernes. Datant de 1672, elle est en réalité un arc de triomphe, inspiré de l’Arc de Titus à Rome et construit en l’honneur de Louis XIV, victorieux lors de la guerre de Hollande face aux Provinces unies. Si vous levez la tête pour apercevoir le sommet de cet édifice, d’une hauteur d’environ 25 m, vous apercevrez les mots « Ludivico Magno », qui signifient « À Louis Le Grand », dédicace plus ou moins discrète au roi. Pour flatter ce dernier, l’architecte François Blondel et le sculpteur Michel Anguier n’ont pas été avares de symboles victorieux, comme les deux obélisques présents de chaque côté de l’arc, qui commémorent le passage du Rhin par Louis XIV, et la frise supérieure qui symbolise sa victoire à Maastricht. La porte répondait aussi à la volonté de Colbert de séparer la ville des faubourgs. Si l’on se place devant elle, on se retrouve face à la rue du Faubourg-Saint-Denis qui menait autrefois directement à la Basilique Saint-Denis, une artère très fréquemment empruntée par le roi. La porte Saint-Denis en marquait l’entrée.


Arc de triomphe de la Porte Saint-Martin

Il y a quelques siècles, Paris n’avait pas tout à fait le même visage qu’aujourd’hui. La ville, moins étendue, était délimitée par des enceintes et certaines portes et arcs indiquaient l’entrée d’avenues royales et de palais. Aujourd’hui, seules quatre portes sont encore debout, remplissant davantage le rôle d’arcs de triomphe que de véritables lieux de passages. Quatre édifices à l’histoire riche que nous vous faisons découvrir !

Avec ses 18 m de haut, la porte Saint-Martin se dresse encore avec allure dans le quartier des Grands Boulevards. Datant de 1674, elle est toute en pierre calcaire et se reconnaît à la présence de deux petites arcades sur les côtés. C’est dans sa volonté de séparer les faubourgs de la ville, que Colbert a ordonné la construction de cet édifice à la gloire de Louis XIV, tout comme la porte Saint-Denis, située à quelques mètres de là. Plus dépouillée que cette dernière, la porte Saint-Martin n’en est pas moins riche de symboles : l’architecte Pierre Bullet y a représenté Louis XIV, protégeant une femme de l’aigle germanique, pour symboliser la défaite des allemands lors de la bataille de Limbourg en 1665, ou encore ce même roi recevant des clés de la main d’une femme à genoux, référence directe à la prise de Besançon. Les plus observateurs remarqueront aussi l’inscription tout en haut de l’édifice qui peut se traduire par « À Louis Le Grand, pour avoir pris deux fois Besançon et la Franche Comté, et vaincu les armées allemandes, espagnoles et hollandaise ». En toute modestie…


Arc de triomphe du Carrousel

Au moment de sa construction par Percier et Fontaine, en 1808, l’Arc de Triomphe du Carrousel était la porte d’entrée de la cour du Palais des Tuileries, un édifice détruit par l’incendie de Communards. Commandé par Napoléon Bonaparte, il avait aussi pour vocation de célébrer les grandes victoires de l’armée de l’époque, comme la bataille d’Austerlitz ou la Campagne de 1805. Très différent des autres portes et arcs de Paris, l’Arc de Triomphe du Carrousel a une apparence plus travaillée et plus complexe, malgré une hauteur moindre de 15 m. On remarque, par exemple, la présence d’entrée sur chacune de ses faces, de colonnes antiques en marbre blanc et rouge, de nombreux bas-reliefs, ainsi que d’une sculpture à son sommet. Cette dernière, représentant un char tiré par quatre chevaux est une copie de l’œuvre qui orne la porte de la basilique Saint-Marc à Venise. Aujourd’hui, on y passe surtout lorsque l’on quitte le Louvre pour aller prendre l’air au Jardin des Tuileries, l’occasion d’admirer le panorama magnifique sur l’Obélisque de la Place de la Concorde, l’Avenue des Champs-Élysées ou l’Arc de Triomphe qui s’offre à notre regard lorsqu’il suit son axe.


Architecture médiévale

Aux numéros 11 et 13 de la rue François Miron se trouvent 2 des derniers témoins de l’architecture médiévale à Paris.

Deux immeubles étonnants, ressemblant à celui déjà vu rue des Barres. Leurs structures médiévales sont datées entre le XIVe et le XVIe siècles, mais ont été restaurées à de multiples reprises pour des raisons de sécurité (notamment éviter les incendies). Les colombages, reproduisant à la perfection les façades d’époque, datent de la fin des années 60.

La maison du 11 porte le nom « à l’enseigne du Faucheur » ; celle du 13 « à l’enseigne du Mouton »


Assemblée Nationale

Le Palais Bourbon a été construit par Louise Françoise de Bourbon, Mademoiselle de Nantes, fille légitimée de Louis XIV et de Madame de Montespan.

Après la mort de la duchesse, le palais fut acquis par Louis XV qui le céda en 1764 au Prince de Condé. Celui-ci confia à Le Carpentier puis à Bellisard de vastes travaux d'agrandissement : la cour d'honneur fut entourée de bâtiments prolongés à l'ouest jusqu'à l'Hôtel de Lassay qui avait été racheté en 1768 aux héritiers du marquis.

Les Petits Appartements adossés aux remises et écuries furent construits en 1771 et 1772 pour Louise-Adélaïde, l'une des filles du prince de Condé. De ceux-ci, Mme d'Oberkirch, après la visite qu'elle fit en 1784, a écrit : « c'est un bijou, M. le Prince de Condé en a fait le plus joli colifichet du monde ». Il s'agit alors d’un vaste palais dans le style du Grand Trianon de Versailles et proche de l’Hôtel de Lassay, construit simultanément et auquel il va bientôt être rattaché par une galerie.

Le palais demeura la propriété des princes de Condé, ducs de Bourbonnais jusqu'à la Révolution Française. Sous la Restauration, le prince de Condé voulut récupérer son bien. Il reprit possession de l'Hôtel de Lassay, mais fut obligé de louer le palais transformé en hémicycle à la Chambre des députés « par un bail de 3 ans ». L’État devint définitivement propriétaire du Palais Bourbon en 1827 et de l'Hôtel de Lassay en 1843.







Bas-relief du Cherche-Midi

Ce bas-relief, installé en 1874, remplace une enseigne datant de 1675, qui possédait le même motif. On peut voir un astronome en toge qui, par l’intermédiaire d’un compas, relève les degrés d’un cadran. Les pointes de ce dernier visent midi et quatorze heures. Cette scène prend son origine de l’expression, datant du XVIIe siècle, « chercher midi à quatorze heures », où selon (l’étrange) coutume en Italie, les heures du jour suivant commençait 30 min après le coucher du soleil. Selon les saisons, les jours étant plus ou moins longs, le milieu de journée tombait entre 15h et 19h mais jamais à 14h. Il était donc inutile d’y « chercher midi à quatorze heures »…



Bas-relief « puits sans vin »

Au 122 rue Mouffetard, se présente une enseigne, en bois polychrome, datant du XVIIe siècle et désignant un ancien marchand de vin. À cette époque, les enseignes représentaient souvent le produit vendu ou le métier correspondant. Les jeux de mots étaient également de rigueur comme pour ce bas-relief nommé « au puits sans vin » qui peut désigner soit un puits sans la présence de vin soit un « puissant vin ». Cette enseigne a été classée monument historique par le ministère de la culture le 29 mars 1928 (comme vous pouvez le voir à travers le lien ci-dessous). La boutique « Au Puits Sans Vin », a été rebaptisée « À La Bonne Source », par un repreneur épicier.


Bas-relief sanguin

Sur la façade en haut du restaurant-sandwicherie Le Cèdre se confrontent deux bœufs et trois moutons. Ce bas-relief fait référence à une ancienne boucherie du XVIIIe siècle, restée en activité jusqu’à la fin des années 1970. La devanture a été classée Monument Historique par le ministère de la culture le 23 mai 1984. De ce fait, toutes les interventions d’entretien, de restauration ou de modification de la façade sont contrôlées pour maintenir l’intérêt culturel justifiant sa protection.



Basilique du Sacré-Cœur

Visiter ce monument, c’est avant tout se rendre à Montmartre et se perdre dans ses ruelles escarpées. C’est également l’occasion d’apprécier l’une des vues les plus extraordinaires de Paris, depuis le parvis de la Basilique. Asseyez-vous sur les marches des escaliers et ouvrez grand les yeux. Les toits de Paris vous appartiennent alors. Et la Basilique ? Cette église (consacrée Basilique puisque c’est un lieu de Pèlerinage) a été inaugurée en 1919. Construite à la suite de l’insurrection de la Commune de Paris pour l’établissement d’un nouvel « ordre moral » catholique, elle est assez récente en comparaison avec un monument comme Notre-Dame de Paris (XIIe – XIIIe siècles).

Au niveau architectural, les styles extérieurs et intérieurs sont Romano-Byzantin, en pierre blanche. À l’intérieur, vous pourrez voir sur l’abside l’une des mosaïques les plus importantes de France. Outre les différents décors et sculptures qui ornent le monument, l’Autel et l’Orgue sont spécialement remarquables. Nous pouvons cependant regretter que cet intérieur devienne peu à peu (surtout en haute saison) un « supermarché » rempli de boutiques et de distributeurs automatiques de médailles souvenirs, ce qui gâche quelque peu la visite. Si l’église est en droit légitime d’élargir ses sources de financement, elle se doit de conserver son patrimoine et de ne pas transformer sa foi en marchandise. Fidèle à son éthique, ce guide continue à prôner un tourisme de préservation et déplore cette évolution négative.

À l’extérieur, faîtes le tour de la Basilique. Notez l’architecture du monument en forme de croix avec son Dôme central entouré de quatre coupoles. Ce dernier est d’ailleurs accessible (5€) et offre une vue panoramique exceptionnelle qui est la deuxième plus haute de Paris après la Tour Eiffel. Nous vous recommandons aussi la crypte du Sacré-Cœur qui se visite gratuitement le week-end.

Enfin, sachez qu’accéder au Sacré-Cœur n’est pas chose aisée. Vous aurez, d’où que vous venez, à monter de multiples escaliers et à grimper les ruelles aux dénivelés conséquents. Un funiculaire, accessible au niveau du métro Abbesses (ligne 12) vous aidera néanmoins à éviter ces efforts. Mais peut-être que les croyants les plus fervents retrouveront, dans cette ascension jusqu’à la Basilique, la satisfaction du pèlerin…


Basilique Saint-Denis

L'ancienne abbaye royale de Saint-Denis est associée à l'histoire du monde des Francs. L'église abbatiale a été dénommée « basilique » dès l'époque mérovingienne. L'église s'élève sur l'emplacement d'un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis martyrisé vers 250. Le transept de l'église abbatiale, d'une ampleur exceptionnelle, fut destiné à accueillir les tombeaux royaux. Elle est ainsi la nécropole des rois de France depuis les Robertiens et Capétiens directs, même si plusieurs rois mérovingiens puis carolingiens avaient choisi avant eux d'y reposer.



Cariatide de la rue de Turbigo

À quelques pas du Musée des Arts et métiers se cache, au n° 57 de la rue de Turbigo (3e arrondissement), l’un des décors de façade les plus surprenants de Paris.

Un trésor qu’il est néanmoins très facile d’observer. Haute de 3 étages, cette cariatide à l’origine mystérieuse est en effet impossible à louper !

Les cariatides (ou Caryatide, statue de femme souvent vêtue d’une longue tunique, utilisée en remplacement de colonnes) ne manquent pas à Paris. On en compte en effet plusieurs centaines aux quatre coins de la capitale, le plus souvent utilisées pour orner de hauts porches. La cariatide de la rue Turbigo reste pourtant, et de loin, la plus haute de Paris.

HISTOIRE ET SIGNIFICATION

On doit cette immense silhouette à Auguste Emile Delange, qui proposa en 1851 au concours des Beaux-Arts le dessin de cette cariatide. Le thème n’avait pourtant pas grand chose à voir, puisqu’il demandait la conception d’un phare en hommage à Augustin Fresnel, fondateur de l’optique moderne… Sept ans plus tard, ce n’est pas un phare, mais bel et bien la belle cariatide qui orna cet immeuble de pur style Haussmannien.

Un décor aussi exceptionnel que mystérieux, puisqu’à part cela, on ne sait pas grand chose de cette sculpture, baptisée selon l’époque « le génie », « l’ange du bizarre » ou même « la femme qu’a l’sac ». Un surnom dû à la petite bourse qu’elle tient à la main droite, accessoire typique dans le Second Empire.

Le brin de myrrhe tenu à la main gauche est quant à lui une évocation des déesses grecques, en hommage aux plus célèbres Cariatides, situées à l’Acropole d’Athènes.

On ne sait pas grand chose non plus sur sa signification. Certains la considére comme l’image d’une charité rassurante prête à donne aux nécessiteux, d’autres comme un « génie de la passemanterie », dans ce quartier percé en 1858 et destiné en grande partie à la production textile.

Raymond Queneau, quant à lui, nous indique que cette cariatide est en fait l’hommage d’un homme qui a gagné beaucoup d’argent à la loterie après avoir suivi les conseils d’un ange vu en rêve.

Mythe ou réalité, ne loupez dans tous les cas pas cette somptueuse sculpture lors de vos balades dans le quartier !



Carpes de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois

En observant attentivement l’arrière de l’Église Saint-Germain-l’Auxerrois, rue de l’Arbre Sec, on peut découvrir une bien étrange frise qui orne le chevet de l’église, composée de poissons coupés en plusieurs tronçons séparés par des feuilles. Il ne s’agit pas de n’importe quel poisson mais plus exactement de carpes. La frise fut réalisée par Jean Solas, sculpteur de son état, à la demande de Tronson (d’où les tronçons ?), un drapier qui finança, en 1505, la construction d’une des chapelles. Le choix de la carpe reste quelque peu mystérieux. On peut supposer qu’il s’agit du lien avec le mot grec « Karpos » qui signifie richesse, en rapport avec celle du drapier. Ou peut-être que ce dernier avait un rapport familial avec la pêche ou la poissonnerie… L’énigme reste entière ! L’Église Saint-Germain-l’Auxerrois est considérée comme l’édifice des artistes et a la particularité d’avoir été le modèle pour la construction de la mairie du 1er arrondissement, au point que l’on confonde parfois ces 2 bâtiments.



Cathédrale Notre-Dame de Paris

La cathédrale Notre-Dame de Paris, en forme courte Notre-Dame, est la cathédrale de l’archidiocèse de Paris, en France. Elle est située dans l'est de l’île de la Cité, dans le 4e arrondissement de Paris. Sa façade occidentale domine le parvis Notre-Dame – Place Jean-Paul-II.

Sa construction, commencée sous l'impulsion de l’évêque Maurice de Sully, s'est étendue sur plus de deux siècles, de 1163 au milieu du XIVe siècle. Le style n’est donc pas d’une uniformité totale : la cathédrale possède ainsi des caractères du gothique primitif (voûtes sexpartites de la nef) et du gothique rayonnant. Les deux rosaces qui ornent chacun des bras du transept sont parmi les plus grandes d’Europe, et mesurent chacune 13 m de diamètre. Elle fut lors de son achèvement l'une des plus grandes cathédrales d'Occident. Après la tourmente révolutionnaire, la cathédrale a subi de 1844 à 1864 une restauration importante et parfois controversée dirigée par l’architecte Viollet-le-Duc, qui y a incorporé des éléments et des motifs inédits.


Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky

Église inaugurée en 1861 et consacrée monument historique en 1983, la construction de la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky fut la suite logique d’une immigration russe grandissante au début du XXe siècle qui s’accentua lors de la Révolution de 1917, puis sous le régime bolchevique.

Principal établissement Orthodoxe de Paris (avec la surprenante et insolite Église Saint-Serge de Radonège, dans le XIXe arrondissement), la visite de Saint-Alexandre-Nevsky est une parfaite alternative pour les amateurs de lieux de culte originaux.



Chapelle de la manufacture des Gobelins

Suivant le tracé de la Bièvre, la rue Berbier-du-Mets nous offre une bien belle curiosité au n°3 : l’abside de la Chapelle Saint-Louis. Faisant partie intégrante de la Manufacture des Gobelins, ce bâtiment, classé Monument Historique et édifié en 1723 pour les lissiers des Gobelins, accueille aujourd’hui des tapisseries patrimoniales et des œuvres d’artistes contemporains. Ce pan de mur, en saillie, est très facilement visible et reconnaissable par tout badaud passant par la rue Berbier-du-Mets.



Chapelle de la Vierge

Sur cet espace vert de 590 m² subsistent quelques vestiges de la Chapelle de la Vierge, œuvre architecturale de Pierre de Montreuil, grand architecte de la période du gothique rayonnant. Il fut notamment l’édificateur de la fameuse Sainte-Chapelle et joua un rôle important dans la construction de Notre-Dame-de-Paris. Intégrée à l’abbaye de Saint-Germain-des-Près, la Chapelle de la Vierge fut créée entre 1245 et 1255, avant d’être reconvertie durant la Révolution en grenier à grains, puis rendue au culte entre 1795 et 1802. C’est à cette date que le Docteur Salbrune, alors propriétaire de la bâtisse, décida de la démolir pour construire sa propre maison, décorée en façade par certains vestiges de la Chapelle. Aujourd’hui, c’est le Musée de Cluny qui conserve le portail de l’édifice et l’Église Saint-Germain-des-Prés qui possède un de ses vitraux dans l’une de ses absidioles.





Chapelle des Enfants-Rouges

Fondée en 1536, la chapelle des Saint-Julien-des-Enfants-Rouges faisait partie de l’hôpital du même nom, créé entre 1533 et 1536 par le roi François 1er et sa sœur, Marguerite de Navarre. Destiné aux orphelins, l’origine de son nom vient des pensionnaires qui portaient des vêtements de draps de couleur rouge en signe de charité. Fermé en 1772, l’ensemble des biens et bourses du bâtiment revint à l’hôpital des Enfants-Trouvés. Dès 1806, la chapelle, décorée de vitraux représentant Francois 1er et Marguerite de Navarre, fut détruite. En cause, le prolongement de la rue des Archives jusqu’à la rue de Bretagne. Pratiquement 1 siècle plus tard, en 1898, la Commission du Vieux Paris découvrit que des vestiges de la chapelle se cachèrent au niveau des n°90 et 92 de la rue des Archives. Séparés par le prolongement de cette dernière, ce sont un morceau du mur extérieur de la nef, la sacristie, le chevet et une trace de la porte cochère de l’hôpital qui furent retrouvés grâce à une lettre de la chambre syndicale de la bijouterie de la ville qui en fit mention.

Aujourd’hui, vous pouvez admirer ces vestiges dans la cour intérieure (accès privé) ou à travers la grille si l’entrée est fermée. La trace de la porte cochère est, elle, visible face au n°90 de la rue des Archives. Par arrêté du 24 mars 1925, les restes de la Chapelle des Enfants-Rouges ont été inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques de Paris.



Chapelle Expiatoire

Loin des monuments phares parisiens, la chapelle Expiatoire permet d’explorer l’une des facettes les plus sombres de Paris : la Révolution française et la Terreur. Élevé à l’endroit même ou furent enterrés Louis XVI et Marie-Antoinette, c’est l’un des monuments les plus secrets de la capitale.


Château blessé

L’architecte Samson-Nicolas Lenoir, alors propriétaire en 1778 de « la maison des Ternes », construisit une muraille divisant la propriété en quatre parcelles qu’il vendit ensuite à plusieurs spéculateurs. Ce faisant, il perça une baie du rez-de-chaussée pour créer un passage qui s’appellera rue de l’Arcade puis rue Bayen en 1864.


Château de Versailles

Le Château de Versailles est un château et un monument historique français qui se situe à Versailles, dans les Yvelines, en France. Il fut la résidence des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Le roi et la cour y résidèrent de façon permanente du 6 mai 1682 au 6 octobre 1789, à l'exception des années de la Régence de 1715 à 1723.

Buste de Louis XIV par Gian Lorenzo Bernini dans le Château de Versailles.
Situés au sud-ouest de Paris, ce château et son domaine visaient à glorifier la monarchie française.

Le château est constitué d'une succession d'éléments ayant une harmonie architecturale. Il s'étale sur 63 154 m², répartis en 2 300 pièces, dont, actuellement, 1 000 pièces de musée.

Le parc du Château de Versailles s'étend sur 815 ha, contre environ 8 000 ha avant la Révolution française, dont 93 ha de jardins. Il comprend de nombreux éléments, dont le Petit et le Grand Trianon (qui fut également résidence de Napoléon Ier, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe Ier, et Napoléon III), le hameau de la Reine, le Grand et le Petit Canal, une ménagerie (aujourd’hui détruite), une orangerie et la pièce d'eau des Suisses.


Château de Vincennes

Le Château de Vincennes est une forteresse située à Vincennes, à l’est de Paris, érigé du XIVe siècle au XVIIe siècle. Il est le plus vaste château fort royal français subsistant et, par la hauteur de son donjon, 52 m (le plus haut d'Europe), il est une des plus hautes forteresses de plaine d’Europe avec celui de Crest.

Le Château de Vincennes est le siège du service historique de la Défense.


Collège des Bernardins

Dans le quartier Latin, le Collège des Bernardins est l’un des plus vieux bâtiments médiévaux de Paris. Créé au XIIIe siècle pour former des moines et concurrencer l’Université de Paris, c’est aujourd’hui encore un lieu de réflexion, de débats et de savoir. Et l’un des monuments les plus secrets de Paris.


Colonne de Catherine de Médicis

Elle se trouve au cœur de la capitale, et pourtant, c’est peut-être l’un des vestiges les moins connus de Paris. Une colonne mystérieuse parfaitement intégrée à la Bourse de Commerce de Paris (autrefois Halle aux blés), qu’elle précède pourtant de deux siècles !

À l’emplacement de l’actuelle Bourse de Commerce se trouvait en effet jusqu’au XVIIIe siècle un vaste hôtel particulier, l’Hôtel de Soissons. Passé de mains en mains de l’époque médiévale jusqu’à 1572, il sera racheté à cette date par la Reine Catherine de Médicis, qui créera une nouvelle résidence royale : l’Hôtel de la Reine.

La colonne que l’on peut toujours voir aujourd’hui fut construite en 1574 pour orner cette nouvelle résidence. Une colonne de 31 m de haut et 3 m de large dotée d’un escalier de 147 marches, lequel permettait d’accéder à une plate-forme au sommet, et dont l’architecture s’inspire largement de la Renaissance, et notamment de la Colonne Trajan de Rome (comme la colonne de la Place Vendôme).

Passionnée par l’astrologie, Catherine de Médicis fut toute sa vie entouré d’astrologues et de savants qu’elle consultait à propos de tous les sujets. C’est donc à des fins astrologiques que cette tour fut construite, et qui a échappé en 1748 à la démolition de l’hôtel.

LE FRUIT D'UNE SUPERSTITION

Mais pourquoi Catherine de Médicis, qui se faisait construire alors le Palais des Tuileries, quitta subitement sa résidence pour l’hôtel de la Reine ? À cause de l’astrologie, évidemment !

Côme Ruggirei, astrologue et conseiller de la Reine, lui prédit en 1571 qu’elle allait « mourir près de Saint Germain ». Épouvantée, Catherine de Médicis quitta donc précipitamment le Palais des Tuileries en construction, palais proche de l’Église Saint-Germain-l’Auxerrois, et racheta l’Hôtel de Soissons, éloigné de tous lieux qui porterait le nom maudit de « Saint-Germain ».

Mais en 1589, à Blois, la Reine est mourante. Elle fit donc appeler un prêtre pour qu’il lui porte l’extrême-onction. Alors qu’il était près d’elle, la Reine lui demanda son nom.

« Julien de Saint-Germain » répondit-il…



Colonne Vendôme

La Colonne Vendôme est un monument parisien situé au centre de la place du même nom dans le Ier arrondissement de Paris. Elle fut érigée par Napoléon pour commémorer la bataille d'Austerlitz. Au fil des années, elle reçut les noms de Colonne d'Austerlitz, puis Colonne de la Victoire avant de devenir Colonne de la Grande Armée. Elle est communément appelée colonne Vendôme.



Conciergerie

Ce vestige du Palais de la Cité, ancienne résidence des rois de France entre le Xe et le XIVe siècle, fut à partir de la fin du XIIIe siècle le logement du Concierge du palais. Un personnage important de l’Ancien Régime qui représentait l’autorité royale, et avait la charge de ce domaine royal (justice, perception des loyers des boutiques…).

En 1370, lorsque le bâtiment deviendra une prison, le terme de « Concierge » subsista pour désigner le gardien de la prison, synonyme de « Geôlier ». Une appellation qui n’a pas bougé depuis cette époque !



Couvent des Cordelières

L’actuel Hôpital Broca, construit entre 1972 et 1982, se situe sur l’emplacement de l’ancien hôpital Lourcine qui accueillait les femmes souffrant de maladies vénériennes. Avant l’existence de l’hôpital Lourcine, inauguré en 1836, le Couvent des Cordelières a passé 5 siècles à peu près à cet emplacement. Fondation royale, ce couvent fut construit à la fin du XIIIe siècle sur 8 hectares par Marguerite de Provence, veuve de Saint-Louis. Plusieurs fois, la Bièvre inonda le couvent et en 1590, lors du siège de Paris par Henri IV et ses troupes, il fut profané et dévasté. Vendu en 1796, il servit de base pour des industries de tannerie et blanchisserie à cause de sa proximité avec la rivière de la Bièvre. Lors de la construction de l’hôpital Broca à partir de 1972, les restes du couvent furent abandonnés. Malgré tout, un vestige subsiste encore : celui de l’ancien réfectoire gothique, visible dans le jardin intérieur de l’Hôpital Broca, « lié » à l’église conventuelle, symbolisée par un chemin pavé au sol.

N.B : le couvent des Cordelières tient son nom des Sœurs et Moines Franciscains (Cordelières et cordeliers) qui utilisaient une corde comme ceinture.



Dernier pont levant de Paris

Mis en service le 2 août 1885, le pont levant de la rue de Crimée (19e arrondissement) est le dernier pont levant de Paris. Des caractéristiques technologiques et architecturales extraordinaires pour l’époque, que l’on peut découvrir lors d’une agréable balade le long du canal de l’Ourcq.

Avec environ 9 000 manœuvres par an, vous aurez d’ailleurs peut-être la chance de profiter du fabuleux spectacle du pont qui se lève pour laisser passer un bateau.

Inscrit au titre des monuments historiques depuis 1993, le pont levant de la rue de Crimée a été rénové, et quelque peu modernisé, en 2011.

Premier pont à soulèvement hydraulique de Paris, il fonctionnait jusqu’alors à l’eau potable et consommait 2 m³ d’eau pour chaque manœuvre. Un gaspillage modifié en 2011 en dotant le pont d’une centrale hydraulique moderne plus adaptée.

Lorsque le pont levant est en action, les piétons peuvent traverser la canal grâce à une passerelle fixe installée à ses côtés. Un endroit idéal pour profiter en hauteur du spectacle des roues en action, dont le mécanisme date de sa création !

Côté historique, le pont levant est le cinquième pont installé à cet endroit, permettant depuis 1808 le passage entre les rives droite et gauche du Canal de l’Ourcq après la création du bassin de la Villette.

Tous inadaptés face au trafic maritime de plus en plus important, ou incendiés (beaucoup étaient en bois), il fut décidé de construire une structure métallurgique plus large et fonctionnelle.

Le pont levant de la rue de Crimée est né !



Écuries pour particuliers

La majorité des hôtels particuliers possédaient des écuries présentes sur l’aile droite, en façade, sous de hautes arcades, pour remiser les véhicules hippomobiles. Les anciennes écuries sont facilement reconnaissables par des portes plus grandes.


Écuries pour particuliers

La majorité des hôtels particuliers possédaient des écuries présentes sur l’aile droite, en façade, sous de hautes arcades, pour remiser les véhicules hippomobiles. Les anciennes écuries sont facilement reconnaissables par des portes plus grandes.

Écuries pour particuliers

La majorité des hôtels particuliers possédaient des écuries présentes sur l’aile droite, en façade, sous de hautes arcades, pour remiser les véhicules hippomobiles. Les anciennes écuries sont facilement reconnaissables par des portes plus grandes.

Écuries pour particuliers

La majorité des hôtels particuliers possédaient des écuries présentes sur l’aile droite, en façade, sous de hautes arcades, pour remiser les véhicules hippomobiles. Les anciennes écuries sont facilement reconnaissables par des portes plus grandes.

Église de la Madeleine

En plein cœur du Paris Haussmannien, l’Église de la Madeleine reste aujourd’hui encore un lieu culturel vivant qui n’est pas exclusivement dédié aux visites touristiques. Les messes y sont encore données tous les jours et, tout au long de l’année, des orchestres symphoniques ou des récitals d’orgues y sont organisés (2 à 3 dimanches par mois. Entrée gratuite, libre participation aux frais. Programme des concerts disponible sur le site internet).

UNE CONSTRUCTION QUI DURA PLUS DE 80 ANS

Arrivé sur la très chic place de la Madeleine, vous apercevrez immédiatement l’église située en son centre. Aujourd’hui monument majeur de Paris, sa construction dura plus de 80 ans. Après la pose de la première pierre en 1763, les rois de France se succédèrent, les architectes aussi, puis survinrent la Révolution Française et les modifications successives de régime. L’église fut une victime collatérale de ces événements et ne vit le jour qu’en 1842, après une multitude de projets différents, de destructions et de reconstructions.

UN SPLENDIDE PANORAMA

La première grande attraction de l’église se trouve en haut des marches qui mènent à l’entrée. Retournez-vous et appréciez le splendide panorama qui vous est offert. Vous voyez la rue Royale, la place de la Concorde, l’Assemblée Nationale puis, au dernier plan, les Invalides. Rentrez ensuite dans l’église et admirez le travail des portes en bronze, sobres mais subtilement décorées. À l’intérieur, vous découvrirez une architecture homogène typique de l’époque néoclassique faite de trois travées de nef et de colonnes. Vous remarquerez également que la lumière n’est pas très présente dans cet édifice dans lequel n’ont pas été prévues suffisamment de fenêtres, auxquelles on a préféré des peintures, ce qui donne à l’ensemble un caractère très particulier. Enfin, remarquez le grand orgue qui fait de la Madeleine un endroit privilégié pour la musique. Un concert dans ces lieux (pour les amateurs de musique classique, évidemment…) est une expérience peu commune dans Paris.



Église du couvent des Mathurins

En saillie sur le trottoir, vous ne pouvez manquer ce mur ancien, vestige de l’église du couvent des Mathurins. Édifié en 1209, le couvent fut plusieurs fois remanié : agrandi en 1406, démoli en 1610 lors de l’agrandissement de la rue Saint-Jacques et reconstruit en 1761. L’église, quant à elle, fut démolie au XVe siècle avant d’être recréée en 1730. Du XIIIe siècle jusqu’en 1763, le couvent des Mathurins, situé au cœur du Quartier Latin, fut le siège de l’Université de Paris dont toutes les assemblées tenaient séance dans son cloître. L’apogée révolutionnaire sonna la fin de l’édifice religieux. En 1799, l’église fut vendue puis détruite. Des piliers furent conservés et servirent au maintien de certaines constructions modernes. En 1863, lors de l’élargissement du boulevard Saint-Germain par le Baron Haussman, des vestiges importants de l’église furent découverts et aussi vite détruits. En 1907, la destruction d’un magasin révéla le morceau d’arcade sur la rue de Cluny (visible aujourd’hui au n°7). D’autres vestiges furent également retrouvés en 1965, dont l’autre partie de l’arcade, visible dans les cours des immeubles aux n°20 et 22 rue de Sommerard.




Église Notre-Dame-du-Travail

Dans le quartier de Plaisance, l’Église Notre-Dame-du-Travail est un exemple unique du catholicisme social à Paris. Édifiée pour l’exposition universelle de Paris de 1900 dans une zone à l’époque exclusivement peuplée d’ouvriers, elle a été construite comme une usine, avec des matériaux métalliques, pour rappeler aux travailleurs leur environnement quotidien.


Église républicaine du 16e

Le Village d’Auteuil (l’actuel 16e arrondissement) fut annexé par la ville de Paris, le 16 juin 1859. L’Abbé Lamazou, curé de l’époque, décida d’agrandir l’Église Notre-Dame-d’Auteuil, datant de 1319, pour accommoder l’afflux de nouveaux habitants. Contre l’avis de la municipalité de Paris, le curé donna toute son énergie et ses propres économies pour que le projet puisse être finalisé. La ville fit plier Lamazou sur un point : la présence d’un blason affichant les armoiries de Paris sur le flanc de l’église. Il couronne actuellement l’entrée de la crypte de l’édifice et est auréolé d’étoiles à la place des fleurs de lys que l’on retrouve habituellement sur les ornements des églises.



Église Saint-Germain-des-Prés

Au cœur du quartier de Saint-Germain-des-Prés, l’église du même nom est la plus vieille église de Paris, fondée en 543. Une sorte de doyen des monuments religieux parisiens qui se dresse au-dessus de cet illustre quartier, devenu dans un temps plus proche célèbre grâce aux stylos de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir et à la trompette de Boris Vian. Aujourd’hui, les caves de jazz ne sont plus les lieux de sueur et de débauche d’autrefois, et on croise aux Deux Magots ou au Flore bien plus de touristes que d’intellectuels. L’Église Saint-Germain-des-Prés et ses environs restent néanmoins immanquables lors d’une visite à Paris.

Tout d’abord parce que du fait de son ancienneté, l’église a connu une histoire tumultueuse qui aurait pu la faire disparaître définitivement du patrimoine parisien ! En 886, par exemple, les Vikings – qui ont remonté le cours de la Seine jusqu’à Paris – saccageront et brûleront l’édifice qui ne sera reconstruit qu’en l’an 1000. Après la Révolution Française (août 1794), des tonnes de poudre entreposées dans l’église exploseront, détruisant ainsi une partie de l’église. Plus tard encore, le Baron Haussmann coupera net certains bâtiments pour pouvoir percer le boulevard Saint-Germain lors des gigantesques travaux de rénovation de Paris au milieu du XIXe siècle. Les fouilles opérées à la suite de ces travaux permettront d’ailleurs de trouver la plus importante collection d’objets mérovingiens (Ve-VIIIe siècles), tous exposés aujourd’hui au Musée Carnavalet (musée dédié à l’histoire de Paris).

Malgré tout cela, l'Église Saint-Germain-des-Prés reste une merveille architecturale de style Roman – style rare à Paris – dont certaines structures datent de plus de 1 000 ans. Si vous vous rendez dans la Chapelle Saint-Symphorien (à droite en entrant), les pierres visibles de la base du clocher datent même de sa création mérovingienne ! Quant aux éléments que vous retrouverez à l’intérieur, ils proviennent de différents styles et époques produits à travers le temps, selon les besoins de reconstruction ou de transformation de l’édifice. Vous remarquerez ainsi que la nef tire son inspiration du style Roman, alors que le Chœur et le déambulatoire sont eux inspirés du Gothique primitif. Si certaines sculptures datent des XIVe et XVIIe siècles, la plupart des œuvres (fresque, tableaux, vitraux, chapiteaux) ont été exécutées au XIXe siècle à partir des originaux, conservés quant à eux au Musée du Moyen-Âge.





Église Saint-Gervais-Saint-Protais

Terminée en 1657, l’Église Saint-Gevais-Saint-Protais est l’une des plus anciennes églises de la rive droite.

Bien que l’édifice soit principalement gothique, la façade, achevée en 1621, est inspirée du classicisme français. Elle présente d’ailleurs la particularité de disposer de colonnes des 3 grands ordres architecturaux. Dorique (plus ancien des ordres grecs) au rez-de-chaussée, ionique (caractérisé par des chapiteaux à volutes) au 1er étage, et corinthien (richesse des décorations, le plus souvent feuilles d’Acanthe) au second étage.

Le 29 mars 1918, un obus allemand tomba sur cette église pendant la messe du Vendredi saint. Il y eut 88 tués et 68 blessés.

À l’intérieur, des splendides vitraux du XVIe siècle côtoient des verrières contemporaines réalisées lors de la reconstruction de l’édifice.



Église Saint-Honoré d’Eylau


Église Saint-Jean de Montmartre

En plein cœur de Montmartre, Place des Abbesses, l’Église Saint-Jean de Montmartre est le premier édifice religieux de Paris construit en béton armé. D’inspiration Art Nouveau, vous y découvrirez de curieuses décorations en perles de grès et céramique, ornements originaux qui n’avaient alors jamais été utilisés pour des monuments sacrés. À découvrir lors d’une promenade à Montmartre.


Église Saint-Serge-de-Radonège

À quelques pas du parc des Buttes-Chaumont, l’église orthodoxe Saint-Serge de Radonège est un joli bâtiment insolite caché au bout d’une petite impasse fleurie, invisible depuis la rue. Récupérée aux allemands après la seconde guerre mondiale, cette église surprenante est à ne pas louper lors d’une balade dans le 19e arrondissement.


Église Saint-Sulpice

Méconnue du grand public, l’Église Saint-Sulpice est l’une des plus belles églises de Paris. Dominant la charmante Place Saint-Sulpice (6e arrondissement), l’histoire de ce bâtiment est un peu floue. Ce que l’on sait, c’est qu’une église se trouvait déjà à cet emplacement depuis le XIIe siècle environ, laquelle connu de nombreux travaux de réaménagements et d’agrandissements jusqu’à devenir l’église d’aujourd’hui.

Le monument actuel daterait du XVIIe siècle, mais sa construction connu de multiples rebondissements (dont le manque d’argent…) et ne s’acheva qu’en 1870.

UNE DÉCORATION INTÉRIEURE EXCEPTIONNELLE

Nous vous conseillons de visiter l’intérieur en dehors des heures de messe puisque beaucoup d’accès y sont restreints (retrouvez les horaires dans la partie « infos utiles ») , notamment la chapelle de la vierge, au fond de l’église, qui est l’une des merveilles du bâtiment.

Ses colonnes de marbre surmontées d’une coupole de style rococo contrastent fortement avec l’architecture majoritairement en pierre du reste de l’église, tandis que la statue de la vierge et l’enfant écrasant le serpent, œuvre de Jean-Baptiste Pigalle, est très intelligemment mise en valeur grâce à un ingénieux jeu de lumière.

Vous retrouverez aussi dans cette église, avec plusieurs autres grands noms, plusieurs fresques d’Eugène Delacroix. Parmi les autres éléments qui méritent une attention toute particulière, citons le grand orgue, la nef, la chaire faite uniquement de chêne et de marbre, ainsi que le gnome, incrusté dans le sol de l’église, qui fut installé ici au XVIIIe siècle pour fixer précisément le jour de Pâques. Si le cœur vous en dit, venez en faire l’expérience en journée, lorsque le soleil est au méridien.

EN PLEIN CŒUR DE SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS

Après la visite, sortez sur la paisible et très jolie Place Saint-Sulpice. La grande fontaine située en son milieu est une œuvre de Louis Visconti, posée ici en 1847 en l’honneur de 4 grands hommes d’église et de lettres du XVIIe siècle (Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon).





Entrée de prison de la Petite Roquette

Sous le règne de Charles X, la prison de la Petite Roquette, à destination des jeunes détenus, fut construite sur une partie de l’ancien couvent des Hospitalières de la Roquette, en 1826. C’est l’architecte Hyppolyte Lebas, à qui l'on doit notamment la construction de l’Église Notre-Dame-de-Lorette, qui fut à l’origine de l’édifice. Suite à la fermeture de la prison de Bicêtre 10 ans plus tard, la « Roquette » accueillit des jeunes âgés de 6 à 20 ans et des enfants incarcérés pour « correction paternelle ». Dès la fin des années 1920, la prison compta également des femmes parmi ses détenus suite à la fermeture de la prison de Saint-Lazare. Il ne reste aujourd’hui comme seul vestige de la prison de la Petite roquette que son portail d’entrée, donnant sur un square au 143 rue de la Roquette. En face, sur l’ancienne place de la Roquette (appelée aussi abbaye des Cinq Pierres), 70 têtes tombèrent sous le coup de la guillotine.



Évacuation du fumier

En 1889, la CGO (Compagnie Générale des Omnibus) dénombrait 48 dépôts desservant une quarantaine de lignes dont Madeleine – Bastille, qui était la plus fréquentée de Paris (30 000 personnes transportées par jour). Son dépôt, situé au boulevard Bourdon dans le 4e arrondissement, comptait pas moins de 1 000 chevaux et utilisait astucieusement le Port de l’Arsenal en contrebas pour l’évacuation du fumier, vendu comme engrais. L’ouverture du tunnel, faisant le lien entre le sous-sol du dépôt et le Port de l’Arsenal, est encore visible sur le mur du quai, côté boulevard Bourdon.


Fausses ruines

Ne vous y trompez pas, les ruines qui se trouvent au rez-de-chaussée de l’immeuble au 11 bis rue Pierre-Nicole sont factices. Mandatée par le cabinet d’architectes ED Architectes en 1979, cette excentricité architecturale est l’œuvre de Ngoc Duong, artiste plasticienne. Par un hasard incroyable, ces ruines font écho à celles de la première cathédrale de Paris, dont les vestiges se situent au sous-sol de l’immeuble voisin aux 12 et 13 rue Pierre-Nicole. Le gardien de cet immeuble ne laisse généralement pas passer les étrangers pour visiter les ruines, à moins de faire preuve d’une grande force de persuasion…


Faux immeuble

À première vue, le 145 rue Lafayette, à deux pas de la Gare du Nord, a tout de l’immeuble Haussmannien classique. Pourtant, en s’approchant de plus prés, vous remarquerez que la façade est entièrement fausse !

Aucun digicode, une porte en bois qui est en fait composée de fer et peinte avec une couleur bois, cet immeuble est depuis le début des années 1980 une bouche d’aération du tunnel de la ligne B du RER, qui a conservé la façade du bâtiment d’origine pour respecter l’architecture de la rue.

Paris abrite d’ailleurs plusieurs édifices factices, bien que celui de la rue La Fayette soit sans doute le plus impressionnant. Vous en trouverez également au 44 rue d’aboutir (2e), au 3 rue de l’Aqueduc (10e) ou encore au 174 rue du Faubourg-Saint-Denis (10e).


Fontaine de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés

La fontaine visible le long de l’allée principale du square Paul Langevin était, jadis, solidaire du flanc sud de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. L’édifice a été construit en 1714 par l’architecte français Victor-Thierry Dailly et son mécanisme a été pensé par Jean Beausire, architecte en chef des travaux publics, à l’origine de l’édification d’une vingtaine de fontaines dans Paris au cours du règne de Louis XIV. Appelée fontaine Childebert, elle faisait l’angle des rues Childebert et Erfurth et était destinée a alimenter en eau potable les environs de l’abbaye. Le percement du boulevard Saint-Germain et de la rue de Rennes en 1867 a eu pour conséquence la suppression des rues Sainte-Marguerite, Childebert et Erfuth. En revanche, la fontaine fut conservée par la municipalité et transférée dans le square Monge (l’actuel Square Paul-Langevin), encastrée dans le mur mitoyen de l’Ecole Polytechnique de Paris.




Fontaine Médicis

Au cœur du Jardin du Luxembourg, la Fontaine Médicis est l’une des plus belles fontaines de Paris, et l’un des lieux les plus romantiques de la capitale. Un monument qui n’était pourtant pas destiné à devenir la fontaine actuelle.

Située à l’ombre des arbres et presque cachée sur un côté du jardin, cette splendide fontaine du Jardin du Luxembourg reste encore assez méconnue, même par les parisiens eux-mêmes.

DE LA « GROTTE MÉDICIS » À LA « FONTAINE MÉDICIS »

Après l’assassinat d’Henri IV (1610), Marie de Médicis ne supporte plus le Louvre; ni ses intrigues de Cour, ni les odeurs pestilentielles d’ordures qui proviennent de la Seine.

Elle décide donc de se faire construire un palais en bordure de la capitale, aux pieds de la Montage Sainte-Geneviève (le Sénat actuel).

Pour la décoration de ses jardins, la Reine imagina de nombreux jeux d’eau, grottes et fontaines lui rappelant ceux de son Italie Natale. L’une des ces grottes était ornée d’une large façade somptueusement décorée. C’est cet unique témoin des réalisations imaginées par la Reine que l’on retrouve aujourd’hui sur la fontaine Médicis.

Restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles, la Fontaine connaîtra de nombreuses transformations, et sera également déplacée pierre par pierre en 1860 pour la sauver des coups de pelles du Baron Hausmann.

Définitivement installée, c’est l’architecte Alphonse de Gisors qui dotera la fontaine du grand bassin bordé de vases.

LES DÉCORS DE LA FONTAINE

Le déplacement et le nouveau bassin donnèrent lieu à une nouvelle ornementation.

La niche centrale représente Acis et Galathée couchés sous un rocher, au sommet duquel apparaît la figure de Polyphème, s’apprêtant à lancer sur son rival la pierre qui doit lui donner la mort.

Les niches latérales sont ornées de deux statues représentant un faune et une chasseresse.

Alphonse de Gisors réalisa également une décoration au dos de la Fontaine. On peut y voir notamment un bas-relief récupéré d’une fontaine située sur l’ancienne rue du Regard (détruite lors des travaux Haussmanniens). Il représente Léda et Jupiter métamorphosé en cygne.

Un lieu simple et romantique autour duquel il est agréable de flâner, se reposer, lire, ou tout simplement se laisser aller dans ses rêveries… À ne pas louper dans tous les cas lors d’une promenade au Luxembourg ou dans les alentours !



Fragments de façade de l’Hôtel de Novion

Situé initialement au 22 rue des Blancs-Manteaux, en fond de cour, l’Hôtel de Novion a été édifié en 1638 et était considéré à la fin du XIXe siècle comme l’édifice de son époque le plus abouti architecturalement. En 1880, le Crédit Municipal devint propriétaire du lieu et fit don de la façade à la municipalité. Malgré les nombreuses levées de boucliers, l’hôtel fut démoli 5 ans plus tard. Seul un fragment de la façade de l’ancien hôtel ainsi qu’un fût de colonne ont été conservés en l’état, remontés en 1886 et apposés contre le mur du passage perpendiculaire au 57 rue des Francs-Bourgeois. Ces vestiges sont encore visibles depuis la rue des Francs-Bourgeois ou en passant par la Cour Renaudot.




Fragments de l’hôtel de la Chancellerie d’Orléans

Construit en 1706 et transformé en 1772, l’hôtel particulier situé à l’angle des rues Colonel-Driant et Valois connut plusieurs désignations au fil de sa vie, les plus significatives étant l’Hôtel d’Argenson et de la Chancellerie d’Orléans. En 1720, l’hôtel fut vendu au duc d’Orléans et attribué au chancelier Marc d’Argenson en 1725 comme logement de fonction. Des agrandissements furent entrepris la même année pour accueillir la famille nombreuse du chancelier. En 1897, malgré l’ajout de plusieurs niveaux et d’un vitrage couvrant la cour, l’hôtel conserva plusieurs éléments d’origine, notamment son entrée sur la rue des Bons-Enfants, son passage cocher avec ses décorations et un perron à 4 colonnes. Par un arrêté du 21 février 1914, l’hôtel fut classé au titre de Monuments Historiques, demandé par la Commission du Vieux Paris à la suite de rumeurs courant sur la possible démolition de l’édifice dans le cadre de l’agrandissement de la Banque de France.

En 1921, les terrains sur lequel l’hôtel a été construit sont expropriés. La Ville de Paris obtint, malgré tout, la promesse des Ministres des Finances, des Beaux-Arts et du Gouverneur de la Banque de France de reconstruire l’hôtel à l’identique dans un autre lieu, intégralement financé par la Banque de France. Le 5 août 1923, le Conseil d’Etat déclassa l’hôtel des Monuments Historiques pour permettre sa démolition. Il s’agit probablement d’un des plus grands scandales patrimoniaux du XXe siècle car, encore aujourd’hui, les pierres de l’hôtel n’ont pas trouvé pied à terre. Seuls les décors ont été conservés et sont en passe d’être installés au rez-de-chaussée de l’Hôtel de Rohan. Il ne reste aujourd’hui que des fragments de pilastres et de corniches provenant de la surélévation de l’hôtel au XIXe siècle et visibles sur le mur faisant l’angle des rues Colonel-Driant et Valois.




Fronton de l’Hôtel de Noirat

En saillie du mur pignon à l’angle entre la rue de l’Hôtel de Ville et la rue des Barres, une étrange sculpture attise la curiosité. Ce vestige architectural nous propulse 3 siècles en arrière. Il s’agit du fronton de l’Hôtel de Noirat qui, malgré les siècles, a gardé toute sa superbe : on peut facilement reconnaître une lucarne, une guirlande et un visage d’enfant en tête du fronton. En contrebas, vous pourrez reconnaître un cadran solaire qui provient, lui, de la façade sur jardin qui donnait jadis sur la cour du 4 rue des Blancs-Manteaux. Au XIXe siècle, une compagnie d’assurance prit possession de l’Hôtel de Noirat en vue de construire, à la place, un immeuble plus récent. En 1939, la destruction fut décidée à condition de restituer à l’Etat le fronton et le cadran solaire, classés aux Monuments Historiques depuis 1926. La municipalité de Paris entreposa les fragments de l’hôtel dans un dépôt avant de les exposer sur l’actuel mur pignon du nouvel immeuble des Compagnons du Devoir, construit par l’architecte Claude Barré en 1956.


Gare de l'Orléans-Ceinture

La Gare de l’Orléans-Ceinture a été mise en service le 25 février 1867 par la compagnie des chemins de fer de l’ouest (comme l’ensemble des gares de la petite ceinture de la rive gauche). Elle se caractérise par sa façade en briques roses et ses merlons blancs, typiques des gares de la banlieue ouest de la capitale et des gares de Normandie. Après la fermeture du transport de voyageurs sur la petite ceinture, le 22 juillet 1934, la gare a été utilisée pour l’accès des dessertes de banlieue de la gare d’Austerlitz puis a été rattachée à la ligne du RER C. Suite à l’ouverture de la station Bibliothèque Francois Mitterrand, le 1er décembre 2001, l’ancienne gare du boulevard Masséna, trop proche de cette dernière (270 m) ferme définitivement ses portes aux voyageurs.



Grand Lavoir du Marché Lenoir

Construit en 1830, initialement au 9 rue de Cotte, le Grand Lavoir du marché Lenoir a été bâti avec une structure en bois et en métal aéré par des persiennes, avec un séchoir en cœur de chêne, une chaudière et une cheminée en brique. Au début du XIXe siècle, ce lieu était populaire et ouvert au public avec accès payant. Les ménagères et blanchisseuses déambulèrent dans ce lavoir jusqu’en 1960, date à laquelle il devint une laverie industrielle. 27 ans plus tard, l’activité s’arrêta définitivement et la mairie décida de construire, à la place, des logements sociaux. La fronde des riverains obligea la municipalité à trouver un compromis. La façade de l’édifice fut, finalement, inscrite au titre de Monuments Historiques en 1988 et déplacée de 40 m jusqu’au n°3 de la rue Cotte, dans le mur de clôture d’une école voisine. Le déplacement de la façade se fit via un glissement sur rails. Il a suffi d’une matinée pour la transférer. Ce vestige est le dernier exemplaire des quelques 300 lavoirs existants à Paris.


Grand Palais

Le « Grand Palais des Beaux-Arts » est édifié à Paris à partir de 1897, pour l'exposition universelle prévue du 15 avril au 12 novembre 1900, en lieu et place du vaste mais inconfortable Palais de l'Industrie de 1855.

« Monument consacré par la République à la gloire de l’art français », comme l'indique le fronton de l’aile ouest (Palais d'Antin), sa vocation originelle consiste à accueillir les grandes manifestations artistiques officielles de la capitale.





Grilles d'aération, ancêtres du réfrigérateur

Avant l’arrivée des réfrigérateurs dans les années 1950, la cave et le garde-manger aéré servaient à conserver les aliments au frais. Ce dernier était, le plus souvent, placé sous la fenêtre de la cuisine, côté cour. Les grilles visibles sur 4 étages au 1 rue de Poissy font exception à la règle en donnant directement sur la rue (pour une raison inconnue à ce jour).


Hauts-reliefs d’Auguste Rodin

Il n’est pas toujours nécessaire de se rendre dans un musée pour découvrir les œuvres de certains grands artistes. La preuve en est au 27 rue Saint-Jacques avec le cadran solaire de Salvador Dalí et au 73 avenue des Gobelins où, sans le savoir certainement, de nombreux Parisiens passent tous les jours devant des hauts-reliefs dont l’auteur n’est autre qu’Auguste Rodin. En effet, sur la façade de ce qui était autre fois le « Théâtre des Gobelins » (théâtre à l’italienne de 800 places), construit en 1869 par l’architecte Cusin, on peut découvrir ces hauts-reliefs représentant le drame (symbolisé par l’homme à gauche) et la comédie (symbolisée par la femme à droite). À cette époque, Rodin n’était qu’un jeune étudiant des Beaux-Arts et à l’école de Gobelin, mais semble-t-il déjà très prometteur quant à la qualité de son art que l’on peut admirer aujourd’hui dans le musée qui porte son nom. Devenu par la suite un cinéma en 1934, il fut racheté et restauré par Gaumont en 1993 qui l’appela logiquement le « Cinéma Gobelins – Rodin » mais fermé en 2003. À partir de 2010, c’est la fondation Jérôme Seydoux Pathé qui s’installe dans les locaux pour son centre de recherche sur l’histoire du cinéma. La façade fut inscrite au patrimoine historique en 1977.


Hôtel de Beauvais

Situé dans le Marais, dans la jolie rue François Miron, l’Hôtel de Beauvais est un chef d’œuvre de l’architecture du XVIIe siècle. Classé monument historique, il abrite depuis 2004 la Cour administrative d’appel de Paris.

Un lieu public qui n’est théoriquement pas accessible, mais dont vous pouvez admirer la cour intérieure et ses façades si vous le demandez gentiment aux gardiens à l’entrée. Sachez en outre que l’intérieur de l’Hôtel de Beauvais est généralement ouvert au public lors des journées du patrimoine.

L’HÔTEL DE BEAUVAIS, UNE HISTOIRE SURPRENANTE

Monsieur et Madame de Beauvais reçurent en 1654 la propriété de l’épouse de Nicolas Fiquet, alors surintendant des finances (officier de l’administration chargé d’ordonner les dépenses de l’état). En 1656, elle fut transformée en un superbe hôtel particulier, et les travaux furent confiés à Antoine Le Pautre, premier architecte du roi.

Madame de Beauvais, de son nom de jeune fille Catherine Bellier, avait en effet les faveurs de la reine. Première femme de chambre d’Anne d’Autriche, la baronne de Beauvais était l’une de ses plus fidèles confidentes. C’est d’ailleurs elle qui, sur demande de la Reine, dépucela le jeune roi Louis XIV qui n’avait que 16 ans… Une telle faveur valait bien des récompenses !

Le 26 août 1660, la reine Anne d’Autriche, Mazarin, la reine d’Angleterre, les plus hauts personnages de la cour et… la Baronne de Beauvais, assistèrent depuis le balcon qui donne sur la rue au cortège de Louis XIV, présentant à Paris sa jeune épouse Marie-Thérèse d’Espagne.

Plus tard, entre 1763 et 1764, Mozart logea avec ses parents dans cet hôtel, alors propriété de l’ambassadeur de Bavière.

ET UNE MERVEILLE ARCHITECTURALE

Après avoir admiré depuis la rue la façade « Grand Style » de l’Hôtel de Beauvais, pénétrez la cour intérieur, véritable chef d’œuvre architectural. Vous apercevrez sur la façade des têtes de bélier, rappelant le nom de jeune fille de la baronne de Beauvais, Catherine Bellier.

La forme de l’hôtel est elle aussi originale. Construit sur un terrain de forme irrégulière, l’architecte Le Pautre joua avec l’asymétrie de la parcelle et bâtit des façades concaves qui ondulent. Un casse-tête admirablement réussi ! Le vestibule, orné de colonnes et bas-reliefs sculptés dans la pierre fait également partie des éléments remarquables du bâtiment.

L’un des plus beaux hôtels particuliers du Marais, que nous avons la chance de pouvoir encore admirer.


Hôtel de Cluny

Le Musée du Moyen-Âge de Paris, dédié à l’art médiéval, est exceptionnel par bien des aspects. Vous y découvrirez en effet l’une des plus riches collections mondiales d’œuvres médiévales, balayant 15 siècles d’art principalement Français et Européen. Le tout abrité dans un magnifique bâtiment : l’Hôtel de Cluny.

Aujourd’hui classé monument historique, l’Hôtel de Cluny, de style gothique flamboyant, est le dernier témoin de l’architecture civile médiévale que l’on peut encore visiter à Paris, avec l’Hôtel de Sens. De plus, en parcourant le Musée, vous pourrez arpenter une partie des Thermes de Cluny, unique vestige Gallo-romain de la capitale avec les Arènes de Lutèce.

L'UNE DES PLUS IMPORTANTES COLLECTIONS D'ART MÉDIÉVAL AU MONDE

Quant aux collections permanentes du musée, celles-ci sont exposées sur deux étages, et divisées en différentes pièces à thème. Vous découvrirez des vitraux, de l’art gothique ou roman, ainsi que des œuvres médiévales récupérées entre autres de fouilles effectuées dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Parmi ces œuvres, ne loupez pas dans le Frigidarium le Pilier des Nautes, colonne gallo-romaine érigée au Ier siècle, plus vieux monument de Paris et plus ancien ensemble sculpté découvert en France.

Au deuxième étage se trouve la salle de La Dame à la Licorne, série de tentures du XVe siècle et principale attraction du musée. Puis vous continuerez votre promenade dans l’histoire médiévale à travers peintures, sculptures, tapisseries et autres objets d’époque, toujours accompagnés par le somptueux décor de l’Hôtel de Cluny.


Hôtel de Sens

L’Hôtel de Sens est un des rares vestiges de l’habitation civile du Moyen-Âge à Paris, et l’un des plus beaux hôtels particuliers de la ville.

Et bien que la Mairie ait entièrement rénové cet hôtel tombé en ruine, modifiant quelque peu son plan d’origine, il n’en reste pas moins un merveilleux témoignage de l’habitat médiéval, à découvrir lors d’une balade dans le Marais.

AUX ORIGINES DU MARAIS

Avant que le roi François 1er n’ordonne en 1543 de lotir le Marais pour faire face à la forte croissance démographique de Paris, ce quartier était essentiellement habité par des communautés religieuses. Parmi celles-ci figurait le très puissant archevêché de Sens (ville située dans l’actuelle Bourgogne) dont dépendait alors Paris.

L’archevêque de Sens était conseiller personnel des rois de France, fonction qui l’appelait très souvent à Paris. C’est pour posséder un siège dans la capitale, mais surtout pour affirmer cette autorité auprès de la monarchie, que le splendide Hôtel de Sens fut construit.

UN LIEU DE POUVOIR

C’est l’archevêque Tristan de Salazar qui décida de raser l’ancien Hôtel d’Hestomesnil, vieux et insalubre, et de construire à la place le bâtiment actuel. Un chantier titanesque qui durera près de 50 ans, entre 1475 et 1519. Tristant de Salazar mourra d’ailleurs en 1519, à l’âge de 87 ans, et n’aura jamais le plaisir d’y résider…

Par la suite, les successeurs de Tristan n’habiteront pas tous l’Hôtel de Sens. Le bâtiment sera même prêté au roi Henri IV en 1605 pour qu’il puisse y faire loger la Reine Margot, qu’il vient de quitter pour se remarier avec Marie de Médicis.

Pendant 8 mois, l’hôtel deviendra un haut lieu de fête et de débauche, confortant l’opinion peu vertueuse qu’avait le peuple de cette ancienne Reine de France…

Vous pourrez également voir sur la façade de l’hôtel un boulet de canon tiré lors des émeutes de la Révolution de Juillet, aussi appelé « les Trois Glorieuses », qui dura 3 jours (27, 28 et 29 Juillet 1830) et entraîna la chute de la maison Bourbon.

L’HÔTEL DE SENS AUJOURD’HUI

Paris deviendra à son tour un archevêché (1622), affaiblissant ainsi le pouvoir de Sens. L’édifice sera alors loué, puis saisi pendant la Révolution Française pour être vendu à des entreprises commerciales.

La ville achètera l’hôtel en 1911, alors dans un état plus que déplorable, et le rénovera. C’est depuis 1961 la Bibliothèque Forney, spécialisée dans les métiers d’arts et les techniques.




Hôtel de Ville

Étienne Marcel fait l'acquisition de la « Maison aux Piliers » au nom de la municipalité en juillet 1357. C'est là que, depuis lors, se dresse le centre des institutions municipales de Paris.

Pendant la Commune de Paris, l'incendie déclenché par un groupe de Communards le 24 mai 1871 réduit le palais en cendres. Les archives et la bibliothèque partent donc également en fumée. Ainsi, les deux collections de l'état civil parisien (celle de la ville et celle du greffe) antérieur à 1860 sont à jamais perdues : la première dans l'incendie de l'Hôtel de Ville et la seconde dans celui du Palais de Justice.

Le bâtiment est reconstruit entre 1874 et 1882 sur les plans des architectes Théodore Ballu et Édouard Deperthes. La façade principale, de style Renaissance, est une reconstitution à l'identique de celle du bâtiment disparu, mais néanmoins agrandie et surélevée.

La Place de Grève, rebaptisée place de l'Hôtel de Ville le 19 mars 1803, est devenue en 1982 un espace réservé aux piétons.


Hôtel-Dieu

Plus viel hôpital de la capitale, l’Hôtel-Dieu a été maintes fois reconstruit depuis sa fondation en 651. Symbole médiéval de charité et d’hospitalité, œuvre architecturale commandée par le baron Haussmann au cœur de l’île de la Cité, c’est aujourd’hui l’occasion d’une halte secrète lors de vos balades dans le centre de Paris.


Immeuble du 14 rue d’Abbeville

Cet immeuble de six étages d’une conception générale assez simple en pierre et en brique est avant tout exceptionnel pour sa façade, abondamment décorée de végétation luxuriante et de plantes grimpantes sur la partie centrale des 3 premiers étages, puis de chauve-souris et de figures fantastiques autour de la loggia du 4e.

Œuvre des architectes Albert et Edouart Autant (père et fils) en 1901, la céramique a été faite par Alexandre Bigot, grand céramiste et décorateur de nombreux immeubles et monuments à Paris (notamment l’église Saint-Jean de Montmartre).

Vous apprécierez également les superbes cariatides de l’immeuble voisin.


Immeuble du 26 rue Vavin

Construit par Henri Sauvage (et Ch. Sarazin) en 1912, époque charnière pour l’architecte qui abandonnera à partir de cette date l’Art Nouveau, le 26 rue Vavin est la première construction parisienne à gradins, habitation collective qui offre un ensoleillement et une aération à chaque logement.

La façade est recouverte de carreaux en grès du même type que ceux du métro parisien.


Immeuble du 29 avenue Rapp

Le 29 avenue Rapp, également appelé immeuble Lavirotte, est sans doute le plus excentrique et fantaisiste immeuble Art Nouveau à Paris.

Architecture irrégulière et asymétrique, catalogue de modèle en tout genre (fleurs, animaux, motifs), tout ce qu’il était possible d’imaginer pour une façade à l’époque est présent sur cet immeuble. Sans parler de la porte d’entrée, représentation suggestive d’un… sexe masculin !

Immeuble vainqueur du concours des façades de la ville de Paris en 1901.


Immeuble du 124 rue Réaumur

La rue Réaumur fut au début du XXe siècle un véritable laboratoire de l’urbanisme parisien post-Haussmann après les nouvelles réglementations de 1882, 1884 et 1902. Parmi les dizaines d’immeubles d’exception qui jalonnent la rue se trouve au n°124 un bâtiment caractéristique des constructions industrielles Art Nouveau.

Ses éléments les plus originaux sont l’ossature apparente en acier, les bow-windows suspendus du 4e étage ainsi que l’apparition de la brique au 5e étage.


Immeuble du 185 rue belliard

Dans le 18e arrondissement, en face de l’ancienne voie ferroviaire de la petite ceinture, se trouve un immeuble original construit par l’architecte Henri Deneux pour son propre usage.

Il vécut au dernier étage de l’immeuble et loua tous les autres appartements. Pour cet immeuble, l’architecture utilisa un système de briques enfilées, et la façade fut revêtue de carrés de grès colorés qui laissent apparaître sa structure en béton. Seules ses rigoureuses lignes droites éloignent cet immeuble de l’esthétique habituelle des courbes fidèle à l’art nouveau.


Immeuble du Castel Béranger

Le Castel Béranger est un immeuble de rapport de trente-six appartements situé 14, rue La Fontaine dans le 16e arrondissement de Paris. Il a été construit entre 1895 et 1898 par l'architecte Hector Guimard pour la veuve Fournier.
Le gros œuvre de l'immeuble avait été commencé dans un style très différent quand Hector Guimard fit la connaissance de Victor Horta à Bruxelles en 1895. De cette rencontre est né le style Guimard qu'il applique pour la première fois sur ce bâtiment, avec un principe fondamental de l’Art nouveau : celui de l’unité complète de l’œuvre. Il est également, et comme à son habitude, l’auteur du second-œuvre et de la décoration intérieure (sols, menuiserie, serrurerie, vitrerie et vitrail, peinture, tapisserie et papier-peint) mais aussi du mobilier.





La campagne à Paris

« La campagne à Paris », c’est le nom de ce petit îlot de pavillons perché en haut d’une butte du 20e arrondissement, au niveau de la Porte de Bagnolet. Un lieu unique à Paris.

Soyons franc, le quartier aux alentours n’est pas spécialement reconnu pour abriter de merveilleux monuments, ni pour être le plus attractif de Paris. Néanmoins, la Campagne à Paris mérite à elle seule de s’y rendre tant l’endroit est, outre insolite, absolument somptueux.

Tout participe à donner à la Campagne à Paris un caractère unique que vous ne retrouverez nulle part ailleurs dans la capitale. Tout d’abord son silence immuable, un luxe rare à Paris, qui rajoute à la beauté des lieux une délicieuse solennité. Ses charmants pavillons ensuite (il y en a environ 90), qui présentent à la fois une unité de construction et une personnalité propre.

Des pavillons construits au début du XXe siècle pour une population ouvrière, destinés à améliorer leurs conditions de vie et à leur faciliter l’accès à la propriété (tout comme le quartier de la Mouzaïa). Pas sûr qu’aujourd’hui encore de nombreux ouvriers habitent la Campagne à Paris…

Alors que certains pavillons sont dotés de jolies marquises, vous en verrez d’autres dont les jardinets débordent de glycines et de roses, ou encore des façades qui ont choisi de se différencier par des couleurs vives et originales.

Enfin, c’est l’impression d’être totalement isolé du reste de la ville qui fait de la campagne à Paris un lieu à part. Alors que d’autres superbes endroits, comme la Butte Bergeyre ou la Butte aux Cailles par exemple, nous offrent aussi des paysages de village, seule la Campagne à Paris arrive à nous faire oublier l’espace d’un instant… que nous sommes à Paris.


Le Panthéon

Merveille architecturale du 5e arrondissement de Paris perchée sur la montagne Sainte Geneviève, le Panthéon fait partie des monuments les plus prestigieux de la ville, et des plus beaux à visiter.

À l’origine, le bâtiment fut commandé par le roi Louis XV (en 1755) pour construire une église en hommage à Sainte-Geneviève, fervente chrétienne du Ve siècle qui mena la révolte pour empêcher Attila d’envahir Paris, devenue Sainte Patronne de la capitale. Le désir caché du roi était également à l’époque de concurrencer l’Église Saint-Pierre de Rome en créant à Paris un monument aussi somptueux…

« Aux grands hommes, la patrie reconnaissante »

Cette maxime inscrite à l’entrée du Panthéon annonce ce que l’on retrouve à l’intérieur du monument. En 1791, la basilique devînt un temple (Panthéon signifie en grec « ensemble des dieux ») destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la Nation.

Si au début les « défunts » sont déplacés au gré du pouvoir en place (Mirabeau y est inhumé puis exclut, tout comme Marat) les Français illustres y sont définitivement honorés depuis la fin du XIXe siècle. Hommes politiques, écrivains, scientifiques, résistants, défenseurs des valeurs républicaines, hommage est rendu dans ce bâtiment aux plus grands esprits Français comme Victor Hugo, Voltaire, Rousseau, Pierre et Marie Curie, Jean Jaurès, Aimé Césaire… et bien d’autres !

Outre toutes les sépultures qu’abrite le Panthéon (qui se trouvent au sous-sol, accès par le fond de l’église), la décoration et l’architecture du monument méritent également une attention particulière lors de votre visite. Les murs sont recouverts de peintures du XIXe siècle et les plafonds très joliment décorés. Au centre, prenez quelques instants pour découvrir le pendule de Foucault et lire les explications le concernant. Il s’agit d’une découverte majeure de notre civilisation : la preuve de la rotation de la terre (pendule visible aussi au Musée des Arts & Métiers) !

Enfin, d’avril à octobre, n’oubliez pas que du haut de la colonnade extérieure du dôme, vous pouvez apprécier un large panorama de la ville de Paris. Il vous faudra toutefois attendre la montée d’un groupe, car il s’agit d’une visite accompagnée.



Les Invalides

Ce monument (accès gratuit) dont la coupole dorée est un point de repère dans Paris fut construit au XVIIe siècle sous le règne de Louis XIV.

L’objectif à l’époque était de créer « un hôtel royal d’une grandeur et espace capables d’y recevoir et loger tous les officiers et soldats tant estropiés que vieux et caducs et d’y assurer un fonds suffisant pour leur subsistance et leur entretien » (ordonnance du roi de 1674). D’où son nom d’origine d’Hôtel Royal des Invalides.

Derrière ces belles paroles se cachait pourtant une autre vérité : le roi, amateur de guerres, ne supportait pas la vision d’estropiés aux quatre coins de la capitale, lesquels portaient atteinte à sa réputation. Grand stratège, les Invalides lui permirent de cacher ces « misérables » tout en leur offrant logis et nourriture.

Bien qu’imposant, le plan architectural des Invalides est simple, composé d’une grande cour principale, de bâtiments rectilignes et d’une église. Les logements des soldats sont aujourd’hui récupérés par les différents musées qui entourent la cour d’honneur (dont Le Musée de l’Armée).

LES ESPACES À VISITER

L’accès aux anciennes chambrées est toujours possible au 1er étage, après avoir monté les petits escaliers qui nous rappellent d’ailleurs par leur petitesse qu’ils étaient destinés à des mutilés. Si vous cherchez bien, vous découvrirez sur les murs des noms et dessins gravés.

On accède également par la Cour d’Honneur à l’église des soldats, consacrée alors au culte quotidien des pensionnaires. De l’autre côté, accessible en faisant le tour du bâtiment, se trouve l’Église du Dôme, à l’époque réservée au roi. Unique en son genre, cette église est donc scindée en deux, séparant le roi des soldats, qui participaient pourtant aux mêmes cérémonies…

Aujourd’hui, l’attraction majeure de l’Église du Dôme, outre sa beauté architecturale et la richesse de ses décorations, est le tombeau de l’Empereur Napoléon (entrée payante, incluse dans le prix du billet musée).

Notez enfin que l’architecture exceptionnelle du dôme connut une renommée internationale, et influença de nombreuses constructions européennes, dont la célèbre Cathédrale Saint-Paul de Londres, directement inspirée de l’H�ôtel des Invalides.




Maire du 18e

Lorsque l’on part à la découverte de Paris, on ne pense jamais à rentrer dans ses Mairies d’arrondissement. Et pourtant ! La Mairie du 18e arrondissement est un édifice original à découvrir, et représente une visite insolite à faire à une dizaine de minutes seulement de la très touristique butte Montmartre.

Commencée en 1888 par Marcellin Varcollier (élève de Baltard et architecte de la ville de Paris) puis achevée en 1905 par Claude-Auguste Salleron, la Mairie du 18e est une démonstration de l’architecture métallique de la fin du XIXe siècle à Paris, dans la lignée des passages couverts.

Pour en admirer le style, dirigez-vous vers le grand hall central. Vous apercevrez alors la subtile alliance de fer, de verre et de pierre qui donne tout son caractère à cette pièce de 25 m sur 20, mise en valeur par l’escalier en ferronnerie et les colonnettes subtilement décorées qui soutiennent la verrière.

En plus de cette architecture singulière, deux anecdotes font de ce bâtiment un lieu exceptionnel :

– Rendez-vous devant la salle des mariages et regardez par la porte. Aux deux extrémités, deux peintures de Maurice Utrillo, célèbre peintre Français né dans le 18e arrondissement. La légende raconte que l’artiste aurait fait don de ces tableaux à la mairie pour payer ses impôts…

– Toutes les bouteilles du Clos Montmartre (Vigne de Montmartre qui produit chaque année environ 2 000 bouteilles) sont stockées dans ce bâtiment, qui dispose même d’une salle de dégustation.



Maison d’Ourscamp

Avancez jusqu’au n°44-46 de la rue. Là se trouve la Maison d’Ourscamp, aujourd’hui siège de « l’association pour la sauvegarde et la mise en valeur du Paris historique ».

Une maison du XVIe siècle construite pour les moines de l’abbaye d’Ourscamp (département de l’Oise) et les novices venus étudier à l’école Notre-Dame. Sous la maison se trouve également un magnifique cellier gothique du XIIIe siècle, l’un des derniers à Paris, que vous pouvez découvrir gratuitement accompagné d’un bénévole de l’association.


Maison Loo

Arrivé en 1902 à Paris, Ching Tsai Loo est un marchand d’art à la réussite fulgurante. Il rachète un hôtel particulier construit en 1880, de style Français classique, pour y exercer son activité à quelques pas du Parc Monceau. M. Loo a de la chance, il n’était pas demandé aux propriétaires de permis de construire à cette époque. Une aubaine pour qui souhaite ajouter un peu de fantaisie à son quotidien…

L’architecte Fernand Bloch est alors chargé de transformer ce bâtiment du XIXe siècle en une somptueuse pagode d’inspiration chinoise. L’hôtel particulier est surélevé de 2 étages, le toit est reconstruit, et la totalité du bâtiment peinte en rouge. La Cité Interdite n’a qu’à bien se tenir !

Une construction achevée en 1926 qui suscitera évidemment de nombreuses plaintes, et même une pétition du voisinage pour démolition. En vain. La « Maison Loo » est aujourd’hui toujours debout.


Maisons multicolores

Ouverte en 1865 par M. Millaud, la rue a porté jusqu'en 1897 le nom d’avenue Millaud. Son nom actuel renvoie à Isaac Moïse, dit Adolphe Crémieux (1796-1880), avocat et homme politique, membre du Gouvernement de la Défense nationale. Il est par ailleurs l’auteur d’un décret célèbre de 1870 qui donnait la nationalité française aux juifs d’Algérie.

Lors de la crue de la Seine de 1910 le niveau du fleuve a atteint 1,75 m au numéro 8 de la rue. Une plaque commémorative en faïence est depuis apposée à l'endroit même.


Manoir de Paris

Comment classer ce récent établissement qui propose de découvrir les légendes terrifiantes de Paris ? Se définissant lui-même à mi-chemin entre musée et parc d’attractions, le manoir de Paris est en effet un établissement hybride, qui propose avant tout de vivre une expérience insolite en plein cœur de la ville.

Pour préserver le caractère sombre et mystérieux du manoir, nous ne dévoilerons pas le contenu de l’attraction. Nous pouvons néanmoins vous dire que l’expérience est originale, et que la mise en scène qui consiste à impressionner le visiteur tout au long de la visite est assez bien réussie, en atteste les acteurs qui vous prennent à partie pendant votre attente dans la queue et l’impressionnant « chair fraîche ! » crié par « l’intendante » du manoir au commencement du parcours.

S’en suit une immersion dans les légendes de Paris dans un décor particulièrement bien réussi. Notez que les histoires relatées sont de « vraies » légendes d’évènements survenus, et qu’un crocodile a par exemple bien été retrouvé dans les égouts de la ville en 1984… Il est aussi apparemment vrai qu’un pâtissier parisien du XIVe siècle vendait de la chair d’étudiants à ses clients !

Tout est sombre, l’atmosphère glauque, et vous avancerez à tâtons vers un dessein que vous soupçonnez d’avance mais qui surprend à chaque fois. La réussite de Manoir consiste indubitablement à ce que le visiteur joue le jeu de la peur tout en étant néanmoins conscient que tout cela n’est que du faux…

Seuls petits bémols : le prix, un peu cher pour une visite finalement assez courte (entre 30 et 45 min), et les récits par les « monstres » du Manoir des mystérieuses, et terrifiantes, légendes parisiennes relégués au second plan par le jeu des acteurs et la mise en scène générale.


Manufacture des Gobelins

Le nom de « Gobelins » vient de Jehan Gobelin, qui installa au XVe siècle sur les bords de la rivière Bièvre un atelier de teinture. Son activité devint très réputée dans le Faubourg Saint-Marcel (notamment grâce au succès de son rouge à l’écarlate) puis rachetée par le roi pour devenir « Manufacture Royale des meubles et des tapisseries de la Couronne ».

Une très vieille institution française dont vous pouvez découvrir l’histoire et les bâtiments.

HISTOIRE DES GOBELINS

En 1602, Henri IV décide de développer la manufacture Française pour limiter les importations de produits comme les tapis et les tapisseries, dont la cour royale est grande consommatrice. Le roi fait donc installer dans des bâtiments loués aux descendants des teinturiers Gobelin des ateliers de tapisserie dirigés par deux flamands, Marc de Comans et François de la Planche.

En 1662, Colbert (ministre de Louis XIV) rachète les bâtiments et décide d’y créer la « Manufacture Royale des meubles et des tapisseries de la Couronne », où s’installent tapissiers, mais aussi peintres, orfèvres, graveurs, ébénistes… Réservée à l’ameublement des Maisons Royales et aux présents diplomatiques, elle connaîtra 30 ans d’âge d’or et de rayonnement international, avant que les guerres de Louis XIV ne ruinent le pays et l’obligent à fermer pendant… 5 ans.

Depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, les Gobelins continuent à tisser, suivant les origines de cette vieille institution. Aujourd’hui, la Manufacture dépend du Mobilier National, dont le siège en béton armé, situé rue Barbier-du-Mets, est d’ailleurs une construction majeure des frères Perret.

VISITER LA MANUFACTURE

Aujourd’hui encore, la Manufacture Nationale des Gobelins tisse toujours des tapisseries pour décorer des édifices publics. 3 jours par semaine (les mardi, mercredi et jeudi) vous pouvez découvrir l’histoire des lieux et voir les ateliers grâce aux visites organisées par des guides conférenciers.

La galerie se visite aussi librement lors des expositions temporaires présentées à l’intérieur des bâtiments. Lors de vos visites, outre la découverte des lissiers, ne loupez pas les bâtiments et cours qui forment la manufacture des Gobelins. Certains remontent en effet aux XVIIe et XVIIIe siècles, notamment le logement du premier directeur de la Manufacture Charles le Brun, ou l’ancienne chapelle édifiée en 1723.



Moulin de la Galette

Le Moulin de la Galette est le seul moulin à vent en état de marche de la butte Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Il est visible depuis la rue Lepic. Il fut jadis une célèbre guinguette. Actuellement intégré sur la parcelle d'une résidence privée, il n'est plus accessible au public. Dans l'enceinte de la résidence qui comprend la partie sud de l'impasse des Deux-Frères, se trouve la Mire du Nord.



Moulin du cimetière du Montparnasse

Au milieu des caveaux et des tombes du cimetière du Montparnasse se dresse la Tour de la Charité, ancien moulin à vent et seul vestige d’une époque révolue. Au XVIIIe siècle, le Mont Parnasse, nom donné par des étudiants à la plaine de Montrouge en référence à la résidence des Muses de la mythologie grecque, comptait une trentaine de moulins à vent, avant son arasement dans le cadre de l’édification du boulevard Montparnasse. La tour du cimetière du Montparnasse, construite par les frères de Saint-Jean-de-Dieu, date de 1661 et servait de moulin à farine. Les étudiants des environs (particulièrement ceux du Collège de Clermont, actuel Lycée Louis-Le-Grand), qui venaient au Moulin de la Charité, appréciaient la galette arrosée par le vin de Bagneux servie par le meunier. À la Révolution Française, le moulin fut reconverti en guinguette. Lors de la construction du cimetière en 1824, le moulin devint la maison du gardien, démuni de ses ailes en 1850, avant d’être classé Monument Historique en novembre 1931. Aujourd’hui, il sert d’abri au rangement du matériel des fossoyeurs.



Naumachie de la « Folie de Chartres »

En promenade au Parc Monceau, vous ne pouvez pas passer à côté de l’attraction principale du lieu : la Naumachie.

Dans la Rome antique, la Naumachie était un bassin dans lequel les spectacles de batailles navales étaient représentés. Ce bassin ovale bordé de colonnes corinthiennes, imaginé par Catherine de Médicis comme sépulture pour son époux Henri II, fut construit avec les colonnes de l’ancienne Rotonde des Valois, édifice jouxtant la basilique de Saint-Denis. Cette œuvre, qui n’a jamais été achevée, fut démontée en 1719 et récupérée par le Duc de Chartres pour l’aménagement de son vaste terrain, surnommé la « Folie de Chartres », où plusieurs constructions inspirées par différentes civilisations (antique, musulmane, chinoise) se mélangent à travers grottes, cascades et fontaines. Après la mort du Duc en 1793, le lieu fut réquisitionné, de moitié, par la ville de Paris, en 1852, pour en faire un espace public. C’est à cette date que Jean-Charles Alphand, ingénieur des Ponts et Chaussées, dessina les formes actuelles du Parc Monceau en gardant certains des vestiges de la « Folie de Chartres ». L’autre partie fut réservée à la construction d’hôtels particuliers pour la bourgeoisie industrielle (plus précisément, au bénéfice des familles Pereire, Rothschild, Cernuschi, Ménier, Camondo). Le Parc Monceau cache d’autres vestiges intéressants dont l’arcade d’un des deux porches d’entrée de l’Hôtel de Ville de l’époque post-révolutionnaire.




Opéra Garnier

L’Opéra Garnier est sans doute le monument de Paris le plus représentatif, et emblématique, de l’architecture parisienne de la fin du XIXe siècle. Construit entre 1860 à 1875, lors des grands travaux de transformation de la capitale dirigés par Haussmann, mais directement commandé par l’Empereur Napoléon III, il est un majestueux symbole du Paris du XXe siècle.

VISITER LE MONUMENT

La visite libre de l’Opéra Garnier (en dehors des heures de spectacle, voir informations utiles) débute non pas par l’entrée principale mais par la façade gauche du palais, réservée autrefois aux abonnés (c’est à dire l’élite politique et culturelle de l’époque). Construit comme une fleur qui se révélerait petit à petit à ses visiteurs, l’Opéra dévoile tout d’abord sa superbe rotonde, où patientaient les abonnés, puis l’ancienne fontaine et sa statue de la Pythie, prêtresse dans la Grèce Antique.

Poursuivez votre visite en prenant les escaliers de l’Opéra, l’un des joyaux du monument. La fleur s’éclot… Ils sont composés d’une vingtaine de marbres différents provenus de plusieurs pays. Au plafond, remarquez les superbes peintures, représentant entre autre Apollon (Dieu de la musique dans la Grèce ancienne) triomphant sur son char, ou Orphée charmant les animaux au son de la Lyre. Une merveille.

Il est temps de découvrir la salle de spectacle. Remarquez les loges et leurs arrière-salons réservés jadis aux réceptions pendant les entractes. Autres splendeurs : le lustre, qui pèse plus de 8 tonnes et compte 400 lumières, ainsi que la peinture au plafond réalisée par Marc Chagall en 1964. Commandé par André Malraux (Ministre des affaires culturelles), cette gigantesque peinture, offerte à Paris par l’artiste, représente des scènes d’opéras et ballets célèbres.

Enfin, la visite de l’Opéra vous donne aussi accès à de majestueuses galeries dédiées à la promenade dont les décors ont été exécutés par des artistes vénitiens que Garnier avait spécialement fait venir d’Italie.

LA FAÇADE EXTÉRIEURE

En sortant, faîtes un tour de la façade pour mieux apprécier sa magnifique architecture extérieure. Voyez au-dessus du palais la statue d’Apollon, où le Groupe de Danse (arches à droite de la façade principale) faite par Jean-Baptiste Carpeaux. Abîmée, c’est une copie dont vous pouvez voir l’original au Musée d’Orsay.

Vous pourrez d’ailleurs voir dans ce même musée une maquette miniature générale du palais et de ses différentes salles.





Palais de Justice

Si vous vous rendez à la Sainte-Chapelle, sachez que l’accès à ce superbe monument offre aussi la possibilité de visiter le Palais de Justice. Bien qu’il ne soit en aucun cas un musée, le palais est en effet ouvert à tous. Une vraie visite insolite dans ce qui fut, avec la Conciergerie, la première résidence des rois de France du Ve au XIVe siècle.

Symbole du pouvoir royal en France, le Palais de Justice a subi tout au long de son histoire de nombreux réaménagements, et autant de dégradations. Agrandissements, incendies ravageurs, siège de la Révolution Française, palais brûlé lors de la Commune de Paris… Un véritable voyage dans l’histoire de France !

Si certaines salles, comme l’ancien logis du roi (XIe siècle), ont été malheureusement définitivement détruites, d’autres pièces d’exception restent encore visibles comme la salle des Pas-Perdus (commandée en 1298 par le roi Philippe-Le-Bel pour agrandir le palais), le Vestibule du Harlay, ou la façade de l’édifice et la superbe grille d’entrée construites sous Louis XVI.

Certaines chambres et cours dans lesquelles se déroulent les procès méritent aussi d’être vues, comme la Première Chambre Civile du tribunal de Grande Instance, ou siégea le Tribunal révolutionnaire, et ou la reine Marie-Antoine fut condamnée.

Quelle que soit la séance à laquelle vous participez, les photos sont interdites, et le respect des lieux et de la procédure indispensables.




Palais de L'Élysée

Le Palais de l'Élysée est un hôtel particulier parisien, situé au 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, dans le 8e arrondissement. Il s'agit du siège de la Présidence de la République Française et de la résidence officielle du Président de la République depuis la IIe République.

Il fut un cadeau du roi Louis XV à sa favorite, la marquise de Pompadour, en 1753, puis palais princier de Joachim Murat, beau-frère de Napoléon Ier, qui, en 1805, en fit sa résidence impériale. Son neveu, Napoléon III, y habita également.





Palais de la Cité

Le Palais de la Cité était la résidence et le siège du pouvoir des rois de France, du Xe au XIVe siècle. Il s’étendait sur une grande partie de l’île de la Cité dans le 1er arrondissement de Paris.

Une partie du palais était convertie en prison d’État en 1370, après l’abandon du palais par Charles V et ses successeurs. La prison de la conciergerie occupait le rez-de-chaussée du bâtiment bordant le quai de l’Horloge et les deux tours ; l’étage supérieur était réservé au Parlement. La prison était considérée pendant la Terreur comme l’antichambre de la mort. Peu en sortaient libres. La reine Marie-Antoinette y fut emprisonnée en 1793.

De nos jours, une grande partie du site est occupée par le Palais de Justice de Paris et l'essentiel des vestiges de ce palais sont constitués par l'ancienne prison de la conciergerie qui longe le quai de l'Horloge, au nord-est de l'île, ainsi que par la Sainte-Chapelle.




Palais du Louvre

Le Palais du Louvre est un ancien palais royal situé à Paris sur la rive droite de la Seine, entre le Jardin des Tuileries et l'Église Saint-Germain-l'Auxerrois. S'étendant sur une surface bâtie de plus de 135 000 m², le Palais du Louvre est le plus grand palais européen, et le second plus grand bâtiment du continent après le palais du parlement roumain. Il abrite aujourd'hui le musée du Louvre.

La construction du Louvre est indissociable de l'histoire de Paris. Elle s'étend sur plus de 800 ans, bien que le plan général du palais ait été imaginé dès la Renaissance. Charles V y établit sa résidence, donnant au palais un statut qu'il a conservé jusqu'au règne de Louis XIV.


Palais-Royal

Le Palais-Royal, ensemble monumental (palais, jardin, galeries, théâtre) au nord du Palais du Louvre dans le 1er arrondissement de Paris, est un haut lieu de l’Histoire de France et de la vie parisienne.

Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal, légué au roi en 1642, sert de résidence à Louis XIV enfant pendant les troubles de la Fronde et devient le Palais-Royal. Donné en apanage à Philippe d'Orléans en 1692, il devient le palais des Orléans. Le Régent y réside. Le futur Philippe Égalité y réalise en 1780 une grandiose opération immobilière conduite par l'architecte Victor Louis, en encadrant le jardin de constructions uniformes et de galeries qui vont devenir pendant un demi-siècle, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante et souvent libertine. La fermeture des maisons de jeu y mettra fin en 1836.

Restitué aux Orléans en 1814, mis à la disposition du roi Jérôme sous le Second Empire, il est affecté à partir de 1871 à différentes administrations de la République. Il abrite aujourd’hui le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel et le ministère de la Culture.


Pan de mur, vestige du Moyen Âge

Un vestige de l’ancienne église paroissiale Saint-Paul-des-Champs se dresse à l’angle du 34 rue Saint-Paul. L’église, datant du Moyen-Âge, connut un renouveau sous Charles VII et fut reconstruite en 1430 pour accueillir les nouveaux arrivants du quartier. Détruite en 1792 (raison inconnue à ce jour), il reste aujourd’hui un vestige de la nef et de la tour-clocher. Un départ d’escalier est également présent mais est malheureusement caché par une boutique.


Pan de mur de la Prison de la Force

Le pan de mur vermiculé visible au 22 rue Pavée et jouxtant la bibliothèque historique de la Ville de Paris est le vestige d’un pilier de renfort du mur qui séparait la Prison de la Petite Force de l’Hôtel de Lamoignon. Il été découvert en 1905 lors de l’évacuation d’un chantier de bois. La Prison de la Force était séparée en deux cloisonnements distincts : la Prison de la Petite Force destinée aux « femmes de mauvaise vie » et la Prison de la Grande Force pour les hommes condamnés à des délits civils et de dettes. À l’origine, la rue Pavée fut le lieu de vie de Charles d’Anjou, roi de Sicile et dernier fils du roi de France Louis VIII qui y construisit son hôtel particulier, morcelé par la suite en 1652 puis en 1698. Le morceau situé rue Pavée devint l’Hôtel du Duc de la Force. Acheté en 1754 par le Ministère de la Guerre, il fut transformé en maison de détention en 1780 sous le nom de Prison de la Force. Durant la Révolution, ce lieu devint une prison politique. Madame de Lamballe, princesse de la Maison de Savoie, fut notamment enfermée dans la Prison de la Petite Force et assassinée le 3 septembre 1792 par des sans-culottes qui promenèrent sa tête sur une pique jusqu’au donjon du Temple puis au Palais-Royal. Les Prisons de la Petite et Grande Force furent fermées et démolies en 1845 pour être remplacées par la maison d’arrêt cellulaire, plus communément appelée Prison Mazas.




Pan de mur du couvent des Madelonnettes

En levant les yeux (on découvre tant de choses en levant les yeux à Paris), au n°6 de la rue des Fontaines du Temple, on peut apercevoir une plaque indiquant, qu’il y a près de 4 siècles, fut édifié ici même le Couvent des Madelonnettes, appellation courante de l’ordre des filles de Marie-Madeleine, dont ne subsiste aujourd’hui qu’un pan de mur. La construction du couvent débute aux alentours de 1618 pour finir presque 20 ans plus tard. Il fut érigé à l’initiative d’un richissime vigneron, Robert Montri, associé au curé de Saint-Nicolas-des-Champs, un officier des gardes du corps du roi, M. de Fresne, et un capucin, Athanase Molé. Le financement fut possible grâce à un don de la marquise de Maignelay (101 600 livres) et une rente (3 000 livres) de Louis XIII. Son rôle, recevoir les femmes dites de mœurs légères pour se repentir de leur vie dissolue (Robert Montri, sensible à cette cause, commença d’abord par abriter les filles chez lui). Hélas, rapidement, le coté bienfaisant du couvent fut abandonné pour être remplacé par un aspect moins altruiste. En effet, celui-ci devint maison de correction où l’on enferma les femmes de façon totalement arbitraire jusqu’en 1970, pour après être transformé en prison, qui permit de mettre sous les verrous de nombreux prisonniers politiques durant la Révolution. On y emprisonna bien après enfants et adultes condamnés. Le bâtiment fut détruit lors du percement de la rue de Turbigo, cent ans plus tard, dans le cadre des grands travaux d’Haussmann. Il exista plusieurs Couvents des Madelonnettes en France et en Europe, dont un à Lille, toujours debout. Tous avaient pour raison d’être, l’accueil des femmes pour se repentir.



Paris à l’accent égyptien

Le périple de Napoléon sur les terres égyptiennes en 1798 inspira les architectes de l’époque qui se lancèrent dans la construction d’un quartier, en 1806, qu’il appelèrent « Foire du Caire ». La façade du n°2 de la Place du Caire en est tout un symbole : fenêtre de style néogothique vénitien, colonnes à chapiteau, hiéroglyphes surplombant le visage dupliqué de la déesse égyptienne Hathor.


Paroisse Saint-Germain de Charonne

Au cœur de l’ancien village de Charonne, dominant la superbe rue Saint-Blaise, cette église est la seule de Paris (avec l’Église Saint-Pierre de Montmartre mais dont l’accès est fermé au public) à avoir conservé son petit cimetière paroissial. Elle a en outre conservé, avec la rue Saint-Blaise, une atmosphère de village ancien que l’on ne retrouve nulle part ailleurs à Paris.


Pavillon latéral du couvent des Minimes

En 1609, les religieux de l’ordre des minimes achetèrent une parcelle des jardins de l’ancien Palais des Tournelles pour y établir le Couvent des Minimes, à deux pas de la Place Royale (rebaptisée Place des Vosges en 1800). Le concepteur de cet édifice, François Mansart, a été l’un des précurseurs de l’architecture classique française. Le bâtiment, resté inachevé, était composé d’une façade centrale encadrée par deux pavillons latéraux. En 1790, l’État racheta le couvent pour y établir le Collège Charlemagne, mais le projet tomba à l’eau. Le 30 octobre 1823, la municipalité de Paris acquit l’ancien couvent pour le réaffecter à une caserne de gendarmerie. Au début du XXe siècle, seuls les deux pavillons latéraux et le cloître furent conservés, la partie centrale ayant été en partie démolie. En 1805, la rue de la Chaussée-des-Minimes (actuelle rue des Béarn) se prolongea sur l’emplacement de l’ancienne partie centrale jusqu’à la rue Saint-Gilles. Dans les années 1920, sous la demande expresse du préfet de Seine, les deux pavillons et le cloître furent retirées de l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par un décret du 7 décembre 1925 dans le cadre de la reconstruction de la caserne de gendarmerie au même endroit. Seul le pavillon latéral de gauche, depuis restauré, échappa à la démolition. Aujourd’hui, sa façade et sa rampe d’escalier en fer forgé sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.


Petit Palais

Le Petit Palais, construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 par l'architecte Charles Girault, abrite le musée des beaux-arts de la Ville de Paris. Il est situé dans le 8e arrondissement de Paris, avenue Winston-Churchill, face au Grand Palais.


Petit Pont

Dans la nuit du 27 au 28 avril 1718, une mère qui avait perdu son fils noyé décida de suivre une croyance populaire qui disait qu’il fallait faire flotter un cierge planté dans un pain béni, lequel s’arrêterait à l’endroit même de la noyade. La femme déposa donc dans la Seine un bol surmonté de cet assemblage magique. Le bol dériva, puis percuta un bateau chargé de foin qui avait accosté au niveau du quai de la Tournelle.

Le bateau prit feu, puis, pour éviter que celui-ci ne se propage, la corde fut coupée. Mais au lieu de couler, le bateau en flammes se dirigea vers le Petit Pont, alors constitué uniquement de maisons sur pilotis en bois. Ce fut l’un des incendies les plus importants du XVIIIe siècle, causé par un simple cierge…


Pilier de la chapelle de la Vierge

En 1962, la destruction d’un immeuble situé au 8 rue de l’Abbaye permit de découvrir un pan de mur dissimulé dans une paroi. Le service archéologie de la Commission du Vieux Paris détermina la nature du vestige haut de 2,30 m : il s’agit de l’un des piliers de la Chapelle de la Vierge, édifiée entre 1245 et 1255 et intégrée à l’abbaye de Saint-Germain-des-Près. À travers la vitre de la boutique, vous pouvez facilement apercevoir le début d’une arcade se dessiner sur le côté gauche du pilier. Cette présentation laisse penser que le pilier a été utilisé comme élément d’intérieur décoratif sur la partie basse de la chapelle. La Commission du Vieux Paris a pu conserver ce vestige à son emplacement d’origine, au rez-de-chaussée de l’immeuble et bien avant l’ouverture de la boutique Flamant France. D’autres curiosités de la chapelle ont pu être préservées en l’état au square Laurent-Praché.



Piliers de la porte du Petit-Bourbon

L’apparence et la forme des murs d’angle faisant la jonction entre la rue de l’Abbaye et la rue de l’Échaudé attirent l’œil des promeneurs, même des moins curieux. C’est un voyage dans le temps qui nous replongent 4 siècles plus tôt, au cours de la transformation du palais de l’abbaye de Saint-Germain-des-Près. Ces deux traces du passé au 18 et au 20 rue de l’Échaudé correspondent aux vestiges des piliers de l’ancienne Porte Bourbon, percée en 1610, après le doublement de l’enceinte abbatial au nord et à l’ouest. La Porte Bourbon, avec ces piliers de 4 m de large, formait un accès direct au palais depuis l’extérieur de la ville via la Porte de Buci de l’enceinte de Philippe Auguste. La largeur et la position de la porte permettaient plus facilement aux cochers d’accéder au palais abbatial. D’autres vestiges de l’abbaye de Saint-Germain-des-Près se trouvent dans le quartier, comme un des murs du presbytère de l’abbaye sur la Place Saint-Germain-des-Près, un des piliers de la porte d’entrée principal du palais, et la fontaine Childebert au niveau du 20 rue Monge, destinée à alimenter en eau potable les environs de l’abbaye.




Pont Alexandre-III

Inauguré lors de l’Exposition Universelle de 1900, son architecture d’avant-garde, sa décoration baroque et sa situation géographique en font l’un des plus emblématiques de la capitale. Édifié en l’honneur de l’amitié retrouvée entre la France et la Russie, on retrouve au milieu de sa structure les Nymphes de le Seine, portant les armes de Paris, mais aussi les nymphes de la Neva, qui portent, elles, les armes de la Russie. Un symbole fort en plein cœur de Paris !

Lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, le Pont Alexandre III fut également interdit à la circulation pendant plusieurs mois, reconverti pour la manifestation en rue bordée de boutiques occupées par les industries de luxe.



Pont d'Arcole

La bataille d’Arcole, qui dura du 15 au 17 novembre 1796, est l’un des épisodes les plus célèbres de la légende napoléonienne, et nombreux sont ceux qui associent ce pont à la Campagne d’Italie.

La légende raconte plutôt que ce pont, qui relie l’île de la Cité et la place de l’Hôtel de Ville (ancienne Place de Grève) tiendrait plutôt son nom d’un jeune homme qui, bravant les balles de la Garde Royale lors de la Révolution de juillet 1830, aurait planté un drapeau tricolore sur le pont, et serait tombé en s’écriant « Je m’appelle Arcole ! Vengez-moi ! ».

Dès lors, le Pont de Grève aurait prit le nom de… Pont d’Arcole.


Pont de l’Alma

Tout le monde (ou presque) connait le fameux Zouave du Pont de l’Alma, lequel, dans la tradition parisienne, sert à jauger la Seine en cas de crue. Mais ce que l’on sait moins est que ce Zouave, sculpté par Georges Diebolt, était à l’origine accompagné de trois camarades, lorsque le premier Pont de l’Alma fut construit en hommage à la guerre de Crimée, inauguré par Napoléon III. Un grenadier, un chasseur à pied et un artilleur honoraient en effet la mémoire des soldats qui avaient combattu pendant la guerre, jusqu’à que le pont fut entièrement reconstruit entre 1970 et 1974.

Le chasseur à pied est aujourd’hui dans le Bois de Vincennes (contre le mur sud de la redoute de Gravelle), le grenadier est à Dijon, ville natale de son sculpteur, et l’artilleur a été transféré à La Fère (Aisne), ancien siège de l’École Royale d’Artillerie. Le Zouave reste le seul, aujourd’hui, à avoir les pieds dans l’eau !


Pont de la Concorde

Mis en projet à partir de 1727, date de la construction de la Place de la Concorde (anciennement Place Louis XV), ce pont n’a été achevé qu’en 1790, faute de moyens financiers et de matériaux. C’est grâce à la Révolution Française que le Pont de la Concorde put être construit, grâce aux pierres prises à la forteresse de la Bastille.

Entre l’ancienne place de la Révolution et l’Assemblée Nationale, ce pont, édifié donc en grande partie avec les pierres récupérées à la Bastille, permettait alors aux parisiens de piétiner le symbole royal en le traversant !



Pont de la Tournelle

Reliant la rive gauche à l’île Saint-Louis, le Pont de la Tournelle est surmonté de l’un des emblèmes les plus importants de la capitale : la statue de Sainte-Geneviève, patronne de Paris.

Une statue qui est l’œuvre de Paul Landowski (à qui l’on doit, notamment, le Corcovado), lequel n’était pas d’accord avec la Ville de Paris quant à la direction donnée à Geneviève. Lui voulait la tourner vers Notre-Dame, tandis que la ville souhaitait la voir regarder vers l’est, là où Attila et les Huns avaient contourné Paris. Il sera finalement décidé que Sainte Geneviève tournera le dos à Notre-Dame, au plus grand désespoir du sculpteur, qui boycottera l’inauguration.

Prévue le 9 juillet 1928, elle sera différée au 27 août. Landowski, lui, ne participera pas à la cérémonie.


Pont des Arts

Premier pont métallique de Paris, le Pont des Arts fut commandé par Napoléon pour doter la capitale d’une technologie nouvelle : la fonte. Baptisé Pont des Arts, il tient en fait son nom du Palais des Arts, nom donné à l’époque au Louvre, transformé en musée sous la Révolution.

Inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en 1975, une expertise démontrera la fragilité de l’édifice, et le pont sera interdit d’accès en 1977. Une décision très sage, puisqu’en 1979, un choc avec une barge fera s’effondrer le pont sur 60 m de long !



Pont Neuf

Comme son nom ne l’indique pas, le Pont Neuf est le plus vieux pont de Paris. Un pont qui, à l’époque de sa construction (fin XVIe siècle – début XVIIe siècle), était le premier pont à traverser entièrement la Seine, le premier à être construit avec de la pierre, et, enfin, le premier à être doté d’un trottoir pour les piétons.

Autre révolution pour l’époque, ce fut aussi le premier pont sans aucune habitation. Il abritait uniquement des boutiques, lesquelles ont disparu en 1855.



Pont Notre-Dame

Si aujourd’hui le plus vieux pont de Paris est – comme son nom ne l’indique pas – le Pont Neuf, le Pont Notre-Dame est quant à lui situé sur l’une des plus anciennes voies de la capitale, dont les premières traces remontent à l’époque Gallo-Romaine.

Il subit par la suite de nombreuses transformations, jusqu’à devenir le pont actuel, que l’on doit à l’époque haussmannienne. Un pont qui connut une histoire très mouvementée !

LES PREMIER ET DEUXIÈME PONTS NOTRE-DAME

Le Pont Notre-Dame (à ne pas confondre avec le Pont d’Arcole, qui mène de la Place de l’Hôtel de Ville à Notre-Dame-de-Paris) a beau être l’un des tous premiers ponts de la capitale, celui que l’on peut voir aujourd’hui ne ressemble en rien au premier qui fut construit par les Romains sur le Cardo Maximus, grand axe qui traversait la ville du nord au sud.

Construit sur pilotis, le premier Pont Notre-Dame fut détruit à la suite de l’invasion Normande au IXe siècle, remplacé par une passerelle en bois qui fut à son tour emportée par la grande crue de 1406.

LE TROISIÈME PONT NOTRE-DAME

En 1413, le roi Charles VI posa la première pierre d’un nouveau Pont Notre-Dame, entièrement en bois, et qui soutiendra plus de 60 maisons, des moulins, ainsi que de très belles boutiques qui feront du pont l’un des lieux les plus élégants de la capitale. Malheureusement, il s’effondra à nouveau lors d’une crue le 25 octobre 1499.


Pont Saint-Michel

Le Pont Saint-Michel relie la Place Saint-Michel (sur la rive gauche) au boulevard du Palais sur l'île de la Cité, à Paris. Il doit son nom au voisinage d'une chapelle consacrée à Saint-Michel qui existait dans le Palais-Royal.

La construction du pont en pierre fut décidée en 1353 par le parlement de Paris après accord avec le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le prévôt de Paris, ainsi que les bourgeois de la ville.

Le pont actuel fut construit en 1857 est long de 62 m et large de 30 m ; il comprend trois arches en plein cintre. Au centre de l'imposte de chaque pile figure un « N » rappelant l'emblème impérial de Napoléon III.



Porche d’entrée de l’Hôtel de Royaumont

À l’arrière de l’église Saint-Eustache, au 4 rue du Jour exactement, on peut découvrir le porche d’entrée de l’Hôtel de Royaumont (Hostel de Royaulmont) datant de 1612. L’abbaye de Royaumont, propriétaire d’une bâtisse sur place depuis plus de 3 siècles, y fit construire en lieu et place de la maison un hôtel particulier. C’est l’abbé de Royaumont (Evêque de Chartres) Philippe Hurault de Cheverny, qui en ordonna lui-même la construction. L’édifice était visible jusqu’en 1950 et a été reconstruit fidèlement la même année en conservant le soubassement, les caves et le fameux et imposant porche d’entrée. L’hôtel servait initialement à loger les abbés de l’abbaye mais fut loué en 1625 à l’illustre duelliste François de Montmorency-Bouteville (mort décapité 2 ans plus tard pour ne pas avoir respecté les règles de son activité principale, le duel). Plus tard, la bâtisse accueillit un cabinet littéraire puis, sous la Révolution, vendue comme bien national. Au fur et à mesure des années, les activités se succèdent au sein de l’hôtel avec un commerce de faïence (la maison L. BONNET), il y a bien longtemps, jusqu’à aujourd’hui avec un couturier de luxe. Les 2 chiens en faïences qui ornaient de part et d’autre le porche ont, semble-t-il, disparu avec le départ de la maison L. BONNET.


Portail des lavandières

Situé à l’origine dans le quartier des halles (plus précisément au 6 place Saint-Opportune), le portail de la rue Quincampoix ornait la façade de la corporation des marchandes lingères et fut édifié au milieu du XVIIIe siècle, soit plus de 30 ans après l’installation des « maîtresses lingères ». En 1778, la demeure fut vendue mais garda son architecture quasi intacte. En 1899, les propriétaires des lieux s’engagèrent dans un nouveau projet immobilier et furent contraints de détruire la demeure. La Commission du Vieux Paris protesta contre cette démolition et leur proposa de céder le portail, vieux de 150 ans, à la ville de Paris. N’ayant pas la possibilité de conserver le portail en son lieu d’origine, ce dernier fut installé, en 1902, au square des Innocents, ouvrant sur les pavillons des Halles et à deux pas de son emplacement originel. En 1977, le portail fut retiré du square en raison notamment de la construction du Forum des halles et réinstallé sur le plateau de la Reynie, au croisement des rues Quincampoix et La Reynie. Triste destin de ce portail apatride qui retrouva enfin une terre d’accueil et sa fonction première de portail d’entrée au rez-de-chaussée de l’immeuble situé au 22 rue Quincampoix.


Portail du XVIIe siècle

Le portail en bois visible au n°13 de la rue Visconti est le seul vestige de deux maisons datant du XVIIe siècle détruites en 1974 dans le cadre d’un projet de construction d’une crèche et d’une résidence pour personnes âgées. Ces anciennes maisons des actuels n°13 et 15 de la rue Visconti furent la propriété de Françoise Bouier qui, dès 1636, en fit don aux religieuses de l’ordre de la Visitation-Saint-Marie car, selon les Archives Nationales, elle portait une « singulière dévotion » au monastère. En 1791, lors de la Révolution Française, les maisons devinrent bien nationaux. En 1914, la Ville de Paris s’empressa d’acquérir la maison du n°13 dans le projet de la détruire afin de permettre le prolongement de la rue de Rennes, mais l’idée fut rejetée. Il fallut attendre 1942 avant que la partie côté rue soit démolie et la porte cochère condamnée. En 1961, Maurice Berry, alors architecte en chef des Monuments Historiques, lança un projet de démolition des immeubles au 7, 9, 11, 13 et 15 de la rue Visconti en vue de la création d’un grand espace public. Bien que la proposition ait été refusée, elle permit d’alerter les autorités sur l’insalubrité des lieux. La Commission du Vieux Paris proposa donc de réhabiliter et de conserver les immeubles des n°13 et 15 afin de préserver le côté ancien de la rue Visconti. Malheureusement, le Conseil de Paris décida d’utiliser les deux parcelles pour la création d’espaces sociaux : crèche et résidence de repos. Aujourd’hui, seul le portail du n°13 a été conservé et restauré.





Portail médiéval de Saint-Julien-le-Pauvre

L’Église Saint-Julien-le-Pauvre est connue pour être l’une des plus anciennes de Paris. Bâtie entre 1170 et 1240, à la même période que la cathédrale Notre-Dame-de-Paris (1163), son architecture actuelle n’a pourtant rien de médiévale. En effet, elle fut l’objet d’une rénovation importante au XVIIe siècle, notamment sur sa façade qui ne date pas de la période gothique. En revanche, les pierres visibles à droite de l’entrée de l’église, correspondant à la partie ancienne de la nef et du portail originels, constituent l’un des vestiges de la période médiévale. La présence rue du Fouarre des maisons des écoles des nations contribua à la prospérité du lieu mais, dès le XIIIe siècle, l’édification des collèges sur la montagne Sainte-Geneviève entraîna l’exode des écoliers vers la colline de la Rive Gauche et par conséquent la baisse drastique des ressources du prieuré. L’église ne fut plus entretenue durant les 3 siècles suivants. Au XVIIe siècle, des confrères couvreurs prirent possession des lieux et entreprirent de gros travaux pour réhabiliter l’église (ce qui explique aujourd’hui les différentes architectures).



Porte de l’Hôtel Hesselin

Face à la Seine sur l’île Saint-Louis, la porte de l’immeuble des années 30, au niveau du 24 quai de Béthune, est le seul vestige d’un hôtel particulier aujourd’hui disparu. L’Hôtel Hesselin a été édifié au XVIIe siècle pour Louis Hesselin, maître d’hôtel du roi Louis XIII, chorégraphe des ballets de la cour et surintendant des plaisirs de sa majesté. La porte d’entrée, était un chef-d’œuvre de menuiserie avec ses ornements en béliers. Elle a été réalisée par l’architecte Etienne Le Hongre, auteur de plusieurs sculptures du parc et des jardins du Château de Versailles. En 1930, Helena Rubinstein, industrielle polonaise vivant au Etats-Unis et fondatrice d’une société cosmétique, racheta l’immeuble et déposa un permis de construire 3 ans plus tard. Malgré les levées de boucliers de la Commission du Vieux Paris et du conseiller municipal du 4e arrondissement contre la destruction de l’immeuble et pour la préservation de l’aspect de l’île Saint-Louis, l’hôtel fut rasé le 2 juin 1934. Plusieurs éléments ont en revanche été conservés : balcon d’angle, quelques peintures de la cage d’escalier, la fontaine de la cour, un décor à arcature et la porte d’entrée en bois. L’immeuble que l’ont voit aujourd’hui, construit à la place de l’Hôtel Hesselin, n’a conservé que la porte d’entrée de l’ancien édifice. Les autres décorations, pourtant inscrites à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques ne sont plus visibles aujourd’hui.



Premier carrelage du métropolitain

À l’origine, le carrelage utilisé en 1900 pour l’inauguration du métropolitain et permettant de couvrir les voûtes en surplomb des quais était constitué de briques vernissées en blanc cassé sans relief. À l’époque où la peur des épidémies dans la capitale était palpable, ce type d’habillage avait l’avantage de faciliter la désinfection en surface. Malgré tout, ce sont les carrelages blancs biseautés qui, dès 1902, deviendront la norme. Ils permettaient, en effet, de mieux réfléchir la lumière ce qui, à l’époque, était loin d’être négligeable avec des lampes à incandescence qui ne dépassaient pas les 5 lux (contre 250 aujourd’hui). L’ancien habillage est toutefois encore visible sur les quais des stations Porte Dauphine et Porte de Vincennes.




Premier immeuble en béton armé de Paris

En 1893, François Hennebique construira cet immeuble fait uniquement de béton armé pour y installer ses bureaux. Il fera appel à l’architecte Édouard Arnaud pour réaliser son œuvre.

Son objectif était de prouver que son nouveau procédé permettait de tout réaliser, et même donner l’illusion de matériaux coûteux, que le béton pouvait très économiquement remplacer. Il reproduit également à l’aide du béton les sculptures, moulures et encorbellements à la mode à la fin du XIXe siècle, et qui connaîtront leur apogée à Paris pendant toute la période Art Nouveau. L’architecte fera aussi appel au célèbre céramiste Alexandre Bigot pour les décorations en mosaïques de la façade.

Les quatre premiers étages étaient aménagés en logements, tandis que les trois derniers comprenaient les bureaux, où travaillaient une centaine d’ingénieurs. Cette construction fut pour Hennebique une véritable publicité au cœur de la ville, sur laquelle il affichera d’ailleurs le nom de « Système Hennebique », que l’on peut voir écrit sur la céramique de Bigot.




Presbytère de l’abbaye de Saint-Germain-des-Près

L’abbaye bénédictine de Saint-Germain-des-Prés a été édifiée au milieu du VIe siècle par le roi Mérovingien Childebert 1er (fils de Clovis). Reconstruite de 990 à 1021 après l’invasion des Normands, l’abbaye s’est agrandie jusqu’au XVIIe siècle pour accueillir pas moins de 10 000 âmes sur un territoire bordé par les actuels rues Saint-Benoit, de l’Échaudé, Jacob et le boulevard Saint-Germain. De tous les monuments qui la composaient durant sa période faste (chapelle de la Saint-Vierge, réfectoire, cloître, dortoir, parloir, etc.), il ne reste, aujourd’hui, que le palais abbatial et l’église abbatiale Saint-Germain-des-Prés, considérée comme la plus vieille de Paris. Les autres édifices ont été détruits au cours du percement des voies de circulation telles que la rue de l’Abbaye en 1802 et le boulevard Saint-Germain en 1866. En revanche, sur la Place Saint-Germain-des-Prés, vous pourrez apercevoir un départ de mur en arc de cercle qui est un vestige du mur du presbytère de l’abbaye. Le presbytère, créé en 1717, était le lieu de vie des prieurs, moines choisis par l’abbé pour le seconder et gouverner les autres moines. Le bâtiment se présentait sous forme incurvée à droite de l’entrée de l’église, face au parvis. Il a été démoli en 1866 lors du percement du boulevard Saint-Germain-des-Prés et la création de la place du même nom. Seul le mur tronqué subsiste.



Rails de stock alimentaire

Marqués dans le pavé, Place des Vosges, devant le grand portail de l’Hôtel de Rotrou, des rails poursuivent leur route de l’autre côté de la porte jusque dans la cour. Ce lieu abritait, jadis, les cuisines de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands Express Européens. Jusqu’en 1954, on y stockait les vivres servant à approvisionner les gares de Paris ainsi que d’autres établissements tels que la chaîne hôtelière de luxe des Grands Hôtels des Wagons-Lits.


Regard de la Lanterne

Le Jardin du Regard-de-la-Lanterne cache un des vestiges des canalisations de la colline de Belleville, perdu au milieu des tours des années 70 et rescapé de l’urbanisation massive de l’est parisien. Au XIIe siècle, les moines de Saint-Martin-des-Champs décidèrent de canaliser les différentes sources d’eau qui ruisselaient sous la colline de Belleville jusqu’à des bassins collecteurs et un aqueduc pour alimenter le prieuré. Plus tard, des fontaines installées au cœur de la cité permirent aux Parisiens d’accéder à une eau courante et propre. Le long du réseau se trouvaient des regards, structures en pierre permettant l’accès simplifié aux canalisations. Une fois par an, les magistrats nommés par la royauté devaient vérifier la propreté de l’eau et prévenir les dérivations clandestines. Aujourd’hui, 18 regards existent encore dans la ville mais 8 seulement sont encore visibles, dont le Regard de la Lanterne, le plus imposant de tous, de forme cylindrique, sous une coupole et un lanternon, au cœur du jardin du même nom. Cet édifice, construit entre 1583 et 1613, constituait le regard principal du grand aqueduc de Belleville, alimentant jusqu’en 1861 les fontaines de Paris. Il n’a aujourd’hui plus aucune fonction technique mais continue de recevoir de l’eau de la nappe phréatique de Belleville. Il a été classé Monument Historique en 1899 puis de nouveau en 2006 avec l’ensemble des édifices des eaux de Belleville.




Regard Saint-Martin

Promeneurs du dimanche et amateurs d’escapades au goût champêtre au cœur de l’ancien village de Belleville, saviez-vous que sous vos pieds, jaillissaient les « eaux du nord » qui alimentaient les édifices religieux de la rive droite à partir du XIIe siècle.

Rénové au XVIIe siècle, le regard actuel remplaça l'édifice du XIIe siècle mis en place par les religieux de l’abbaye de Saint-Martin-des-Champs. L’inscription en latin au-dessus de la porte indique (entre autres) que l’abbaye et les Templiers entretenaient à frais communs cet aqueduc jusqu’en 1722.

Certaines rues des 19e et 20e arrondissements témoignent de ce passé où les sources d’eau étaient légion : rue des Rigoles, rue de la Mare, rue de la Duée ou encore rue des Cascades. Cette dernière abrite une étrange bâtisse en pierre au n°42, surnommée le « Regard Saint-Martin » ou encore le « Regard des Petites-Rigoles« . Le nom Regard vient tout naturellement de sa fonction première : avoir un regard sur le système de conduits d’eau, d’en contrôler son bon fonctionnement et de vérifier si l’eau est propre. L’accès restrictif à ces Regards empêchait à de mauvais esprits de contaminer l’eau pour des raisons obscures. La construction du 42 rue des Cascades, reconstruite en 1804, où coulent encore sous les pierres les eaux provenant des hauteurs, alimentait le prieuré de Saint-Martin-des-Champs et la Maison du Temple qui était, au XIIe siècle, la plus grande commanderie templière de France.

Alors que la ville s’agrandissait et que les besoins en eau devenaient de plus en plus importants, il fallut trouver un autre système d’alimentation en eau potable. L’idée de récupérer l’eau de pluie des hauteurs de Belleville et de Ménilmontant devint rapidement une priorité. Dès le XIIe siècle, de titanesques travaux de construction d’aqueducs et de Regards permirent d’approvisionner le centre de la capitale. Les Regards et les eaux du nord ont été utilisés durant 6 à 7 siècles avant l’arrivée de l’eau courante. Au contraire des pierrées (conduits de pierre sèche couverts de dalles et de glaise, amenant l’eau aux Regards) et des aqueducs, les regards, dont celui du 42 rue des Cascades, sont protégés au titre des Monuments Historiques depuis le XIXe siècle. Depuis 2006 seulement, l’ensemble du système d’approvisionnement existant dans Paris est également protégé. 53 regards subsistent encore aujourd’hui, disséminés sur la colline de Belleville. L’eau qui coule encore sous les pavés par ce système d’alimentation est directement évacuée dans les égouts de paris car ne respectant plus les critères très stricts de potabilité.



Relais de poste à chevaux

Les relais des postes à chevaux étaient autrefois utilisés pour la transmission du courrier, avant la généralisation des chemins de fer en 1873. Ces établissements étaient placés environ tous les 9 km, sur l’itinéraire des transporteurs, et étaient équipés d’une écurie, d’un atelier de maréchal-ferrant et d’une auberge. Le pavillon de gauche du relais au 52 avenue de Flandre date du XVIIe siècle tandis que le reste de l’édifice a été recréé à l’identique afin de garder une cohérence architecturale.


Remises de l’Hôtel Hénault de Cantobre

L’Hôtel Hénault de Cantobre a été construit en 1706 pour le fermier général Jean Rémy Hénault de Cantobre, père du Président Hénault, historien et membre de l’Académie Française. L’accès à cet hôtel tout en pierre se faisait via une cour intérieure et comportait un corps principal visible depuis la rue Saint-Antoine, une aile droite sur la cour et une porterie (bâtiment bas situé à côté de la porte d’entrée où loge le portier) du côté de la rue de Fourcy. Cette dernière abritait deux remises à cochères, une porte cochère et un accès vers l’étage des domestiques. L’hôtel a été racheté par la Mairie de Paris en 1943 et plusieurs projets d’affection furent à l’étude. Ce n’est qu’en 1990 que le projet de maison européenne de la photographie voit le jour au sein de l’hôtel. Pour transformer l’édifice en lieu culturel, plusieurs travaux ont été nécessaires. Certains furent ouvertement contestés par l’association du Paris Historique et la SPPEF (Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France). L’aile qui abritait les carrosses de l’hôtel sur la rue de Fourcy a notamment été détruite sans jamais être réaffectée au nouveau projet, au profit d’un vulgaire muret en béton. Sur la façade latérale de l’hôtel, rue de Fourcy, vous pourrez voir les derniers vestiges de cette aile.




Rotonde du Parc Monceau

En 1785, il fut décidé d’entourer Paris par un mur destiné à lutter contre la contrebande : le mur des fermiers généraux. Un mur qui était parsemé de bâtiments comme celui du Parc Monceau, lesquels accueillaient les bureaux des fermiers généraux.

La Rotonde que l’on peut observer aujourd’hui à l’entrée du Parc est l’une des seules qui aient été conservées en 1860, parmi les 61 barrières que comptait le mur.


Sainte-Chapelle

La Sainte-Chapelle, dite aussi Sainte-Chapelle du Palais, est une chapelle palatiale édifiée sur l’île de la Cité, à Paris, à la demande de Saint-Louis afin d’abriter la Couronne d’Épines, un morceau de la Vraie Croix, ainsi que diverses autres reliques de la Passion qu’il avait acquises à partir de 1239.

Elle est la première construite des Saintes-Chapelles, conçue comme une vaste châsse presque entièrement vitrée, et se distingue par l'élégance et la hardiesse de son architecture, qui se manifeste dans une élévation importante et la suppression quasi totale des murs au niveau des fenêtres de la chapelle haute. Bien qu'édifiée dans un bref délai ne dépassant pas 7 ans, l'on n'a pas relevé de défauts de construction, et la décoration n'a pas été négligée. Elle fait notamment appel à la sculpture, la peinture et l'art du vitrail : ce sont ses immenses vitraux historiés d'origine qui font aujourd'hui la richesse de la Sainte-Chapelle, car elle a été privée de ses reliques à la Révolution Française, et perdu ainsi sa principale raison d'être. Desservie par un collège de chanoines jusqu'en 1787, la Sainte-Chapelle a été fermée au culte vers 1790, puis vidée de tout son contenu et détournée en siège du Club de la Sainte-Chapelle. En 1797, elle est transformée en dépôt d'archives du Palais de Justice, et l'expansion de celui-ci menace son existence même. Son sauvetage est décidé en 1836 sous la pression de l'opinion publique, et sa restauration est lancée un an plus tard et dure 26 ans. En tant qu'édifice emblématique du style gothique rayonnant, la Sainte-Chapelle est classée Monument Historique, un an avant l'achèvement de sa restauration, qui est l'une des plus réussies de son temps. Ceci n'empêche pas qu'en raison de son piètre état en 1836, le monument que l'on voit aujourd'hui est essentiellement un monument du XIXe siècle.

Avec la Conciergerie, la Sainte-Chapelle constitue l'un des vestiges du Palais de la Cité, qui s’étendait sur le site couvrant l’actuel Palais de Justice. Elle est gérée par le Centre des monuments nationaux, auquel elle a été attribuée à titre de dotation par un arrêté du 2 avril 2008. Desservi par la station de métro Cité, le monument a accueilli en 2011, plus de 900 000 visiteurs, en faisant le troisième monument géré par le Centre des monuments nationaux le plus visité après le Mont Saint-Michel et l'Arc de triomphe de l'Étoile.



Samaritaine

La Samaritaine était à l’origine une pompe installée au niveau du Pont Neuf qui alimentait en eau le Louvre. Un nom donné d’après l’épisode Biblique du dialogue autour du puits de Jacob entre Jésus et la Samaritaine. La pompe était d’ailleurs décorée d’une sculpture qui représentait cet épisode.

À l’époque où le Pont Neuf abritait des petites boutiques, l’un de ses vendeurs, Ernest Cognacq, fit fortune, puis racheta les bâtiments situés à proximité de la pompe pour y fonder les Magasins de la Samaritaine. Un grand magasin qui a récolté dans son puits plus de pièces de monnaies que d’eau purifiée…


Tour de l'Horloge

Au nord-est du Palais de la Cité, demeure des rois de France depuis Hugues Capet, le roi Jean II le Bon fit édifier entre 1350 et 1353, sur un ancien terrain marécageux, une tour dont le beffroi était dominé par un lanternon et qui devint par la suite la Tour de l'Horloge du Palais de la Cité. Elle joua un rôle de guet pour la sécurité du palais.

Elle est de forme rectangulaire, massive, haute de 47 m et ses murs étaient à sa construction épais de près d'un mètre.

Au-dessus du soubassement très élevé sur lequel elle reposait, le corps en maçonnerie de la tour formait un léger retrait. Les façades nord et est étaient percées de deux fenêtres, sur deux rangées superposées. Au sommet, un petit pavillon rectangulaire était surmonté d'un clocheton.



Tour du Vert Bois

Remontons aux premières heures du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, catapultés à l’époque mérovingienne (VI-VIIe siècles), là où, au milieu des champs, dans le nord de Paris, sur la route tracée par les romains à destination de Saint-Denis, se tenait un monastère dédié à Saint-Martin, évêque de Tours. Complètement détruit durant les invasions normandes de 840, le lieu retrouva une seconde vie en 1060 durant le règne d’Henri Ier où une abbaye fut érigée pour les chanoines de l’ordre d’Aix-la-Chapelle. En 1079, le fils du roi confia les lieux à l’ordre de Cluny qui permit au monastère de bénéficier de soutiens financiers importants de la part de bourgeois et seigneurs qui léguèrent terres, maisons ou moulins pour rentrer dans l’ordre de Cluny ou recevoir quelques prières salvatrices. Le prieur de Saint-Martin-des-Champs tenait un rôle important dans la cité, jusqu’à devenir ambassadeur du pape au sein du royaume. Au XIIe siècle, le prieuré était protégé par une enceinte fortifiée où la Tour du Vert Bois, aujourd’hui visible à l’angle des rues Saint-Martin et du Vert Bois, constituait une tour d’angle au nord-est, utilisée comme prison par le tribunal ecclésiastique. Échappant de peu à la destruction dans le cadre de l’avancement de la façade du Conservatoire National des Arts et Métiers en 1877, elle fut finalement conservée et restaurée. Victor Hugo, en personne, est intervenu pour garantir la sauvegarde de la tour :

« Démolir la tour ? Non. Démolir l’architecte ? Oui. » – Victor Hugo



Tour Eiffel

http://www.pariszigzag.fr/histoire-insolite-paris/photo-construction-tour-eiffel

La Tour Eiffel est une tour de fer puddlé de 324 m de hauteur (avec antennes), située à Paris, à l’extrémité nord-ouest du parc du Champ-de-Mars en bordure de la Seine dans le 7e arrondissement. Construite par Gustave Eiffel et ses collaborateurs pour l’Exposition universelle de Paris de 1889, et initialement nommée « tour de 300 m », ce monument est devenu le symbole de la capitale française, et un site touristique de premier plan : il s’agit du second site culturel français payant le plus visité en 2011, avec 7,1 millions de visiteurs dont 75 % d'étrangers en 2011, la cathédrale Notre-Dame de Paris étant en tête des monuments à l'accès libre avec 13,6 millions de visiteurs estimés mais il reste le monument payant le plus visité au monde. Elle a accueilli son 250 millionième visiteur en 2010.

D’une hauteur de 312 m à l’origine, la Tour Eiffel est restée le monument le plus élevé du monde pendant 41 ans. Le second niveau du troisième étage, appelé parfois quatrième étage, situé à 279,11 m, est la plus haute plateforme d'observation accessible au public de l'Union européenne et la deuxième plus haute d'Europe, derrière la Tour Ostankino à Moscou culminant à 337 m. La hauteur de la tour a été plusieurs fois augmentée par l’installation de nombreuses antennes. Utilisée dans le passé pour de nombreuses expériences scientifiques, elle sert aujourd’hui d’émetteur de programmes radiophoniques et télévisés.


Tour Jean-sans-Peur

La tour Jean-sans-Peur est une tour de fortification édifiée à Paris au XVe siècle par le duc Jean Ier de Bourgogne, dit « Jean sans Peur ». Elle constitue le dernier vestige de l'hôtel des ducs de Bourgogne. Située au 20, rue Étienne-Marcel, dans le 2e arrondissement, elle fait aujourd'hui partie de la cour d'une école élémentaire.



Tour Saint-Jacques

Clocher de style gothique flamboyant, la tour Saint-Jacques constitue le seul vestige de l'Église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, dédiée à Saint-Jacques le Majeur.

Ce sanctuaire possédait une relique de Saint-Jacques et était un lieu de pèlerinage réputé ainsi que le lieu de culte des commerçants du quartier.




Trocadéro (Palais de Chaillot)

Le Palais de Chaillot est situé sur la colline de Chaillot à Paris, dans le 16e arrondissement, Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre. Il a été réalisé lors de l'exposition universelle de 1937 par les architectes et grands prix de Rome Léon Azéma, Jacques Carlu et Louis-Hippolyte Boileau, en lieu et place de l'ancien palais du Trocadéro.

Plusieurs bâtiments et projets architecturaux se sont succédé à l'emplacement où va s'élever le Palais du Trocadéro. Sur cet emplacement est édifiée à partir de 1583, à la demande de Catherine de Médicis, une maison de plaisance qui devait être inspirée des villas antiques, sous la direction de l'architecte Étienne Dupérac.

Au XVIIe siècle, les lieux sont acquis par Pierre Jeanin, puis font partie du domaine du maréchal de Bassompierre, compagnon d'armes d'Henri IV, qui avait acquis ces terres en 1630. En 1651 est fondé par Henriette d'Angleterre un couvent de l'ordre de la Visitation (où elle sera inhumée), qui est détruit pendant la Révolution Française.

En 1811, l'Empereur Napoléon Ier décide de la construction sur le site du palais du roi de Rome, un édifice projeté pour être la résidence de son fils (soit un mois avant la naissance de celui-ci). Il devait être le centre d'une cité impériale administrative et militaire

En 1824, Antoine-Marie Peyre conçut un projet de « villa Trocadéro ». Il s'agissait d'un vaste projet immobilier centré sur une place semi-circulaire, laissant aux acquéreurs le choix de l'architecture. Le nom de « Trocadéro » provient du fort du Trocadéro, qui défendait le port espagnol de Cadix. En effet, le 31 août 1823, il est capturé par le corps expéditionnaire français commandé par le duc d'Angoulême, qui avait été envoyé par son oncle, le roi de France Louis XVIII pour rétablir le roi Ferdinand VII sur son trône d'Espagne. Le site du Trocadéro faisait ainsi référence à une victoire militaire française.

En 1826, au cours d'une reconstitution de ce fait d'armes lors d'une parade militaire devant le roi de France Charles X, la topographie des lieux servit à figurer cette bataille : la colline de Chaillot représente le « fort du Trocadéro » et devait être alors « conquise » à partir du Champ-de-Mars d'où partirent les « troupes » françaises. Le projet visait à édifier en face l’École militaire, un obélisque célébrant la prise du fort de Trocadéro par le duc d'Angoulême en 1823 et des casernes pour abriter trois bataillons de la garde royale (1824).

On éleva sur place un arc de triomphe provisoire et on posa la première pierre d'une caserne militaire qui ne vit jamais le jour. L'obélisque qui devait surgir au centre de la colline ne dépassa pas le stade du projet.

L'ancien Palais du Trocadéro est construit pour l'exposition universelle de 1878 sur les plans d'inspirations mauresque et néo-byzantine des architectes Gabriel Davioud et Jules Bourdais, avec des jardins de l'ingénieur Alphand. Lors de l'exposition universelle de 1937, le bâtiment est détruit et remplacé par le Palais de Chaillot, qui en garda une partie de l'ossature et la configuration de deux ailes en demi-cercles.

L'ONU, qui vient d'être créée en 1946, tient au Palais de Chaillot deux sessions de son Assemblée Générale, la 3e (septembre-décembre 1948) et la 6e (novembre 1951-février 1952), car presque toutes les institutions onusiennes n'avaient pas de sièges définitifs. Le palais bénéficiera à ce titre d'une exception d'extraterritorialité temporaire.





Université Paris-Sorbonne

Le nom de Sorbonne provient du fondateur du collège de Sorbonne Robert de Sorbon, chapelain du roi Louis IX (Saint-Louis).

En 1257, il décide de créer un collège destiné à de jeunes élèves sans fortune, et obtient pour cela plusieurs maisons du roi situées sur l’actuelle rue de la Sorbonne. Très vite, le collège deviendra une référence dans les débats philosophiques et politiques de l’époque. Dans le langage courant, « Sorbonne » fut longtemps synonyme d’université de Paris.

Après la Révolution, les facultés des lettres et des sciences de Paris s’installèrent dans les bâtiments de l’ancien collège, reconstruit une première fois en 1627, puis une seconde entre 1883 et 1901. Toujours à l’emplacement où, en 1257, Robert de Sorbon avait installé ses premiers étudiants.


Usine SUDAC, ancienne société d’air comprimé

Là où, depuis le 23 avril 2007, l’école nationale supérieure d’architecture Paris-Val-de-Seine a élu domicile, se dresse l’usine SUDAC, ancienne société urbaine de distribution d’air comprimé. Jusqu’en 1994 et pendant plus d’un siècle, elle produisit notamment de l’air comprimé pour des ascenseurs hydrauliques, monte-charges, grues, horloges publiques et autres outils pneumatiques. La cour de l’école est, elle, dominée par une cheminée monumentale en brique rouge de 46 m de haut et 6,60 m de diamètre, marquée, à mi-hauteur, d’une date : 1890. Vous pourrez également découvrir, en façade de l’usine, le logo SUDAC et l’inscription « distribution d’air comprimé » rappelant l’ancienne activité de ce bâtiment classé Monument Historique.



Vestiges de l’exposition universelle de 1889

Dans le cadre de l’exposition universelle de Paris en 1889 et pour fêter le triomphe de l’âge de fer, deux bâtiments se faisant face furent érigés au Champ de Mars : le Palais des Arts Libéraux et le Palais des Beaux-Arts. Réalisés par l’architecte Jean-Camille Formigé (auteur notamment de la grande serre du Jardin des Serres d’Auteuil), ces œuvres affichaient une décoration polychrome de par leurs céramiques colorées, la peinture sur les armatures en fer et le bleu formigé. En 1897, les édifices furent démontés pour laisser place à d’autres constructions dans le cadre de l’exposition universelle de 1900, mais quelques éléments en terre cuite provenant du haut de la façade principale du Palais des Beaux-Arts furent préservés à la demande de la Commission du Vieux Paris. Le mur séparant l’école polytechnique et l’entrée est du square Paul Langevin fut choisit pour exposer un fragment de la frise décorative et le médaillon Ingres (du peintre Jean-Baptiste Ingres). Ils rejoignirent ainsi deux autres vestiges architecturaux : la Fontaine Childebert et les niches de l’ancien Hôtel de Ville de Paris.




Vraie fausse maison médiévale

Ne vous trompez pas, la maison au 1 rue des Ursins n’a de médiévale que l’apparence. Cette bâtisse a été rénovée en 1958 par l’architecte Fernand Pouillon à partir de différents matériaux récupérés dans des ruines d’époques médiévales, comme des fenêtres en ogives, des vitraux ou encore des grilles en fer forgé. Après les travaux de modernisation d’Haussman à la fin du XIXe siècle, un grand nombre de rues médiévales de l’île de la Cité furent détruites. Pouillon décida de ranimer l’esprit moyenâgeux dans le centre de Paris en rénovant cette maison dans laquelle il vécut 1 an avant qu’un haut dignitaire Arabe, l’Aga Kahn, n’y prenne ses quartiers.




Paris révolutionnaire

Arcades de l’ancien Hôtel de Ville

Drôle de spectacle dans la cour de l’immeuble de l’Association des Compagnons du devoir. Le long de la terrasse bordant le pan sud de l’Église Saint-Gervais-Saint-Protais, trois arcades en pierre ornées de motifs d’un style Renaissance se présentent côte-à-côte, renforcées à l’arrière par une dalle en ciment et des tirants métalliques. Ces constructions d’une autre époque seraient des vestiges de l’ancien Hôtel de Ville à en croire les photos prises après le soulèvement de 1871 qui causa la perte de l’édifice, et sur lequel ont reconnait, sur la partie haute, des formes très similaires aux trois arcades. Tous les vestiges de l’ancien Hôtel de Ville ont été répertoriés (comme ceux du Parc Monceau) depuis la fin du XIXe siècle, sauf ces 3 arcades qui n’ont jamais été mentionnées. À ce jour, rien n’explique ce qu’elles sont devenues entre 1871 et 1952, date de la construction du bâtiment de l’association (par Albert Laprade, alors architecte des bâtiments de France) et pourquoi ces arcades ont atterri dans la cour de l’Association des Compagnons du devoir. Le mystère reste entier…




Architecture révolutionnaire

Rare vestige de l’époque révolutionnaire, la rue des Colonnes, de style antique, a été imaginée par l’architecte Nicolas Vestier et financée par un groupe de spéculateurs, propriétaires de l’Hôtel de Verneuil en 1792. Longue de 90 m, elle a été fractionnée par le percement de la rue de la Bourse en 1826 et de celle du Quatre Septembre (Dix Septembre) en 1864.



Avant-cour de la Bastille

Au 5 de la rue Saint-Antoine, une plaque indique l’entrée de l’avant-cour par laquelle le peuple en colère est entré le 14 juillet 1789.


Barricade, rue Saint-Maur, 1848


Barricade, 1871


Barricade, 1871


Boulet de canon de l’Hôtel de Sens

Un mini boulet de canon se serait égaré sur la façade de l’hôtel des archevêques de Sens. Il se serait fiché dans la pierre pendant les Trois Glorieuses, durant l’attaque de la caserne de l’Ave Maria, le 28 juillet 1830 (la date figurant juste en dessous). Le doute est tout de même permis quant à la véracité de cette histoire, car l’inscription et le positionnement du boulet de canon semblent très (trop ?) soignés.



Cellule de la prison de la Grande Roquette

Une grille et une porte exposées derrière l’Église Notre-Dame-des-Otages. C’est tout ce qu’il reste aujourd’hui de la prison de la Grande Roquette. Initialement située au 166 rue de la Roquette, elle faisait face à celle de la petite roquette et « accueillait » jusqu’en 1899 des détenus à perpétuité ou des condamnés à mort. Le 24 mai 1871, six des détenus, otages du peuple de Paris, furent délogés de la prison par les Communards et furent tous fusillés sur le chemin de ronde du bâtiment. Il s’agissait de l’Archevêque de Paris, du curé de la Madeleine, de 2 pères jésuites, d’un aumônier et du Président-Sénateur de la chambre à la Cour de Cassation. Le 24 mai, les Communards, sortirent cette fois-ci 49 otages de leur cellule pour les conduire au poste de commandement des Fédérés, rue Haxo, sous les vociférations et les cris de mort du peuple. Arrivée à la cité Vincennes (aujourd’hui nommée la Villa des Otages), la foule ne put contenir sa rage et massacra les otages : 33 gardes de Paris, 2 gendarmes, 4 civils et 10 ecclésiastiques.



Censure révolutionnaire

Pour connaitre avec précision la date des fêtes de Pâques, le curé de l’église de Saint-Sulpice, Languet de Gergy, décida d’établir un repère astronomique au sein de l’église. Il confia à l’horloger anglais Henri de Sully la construction d’un gnomon et le tracé d’une méridienne. Malheureusement, de Sully mourut peu avant le début des travaux et ce fut à Pierre Charles Le Monnier, de l’Académie des Sciences, de reprendre le flambeau.

Le piédestal du gnomon porte plusieurs inscriptions en latin et en français dont l’explication de sa construction et les remerciements à destination du royaume, de l’église et l’Académie des Sciences. Les allusions au roi et à ses ministres furent tout bonnement effacées durant la Révolution, ce qui explique le marbre martelé sur une bonne partie du piédestal.



Cimetière de Picpus, l'une des nécropoles les plus secrètes de Paris

Au 35 de la rue de Picpus (12e arrondissement), caché derrière un simple mur, se trouve l’une des nécropoles les plus secrètes de Paris. Un cimetière qui accueille bien moins de visiteurs que le Père-Lachaise ou le cimetière Montmartre, qui possède pourtant une grande histoire, étroitement liée à la Révolution Française.

En 1794, alors que la Terreur atteint son point culminant, la guillotine, installée place de la Concorde puis place de la Bastille, déménage le 14 juin Place du Trône-Renversé, aujourd’hui nommée Place de la Nation. Celle-ci fonctionnera à plein régime jusqu’au 27 juillet, décapitant en moyenne… 55 personnes par jour.

Pour inhumer les corps qui s’entassent, un domaine situé dans le proche village de Picpus est acheté, transformé en fosse commune pour les 1 306 personnes guillotinées pendant ce mois macabre…

En 1796, la princesse allemande Amélie de Salm-Kyrbourg, dont le frère et l’amant furent guillotinés Place du Trône-Renversé, rachète le terrain, puis une société composée de familles des décapités se fonde à partir de 1800, afin de perpétuer la mémoire des disparus. Le cimetière de Picpus est né.

Un cimetière connu avant tout pour abriter la tombe du marquis de la Fayette, dont la femme, Adrienne de Noailles, fut l’une des fondatrices de la société qui créa le cimetière. Une nécropole qui est aujourd’hui l’un des derniers cimetières privés de Paris, véritable lieu de mémoire révolutionnaire et jardin caché de Paris !


Colonne de Juillet / Génie de la Liberté

La Place de la Bastille, un lieu étroitement lié à l’histoire de Paris, aujourd’hui devenu un important carrefour routier animé tout au long de l’année par ses petites ruelles remplies de bar et son Opéra moderne.

Mais au centre de ce tumulte permanent subsiste un monument méconnu, dédié à la mémoire de la Révolution de 1830 : la Colonne de Juillet.

Point de repère de l’est parisien avec ses 52 m de haut, la Colonne de Juillet a été élevée sur la Place de la Bastille entre 1835 et 1840, remplaçant diverses installations commémorant la Révolution de 1789, dont la Fontaine de la Régénération.

Proposée dès 1792, la Colonne connaîtra définitivement le jour en 1833, grâce à un décret de Louis-Philippe. Le projet était d’élever une colonne en l’honneur des révolutionnaires morts lors des Trois Glorieuses, appelée aussi Révolution de Juillet.

LA COLONNE DE JUILLET

Inaugurée en 1840, la Colonne de Juillet est l’œuvre des architectes Alavoine et Duc. En souvenir des combattants morts pour la liberté lors des journées du 27, 28 et 29 juillet 1830 – révolution qui remplaça la Seconde Restauration par la Monarchie de Juillet – les restes de martyrs tombés pendant les combats furent placés à l’intérieur d’une galerie funéraire, au-dessus de laquelle s’élève cette colonne. Les noms des personnes inhumées sont d’ailleurs gravés tout autour du monument.

Mais dans la précipitation, des momies rapportées lors de la campagne d’Égypte de Napoléon , et qui étaient ensevelies avec quelques corps des martyrs de 1830, furent récoltées et placées elles-aussi dans la crypte. Reposent donc sous cette colonne des révolutionnaires, mais aussi des momies égyptiennes !

Après la Révolution de 1848, de nouveaux « martyrs » tombés lors des émeutes seront ajoutés aux tombeaux de la Colonne de Juillet.

LE GÉNIE DE LA LIBERTÉ

Au sommet de la Colonne trône Le Génie de la Liberté, qui, en rupture avec la tradition artistique, est symbolisé par une figure masculine. Une sculpture qui ne porte pas non plus de bonnet phrygien, en opposition peut-être avec les autres représentations de la Révolution de 1830, dont la plus connue est La Liberté Guidant Le Peuple d’Eugène Delacroix.

Portant à la main droite un flambeau et dans la gauche des chaînes brisées, cet ange ailé est également surmonté d’une étoile, symbole de lumière.

Un ange « Porteur de lumière », libéré de ses chaînes, qui tourne le dos à l’Orient et court vers l’Occident, là où le soleil se couche…




Destruction de l'Église Saint-Jacques-de-la-Boucherie

Vendue comme bien national le 11 floréal an V (30 avril 1797), l'église fut démontée et il fut fait commerce de ses pierres. Seul le clocher, la Tour Saint-Jacques, fut épargné et un entrepreneur du nom de Dubois y établit une fonderie de plomb de chasse.


Destruction de l'Hôtel de Ville, 1871




Destruction de la Colonne Vendôme, 1871

Le 16 mai 1871 vers 17h, la Colonne Vendôme s’écrase sur le sol. Rappelons le contexte historique de l’époque. Nous sommes en pleine Commune de Paris, cette fameuse période insurrectionnelle qui suit la défaite de Napoléon III en 1870 face aux Prussiens. Le gouvernement nouvellement élu livre la France à Bismarck, général prussien. Une partie des Parisiens décident de se battre contre cet armistice dans lequel la France perd la face.
Revenons-en à la colonne, véritable symbole impérial puisque bâti à la demande de Napoléon Ier à partir du bronze des 1 200 canons pris aux armées autrichiennes et russes afin de célébrer la bataille d’Austerlitz.

Vous l’aurez compris, en 1871, la Commune ne porte pas dans son cœur l’Empire déchu, synonyme pour eux de barbarie et de honte nationale. Cette colonne devait donc être supprimée du centre de Paris.

Ce 16 mai 1871, un énorme tas de fumier (tout un symbole…) est mis sur la place afin d’amortir la chute de l’impressionnante colonne. Dès 14h, les parisiens affluent pour ne pas rater ce spectacle.

La foule attendant la destruction de la colonne scande différents chants ou hymnes à l’encontre de l’Empereur dont la statue culmine en haut de l’édifice.

A 17h, le câble auquel est rattaché le haut de la colonne commence à être tendu et tiré avec un système de poulies.
Après une petite demi-heure, la colonne cède et s’effondre sur le tas de fumier sous les hourras de la foule.

Il faudra attendre 1873 pour que le maréchal de Mac-Mahon fasse reconstruire la Colonne Vendôme qui trône actuellement sur la célèbre place du même nom.







Destruction du Palais des Tuileries, 1871

Le Palais des Tuileries, dernière résidence des rois de France, fut construit en 1654, à l’emplacement d’une ancienne fabrique de tuiles. Situé de part et d’autre du Louvre, juste derrière l’Arche du Carrousel, sa façade de 260 m fermait la place du même nom.

Au début du XVIIe siècle, Henri IV avait déjà envisagé de relier les deux palais via la construction d’une grande galerie juxtaposant la Seine. À la mort de celui-ci, l’ouvrage connut une longue période d’abandon et sera finalement achevé par Louis XIV. Les Tuileries subirent à cette occasion, une profonde modernisation architecturale.

Occupé par Louis XV durant les sept premières années de son règne, l’endroit servit de refuge à de nombreux courtisans. L’Opéra s’y abritera quelques temps, suite à l’incendie du Palais Royal en 1763.

Sous la Révolution, Louis XVI et sa famille y furent conduits par les émeutiers en octobre 1789. Ils y resteront jusqu’en 1792.

En 1800, le Premier Consul Napoléon y prendra ses quartiers. Soucieux de prolonger le grand dessein d’Henri IV, il fera construire une galerie au Nord, le long de la rue de Rivoli.

Louis VIII, Charles X puis Louis-Philippe y séjourneront ensuite. Après l’exil de ce dernier en 1848, le palais servit quelques années d’hospice avant d’être réinvesti par Napoléon III peu de temps avant son coup d’état de décembre 1851.
Ce dernier achèvera l’œuvre de ses prédécesseurs. Il démolira les ruelles encombrant la Place du Carrousel et prolongera la galerie nord qui permettra la jonction définitive du Louvre et des Tuileries au bout de 3 siècles.
Après la défaite de Sedan et la chute de l’Empereur, la famille impériale désertera les lieux le 4 septembre 1870.

Durant la Commune, en mai 1871, le palais fut incendié par une trentaine de fédérés sous les ordres d’un garçon boucher du nom de Benot. Les Tuileries brûleront trois jours durant, si bien que le 27, il ne restera que les pierres noircies du bâtiment.

Après de longues années de tergiversations autour de propositions de reconstruction ou de sauvegarde, décision fut prise de démolir les restes en 1879. Il fallut attendre 1883 pour que les ruines fussent rasées, laissant l’Arche du Carrousel seul devant la perspective du jardin.
Un certain nombre de vestiges furent dispersés un peu partout dans Paris. Le plus important reste le fronton du palais replacé dans le square Georges Cain dans le 3e arrondissement.









Destruction du Palais-Royal, 1871


Destructions, rue de Rivoli, 1871




Façade révolutionnaire

L’époque révolutionnaire n’a laissé que très peu de vestiges architecturaux dans la capitale du fait des troubles politiques et des conflits qui ont suivi. Outre la rue des Colonnes, la façade au 46 rue Jacob est l'une des rares reliques encore debout. L’immeuble, de style classique, a été construit pendant la Révolution, ou durant la période du Directoire, statut du gouvernement utilisé au cours de la Première République française, de 1795 à 1799. On peut y voir, notamment, installée dans deux niches côte-à-côte, deux têtes de Marianne coiffées de leur bonnet phrygien. L’immeuble aurait été construit à l’emplacement d’une bâtisse plus ancienne habitée par Laurence Sterne, romancier et ecclésiaste britannique, lors de son séjour en France en 1764. La rue Jacob a également abrité de grands noms de l’Histoire de France : Ingres, Mérimée ou encore Colette.




Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV

Des impacts de balles sont visibles sur le porche de l’église Saint-Roch. Leur origine remonte à l’insurrection des royalistes, le 5 octobre 1795, qui s’opposèrent fermement à la proclamation de la 1ère république. Alors qu’il reculaient, suite à la répression du général Bonaparte, des soldats postés dans le cul-de-sac les mitraillèrent sur le perron de l’Église Saint-Roch. Bilan de la confrontation : 400 morts, dont 300 côté Royalistes !



Message révolutionnaire indélébile de l’Église Saint-Paul-Saint-Louis

Au cœur du Marais, on ne se doute pas que la jolie église Saint-Paul-Saint-Louis abrite depuis plus d’un siècle un message révolutionnaire. Une trace indélébile qui, avec le tableau de Delacroix, est l’un des trésors cachés de cette église.

Sur le deuxième pilier à droite après être entré dans l’église, vous pouvez en effet apercevoir un curieux message quasiment effacé : « République française ou la mort ».

On ne sait pas grand chose sur ce graffiti, si ce n’est qu’il a été écrit pendant la Commune de Paris, probablement les premiers jours de la « semaine sanglante » (21-28 mai 1871). Lorsque les troupes versaillaises sont entrées dans Paris pour mettre fin à l’insurrection des Communards, l’un d’entre eux aurait écrit ce message. Bien que l’histoire ne dise pas si l’auteur a survécu, cette trace montre en tout cas à quel point l’idée de « République » pouvait être forte au XIXe siècle.

Vous remarquerez également que le pilier est plus clair au niveau de l’inscription. Cela est dû aux nombreux frottements qu’a connus la pierre pour effacer le message. Malgré toutes ces tentatives, cette déclaration d’amour funèbre à la République n’a jamais disparu. Au contraire, elles ont rendu chaque lettre encore plus visibles, témoins d’un message qui dès son origine devait vaincre les bouleversements du temps.


Mur de contrescarpe de la Bastille

Un morceau du mur de la contrescarpe du fossé de la Bastille réside paisiblement sur le quai de la ligne 5, station Bastille, direction Bobigny. Ce vestige a été découvert lors du percement de la ligne 1 en 1899 et soigneusement remonté dans cette station. Au sol, sur les deux quais de la ligne 5, des lignes matérialisent la limite de la forteresse.




Mur des Fédérés

Le mur des Fédérés est une partie de l'enceinte du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, devant laquelle, le 28 mai 1871, 147 Fédérés, combattants de la Commune, ont été fusillés et jetés dans une fosse ouverte au pied du mur par les Versaillais de l'armée régulière. Depuis lors, il symbolise la lutte pour la liberté et les idéaux des Communards, autogestionnaires.


Mur « Les fantômes des Fédérés »

Dans le jardin du square « Samuel de Champlain » longeant le cimetière du Père-Lachaise, vous tomberez nez-à-nez avec un vestige des événements de la Commune de Paris datant de 1871. Ce mur, surnommé « Les fantômes des Fédérés » et sculpté par Paul Moreau-Vautier, présente des visages fantomatiques quelque peu étranges. Ces silhouettes symbolisent l’exécution des derniers Communards contre ce même mur. Des traces de balles sur la pierre en témoignent encore.



Plan de la Bastille

Plaque apposée sur un immeuble, côté 4e, indiquant la position de l'ancienne forteresse par rapport à la place actuelle.



Tour de la Bastille

Devant l’arrêt de bus se dessine la forme arrondie du tracé symbolisant la Tour de la Liberté de la Bastille. Les dimensions modestes de la marque au sol donnent une idée plus précise de la taille de la forteresse (66*30).


Tour de la Bastille

Devant l’arrêt de bus se dessine la forme arrondie du tracé symbolisant la Tour de la Liberté de la Bastille. Les dimensions modestes de la marque au sol donnent une idée plus précise de la taille de la forteresse (66*30).


Tour de la Bastille

Devant l’arrêt de bus se dessine la forme arrondie du tracé symbolisant la Tour de la Liberté de la Bastille. Les dimensions modestes de la marque au sol donnent une idée plus précise de la taille de la forteresse (66*30).


Tour de la Bastille

Devant l’arrêt de bus se dessine la forme arrondie du tracé symbolisant la Tour de la Liberté de la Bastille. Les dimensions modestes de la marque au sol donnent une idée plus précise de la taille de la forteresse (66*30).


Tour de la Bastille

Devant l’arrêt de bus se dessine la forme arrondie du tracé symbolisant la Tour de la Liberté de la Bastille. Les dimensions modestes de la marque au sol donnent une idée plus précise de la taille de la forteresse (66*30).


Vestiges de l’Hôtel de Ville

L’Hôtel de Ville de Paris que nous connaissons actuellement date de 1882 et a été remanié au cours de plusieurs périodes successives. Le 24 mai 1871, en réaction à l’attaque des troupes Versaillaises, les Communards incendient l’Hôtel de Ville qui subit le même sort que le Palais des Tuileries ravagé par les flammes la veille (et dont des fragments sont exposés dans le Square Georges-Cain dans le 3e). Les restes de l’Hôtel de Ville de l’époque insurrectionnelle ont trouvé refuge dans plusieurs lieux publics de la capitale dont le Parc Monceau. Quelques fragments de colonnes s’y trouvent, ainsi que l’arcade d’un des deux porches d’entrée, datant de la Renaissance, qui enjambe une allée du Parc.



Vestiges de la Bastille (Tour de la Liberté)

Pendant les travaux de percement de la ligne 1 en 1899, on découvrit, sous la rue Saint-Antoine, à 7,5 m de profondeur, les pierres de soubassement de la tour de la Liberté (forteresse de la Bastille). Ce vestige a été déposé dans le square Henri-Galli pour le plus grand plaisir des touristes et Parisiens curieux.


Vestiges des Tuileries

Le Palais des Tuileries, construit en 1564 sous l’impulsion de Catherine de Médicis, a été détruit par un incendie criminel commis par des Communards le 23 mai 1871. Les restes du palais connurent de nombreuses destinations, mais un des plus gros vestiges encore visible à Paris est sans nul doute le fronton du pavillon central et son horloge, entreposés au Jardin Georges-Cain.


Voûte de l’ancien Hôtel de Ville

Si vous vous baladez du côté de la rue Payenne, vous trouverez au n°12, derrière la grille du square Léopold-Achille, un vestige de l’ancien Hôtel de Ville, rescapé de l’incendie qui ravagea l’édifice lors des événements de la Commune. Cette voûte, symbole de l’art décoratif caractérisant le monument au XVIe siècle, fut située sous l’arc de la porte centrale. Depuis le square, rapprochez-vous plus près du vestige et appréciez les décorations de part et autre de la voûte : salamandres couronnées, 4 grands « F » coiffés également d’une couronne, entourés d’ornements sculptés et de guirlandes. Cette décoration n’est pas le fruit du hasard mais un hommage à la monarchie avec une iconographie similaire retrouvée, dès 1539, sur la monnaie royale, sous le règne de François 1er. Visible jusqu’au XVIIe siècle, la voûte fut cachée par une applique d’une statue d’Henri IV durant plus de 250 ans ! Après les incendies de 1871, le nouvel architecte en charge de la réhabilitation de l’Hôtel de Ville découvrit, en 1873, la voûte décorée en retirant le surplus de la partie cintrée cachant l’élément. Le Musée Carnavalet prit possession de ce vestige peu après. En 1926, le vestige fut exposé au Square Leopold-Achille, ouvert en 1914 à l’origine pour dégager le contour du l’Hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, devenu propriété municipale en 1895.





Photos et reconstitutions

Ancien Pont de Charenton



Assemblée Nationale, 1860


Assemblée Nationale, 1940


Au fil de l'eau, abbaye de Saint-Germains-des-Prés



Au fil de l'eau, l'Hôtel-Dieu



Au fil de l'eau, l'Hôtel de Ville



Au fil de l'eau, la Bastille



Au fil de l'eau, la Place de Grève



Au fil de l'eau, la Sainte-Chapelle

La Sainte-Chapelle, dite aussi Sainte-Chapelle du Palais, est une chapelle palatiale édifiée sur l’île de la Cité, à Paris, à la demande de Saint-Louis afin d’abriter la Couronne d’Épines, un morceau de la Vraie Croix, ainsi que diverses autres reliques de la Passion qu’il avait acquises à partir de 1239. Avec la Conciergerie, la Sainte-Chapelle constitue l'un des vestiges du Palais de la Cité, qui s’étendait sur le site couvrant l’actuel Palais de Justice.



Au fil de l'eau, le Gibet de Montfaucon

Coincée entre le canal Saint-Martin et les Buttes-Chaumont, à cheval entre les 10e et 19e arrondissements de Paris, la Place du Colonel Fabien est aujourd’hui une place plutôt banale, où seul le siège du Parti Communiste Français, vaste immeuble d’architecture contemporaine, attire l’œil du promeneur curieux.

Une place dont l’histoire est pourtant loin d’être banale. Théâtre d’événements morbides, voire sordides, elle fut pendant de longs siècles un haut lieu de pendaison, puis plus tard de combats d’animaux… Retour sur le passé sanglant de la Place du Colonel Fabien.

Installé à quelques pas de la Place du Colonel Fabien, au niveau de la rue de la Grange aux Belles, le Gibet de Montfaucon fut érigé sous Saint-Louis. Placé au sommet d’une petite colline à quelques centaines de mètres des enceintes de Paris, des milliers de personnes y furent pendues jusqu’en 1630, avant sa démolition définitive en 1760.

Symbole de la justice royale, cette potence spectaculaire servait à pendre les condamnés, et les exposait au grand public dans un objectif de dissuasion.


Au fil de l'eau, le Grand Châtelet



Au fil de l'eau, le Jardin du Roi



Au fil de l'eau, le Jardin du Roi



Au fil de l'eau, le Louvre



Au fil de l'eau, le Marché-Neuf



Au fil de l'eau, le Palais de la Cité



Au fil de l'eau, le Petit Châtelet



Au fil de l'eau, le Petit-Pont



Au fil de l'eau, le Pont Saint-Michel



Au fil de l'eau, les ponts au Moyen Âge



Au fil de l'eau, parvis de Notre-Dame



Au fil de l'eau, parvis de Notre-Dame



Baignade, 1945


Barrage d'Alfort


Barrière de Clichy, 1859


Bièvre, dans le 13e, 1865


Boulevard du Temple, 1838

Au-delà des multiples histoires qui ont participé à la construction de la légende de Paris, la capitale a aussi contribué à sa manière à l’innovation scientifique. En effet, c’est à Paris que fut prise la première photographie d’un être humain. Une œuvre que l’on doit à Louis Daguerre, prise à Paris en 1838.

Après avoir collaboré avec Joseph Nicéphore Niépce, ingénieur français considéré comme l’inventeur de la photographie, Louis Daguerre continuera seul ses recherches et tentera d’améliorer le procédé photographique, notamment sur la fixation de l’image et le raccourcissement du temps de pose.

À partir de 1835, son travail connaitra de très grandes avancées, et aboutira par l’invention en 1839 du daguerréotype, premier procédé photographique suffisamment élaboré et fiable pour être commercialisé, qui sera d’ailleurs racheté par la France la même année.

Améliorant les découvertes de Niepce, le daguerréotype fixe les images après un temps de pose de 15 minutes environ, alors que les procédés anciens nécessitaient plusieurs heures, et que l’image ne se fixait pas encore totalement.

La première photo d’un être humain

En 1838, Daguerre prend cette photo du boulevard du Temple, plus connu à l’époque sous le nom de boulevard du Crime en raison des pièces meurtrières jouées tous les soirs dans les dizaines de théâtres qui bordent le boulevard. Un lieu rempli de jour comme de nuit par des milliers de parisiens, que cette photo ne fixe pas à cause de son temps d’exposition de 10 minutes environ…

Mais si les déplacements étaient trop rapides pour être enregistrés par le daguerréotype, une forme humaine reconnaissable resta assez immobile pour être immortalisée à jamais. On peut en effet remarquer en bas à gauche de la photo un homme qui se fait cirer les chaussures. Le cireur de botte apparait également, bien qu’il soit plus flou.


Canal Saint-Martin, 1953


Conciergerie, 1854


Conciergerie, 1859


Construction de l'Hôtel-Dieu, 1871


Construction de l'Opéra Garnier, 1860-1866




Construction du Métro

Travaux de construction du métropolitain, avenue de l’Opéra.


Construction du Métro

Entrée du métro Malesherbes.


Construction du Métro




Construction du Métro


Construction du Métro, 1899

Construction du chemin de fer métropolitain de Paris, station métallique de l’Hôtel de Ville, aménagement des accès de la station.


Construction du Métro, 1901


Construction du Métro, 1903


Construction du Métro, 1905

Montage sur le bas-port du quai des Tuileries du caisson de rive droite.




Construction du Métro, 1905

Chemin de fer métropolitain municipal de Paris, traversée de la Seine au Châtelet. Fonçage du caisson de rive droite (grand bras), vers l’aval, Pont au Change.


Construction du Métro, 1905-1910

Ouvriers sur le chantier de construction du métro, station Concorde, vers 1905-1910.


Construction du Métro, 1906

Chantier du Marché aux fleurs, Place Lépine.


Construction du Métro, 1906

Montage du caisson de la station, Place Saint-Michel.




Construction du Métro, 1906-1907

Emplacement d’un puits d’extrémité de la station. Commencement du montage du caisson elliptique.






Construction du Métro, 1907

Chemin de fer métropolitain municipal de Paris, station Porte d’Orléans. Mise en place du tablier métallique.





Construction du Métro, 1907

Souterrain ordinaire avec le revêtement en fonte (au débouché de la rue des Halles).


Construction du Métro, 1907

Métro de Paris, Gare de la Bastille.



Construction du Métro, 1908

Le Pont de Bir-Hakeim et la Tour Eiffel.


Construction du Métro, 1910

Marché aux fleurs. Épuisement dans le souterrain après l’inondation causée par la crue de la Seine.


Construction du Métro, 1910

Chemin de fer métropolitain municipal de Paris, station Carrefour de l’Odéon après l’inondation causée par la crue de la Seine.


Construction du Métro, 1930

Plan de Paris, station Gare Saint-Lazare, années 1930.


Construction du Métro, 1950

Station de métro, Place de la Nation, fin des années 1950.


Construction du Sacré-Cœur, 1919




Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


Crue de la Seine, 1910


École Condorcet


École Condorcet


Église Notre Dame du Sacré-Cœur


Église Notre Dame du Sacré Coeur


Église Notre Dame du Sacré Coeur


Exposition Universelle, 1878





Exposition Universelle, 1900





Funiculaire


Gare de Lyon, 1860


Gare de Lyon, 1899


Gargouille, 1853


Grand Palais, 1900


Grand Palais, 1914-1918


Hôtel de Ville, 1854


Hôtel de Ville, 1875


Hôtel de Ville, 1960


Hôtel-Dieu avant 1860

L’Hôtel-Dieu de Paris est le plus ancien hôpital de la capitale. Fondé en 651 par l'évêque parisien saint Landry, il fut le symbole de la charité et de l'hospitalité.

Modeste à l'origine, il est construit du VIIe au XVIIe siècle sur la rive gauche de l'île de la Cité, au sud du Parvis Notre-Dame – Place Jean-Paul-II ; deux bâtiments étaient reliés par le Pont au Double.

Les constructions actuelles abritant l'hôpital datent du XIXe siècle.


Hôtel-Dieu avant 1860

L’Hôtel-Dieu de Paris est le plus ancien hôpital de la capitale. Fondé en 651 par l'évêque parisien saint Landry, il fut le symbole de la charité et de l'hospitalité.

Modeste à l'origine, il est construit du VIIe au XVIIe siècle sur la rive gauche de l'île de la Cité, au sud du Parvis Notre-Dame – Place Jean-Paul-II ; deux bâtiments étaient reliés par le Pont au Double.

Les constructions actuelles abritant l'hôpital datent du XIXe siècle.


Île de la Cité, 1855


Île de la Cité, 1962


La Seine gelée, 1891


La Seine gelée, 1891


La Tour du Temple

La Tour du Temple et son enclos constituaient la Maison du Temple, ancienne forteresse parisienne située dans le nord du Marais, au sein du 3e arrondissement de Paris, qui fut détruite en 1808.

Construite par les Templiers à partir de 1240, pendant le règne de saint Louis, elle devint par la suite une prison. Elle doit sa célébrité au fait qu’elle servit de geôle à Louis XVI et à la famille royale de 1792 à 1795 et que le dauphin Louis-Charles de France âgé de 10 ans (Louis XVII pour ses partisans) y serait mort. Devenue lieu de pèlerinage royaliste dès le début du XIXe siècle, la Tour du Temple fut pour cette raison détruite sur ordre de Napoléon Ier en 1808.


La Tourelle


La Tourelle


Le Louvre, 1880


Le Louvre, 1958


Le Moulin Rouge



Montmartre, 1848-1850


Notre-Dame, 1840


Notre-Dame, 1842

Funérailles du duc d’Orléans à Paris en 1842.


Notre-Dame, 1850


Notre-Dame, 1859


Notre-Dame, 1960


Palais-Royal, 1980


Paris, l'Opéra, les terrasses des Grands Boulevards, en 1920

https://youtu.be/i9icWUbkStY

En 1920 débutent à Paris ce que l’Histoire nommera plus tard les « Années Folles ». Un mouvement de libération, de plaisir et d’effervescence culturelle survenu après le Première Guerre Mondiale, qui qui s’éteindra lors de la crise financière mondiale de 1929.

Si, à Paris, le quartier de Montparnasse symbolise le plus cette période, un mouvement de création et de liberté résonnera pendant 10 ans dans toute la capitale, lequel attirera aussi bien les artistes américains, venus trouver à Paris un asile au puritanisme de leur pays, que les étrangers du monde entier – notamment d’Europe de l’Est – fuyant les guerres et les révolutions.

Des Grands Boulevards au quartier Latin en passant par le Parc Monceau et l’Île de la Cité, cette vidéo de 12 minutes environ, tirée d’images d’archives, nous propose un extraordinaire voyage dans le temps.


Passage de la Petite Boucherie


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Charentonneau


Passerelle de Créteil


Passerelle de Créteil


Passerelle de Créteil


Passerelle de Créteil


Place Dauphine, 1865


Place de la Bastille, 1930


Place de la Bourse, 1970


Place de la Concorde, 1957


Place de la Concorde, 1958



Place des Vosges, années 60


Place du Châtelet, 1850


Place du Louvre, 1875


Place Vendôme, 1958


Place Vendôme, 1961


Plateau Beaubourg, 1970


Pont de Créteil


Pont de Maisons-Alfort


Prison de la Petite-Roquette


Quai de Conti, 1960


Quai des Grands Augustins, 1965


Rue de Rivoli, 1900


Rue des Prêtres Saint-Séverin, 1865


Rue Mouffetard, 1900


Tour Eiffel, 1888





Panthéon, 1850


Panthéon, 1870


Pavillon d'octroi, Place de Grève, 1850


Place de la République, 1885


Pont-Neuf, 1836-1837


Pont-Neuf, 1860


Porte de Versailles, 1850


Stations de Métro

Abbesses

La station est ouverte le 30 janvier 1913. Le nom de la station vient de la Place des Abbesses, qui fait référence à l'abbaye des Dames de Montmartre.

L'édicule Guimard qui orne son accès était à l'origine à la station Hôtel de Ville. Il fut déplacé à la station Abbesses en 1974. Sa présence sur une station de l'ancienne société Nord-Sud constitue un contre-sens historique car celle-ci n'avait pas fait appel à ce type d'édicule pour ses stations. Il a été inscrit Monument historique par l'arrêté du 29 mai 1978.

C'est la station de métro la plus profonde de Paris : 36 m sous le niveau du sol. Deux escaliers en colimaçon et deux ascenseurs relient la salle des billets (niveau supérieur) aux quais (niveau inférieur).

En 2011, 2 545 127 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 588 279 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 212e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

La station, originaire de la société Nord-Sud, possède initialement un habillage des quais très élaboré : le nom de la station est écrit en carrelage, des fresques typiques Nord-Sud tapissent les murs, les tympans indiquent la direction des trains.

Dans les années 1950, dans un désir de renouveau architectural et afin de rénover les stations à moindre coût, la station reçoit un carrossage métallique : des plaques métalliques décoratives seront fixées sur les parois verticales.

En 2006-2007, la station est de nouveau entièrement rénovée, dans son style d'origine pour les quais.

La station est desservie par la ligne Montmartrobus du réseau de bus RATP.

Alésia

La station, souterraine, est aménagée sous la Place Victor-et-Hélène-Basch et ses abords, dominés par l'église Saint-Pierre-de-Montrouge.

Le nom de la station vient de la rue d'Alésia, qui passe par cette place. Alésia est un oppidum gaulois qui fut le théâtre de la bataille décisive de la guerre des Gaules qui opposa Jules César à la coalition gauloise menée par l'Arverne Vercingétorix en 52 av. J.-C..

En 2011, 5 317 934 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 237 657 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 77e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Depuis le début de l'année 2016, le carrelage et les rampes lumineuses Ouï-dire des quais sont en cours de dépose dans le cadre de travaux de rénovation programmés du 11 janvier au 10 novembre 2016.

Alexandre Dumas

La station Bagnolet (en référence à la rue de Bagnolet) ouvre le 31 janvier 1903. Elle prend son nom actuel le 13 septembre 1970, afin d'éviter toute confusion avec la nouvelle station de la ligne 3, ouverte lors du prolongement à l'est jusqu'à Gallieni le 2 avril 1971.

La station a été baptisée en mémoire de l'écrivain Alexandre Dumas, auteur des Trois Mousquetaires.

En 2011, 3 926 266 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 919 412 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 127e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station possède un seul accès qui débouche au 111 boulevard de Charonne.

Alma – Marceau

La station porte les noms du pont et de la place de l'Alma, ainsi que de l'avenue Marceau. Ils font référence à la bataille de l'Alma, une victoire franco-britannique contre les Russes en 1854 en Crimée et au général François Séverin Marceau-Desgravier (1769-1796), qui combattit les révoltés vendéens au cours de la période révolutionnaire.

Anatole France

Cette station doit son nom à la rue Anatole-France que la ligne 3 dessert. Cette rue de Levallois-Perret rend hommage à François Anatole Thibault, dit Anatole France (1844-1924), écrivain français, académicien et prix Nobel de littérature en 1921.

La station est la seule du réseau à posséder des quais partiellement décalés en raison de la faible largeur de la rue sous laquelle elle est établie. Les stations Commerce et Liège possèdent, elles, des quais totalement décalés pour la même raison.

En 2011, 3 702 732 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 866 326 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 132e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Anvers

Inaugurée le 7 octobre 1902, la station servit de terminus de la ligne Porte Dauphine (métro de Paris), pendant les quelques mois précédant l’ouverture d’un nouveau tronçon de la ligne allant d’abord jusqu’à Alexandre Dumas, puis jusqu’au terminus actuel Nation. Elle doit son nom au square d'Anvers proche (lui-même portant le nom de la ville belge d’Anvers où des troupes françaises remportaient une victoire sur les Néerlandais pendant le siège de la citadelle d'Anvers en 1832).

Les éléments de l'entrée dessinés par Hector Guimard en 1900 ont été inscrits Monument historique par l'arrêté du 29 mai 1978

En 2011, 6 667 509 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 888 848 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 44e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Argentine

La station Obligado est ouverte le 1er septembre 1900 ; pendant les premiers temps, les trains y passent sans arrêt. La station prend son nom de la rue d’Obligado, située à proximité à son sud-est, laquelle célébre une victoire franco-britannique sur l’Argentine datant de 1845.

Elle change de nom le 25 mai 1948 pour l’actuel, Argentine, dans la lancée du changement de nom de la rue d’Obligado pour rue d’Argentine à la suite d'une visite en 1947, d'Eva Perón, femme de Juan Perón, le président de la Nation argentine de l'époque. La France compte ainsi remercier l’Argentine de l’aide alimentaire généreuse apportée pendant les premiers temps de la reconstruction de l’après-guerre.

Une plaque commémorative est inaugurée le 24 mars 2006 portant la mention en espagnol Nunca más (es) (ce qui signifie en français : « Plus jamais »), « en hommage aux citoyens argentins et français enlevés, détenus et disparus en Argentine sous la dictature militaire (1976-1983) » et « à toutes les victimes de la répression ».

Dans le cadre de la modernisation et de l'automatisation de la ligne 1, la station Argentine est rénovée en 2008 et les quais sont rehaussés le week-end des 20 et 21 septembre 2008.

Un décor consacré à l'Argentine, composé principalement de huit grands panneaux de couleurs différentes représentant chacun un paysage de ce pays, est inauguré le 15 juin 2011, en présence de Pierre Mongin, président-directeur général de la RATP, d'Aldo Ferrer (es), ambassadeur d'Argentine et d'Enrique Meyer (es), ministre argentin du tourisme. Les sièges de la station sont de la couleur emblématique de l’Argentine : le bleu.

En 2012, 2 875 059 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 932 686 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 183e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Arts et Métiers

La station tient son nom du tout proche Conservatoire national des Arts et Métiers.

Sur la ligne 11, la station est entièrement recouverte depuis octobre 1994 de plaques de cuivre rivées les unes aux autres, et non des habituels carreaux de faïence. Cet habillage est mis en place à l'occasion des cérémonies du bicentenaire du Conservatoire national des arts et métiers. Il est dû à Benoît Peeters, scénariste français, et François Schuiten, dessinateur belge, auteurs de la série Les Cités Obscures.

Le voyageur est plongé à l'intérieur d'une vaste machine, sorte de Nautilus souterrain évoquant l'ambiance de Vingt mille lieues sous les mers, de style steampunk. Au plafond de la station, une série de grands rouages évoque le musée des arts et métiers. Le cuivre, unique matériau employé, évoque l'univers technique et industriel. Sur les quais, une série de hublots ouvrent sur des scénographies de petite taille, centrées sur les collections du musée des arts et métiers : on y observe la sphère armillaire, le satellite Telstar, ou encore la roue hydraulique. L'ensemble du mobilier de la station, des plaques portant le nom jusqu'aux sièges et poubelles, est adapté à la décoration et constitue un exemple unique sur le réseau.

En 2011, 3 859 066 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 036 745 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 121e position des stations de métro pour sa fréquentation.



Assemblée nationale

La station a été ouverte le 5 novembre 1910. Elle est située sous le boulevard Saint-Germain entre la rue de Lille et la rue de l'Université.

En 2011, 1 085 710 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 138 571 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 288e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

L'entourage de fer forgé des accès est caractéristique du style de la Compagnie Nord-Sud.

Elle a porté le nom de Chambre des députés jusqu'au 30 juin 1989. Elle a alors reçu l'actuel, plus conforme à l'appellation officielle, sous la Ve République, de la première chambre du parlement français. Auparavant les professeurs de droit constitutionnel pouvaient dire à leurs élèves : Sous la Ve république La Chambre des députés n'est qu'une station de métro.

En 1990, l'aménagement de la station de métro Assemblée Nationale est confié à l'artiste français Jean-Charles Blais. Il invente un dispositif constitué d'une gigantesque frise de posters imprimés et renouvelés périodiquement. Ces images composent une suite de grandes têtes noires sur fond coloré. Exempte de publicité, elle est l'objet de transformations régulières par l'effet du réaffichage des formes et des couleurs.

Depuis 2004 (et jusqu'en 2014), Jean-Charles Blais a de nouveaux été sollicité pour imaginer une nouvelle série d'image destinées à renouveler ce dispositif. Cette seconde version est intitulée « la Chambre double ». Composée de formes plus libres, cette fresque se succède à elle-même par la déclinaison des variations chromatiques et formelles qui la singularise ; tous les trois mois, ce redéploiement crée un effet de surprise pour les voyageurs.

Un très large fragment (environ 25 m) de l'affichage de la station a été reconstitué par le Museum of Modern Art (MoMA) de New York dans le cadre de l'exposition « Thinking Print » en 1996.

À l’occasion du cinquantenaire de la Constitution de la Cinquième République, en septembre 2008, une parenthèse dans ce dispositif artistique a été commandée à l'agence Curius afin d'installer pour une durée de trois mois les portraits des présidents de la République française et des principaux événements concernant la France et les transports.

Aubervilliers – Pantin – Quatre Chemins

La station est ouverte le 4 octobre 1979, dans le cadre du prolongement de la ligne de Porte de la Villette à Fort d'Aubervilliers.

Le nom de Quatre Chemins est celui d'un lieu-dit porté par un carrefour sur l’ancienne route des Flandres (route nationale 2) à la limite des deux communes citées dans le nom de la station.

Elle a vu entrer 7 131 674 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 36e position des stations de métro pour sa fréquentation

Avron

La station est ouverte en 1903. Elle doit son nom à la proximité de la rue d’Avron, qui s'étend du boulevard de Charonne à la porte de Montreuil.

En 2011, 1 922 250 voyageurs sont entrés dans cette station. Elle a vu entrer 1 907 820 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 252e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Elle dispose d'un seul accès par escalier sur le terre-plein face au 35, boulevard de Charonne.

Balard

La station est ouverte le 27 juillet 1937. Elle prend le nom de la rue et de la place éponymes, qui rendent hommage au chimiste Antoine-Jérôme Balard.

Les bouches sont de facture simple, agrémentées de mâts Derveaux. Deux d'entre elles sont situées à une extrémité des quais, Place Balard, côté intérieur par rapport à la ligne de Petite Ceinture, deux autres à l'autre extrémité, côté extérieur par rapport à cette même ligne, de part et d'autre de l'avenue de la Porte-de-Sèvres.

En 2011, 4 263 152 entrants ont été comptabilités dans cette station. Elle a vu entrer 4 189 814 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 116e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Barbès – Rochechouart

La station « Boulevard Barbès » est ouverte le 26 mars 1903 lors de la mise en service de la ligne 2 du métro de Paris. Le 21 avril 1908, les quais de la ligne 4, construits en souterrain, sont également ouverts au public. Ces quais sont accessibles par un édicule Guimard.

L'accident de métro du 10 août 1903 commence par un court-circuit à la station Barbès.

Le 15 octobre 1907, la station « Boulevard Barbès » prend son nom actuel. Le nom vient de la contraction du nom du boulevard Barbès (tiré du nom de Armand Barbès) et du nom du boulevard de Rochechouart (tiré du nom de Marguerite de Rochechouart de Montpipeau).

C'est ici que Pierre Georges, dit colonel Fabien, réalisa le 21 août 1941 ce qui est considéré comme le premier attentat meurtrier contre les troupes d'occupation, tuant en effet l'aspirant Moser, un militaire de la Kriegsmarine.

À l'occasion de travaux réalisés en 1987, l'entourage de l'accès d'Hector Guimard est transféré à la station Bolivar.

La station fait l'objet d'aménagement en 1998.

Le 2 décembre 2016, une rame MF 01 de la ligne 2 déraille en entrant dans la station, sans faire de victime.

Basilique de Saint-Denis

La station est ouverte le 20 juin 1976, en même temps que l'unification de la ligne 13 avec l'ancienne ligne 14. Elle porte alors le nom de Saint-Denis – Basilique.

À l'occasion du prolongement de la ligne jusqu'à Saint-Denis – Université le 25 mai 1998, elle est rebaptisée Basilique de Saint-Denis sur les plans de métro. Cependant, l'affichage du nouveau nom dans la station elle-même n'a été réalisé que plus tard. Elle possède une décoration culturelle, afin de rendre compte du voisinage prestigieux de la basilique et du caractère historique de Saint-Denis.

Depuis 1992, une correspondance avec le tramway T1 permet de rejoindre entre autres la gare de Saint-Denis et la partie orientale du centre-ville de Saint-Denis.

La station a enregistré 5 415 515 voyageurs en 2011. Depuis 2012, ses quais sont équipés de portes palières. Elle a vu entrer 5 393 138 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 71e position des stations de métro pour sa fréquentation.

En 2015-2016, la station fait l'objet de travaux de modernisation importants avec la tenue du Championnat d'Europe de football 2016. Les escaliers mécaniques, le guichet et le front de vente automatique vont être renouvelés, l’éclairage des façades de quais renforcé, les anciens carrelages déposés et l’étanchéité de la station refaite.

Bastille

La station de la ligne 5 possède, sur le quai direction Bobigny, des fondations d'un des murs de contrescarpe de l'ancienne prison de la Bastille, découverts lors de la construction de la ligne en 1905. Des lignes jaunes tracées au sol marquent les contours de l'édifice. La station expose également diverses vues de l'ancienne forteresse.

Les quais de la ligne 1 sont ornés de fresques rappelant les grands moments de l’histoire révolutionnaire du quartier, depuis la naissance des idées libérales jusqu’à la fête finale, symbolisée évidemment par la prise de la Bastille.

En 2011, 12 517 181 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 13 706 765 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 11e position des stations de métro pour sa fréquentation.


Bel-Air

La station est ouverte en 1909. Elle est située sur le boulevard de Picpus, entre les quartiers de Picpus et du Bel-Air. La station est aérienne, au niveau de la surface, mais les voies sont souterraines en amont comme en aval : les rames montent donc vers la surface en rejoignant la station pour redescendre en la quittant. Ce tracé s'explique par la nécessité de préserver les voies de chemin de fer qui reliaient la gare de Paris Bastille à la vallée de la Marne, via la gare de Reuilly, et qui emmenaient les ouvriers parisiens vers les guinguettes. La station enjambe ainsi la tranchée par laquelle passaient les voies ferrées.

Fermée en 1939 pour cause de guerre, la station ne rouvrit pas à la Libération (comme d'autres stations du réseau). Elle rouvrit finalement le 7 janvier 1963.

La station dispose de trois accès situés devant les n°15, 32 et 34 du boulevard de Picpus.

En 2011, 2 369 793 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 319 026 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 230e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Belleville

Elle se trouve dans le quartier du même nom, qui était à l'origine une zone rurale, puis devint un quartier populaire de Paris.

En 2004, elle était la quinzième station la plus fréquentée du réseau, avec 10,93 millions d'entrants directs. En 2011, 11 794 952 voyageurs sont entrés à cette station (16e rang). Elle a vu entrer 11 558 246 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 15e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Le 15 décembre 2015, le Conseil de Paris, sur un vœu du groupe PCF-FDG, a voté en faveur d'un nouveau nom de la station : Belleville – Commune de Paris 1871, pour rendre hommage à la Commune de Paris, dont le quartier fut un acteur majeur.

Bérault

La station est ouverte en 1934. Elle reprend le nom de la Place Bérault de Vincennes qui rend honneur à son ancien adjoint au maire (1796-1871).

En 2011, 2 531 531 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 612 932 voyageurs. Elle a vu entrer 2 723 583 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 199e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

La ligne 1 dont fait partie la station Bérault a achevé son automatisation. Les stations de la ligne 1 ont subi de profonds changements, comme l'installation de portes palières, des changements de carrelage ou une modernisation de l'éclairage. La station Bérault avait été choisie par la RATP pour être le prototype de station utilisée dans cette rénovation.

Les quais ont été entièrement rénovés en 2008-2009. Ils ont été rehaussés les 28 et 29 juillet 2008 et équipés de portes palières début 2009.

Bercy

En 2011, 5 565 249 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 473 870 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 69e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Le nom de la station vient de la rue et du boulevard de Bercy.

C’est dans une charte de 1134 de Louis VI le Gros que l’on trouve trace du lieu-dit sous la mention : insula de Bercilliis. Au fil des siècles se développa la seigneurie de Bercy avec un château magnifique et un vaste domaine couvrant un tiers de la commune de Bercy. Cette dernière fut en grande partie annexée à Paris en 1860. Les héritiers du domaine, les Nicolai l’aliénèrent, et le château fut démoli.

La station est ouverte le 1er mars 1909.

Elle est mise en correspondance avec la station de la ligne 14 à son ouverture le 15 octobre 1998.

Billancourt

La station est ouverte le 3 février 1934 lors du prolongement de la ligne 9 de Porte de Saint-Cloud jusqu'à Pont de Sèvres.

Le nom de la station vient de la rue éponyme qui était autrefois un ancien écart de la paroisse d'Auteuil. C'est aujourd'hui un quartier de la ville.

En 2011, 2 643 194 voyageurs sont entrés à cette station la mettant ainsi à la 201e place des stations pour sa fréquentation. La station a vu entrer 2 838 189 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 190e place des stations pour sa fréquentation sur 302.

Bir-Hakeim

C'est une station aérienne, située dans l'axe du boulevard de Grenelle côté rive gauche du Pont de Bir-Hakeim, au-dessus duquel passe la ligne.

La station est ouverte le 24 avril 1906 sous le nom de Grenelle. Elle prend le nom de « Bir-Hakeim – Grenelle » le 18 juin 1949, tandis que le Pont de Passy est rebaptisé Pont de Bir-Hakeim. Elle est enfin renommée « Bir-Hakeim Tour Eiffel » en 1998.

De mi-octobre 2007 à février 2008, la station a fait l'objet de travaux destinés à améliorer l'accessibilité de la partie aérienne et à réaménager l'espace sous le viaduc ; les verrières au-dessus des voies ont ainsi été intégralement remplacées. Elle a rouvert le 11 mars 2008, après quatre mois de fermeture.

Son nom vient du Pont de Bir-Hakeim, qui est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Son appellation commémore la bataille de Bir-Hakeim. Un panneau, réalisé par la RATP en partenariat avec le Service historique de l'armée de terre, est situé à l'entrée du quai direction Nation.

La station dispose de deux accès sur le terre-plein au droit des n°65/68 et 63/66 du boulevard de Grenelle.

En 2011, 7 825 821 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 8 157 090 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 30e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Blanche

Elle est située sous le boulevard de Clichy, à l'est de la Place Blanche.

En 2011, 4 252 071 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 251 153 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 113e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Le nom de la station vient de la Place Blanche, sous laquelle elle se trouve, et de la rue Blanche qui descend vers le sud en direction de la Place d'Estienne-d'Orves. Cette rue était autrefois traversée par des voitures, chargées de plâtre en provenance de la platrière de Montmartre, qui laissaient derrière elles des traînées de poudre blanchissant le quartier.

La station est ouverte le 21 octobre 1902, deux semaines après le prolongement de la ligne 2 entre Étoile et Anvers. Pendant ces deux semaines, les trains traversaient la station sans arrêt.

Les éléments subsistants de l'accès dessinés par Hector Guimard ont été inscrits Monument historique par l'arrêté du 29 mai 1978.

La station dispose d'un seul accès en escalier qui débouche sur le terre-plein, face au 59, boulevard de Clichy.

Bobigny – Pantin – Raymond Queneau

La station a été ouverte en 1985. Elle a un unique quai central desservi par des escaliers menant à une mezzanine, ainsi qu'un escalier de secours en bout de quai.

Elle rend hommage à l'écrivain français Raymond Queneau (1903-1976), l’un des auteurs ayant rendu célèbre la RATP, avec Zazie dans le métro ainsi que Exercices de style, dont une partie de l'intrigue prend place dans un bus parisien.

En 2011, 2 251 347 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 371 008 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 227e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Boissière

La station est ouverte en 1900.

En 1730, la rue Boissière était un chemin hors de la ville qui prolongeait la rue de la Croix-Boissière située à l’intérieur de Paris. Elle devait son nom au souvenir de la croix à laquelle il était d’usage de suspendre du buis le jour des Rameaux.

Elle possède un unique accès constitué d'un escalier fixe et d'un édicule Guimard débouchant face au numéro 57 de l'avenue Kléber.

En 2011, 2 145 714 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 150 445 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 240e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Bolivar

La station est ouverte en 1911.

Elle rend hommage à l’homme politique Simón Bolívar surnommé le Libertador (1783-1830), général et homme d’État sud-américain, principal dirigeant de la lutte pour l’indépendance de l’Amérique du Sud contre l’Espagne. Les lycée et collège Henri Bergson sont juste à côté.

Durant la Première Guerre mondiale, la station, comme toutes les autres stations profondes du réseau, est aménagée en abri anti-aérien. Lors d'un violent bombardement le 11 mars 1918, la population du quartier est prise de panique : les habitants se précipitent vers l'abri, mais se heurtent au bas des escaliers d'accès à des portes ne s'ouvrant que vers l'extérieur. Les premiers rangs de la foule sont écrasés ou étouffés, puis finissent piétinés lorsque les portes finissent par céder sous la pression. Le bilan est particulièrement lourd mais reste méconnu, ne venant que s'additionner à celui des autres bombardements : soixante-six morts sont décomptés ce jour.

Le drame n'est cependant pas resté inutile : peu à peu, toutes les portes du métropolitain sont aménagées pour s'ouvrir vers l'intérieur comme vers l'extérieur.

La station dispose d'un seul accès situé à l'angle de l'avenue Secrétan et de l'avenue Simon-Bolivar. Il est proche de la halle Secrétan, marché couvert inscrit aux monuments historiques par un arrêté du 8 mars 1982.

Depuis 1987, l'entrée de la station est marquée par un édicule Guimard anciennement à la station Barbès – Rochechouart.

Elle a été dotée d'un petit aménagement culturel rendant hommage à Simón Bolívar, mais ce décor n'a pas été reconduit après la rénovation de la station en 2009 dans le cadre du programme « renouveau du métro ».

En 2011, 582 328 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 646 310 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 297e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Bonne-Nouvelle

La station est ouverte en 1931. Elle porte ce nom en référence à l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. Une première chapelle fut édifiée vers 1563 et dédiée à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle en référence à l’Annonciation. Elle fut démolie, en 1591, par la Ligue pendant le siège de Paris par Henri IV. La reine Anne d’Autriche posa la première pierre d’une église nouvelle en 1624. Cette dernière fut démolie en 1823, sauf le clocher qui fut intégré à l’actuel édifice, construit par Godde de 1823 à 1830. L’aplanissement du boulevard du même nom atténua la disette de milliers de chômeurs pendant l’hiver 1709 où il fit 21 degrés au-dessous de zéro.

En 2011, 5 196 140 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 953 438 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 86e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station a été redécorée sur le thème du cinéma à l'occasion des célébrations du centenaire du métro. Les lettres figurant le nom de la station sont un clin d'œil au célèbre « Panneau Hollywood » (Hollywood Sign en anglais) monumental sur la colline du quartier d'Hollywood, à Los Angeles.

Botzaris

La station est ouverte en 1911.

Son appellation vient de la rue Botzaris, située au-dessus de la station, qui porte le nom du patriote Markos Botzaris (1788-1823), l’un des héros de l’indépendance grecque. Il se dressa contre les Turcs et mourut au combat à Karpenisi. Victor Hugo lui rendit hommage dans son œuvre Les Orientales.

La station comporte un pied-droit central pour mieux supporter les contraintes du terrain.

L'entrée de la station est marquée par un édicule Guimard.

En 2011, 1 096 111 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 951 182 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 292e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Boucicaut

La station est ouverte le 27 juillet 1937.

Elle est située sous l'avenue Félix-Faure, au sud du carrefour avec la rue de la Convention.

Son nom rend hommage au couple de philanthropes Marguerite et Aristide Boucicaut. Aristide Boucicaut (1810-1877) développa une mercerie jusqu’à en faire le grand magasin du Bon Marché. Son épouse le seconda activement, assista Pasteur et fonda l’hôpital Boucicaut. Le nom de la station fait écho à celui de l'ancien l'hôpital, aujourd'hui détruit, et de la proche rue Marguerite-Boucicaut.

Michel Houellebecq fait référence à cette station dans un poème intitulé « Station Boucicaut ».

La station dispose de quatre accès, d'une part aux n°107, 108 et 111 de la rue de la Convention et d'autre part au n°41 de l'avenue Félix-Faure.

En 2011, 2 826 775 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 030 137 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 178e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Boulogne – Jean Jaurès

La station, ouverte le 3 octobre 1980, est située au croisement de la rue du Château (D102) et du boulevard Jean-Jaurès (D2).

En 2011, 3 748 047 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 881 029 voyageurs. Elle a vu entrer 3 847 782 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 134e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Boulogne – Pont de Saint-Cloud

Elle se trouve sous le rond-point Rhin-et-Danube de Boulogne-Billancourt, à proximité du Pont de Saint-Cloud qui enjambe la Seine. Elle permet la desserte du quartier situé autour du rond-point, ainsi que celle du centre de Saint-Cloud à quelques centaines de mètres sur l'autre rive du fleuve.

En 2011, 2 900 015 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 992 019 voyageurs. Elle a vu entrer 3 033 621 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 176e position sur 302 stations de métro pour sa fréquentation.

Bourse

Elle est située sous les rues du Quatre-Septembre et Réaumur.

En 2011, 3 350 796 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 288 142 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 161e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Bréguet – Sabin

La station est ouverte en 1906.

Elle rend hommage à la famille Breguet (sans accent), dont l’horloger d’origine suisse Abraham Louis Breguet (1747-1823), qui fut l’inventeur de montres à remontoir automatique pour l’astronomie. Son petit-fils Louis (1804 -1883) inventa des appareils électriques et radio-télégraphiques et collabora avec Chappe. Plus tard, son arrière-petit-fils Antoine (1851-1882) mit au point un anémomètre électrique. Les fils de ce dernier, pionniers de l’aviation, Jacques et le célèbre Louis Charles Breguet (1880-1955) furent les constructeurs de l’avion piloté par Costes et Bellonte qui traversa l’Atlantique d’est en ouest en 1930.

Le nom de la station est aussi un hommage à Angelesme de Saint-Sabin qui fut échevin de Paris en 1777.

L’entrée de la station est ornée d’un édicule dû à Hector Guimard.

Une scène de Frantic, film de Roman Polanski avec Harrison Ford, y est tournée en 1988.

En 2011, 2 448 167 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 038 531 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 248e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Brochant

La station est ouverte en 1912.

Elle doit son nom à la rue Brochant, qui rend hommage au minéralogiste André Brochant de Villiers (1772-1840), directeur de la manufacture de Saint-Gobain et membre de l’Académie des sciences.

En 2011, 3 401 859 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 492 868 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 150e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Buttes Chaumont

La station est ouverte en 1912.

La localisation de la station est un temps envisagée rue Manin au niveau de la Fondation Adolphe-de-Rothschild, mais la présence des studios Gaumont, rue du Plateau et rue Carducci, conduit à préférer le lieu actuel.

Elle est une des stations les plus profondes de Paris. Son double escalier symétrique qui relie les tourniquets aux quais des deux demi-stations contient un nombre assez important de marches (149 par escalier, hauteur des marches : 165 mm, soit un dénivelé total de 24,58 m).

En 2011, 575 182 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 507 867 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 299e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Buzenval

La station est ouverte le 10 décembre 1933. Elle a été entièrement rénovée fin 2008.

Elle doit son nom au quartier de Buzenval, écart de Rueil-Malmaison, où eut lieu le combat du siège de Paris appelé bataille de Buzenval le 19 janvier 1871.

Le « Tarzan de Buzenval » est le surnom de Laurent Dauthuille, boxeur des années 1950.

La station dispose de deux accès comprenant un escalier fixe débouchant dans une entrée d'immeuble au 35, rue d'Avron, à l'angle avec le 51, rue de Buzenval ; et un escalier mécanique en sortie uniquement débouchant face au 28, rue d'Avron.

En 2011, 1 853 733 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 914 564 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 251e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Cadet

La station est ouverte en 1910. Elle est dotée sur les quais d'une décoration aux couleurs du drapeau des États-Unis.

Son nom vient de celui de la rue Cadet qui s’appelait au XVIIe siècle rue de la Voirie, à cause d’un dépôt d’immondices favorables aux cultures maraîchères qui y poussaient. L'origine du nom cette rue proviendrait des frères Cadet, Jacques et Jean, qui étaient, dès le règne de Charles IX, maîtres jardiniers. Ils utilisaient les dépôts d'ordures de la voirie pour fertiliser le sol où poussaient leurs légumes, qu'ils vendaient aux restaurants. Au XIXe siècle elle traversait un ancien clos appartenant à M. Cadet de Chambine,qui fut maire de Montmorency sous la Seconde Restauration et propriétaire des terrains sur lesquels se trouvait l'ancien chemin que remplace la rue.

La rue abrite le siège du Grand Orient de France à l'intérieur duquel se situe le Musée de la franc-maçonnerie. Parmi les neuf synagogues toutes proches (dans les 500 m du Grand Orient de France), la plus connue, de stricte observance ashkénaze, est la synagogue Adas Yereim, au 10 rue Cadet.

En 2011, 3 650 405 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 624 755. Elle a vu entrer 3 612 956 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 144e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Cambronne

Elle est ouverte le 24 avril 1906. Elle se trouve alors sur la ligne 2 sud.

Elle est en viaduc (station aérienne) dans l'axe du boulevard Garibaldi, à l'ouest de la Place Cambronne.

L'origine de son nom vient de la Place Cambronne et de la rue Cambronne, qui rendent hommage au vicomte Pierre Cambronne (1770-1842) qui fut héroïque à Waterloo. Général, il y commanda la Vieille Garde. Il a toujours nié avoir prononcé le mot célèbre que la rumeur lui a attribué.

La station dispose d'un seul accès situé sur le terre-plein central du boulevard Garibaldi, au droit du n°2.

En 2011, 3 155 480 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 169 765 voyageurs. Elle a vu entrer 3 097 164 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 169e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Campo-Formio

La station est ouverte le 6 juin 1906.

Elle doit son nom par métonymie à la rue de Campo-Formio proche, et rend hommage à la ville italienne de Campoformido (qui à l'époque s'appelait Campo-Formio) en Frioul-Vénétie julienne qui vit, en 1797, la signature du Traité de Campo-Formio entre l’Autriche et Bonaparte. La France obtenait la Belgique, une partie de la rive gauche du Rhin, les îles Ioniennes et la reconnaissance de la République cisalpine.

Pendant l'été 2007, la station fut le terminus provisoire de la ligne 5 à la suite de la fermeture des quais de la station Place d'Italie et à la construction de la boucle d'Italie.

En 2011, 1 234 237 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 120 960 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 289e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Cardinal Lemoine

La station est ouverte en 1931.

Elle rend hommage au cardinal Jean Lemoine (1250-1313), légat du pape Boniface VIII auprès de Philippe le Bel.

En 2011, 1 661 863 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 715 926 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 265e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Carrefour Pleyel

La station est ouverte en 1952 et constitue le terminus de la ligne 13 jusqu'au 26 mai 1976, date à laquelle cette branche est prolongée jusqu'à Basilique de Saint-Denis.

En 2011, 2 754 091 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 829 368 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 192e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Censier – Daubenton

Elle fut inaugurée le 15 février 1930 lors du prolongement de la ligne 10 vers la Place d'Italie. Un an plus tard, elle était intégrée à la ligne 7.

Louis Jean-Marie Daubenton était un naturaliste qui collabora avec Buffon pour son Histoire Naturelle, et qui fut le premier directeur du Muséum national d'histoire naturelle, tout proche.

Jusqu'en 1965, la station s'appelait : « Censier-Daubenton-Halle aux cuirs », en référence aux rues Censier et Daubenton situées à proximité, ainsi qu'au marché des tanneurs, nombreux le long de la Bièvre.

En avril 2010, la station est entièrement éclairée avec des diodes électroluminescentes (led). Elle devient ainsi la première station de métro au monde éclairée grâce à cette technologie. Cela permet de diviser par deux l'énergie nécessaire à son éclairage.

En 2011, 3 766 777 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 868 653 voyageurs. Elle a vu entrer 3 777 857 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 137e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Champs-Élysées – Clemenceau

La station Champs-Élysées de la ligne 1 du métro parisien a été ouverte le 19 juillet 1900. Elle a pris son nom actuel le 20 mai 1931. Les quais de la ligne 13, furent quant à eux ouverts en 1975, à la suite du prolongement de l'ancienne ligne Nord-Sud B, de Saint-Lazare à Miromesnil et de la liaison avec l'ancienne ligne 14 qui terminait à la station Invalides.

Les quais et couloirs se situent sous l'avenue des Champs-Élysées et la Place Clemenceau, qui lui donnent son nom.

Les quais de la station de la ligne 1 ont été rehaussés durant le week-end des 18 et 19 avril 2009.

En 2012, 4 588 565 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 617 843 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 98e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Malgré la taille de la station, elle n'a qu'un seul accès : escalier et escalator Place Clemenceau au sud.

Chardon-Lagache

La station est ouverte le 30 septembre 1913.

Elle rend hommage au docteur Pierre Chardon qui fut le « médecin des pauvres » d’Auteuil pendant 50 ans. Il fut enterré au deuxième cimetière d’Auteuil en 1845. Son fils Pierre-Alfred amassa une fortune considérable qui lui permit d’ouvrir en 1857 une maison de retraite pour les gens modestes. Il associa à son nom celui de jeune fille de sa femme.

La station possède un unique accès constitué d'un escalier fixe débouchant face au n°16 de la rue Chardon-Lagache, au croisement avec la rue Molitor. Celui-ci, de style Guimard, a la particularité de posséder des frises de céramique dans le style typique de la société du « Nord-Sud », alors que la ligne 10 n'a aucun lien avec cette compagnie de par ses origines (celle-ci ayant uniquement exploité une partie des actuelles lignes 12 et 13).

En 2011, 636 141 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 651 234 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 296e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Charenton – Écoles

La station fut ouverte au public le 5 octobre 1942 lors du prolongement de la ligne 8 qui, auparavant, s'arrêtait à Porte de Charenton. Elle demeura le terminus sud-est de la ligne 8 jusqu'au 19 septembre 1970 où elle fut prolongée jusqu'à Maisons-Alfort – Stade.

Aucun de ces accès n'est adapté pour les personnes à mobilité réduite.

En outre, il existe un escalator de sortie situé au nord de la station et débouchant à hauteur du 83 rue de Paris (48° 49′ 18,85″ N, 2° 24′ 46,35″ E).

En 2011, 2 975 899 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 286 095 voyageurs. Elle a vu entrer 3 074 333 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 172e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Charles de Gaulle – Étoile

La station Étoile a été ouverte seulement le 1er septembre 1900, après la ligne 1 ; les premiers temps, les trains y passaient sans arrêt.

Les différents quais ont été construits sous la partie nord de la Place Charles-de-Gaulle, en haut de l'avenue des Champs-Élysées. Les lignes 1 et 2 ont des stations habituelles à deux quais. Le terminus de la ligne 6 forme une boucle sous la place avec une station – accolée à celle de la ligne 1 – constituée d'un quai à la gauche du train pour la descente des voyageurs et d'un quai à droite pour la montée (solution espagnole). Aussitôt après, les trains repartent immédiatement pour faire un arrêt plus long à la station Kléber.

La station Étoile est un lointain successeur de la station terminus du tramway Paris – Saint-Germain, qui cessa son exploitation en 1935.

En 2012, 9 037 623 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 9 067 635 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 22e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Charles Michels

La station est située sous la Place Charles-Michels, et orientée est-ouest, selon l'axe de l'avenue Émile-Zola. Elle dessert le centre commercial Beaugrenelle.

La station porte le nom de la Place Charles-Michels, du nom de Charles Michels, député communiste du 15e arrondissement, fusillé en 1941 par les nazis.

La station Beaugrenelle fut ouverte le 13 juillet 1913 comme terminus provisoire de la ligne 8, qui fut prolongée sous la Seine vers la station Porte d'Auteuil le 30 septembre de la même année.

Le 27 juillet 1937, la station est transférée à la ligne 10 lors de la réorganisation des lignes 8, 10 et 14.

Le 14 juillet 1945, comme la place, elle perd son nom d'origine, Beaugrenelle, pour le nouveau, Charles Michels. Le nom « Beaugrenelle » était une invite publicitaire créée par les promoteurs immobiliers au moment de l'urbanisation de ce quartier appartenant à la commune de Vaugirard jusqu'en 1830, puis de Grenelle, rattachées toutes deux à Paris par la loi du 16 juin 1859.

En 2011, 3 892 728 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 990 775 voyageurs. Elle a vu entrer 4 851 393 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 90e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Charonne

La station est ouverte le 10 décembre 1933.

Elle doit son nom à la rue de Charonne, voie menant à l'ancienne commune de Charonne, incorporée à Paris en 1859 pour former notamment l'actuel quartier de Charonne.

En 2011, 3 924 516 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 074 046 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 120e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Château d'Eau

Sa désignation vient de la rue du Château-d'Eau qui porte ce nom car au début du XIXe siècle, le carrefour de la rue du Faubourg-du-Temple et du boulevard du Temple formait une placette (à l'emplacement du bastion de la porte du Temple dans l'enceinte de Charles V) qui fut appelée jusqu’en 1879, la Place du Château-d’Eau. Son nom venait de la fontaine de Girard qui servait de château d'eau et qui la décora de 1811 à 1867, date à laquelle elle fut remplacée par la fontaine de Davioud. La placette devint dans les années 1880 la place de la République, la fontaine laissant la Place au Monument à la République.

En 2011, 4 842 822 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 059 164 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 119e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station est ouverte le 21 avril 1908.

Deux accès de la station sont pourvus d'une balustrade dessinée par Hector Guimard en 1900 pour la Compagnie générale du Métropolitain de Paris. Ils ont été inscrits comme monument historique par arrêté du 29 mai 1978.

Château de Vincennes

La station est le terminus oriental de la ligne. Ses deux quais sont encadrés chacun par deux voies. Ils ne sont pas sous la même voûte. Le premier quai sert à l'arrivée des trains sur la première voie, la seconde voie sert généralement au garage d'un train. Le second quai est le quai de départ en direction de La Défense.

Le quai d'arrivée est de style « Mouton-Duvernet » (voûte peinte genre gros œuvre, et zone carrelée à la verticale) ; le quai de départ fut quant à lui rénové en style « Andreu-Motte, type B », à carreaux plats blancs, avec un caisson d'éclairage rouge et une petite banquette en maçonnerie, à carrelage rouge. Les deux quais n'ont plus de sièges.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, les quais de la station Château de Vincennes ont été rehaussés les 25, 26 août, 1er et 2 septembre 2008 et entre le jeudi 24 septembre (22 h) et le dimanche 27 septembre 2009, où la station était totalement fermée pour travaux, la station Bérault devenant le terminus provisoire de la ligne.

En 2011, 4 858 849 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 4 802 608 voyageurs. Elle a vu entrer 5 122 469 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 81e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Château-Landon

La station est ouverte en 1910.

La rue du Château-Landon qui se trouve au-dessus tient son nom de la présence, jadis, d’un castel construit pour un sieur Landon sous Louis XIV, et devenu, par la suite, propriété de la congrégation voisine de Saint-Lazare. Cette rue s'appelait auparavant chemin des Potences. Cette rue, ainsi qu’une partie de la rue du Faubourg-Saint-Martin, est sur le tracé de la grande voie romaine allant de Lutèce vers le Nord en passant par Saint-Denis.

En dehors de l'accès direct depuis les quais de la gare de Paris-Est, la station dispose d'un seul accès devant le n°188 de la rue du Faubourg-Saint-Martin. Un deuxième accès (sortie uniquement, par escalator), situé à quelques mètres à gauche de l'accès actuel, a été condamné au début des années 1990.

Le passage souterrain permettant l'accès direct à la gare de l'Est, situé sous le Pont Lafayette, a été créé à l'occasion de la rénovation de la gare de l'Est en 1931. Il était originellement destiné au transport des bagages et colis. Il reliait l'extrémité des quais à une galerie longitudinale construite sous le quai n°10, qui permettait de rejoindre les salles d'enregistrement des bagages (situées entre les deux entrées pour les bagages au départ et un étage plus bas, sous les têtes de quais, pour ceux à l'arrivée). Les galeries étaient, elles aussi, séparées en deux étages : en haut pour les bagages au départ et en bas pour ceux à l'arrivée. Des monte-charges permettaient de décharger les fourgons de messagerie vers le tunnel. Quand le système d'acheminement des bagages a été reformé, la galerie perpendiculaire a été reconvertie en couloir de correspondance.

Dans l'avant-projet de ligne E du RER, il était prévu de prolonger ce couloir sous la rue La Fayette pour rejoindre la gare de Magenta, mais les études de définition avec la ville de Paris n'ont pas pu aboutir. Celui-ci permettrait de relier la gare de l'Est à la gare de Paris-Nord pour former un vaste pôle multimodal. Il ne manque que 50 à 80 m à percer entre le quai 1 de la gare de l'Est et la sortie rue de l'Aqueduc de la gare de Magenta mais il faudra croiser un égout et l'aqueduc de ceinture du canal de l'Ourcq. Cette difficulté technique explique pourquoi l'ouvrage n'a pas été réalisé pour le moment.

En 2011, 1 600 022 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 644 923 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 270e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Château Rouge

La station se trouve dans le quartier de Château Rouge dont elle porte le nom. En 2011, 6 798 017 voyageurs sont entrés à cette station. Ils sont 6 914 813 en 2012. Elle a vu entrer 6 874 733 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 46e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station possède deux accès : un accès principal qui se trouve face au n°48 de la Place du Château-Rouge et un accès face au n°42 du boulevard Barbès constitué d'un unique escalier mécanique depuis le quai du métro direction Porte de Clignancourt, ne servant qu'à la sortie.

La station, 45e du métropolitain parisien en 2011, voit passer plus de mille voyageurs par demi-heure le samedi après-midi, grâce au marché exotique de la rue Poulet. Cela rend ces deux accès chroniquement saturés et les usagers les considèrent comme insuffisants. Ils réclamaient un nouvel accès depuis plus de dix ans et ont été entendus. D'importants travaux sont engagés depuis juillet 2014, afin de porter la surface de la salle d'échanges à plus de 160 m2) et de permettre la création d'un troisième accès, pour un coût estimé à 10 millions d’euros. En revanche, ces travaux ne permettront pas de rendre la station accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR) pour des raisons de coûts. Ils nécessitent une fermeture de la station pendant plus d'une année, ce qui permet de rénover également les quais.

Cette fermeture est programmée du 20 mai 2016 au 31 juillet 2017. Les trains ne marquant pas l'arrêt, l'accès à la ligne s'effectue durant cette période par les stations Marcadet – Poissonniers au nord ou Barbès – Rochechouart au sud.

Châtelet

En 2009, elle était la huitième station la plus fréquentée du réseau, avec 14,4 millions d'entrants directs. En 2011, 14 440 964 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 13 929 657 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 10e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station comprend deux parties reliées entre elles par un long couloir équipé de deux tapis roulants, déposés depuis 2014 pendant le temps de la rénovation des couloirs.

La station est reliée, depuis la partie nord, par un autre couloir comprenant des tapis roulants, à la gare RER de Châtelet – Les Halles et, par l'intermédiaire de celle-ci, à la station de métro Les Halles de la ligne 4.

Elle tire son nom de la Place du Châtelet, située au bord de la Seine au début du boulevard de Sébastopol.

La station de la ligne 1 a été rénovée en 2009 dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1. Ses quais ont été rehaussés durant le week-end des 7 et 8 mars 2009.

Châtillon – Montrouge

La station est ouverte en 1976. Elle est extérieure.

Depuis juin 2008, le retournement automatique des trains est en service dans cette station. Cette évolution a nécessité l'installation de portes palières sur les quais afin de prévenir les chutes sur la voie en l'absence d'un conducteur en cabine lors de l'opération. Cela fait de la station Châtillon – Montrouge la première station du métro parisien — exceptées les stations de la ligne 14, automatisée — à être équipée de portes palières.

En 2011, 6 540 563 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 124 158 voyageurs en 2015, ce qui la place à la 37e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Chaussée d'Antin – La Fayette

La station est ouverte en 1910 au carrefour de la rue de la Chaussée-d'Antin et de la rue La Fayette.

La station est décorée d'une fresque de Jean-Paul Chambas.

En 2011, 7 778 782 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 600 254 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 32e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Chemin Vert

La station est ouverte en 1931. Elle porte le nom de la rue du Chemin-Vert qui fut construite sur l’emplacement d’un sentier qui cheminait au milieu des cultures maraîchères. En 1868, la rue du Chemin-Vert fut prolongée de la rue des Amandiers laquelle aboutissait à la barrière des Amandiers du mur des Fermiers généraux.

La station dispose de deux accès devant le n°51 du boulevard Beaumarchais.

En 2011, 1 448 436 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 483 745 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 279e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Chevaleret

La station, ouverte en 1909, doit son nom à sa proximité avec la rue du Chevaleret. Celle-ci existait déjà en 1670 ; son appellation provenait d’un lieu-dit portant probablement lui-même le nom de son propriétaire.

Le tronçon aérien a été rénové en trois fois, en 2005 et 2006, et pendant l'été 2008.

Des escaliers mécaniques sont utilisables pour monter sur les quais, la station étant située en hauteur.

En 2011, 2 999 174 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 058 367 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 173e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Cité

Son nom est dû à son emplacement, sur l'île de la Cité, qu'elle est d'ailleurs la seule à desservir. La station est située à une profondeur de 20 m pour que le tunnel puisse passer sous la Seine. Elle est éclairée de façon particulière, avec une lumière verte.

La station possède un seul accès qui débouche au n°2 place Louis-Lépine.

Elle a été ouverte le 10 décembre 1910, soit presque un peu plus de deux ans après l'ouverture de la ligne. Jusque-là, les trains y passaient sans s'y arrêter.

Autrefois, la station était reliée à la préfecture de Police située à proximité, ainsi qu'au Palais de Justice qui se trouve à une centaine de mètres de l'actuel accès (l'ancienne bouche, encore visible, est dans la Cour du Mai à droite de la grille en entrant. Pour des raisons de sécurité, elle n'a quasiment plus été ouverte depuis une trentaine d'années). Ces souterrains furent notamment utilisés pour échapper aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire].

En 2012, 3 680 827 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 317 889 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 231e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Cluny – La Sorbonne

La station est ouverte en 1930, puis fermée entre 1939 et 1988 car elle est considérée comme trop proche d'autres stations.

Elle fut rouverte afin de permettre une correspondance avec les lignes de RER B et C, par la station Saint-Michel-Notre-Dame.

Le plafond de la station a été décoré, pour la réouverture de 1988, par les mosaïques de Jean Bazaine avec les signatures d'étudiants célèbres de la Sorbonne.

Elle a la particularité de comporter trois voies, la voie du milieu, sans quai, étant le raccordement avec la ligne 4.

En 2011, 2 744 528 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 615 706. Elle a vu entrer 2 509 657 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 219e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Colonel Fabien

La station s'appelait initialement Combat, du nom de la « Place du Combat » (un établissement organisa des combats d'animaux en ce lieu entre 1778 et 1850).

La place a été renommée après la Seconde Guerre mondiale, le 19 août 1945, d'après l'un des alias de Pierre Georges pendant la résistance, le « Colonel Fabien ».

L'accès à la station, dessiné en 1900 par l'architecte Hector Guimard pour la Compagnie générale du Métropolitain de Paris, est inscrit comme monument historique depuis le 29 mai 1978.

En 2011, 4 554 566 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 808 282 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 90e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station dispose d'un seul accès qui débouche au 83, boulevard de la Vilette.

Commerce

La station tient son nom de la rue et du parc où sont situées ses entrées. La rue du Commerce est une rue marchande du quartier de Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris.

Elle a été ouverte le 27 juillet 1937.

La station comporte deux quais qui ne se font pas face, la rue du Commerce étant trop étroite pour accueillir le dispositif classique sur le réseau. Le quai en direction du sud (vers Balard) se situe au sud tandis que le quai en direction de Créteil se situe au nord. Dans chaque sens de circulation, les trains s'arrêtent dans la seconde demi-station rencontrée. La station Liège sur la ligne 13 est la seule autre dans la capitale construite sur ce modèle pour les mêmes raisons.

En 2011, 2 700 300 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 785 357 voyageurs. Elle a vu entrer 2 814 912 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 194e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Concorde

Vous trouverez, sur les murs de la ligne 12, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Chaque carreau abrite une lettre qui mises bout à bout (il n’y a aucune ponctuation), vous révéleront ce texte fondateur de la République Française.

La station Concorde a été le théâtre du premier accident du métro, le 19 octobre 1900. Consécutivement à un défaut de captation du courant entre les frotteurs, installés sur la motrice, et le rail conducteur de courant, installé au sol, se produisent des courts-circuits suivis d’un incendie, occasionnant une collision avec le train suivant. Cet accident fit 38 blessés dont quatre graves (trois voyageurs et un mécanicien).

En 2012, 7 052 932 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 176 639 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 37e position des stations de métro pour sa fréquentation.


Convention

La station est ouverte le 5 novembre 1910.

Elle est située au carrefour des rues de Vaugirard, de la Convention et de la rue Alain-Chartier, sur la Place Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz.

En 2011, 5 780 845 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 792 331 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 65e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Corentin Cariou

Elle est ouverte en 1910 sous le nom de Pont de Flandre en référence au pont qui enjambe le canal de Saint-Denis et permet à la rue de Flandre, la rue principale de la commune de La Villette, de déboucher sur la porte du même nom.

Le 10 février 1946, elle prend son nom actuel, qui rend hommage à Corentin Cariou (1898-1942), ancien conseiller municipal du 19e arrondissement. Il fut fusillé comme otage par les Nazis durant l’occupation.

En 2011, 3 090 833 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 340 314 voyageurs. Elle a vu entrer 3 178 424 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 163e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Corentin Celton

Elle ouvre le 24 mars 1934 sous le nom de Petits Ménages.

En 1868, l'ancien hospice des Petits Ménages, alors situé dans le 7e arrondissement de Paris, déménage à Issy-les-Moulineaux, laissant alors un large espace à l'extension du Bon Marché.

Situé à proximité de l'hospice, la station portera le nom de « Petits-Ménages » jusqu'au 15 octobre 1945. En mémoire de Corentin Celton, un employé de l'hospice résistant fusillé par les nazis, la station porte aujourd'hui son nom.

Elle apparaît dans le premier chapitre de Je m'en vais, roman de Jean Echenoz, paru en septembre 1999.

Elle a vu entrer 3 380 242 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 156e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Corvisart

La station est ouverte en 1906, sur la ligne 2 sud (Circulaire sud). En octobre 1907, la fusion de la ligne Circulaire sud et de la ligne 5 est décidée : l'ensemble est exploité sous l'indicatif ligne 5, l'indicatif « Circulaire sud » ou « 2 sud » disparaît. Dès le 6 octobre 1942, la ligne 6 relie Nation à Étoile.

La station prend le nom de la rue Corvisart située à proximité, qui rend hommage à Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821), médecin personnel de Napoléon Ier (qui le titra Premier Médecin de l'Empereur), spécialiste des poumons et du cœur.

La station dispose de deux accès situés sur le terre-plein central du boulevard Auguste-Blanqui dont l'un donne côté impair et l'autre face n°50.

En 2011, 2 604 292 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 622 998 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 209e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Cour Saint-Émilion

La station se trouve sous le sud du parc de Bercy, orientée transversalement, avant de s'engager dans sa traversée sous la Seine.

En 2011, 5 550 822 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 857 110 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 63e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Saint-Émilion est le nom d'une appellation d'origine contrôlée des vins de la région de Bordeaux. La station est implantée dans l'ancienne gare de marchandises de Bercy, dans la partie qui accueillait les trains amenant les vins du sud de la France. Plus précisément la station tire son nom de la cour Saint-Émilion voisine.

Initialement, la station devait s'appeler « Dijon », puis il a été décidé de la nommer « Pommard – Saint-Émilion » en référence à la rue de Pommard et de la cour Saint-Émilion toutes proches. Ainsi, aucun des deux grands vignobles français n'aurait été avantagé par rapport à l'autre, évitant une polémique de plus dans la légendaire rivalité entre Bourgogne et Bordeaux. Cependant, cette dénomination se mettait en infraction avec la Loi Évin, qui aurait alors imposé à la RATP d'ajouter sur tous ses plans de métro, panneaux de station et tickets la mention suivante : « L'abus d'alcool nuit à la santé, à consommer avec modération » ! Finalement, pour tout simplifier, le seul nom de « Cour Saint-Émilion » a été choisi.

La station a été ouverte le 15 octobre 1998 avec la première section de la ligne 14 entre Madeleine et Bibliothèque.

Courcelles

En 2011, 2 685 096 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 650 620 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 204e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Vient du boulevard et de la rue de Courcelles, qui doit son nom à un hameau à la barrière de Courcelles, une porte du mur des Fermiers généraux.

Couronnes

Le nom de la station découle de la rue des Couronnes qui doit son nom à celui du lieu-dit « Les Couronnes-sous-Savies ».

En 2011, 3 324 335 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 034 396 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 175e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

La station possède un seul accès qui débouche sur le terre-plein central du boulevard de Belleville, face au n°37.

Créteil – L'Échat

La station est ouverte le 24 septembre 1973. Elle est la première station extérieure de la ligne en direction de Créteil-Préfecture. Elle a constitué le terminus sud-est de la ligne 8 jusqu'au 10 septembre 1974, date de la mise en service du prolongement à Créteil – Préfecture.

Elle dessert le quartier d’affaires de l'Échat qui a pris le nom du vieux chemin de l'Échat.

En 2011, 2 109 885 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 276 678 voyageurs. Elle a vu entrer 2 361 971 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 229e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Créteil – Préfecture

La station est ouverte le 10 septembre 1974. La station est en extérieur.

La station est le terminus de la ligne entre 1974 et 2011, année d'ouverture de la station Pointe du Lac qui permet de relier le stade de l'équipe de Créteil à la capitale.

En 2011, 4 865 573 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 4 443 410 voyageurs. Elle a vu entrer 4 986 457 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 84e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Créteil – Université

La station est ouverte le 10 septembre 1974. Elle est aérienne.

En 2011, 3 116 625 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 347 822 voyageurs. Elle a vu entrer 3 395 813 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 154e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Crimée

La station est ouverte en 1910.

L’appellation de cette station vient de la rue de Crimée, située à proximité, dont le nom rappelle la guerre de Crimée (1855-1856). La Crimée était une péninsule de l’empire russe sur la mer Noire, qui voit à cette époque la coalition comprenant l’empire ottoman, le Royaume-Uni, la France et le Piémont-Sardaigne affronter et vaincre l’empire russe, notamment avec le siège et la prise de Sébastopol. Le conflit se termine par le traité de Paris en 1856.

En 2011, 7 183 997 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 613 387 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 48e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Croix de Chavaux

Elle est située sous la Place Jacques Duclos (anciennement Croix de Chavaux).

En 2011, 4 978 787 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 167 717 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 80e position des stations de métro pour sa fréquentation.

On pense que « chavaux » est une déformation du mot « chevaux ». À la croix de Chavaux, se croisent six routes, qui mènent à Paris vers l'ouest, Rosny-sous-Bois à l'est, Bagnolet au nord, Vincennes au sud. À ce carrefour, se situait un relais où l'on changeait les chevaux des malles-poste et autres diligences. Le terme de « croix » vient d'une croix monumentale ou croix de carrefour qui est visible sur le plan de Roussel et la carte de Cassini.

Danube

La station est ouverte en 1911 ; elle se trouve alors Place du Danube, qui fut renommée Place Rhin-et-Danube en 1951. Elle comporte deux voûtes parallèles et deux quais qui communiquent ; les passages de communication sont toutefois murés ou fermés par des grilles. Un seul est en service pour les trains en direction Louis Blanc puisque la ligne 7 bis passe ici en boucle. Le second quai est bordé par une voie de garage.

Cette station présente la particularité d'être construite sur des fondations sous forme de piliers qui descendent à plus de trente mètres pour prendre appui sur un sol ferme, ce qui en fait un véritable viaduc souterrain. Le niveau du rail se situe à 33,49 m au-dessus du sol ferme. Ces fondations ont été nécessaires en raison de l'inconsistance du terrain (carrières, remblais instable, etc.).

En 2011, 679 746 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 600 883 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 298e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Daumesnil

La station est ouverte en 1909. Elle rend hommage au général Pierre Daumesnil (1776-1832) qui perdit une jambe à Wagram. En 1814, il refusa de livrer aux Russes le Château de Vincennes dont il était le gouverneur en disant : « Je rendrai Vincennes quand on me rendra ma jambe. » En 1830, une nouvelle fois, il refusa de livrer, cette fois à la foule, les ministres de Charles X détenus à Vincennes. Cette station rend également hommage à Félix Éboué (1884-1944), gouverneur de la Guadeloupe en 1936, puis du Tchad en 1938. Il se rallia aux Forces françaises libres (FFL) dès 1940, et fut nommé gouverneur général de l’Afrique-Équatoriale française (AEF).

La station possède quatre accès dont deux devant les n°100 et 105 de la rue Claude-Decaen, un autre au n°118 de la rue de Reuilly et un dernier face au no 199 de l'avenue Daumesnil.

En 2011, 5 435 445 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 195 589 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 78e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Denfert-Rochereau

La station est ouverte en 1906 sur l’actuelle ligne 6 du métro de Paris. Elle est située sous la Place Denfert-Rochereau dont le nom rend hommage à Pierre Philippe Denfert-Rochereau (1823-1878), colonel français, qui défendit victorieusement la ville de Belfort contre les Prussiens en 1870 et 1871.

La ligne 6 passe sous la ligne 4. Les quais de la ligne 6 font partie du concept architectural Andreu-Motte ; le mobilier et le bandeau d'éclairage sont de couleur orange. Par contre ceux de la ligne 4 sont carrossés de panneaux blancs et bleus avec un mobilier Motte bleu. Sous le nom Denfert-Rochereau des panneaux de quai de la ligne 4 figure le nom du Colonel Rol-Tanguy.

La partie de la Place Denfert-Rochereau située au droit des pavillons de l'ancienne barrière d'Enfer, dus à l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, a reçu le nom de « Avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy » en 2004, à l'occasion du soixantième anniversaire de la libération de Paris. Mais, sur les quais et dans les couloirs, les plaques Accès : pl. Denfert-Rochereau subsistent toujours car la sortie « Accès 1 » permet de desservir surtout des bâtiments, les plus nombreux, situés sur les autres parties de la Place Denfert-Rochereau.

La station possède quatre accès, d'une part, devant le n°2 de l'avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy et, d'autre part, devant les n°1, 2 et 4 de l'avenue du Général-Leclerc.

En 2011, 4 335 086 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 339 678 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 109e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Dugommier

La station est ouverte en 1909 sous le nom de Charenton (du nom de la rue éponyme). Elle prend son nom définitif le 12 juillet 1939, probablement pour éviter des confusions du fait du prolongement (en construction à cette date) de la ligne 8 à Charenton-le-Pont.

Sa dénomination vient de sa proximité avec la rue Dugommier dont le nom rend hommage à Jacques François Dugommier (1738-1794, de son vrai nom Coquille jusqu'en 1785), général français, député à la Convention, qui commanda les troupes françaises qui reprirent Toulon. Il remporta encore une victoire décisive à la bataille du Boulou, en mai 1794, puis fut tué à la seconde bataille de la Muga, en novembre 1794.

La station dispose d'un seul accès constitué d'un escalier fixe situé face au n°1 du boulevard de Reuilly.

En 2011, 2 694 014 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 674 338 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 202e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Dupleix

La station est ouverte en 1906. Elle tire son nom de la rue Dupleix, toute proche, qui rend hommage à Joseph François Dupleix (Landrecies, 1697 – Paris, 1763), administrateur et colonisateur français. Gouverneur général de la Compagnie des Indes en 1742, il développa la position commerciale de la France et lutta contre l’influence anglaise. Malgré le traité d’Aix-la-Chapelle (1748), il établit sur le sud du Dekkan un véritable protectorat français, que les Anglais ruinèrent. En 1754, il fut rappelé en France. Il avait investi aux Indes toute sa fortune, qui ne lui fut jamais remboursée.

En 2012, 3 952 435 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 983 127 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 123e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Duroc

La station est ouverte en 1923.

Elle rend hommage à Géraud Christophe Michel Duroc, duc de Frioul (1772-1813), général d’empire, qui fut aide de camp de Bonaparte en Italie et en Égypte (voir Campagne d'Italie (1796-1797) et Campagne d'Égypte). Il fut nommé grand maréchal du palais en 1804. Il repose aux Invalides auprès de l’Empereur. La station est située près de l’ancienne barrière de Sèvres du mur des Fermiers Généraux.

Elle a été renommée « Durock », sur les quais de la ligne 10, le 23 juin 2008 ainsi qu'en 2009 pour le festival Rock en Seine, avant de récupérer son nom initial une semaine plus tard. L'opération a été renouvelée du 1er au 7 juin 2010, ainsi qu'en 2012, 2013 et 2014.

École Militaire

La station est ouverte en 1913 ; ses accès se trouvent sur la partie de l'avenue de La Motte-Picquet au nord-est de la place de l'École-Militaire.

En 2011, 4 403 029 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 443 503 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 105e position des stations de métro pour sa fréquentation.

École vétérinaire de Maisons-Alfort

La station est ouverte le 19 septembre 1970.

En 1767, Louis XV le Bien-Aimé fonda la seconde école vétérinaire de France (après Lyon) sur le terrain du manoir médiéval d’Hallefort[précision nécessaire].

La station dispose de trois accès qui débouchent sur l'avenue du Général-Leclerc.

En 2011, 3 371 386 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 150 748 voyageurs. Elle a vu entrer 3 175 166 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 164e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Edgar Quinet

La station est ouverte en 1906.

Elle tire son nom du boulevard Edgar-Quinet qui rend hommage à l’historien Edgar Quinet (1803-1875). Il travailla sur l’Allemagne et le christianisme, vus par un athée dans le Génie des Religions. Son cours au Collège de France fut suspendu par Guizot en 1846. Élu député en 1848, il fut banni en 1851. Rentré en France, il fut de nouveau élu député en 1871. Il publia Les Révolutions d'Italie en 1852 et L'Esprit nouveau en 1874.

La station a été rénovée dans le cadre du programme « Renouveau du métro », le mobilier de style Motte de couleur rouge n'ayant pas été changé.

La station dispose d'un seul accès sur un terre-plein au droit du n°11 du boulevard Edgar-Quinet.

En 2011, 2 224 650 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 241 317 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 236e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Église d'Auteuil

La station est ouverte en 1913 sous le nom de Wilhem, en raison de sa proximité avec la rue Wilhem. En 1921, elle change de nom, car celui-ci aurait pu évoquer l'ex-empereur d'Allemagne Guillaume II, alors qu'il est celui d'un compositeur parisien. Sa nouvelle appellation vient du voisinage de l'église Notre-Dame-d'Auteuil. Elle n'est desservie que par les rames circulant vers le terminus de Boulogne – Pont de Saint-Cloud.

En 2011, 178 152 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 179 009 voyageurs. Elle a vu entrer 183 783 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 302e et dernière position des stations de métro pour sa fréquentation. Elle serait donc la station la moins fréquentée de tout le réseau. Compte-tenu de sa configuration (demi-station n'accueillant que les métros en provenance du centre de Paris), ce classement doit être relativisé, car elle est principalement utilisée par des voyageurs y descendant. Les voyageurs qui fréquentent cette station, pour repartir en sens inverse, doivent se rendre aux stations Chardon-Lagache ou Mirabeau.

La sortie en tête de rame (sortie 1) mène à la Place Théodore-Rivière. La sortie en queue de rame (sortie 2), par où l'accès est interdit, mène à la rue Wilhem.

Église de Pantin

La station est ouverte en 1942. Elle sert de terminus de la ligne 5 jusqu'au 25 avril 1985, date à laquelle le prolongement jusqu'à la station Bobigny – Pablo Picasso est mis en service.

Son nom provient de sa proximité avec l'église de Pantin.

Au matin du 7 juin 1982, après un violent orage survenu la veille, les eaux de pluies se sont engouffrées par les chantiers du prolongement vers Bobigny et ont envahi le terminus d'Église de Pantin. Dix-huit trains en furent rendus parfaitement inutilisables et l'exploitation de la ligne 5 ne put être opérée que de manière précaire durant quelques jours. Du matériel de secours dut être transféré depuis les autres lignes et les matériels Sprague-Thomson de la ligne 9 seront précipitamment remis en service pour pallier les conséquences de cet accident.

En 2012, 3 680 827 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 693 931 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 143e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Étienne Marcel

La station est ouverte le 21 avril 1908.

Son nom vient de la rue Étienne-Marcel, qui rend hommage à Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris et homme politique français, né vers 1315, mort à Paris en 1358, qui joua un rôle considérable aux États généraux de 1355 et 1357.

La station dispose d'un seul accès qui débouche face au n°14 rue de Turbigo.

En 2011, 2 661 074 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 803 893 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 195e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Exelmans

La station est ouverte le 8 novembre 1922. Elle a constitué le terminus ouest de la ligne 9 jusqu'au 29 septembre 1923, date de la mise en service du prolongement à Porte de Saint-Cloud.

Elle rend hommage à Rémy Joseph Isidore Exelmans (1775-1852). Ce général de cavalerie des armées napoléoniennes s'évada des geôles britanniques en 1812 et se distingua à Rocquencourt en 1815. Il devint grand chancelier de la Légion d'honneur en 1850 et maréchal de France en 1851.

Elle présentait une petite exposition sur le chanteur Claude François qui habitait à proximité, boulevard Exelmans. Mais les pancartes ont été retirées lors de l'opération de rénovation « Renouveau du métro », au milieu des années 2000.

En 2011, 1 985 640 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 1 961 671 et 2 060 188 en 2013, ce qui la place à la 247e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Faidherbe – Chaligny

La station est ouverte en 1931. La rue Faidherbe rend hommage au général Louis Léon César Faidherbe (1818-1889) qui fut gouverneur du Sénégal de 1854 à 1861 et de 1863 à 1865. Commandant de l'armée du Nord en 1870-71, il résista vaillamment aux Prussiens. La rue Chaligny honore la famille Chaligny qui a donné d'illustres fondeurs lorrains. Parmi eux, Antoine Chaligny (mort en 1651) est l'auteur de la statue équestre du duc de Lorraine Charles III à Nancy.

Mais elle se situe surtout, Place du Docteur-Antoine-Béclère, qui est entre la rue Faidherbe, du côté du 11e arrondissement et les rues de Reuilly et Chaligny, du côté du 12e.

En 2011, 2 974 641 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 059 857 voyageurs. Elle a vu entrer 3 079 358 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 171e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Falguière

La station est ouverte en 1910.

Elle est située à l'extrémité nord-est de la rue Falguière dont le nom rend hommage à Alexandre Falguière, sculpteur français du XIXe siècle.

En 2011, 926 922 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 930 847 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 293e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302. Cette fréquentation limitée est essentiellement due à la proximité de la station avec le nœud ferroviaire de Montparnasse – Bienvenüe qui, avec ses quatre lignes de métro, offre aux voyageurs des possibilités nettement plus large que Falguière sur la seule ligne 12.

Félix Faure

Elle a été ouverte au public le 27 juillet 1937.

L'accès se trouve place Étienne-Pernet, à côté de l’église Saint-Jean-Baptiste de Grenelle et de l’avenue Félix-Faure.

Félix Faure a été, de 1895 à 1899, un président sans ampleur que l'histoire aura surtout retenu pour les conditions de sa mort, au Palais de l'Élysée, dans les bras d'une demi-mondaine nommée Marguerite Steinheil.

En 2011, 1 932 459 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 895 590 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 253e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Filles du Calvaire

La station est ouverte en 1931.

Elle doit son nom à la proche rue des Filles-du-Calvaire ainsi nommée en raison du couvent voisin des Calvairiennes ou Filles du Calvaire, une congrégation de sœurs bénédictines réformées, fondée en 1617 à Poitiers, par Antoinette d’Orléans et le Père Joseph. Le couvent s'installa par la suite à Paris, et fut fermé à la Révolution.

En 2011, 1 663 111 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 784 167 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 261e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Fort d'Aubervilliers

La station, située sous la RN2 (dénommée avenue Jean-Jaurès à cet endroit), à la limite des communes d'Aubervilliers, Bobigny et Pantin, est ouverte le 4 octobre 1979 dans le cadre du prolongement de la ligne 7 au nord-est de Paris, depuis Porte de la Villette. Elle tire son nom de l'ancien fort d'Aubervilliers, une fortification construite en 1843.

La station dispose de quatre accès dont deux à la gare routière et deux autres devant les n°170 et 213 de l'avenue Jean-Jaurès.

En 2011, 3 455 421 entrants ont été comptabilisés dans cette station. Elle a vu entrer 3 927 340 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 126e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Franklin D. Roosevelt

En 2004, elle était la treizième station la plus fréquentée du réseau, avec 12,19 millions d'entrants directs. En 2012, 12 582 337 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 11 890 240 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 14e position des stations de métro pour sa fréquentation.

C'est ce qui explique que les sorties 1 et 2, à partir des quais de la ligne 9, ne sont accessibles qu’en empruntant les quais de la ligne 1.

Un couloir de correspondance fut construit et mis en service le 6 octobre 1942 ; la nouvelle station prit alors le nom de Marbeuf – Rond-Point des Champs-Élysées (plus couramment Champs-Élysées – Marbeuf).

Puis, la station fut renommée Franklin D. Roosevelt le 30 octobre 1946.

L’avenue Victor-Emmanuel III avait été précédemment renommée avenue Franklin-D.-Roosevelt, le chef d’État d'un pays allié de la Seconde Guerre mondiale remplaçant celui d'un pays (l’Italie) ennemi, bien qu’allié pendant la Première Guerre mondiale.

Dans les années 1950, une nouvelle décoration de la station, sur les quais des lignes 1 et 9, fut très remarquée, car elle introduisait une nouvelle technique artistique, le gemmail, qui est une sorte de vitrail modernisé, et l'on parla de « station-musée ». L'inauguration eut lieu en grande pompe dans la nuit du 1er au 2 mars 1957 : deux rames composées de plates-formes munies de tables apportèrent les victuailles aux invités. Ces gemmaux, retirés des quais dans les années 2000, se situent aujourd'hui dans la salle des billets.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, la station de cette ligne a été intégralement réaménagée. La voûte est désormais habillée d'un nouveau carrossage et de carrelage biseauté couleur champagne, ainsi que des plafonniers cylindriques avec des motifs de bulles. Les quais sont rehaussés, carrelés en gris anthracite et équipés de portes palières partiellement peintes en noir. Le nom de la station est directement inscrit sur le carrossage en cinq langues différentes. Sur chaque quai, trois écrans tactiles affichent des plans du réseau, un plan du quartier et un outil de recherche d’itinéraire. Cinq écrans supplémentaires présentent des campagnes publicitaires et des programmes culturels. Ils diffusent quatre films de deux minutes, produits par le CNRS dans le cadre de l’Année de la chimie, et trois films réalisés par l’artiste Marko Echeverria dans le cadre de son œuvre Paysages passagers.

Le carrossage des quais de la ligne 9 se présente sous forme de lambris métalliques comprenant un ensemble de vitrines. Un grand nombre d'entre elles sont aujourd'hui vides ; leur obturation partielle laisse apparaître l'ancienne paroi de la station constituée par le carrelage biseauté des origines.

À l'occasion des vingt ans de l'enseigne Comptoir des Cotonniers, celle-ci recouvre les murs de la station du côté de la ligne 1 pour sa campagne « 20 ans d'amour, 20 ans de style ». Celle-ci se déroule du 10 au 30 septembre 2015.

Front Populaire

La ligne 12 fut mise en service le 5 novembre 1910 de Porte de Versailles à Notre Dame de Lorette. Dès sa construction, un prolongement au nord de la ligne avait été envisagé et réservé en fin de tunnel. L'utilisation de ces réserves dans les années 1960 pour la construction de l'autoroute A1 à Saint-Denis mit fin à cette possibilité.

À la fin des années 1990, lors de l'adoption du contrat de projets état-région 2000-2006 pour l'Île-de-France, un prolongement de la ligne 12 a été inscrit au plan afin de permettre la desserte de la ZAC Nozal Chaudron (quartiers situés entre l'avenue du Président-Wilson et la nouvelle Place du Front Populaire), secteurs situés au sud-est de la commune de Saint-Denis et à l'ouest de la commune d'Aubervilliers.

La concertation sur le projet s'est effectué en 2001 et l'enquête publique s'est déroulé du 10 juin 2003 au 11 juillet 2003, à la maison de la RATP, dans les mairies du 18e arrondissement de Paris, d’Aubervilliers, de La Courneuve et de Saint-Denis ainsi qu’aux préfectures concernées. Elles ont permis de confirmer la construction et l'emplacement de la station Front Populaire. L'arrêté la déclarant d'utilité publique date du 8 juin 2004.

La pose de la première pierre de la station, alors appelée Proudhon – Gardinoux, marquant le début des travaux, a été effectuée le 25 juin 2008 en présence de Claude Baland, préfet de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Île-de-France, Pierre Mongin, président de la RATP, Serge Méry, vice-président du Conseil régional d'Île-de-France et Patrick Braouezec, président de la communauté d'agglomération Plaine-Commune.

La station a été construite par excavation à ciel ouvert à l’abri de parois moulées : les parois ont été réalisées en premier, par segments de trois mètres de long sur un mètre de large, et sur 30 à 40 m de profondeur, dont 20 m dans les profondeurs du sol pour assurer les fondations de la station, avant que l'excavation du volume de la station ne puisse commencer. Cette technique permettait d'éviter l'effondrement du terrain lié au creusement d'un tel volume, et permettait de créer le cuvelage nécessaire en raison de sous-sols imbibés d'eau. Ce sont ainsi 228 m de murs de béton qui ont été édifiés entre 2008 et 2009.

Fin 2009, les parois de la station ainsi que son premier niveau (la salle des billets) étaient terminés. Le 15 juillet 2010, le tunnelier « Élodie », chargé de creuser le tunnel du prolongement de la ligne 12 est arrivé au niveau de la station, en provenance du Pont de Stains. Afin de faire pénétrer le tunnelier dans la station, une technique de perçage immergé a été utilisée : la station a été inondée avant que le tunnelier ne perce le tympan ouest, une paroi moulée étanche spécialement conçue pour être démolie par le tunnelier). Celui-ci a ensuite continué sa route en direction de son puits de sortie situé au niveau de l'échangeur de l'autoroute A1 et du périphérique en septembre 2010.

Les travaux ont continué avec la création des accès et la création d'une dalle intermédiaire, puis ont débuté, en 2011, les travaux d'aménagement et d'équipement de la nouvelle station. Le 3 février 2012, le premier escalier mécanique devant équiper la station est arrivé sur le chantier.

Finalement, dans le communiqué de presse du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) du 9 février 2011, la station est nommée Front Populaire. Par ailleurs, dans les stations de la ligne 12, la destination Porte de la Chapelle est remplacée par Aubervilliers.

La station a été inaugurée le 18 décembre 2012 par Christian Lambert, préfet de la Seine-Saint-Denis, Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Île-de-France et président du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), Stéphane Troussel, président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, et Pierre Mongin, président-directeur général de la RATP.

Gabriel Péri

La station est ouverte en 1980. Appelée Gabriel Péri – Asnières – Gennevilliers à l'origine, elle a changé de nom le 14 juin 2008, lors du prolongement de la ligne jusqu'à Asnières – Gennevilliers – Les Courtilles.

Elle rend hommage au journaliste Gabriel Péri (1902-1941) qui était membre du comité central du Parti communiste et député de Seine-et-Oise. Il fut fusillé comme résistant.

En 2011, 5 377 830 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 285 165 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 75e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Gaîté

La station est ouverte en 1937.

Le nom provient de la rue de la Gaîté qui était un chemin de terre en 1730, puis une section du chemin vicinal qui menait de la barrière du Montparnasse à Clamart. Son vocable provient des barrières du Maine et du Montparnasse, toutes proches. Des guinguettes, restaurants et théâtres s’y étaient agglutinés et firent de cette rue leur artère principale.

Près de l'espace de vente des titres de transport, un couloir transversal rend possible la traversée de l'avenue du Maine qui est infranchissable à cet endroit au niveau de la voirie en raison de la trémie d'accès sud au souterrain de cette avenue ; celui-ci a été créé pour que les automobiles puissent passer sous l'esplanade de la Place Raoul-Dautry située devant la gare Montparnasse. Le passage transversal permet aux piétons marchant sur le trottoir situé du côté des numéros impairs de l'avenue du Maine (côté est) de se rendre au centre commercial Gaîté, du côté ouest.

En 2011, 3 223 366 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 165 824 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 165e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Gallieni

Son appellation vient de sa proximité de l'avenue Gallieni à Bagnolet ; le nom de celle-ci rend hommage à Joseph Gallieni, élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume en 1921.

La station est en relation directe avec la gare routière internationale de Paris-Gallieni grâce à un couloir de liaison.

En 2011, 6 314 009 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 316 117 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 52e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Gambetta

Elle est située aux environs de la Place Gambetta, sous l'avenue Gambetta à l'ouest et au nord-est.

La station tire son nom de la Place Gambetta, qui doit elle-même son nom à Léon Gambetta, homme politique français.

En 2011, 7 576 845 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 445 691 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 35e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station est ouverte le 25 janvier 1905 en tant que terminus de la ligne 3. Elle est située au nord-est de la place, sur une boucle qui fait le tour de la mairie du 20e, par la rue Belgrand, la rue de la Chine et l'avenue Gambetta.

Le 27 novembre 1921, la ligne est prolongée jusqu'à porte des Lilas ; la station Gambetta devient station de passage.

Le 27 mars 1971, la ligne 3 est prolongée vers Gallieni. À cette occasion, la branche Gambetta – Porte des Lilas devient la ligne 3 bis ; la station, située au nord-est de la place, devient le terminus (composé de deux voies en impasse encadrant un quai central) de cette nouvelle navette.

Une nouvelle station est ouverte sur les voies de la ligne 3, à l'ouest de la place ; sa proximité avec la station Martin Nadaud conduit à la suppression de cette dernière, qui ne disparaît pas complètement : les accès ouest de la nouvelle station passent par les anciens quais.

La correspondance entre les quais des deux lignes se fait par un large couloir qui était un ancien tunnel de la ligne 3.

Le tunnel de la boucle du terminus d'origine de la ligne 3 sert de jonction de service entre les deux lignes.

Gare d'Austerlitz

Son nom originel était Gare d'Orléans. Il a changé le 15 octobre 1930 pour Gare d'Orléans-Austerlitz ; le nom actuel date du 25 avril 1985.

Ce changement de nom est dû en fait à la toponymie de la gare que la ligne dessert. En effet, la Gare d'Austerlitz était autrefois la tête de ligne de la compagnie Paris-Orléans (PO). Cependant, le quartier s'appelait Austerlitz (en hommage à la victoire napoléonienne) et finalement, la gare a pris elle aussi le nom d'Austerlitz.

En 2011, 9 063 260 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 8 375 268 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 28e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Gare de l'Est

La station porte le nom de la gare de l'Est sous laquelle elle est construite. Son nom complet est d'ailleurs Gare de l'Est – Verdun, du nom de l'avenue de Verdun toute proche.

En 2004, elle était la cinquième station la plus fréquentée du réseau, avec 15,66 millions d'entrants directs. En 2011, 19 671 320 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 19 989 528 voyageurs en 2013 ce qui la place à la cinquième position des stations de métro pour sa fréquentation.

Les voies des lignes 5 et 7 constituent un ensemble à trois quais et quatre voies : deux quais latéraux et un quai central commun aux lignes 5 (direction Bobigny – Pablo Picasso) et 7 (direction La Courneuve – 8 Mai 1945) entre les deuxième et troisième voies.

La station de la ligne 4 présente une particularité : sa voûte est interrompue dans sa partie centrale, du fait de la présence au-dessus de la station des deux autres lignes. Celles-ci passent en effet sur un « pont » perpendiculaire à la ligne 4, ce qui donne un « plafond » plat.

Elle fut rénovée en style « Motte » en 1977, avec carreaux orange très clair aux tympans, faisant suite à l'un des trois prototypes de station de ce type de 1974 (Pont Neuf).

De septembre 2006 à juin 2007, la gare de l'Est ainsi que sa station de métro ont subi une grande rénovation grâce aux plans « Gares en mouvement » et « Renouveau du Métro », afin d'accueillir dans une gare plus belle et plus moderne le TGV Est.

Sur les quais des lignes 5 et 7, le carrelage orange et la peinture bleue ont laissé place au carrelage blanc traditionnel du « Renouveau du métro ». Les lampes ont également été remplacées, et le dernier modèle de sièges « smiley » a été installé. Enfin, la typographie « Parisine » a remplacé la typographie « Motte », symbolisant ainsi la fin des travaux sur les quais. La nouvelle signalétique aux normes a été installée partout dans la station.

Peu de changements en revanche sur les quais de la ligne 4, mis à part le remplacement du carrelage orange « Motte » aux extrémités des quais et le passage d'une couche de peinture sur le carrelage abîmé de la voûte pour masquer les infiltrations.

Gare de Lyon

La station est en 2005 la troisième station la plus fréquentée du métro parisien, après les stations Gare du Nord et Saint-Lazare, avec 30,91 millions d'entrants directs comptabilisés en 2004, dont 15,78 pour la ligne 1 et 15,13 pour la ligne 14. En 2011, 34 523 049 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 34 895 701 voyageurs en 2013 ce qui la place à la troisième position des stations de métro pour sa fréquentation.

Depuis décembre 2012, elle est devenue, avec l'automatisation de la ligne 1, la seule station de correspondance desservie par des lignes de métro qui sont toutes automatiques.

La station de la ligne 1 est ouverte le 19 juillet 1900. Elle porte le nom de la gare de Lyon et est située sous le boulevard Diderot à l'est de la rue de Lyon. Elle a été construite avec une longueur de 100 m, au lieu des 75 m des autres stations de la ligne avant leur agrandissement lors de la transformation en métro sur pneus de la ligne.

Construite à ciel ouvert, la station est recouverte d'un tablier métallique de 23,90 m de largeur, qui supporte la chaussée.

Elle comportait à l'origine quatre voies encadrant deux quais centraux de six mètres de large, afin de pouvoir y accueillir la ligne circulaire (ligne 2 de l'époque), ce qui ne fut pas réalisé.

Toutefois, du 1er août au 17 décembre 1906, la voie la plus méridionale reçoit provisoirement le terminus de la ligne 5 provenant de la station gare d'Austerlitz, qui vient rebrousser en impasse depuis la station Quai de la Rapée en attendant son prolongement et la correspondance à la station Bastille.

La voie la plus au nord est aujourd'hui déposée, ce qui a permis l'élargissement du quai en direction de La Défense, et la voie au sud servant au raccordement entre les lignes 1 et 5 est isolée derrière des parois de verre. À noter encore que la transition entre la voie à roulement pneu de la ligne 1 et la voie à roulement fer de la ligne 5 se fait dans la station et est visible.

Cette voie donnait accès à un embranchement appelé voie des Finances à cause des transports de fonds constitués des recettes du métropolitain jusqu'en 1967. Ce tronçon, à voie étroite, était protégée par une porte blindée et n'était accessible que par des mini-trains avec accumulateurs.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, les quais de la station ont été rehaussés le week-end des 18 et 19 juillet 2009.

La station de la ligne 14 est ouverte le 15 octobre 1998. Elle est située au sud de la gare de Lyon sous la rue de Bercy, le long de l'ouvrage commun des stations des lignes A et D du RER. Elle comporte deux voies de part et d'autre d'un large quai central. Entre la voie en direction d'Olympiades et la Maison de la RATP se trouve un jardin exotique qui enjolive la station. À l'origine, l'emplacement du jardin était réservé pour un accès au musée des Transports (non réalisé).

Le Conseil d'administratif du STIF du 27 mai 2009 a voté la réalisation en 2010 (subventionnée à 50 %) d'un troisième accès en milieu de quai pour faciliter la circulation dans cette station très fréquentée et relativement étroite, la seule à quai central de la ligne. Ce nouvel accès rejoint la passerelle existante au-dessus des voies (l’accès « Maison de la RATP » / « rue de Bercy » qui débouche dans la salle d’échanges du RER), dont le potentiel est sous-exploité. Cela permet de réorganiser les flux de voyageurs « entrants » et « sortants » pour éviter les bousculades dans les escaliers et aux extrémités du quai. L'accès a été mis en service le 16 décembre 2011.

Gare du Nord

La station porte le nom de la gare du Nord, gare du réseau SNCF en dessous de laquelle elle est située. En 2014, cette station fut la plus fréquentée du métro de Paris, avec 51,3 millions d'entrants directs.

À la suite du prolongement de la ligne 5 jusqu'à Église de Pantin le 12 octobre 1942, la boucle de l'ancien terminus de cette ligne, située à la station gare du Nord, a été retirée du service voyageurs et sert maintenant de voie d'instruction pour le personnel.

Les quais de la ligne 4 possèdent toujours aujourd'hui un cloître surélevé avec charpente métallique IPM et avaient, jusqu'au milieu des années 1960, une longueur de 75 m. Quand le pneumatique fit son apparition sur la ligne 4 en 1967, date à laquelle les derniers Sprague furent retirés de la ligne, il fallut auparavant modifier la station. Les escaliers du cloître, qui partaient de la tête de quai de l'époque en direction de Porte d'Orléans et s'arrêtaient à la fin de la voûte elliptique, furent démontés en laissant en place la passerelle en béton pour le passage au-dessus des voies.

Les quais furent rallongés en dessous du cloître, jusqu'à la longueur nécessaire de 90 m pour les trains sur pneus, mais avec création nécessaire d'un couloir de circulation à la place des anciens escaliers.

Le style Motte est appliqué à la fin des années 1970 avec, sur la ligne 4, un carrelage plat, blanc, aligné d'une façon inhabituelle dans le métro, en colonne et non semi-décalé comme habituellement (le même cas se rencontre dans la station Père Lachaise sur la ligne 2 ainsi qu'à La Motte-Picquet – Grenelle dans la demi-station commune aux lignes 8 et 10). Est ajouté l'éclairage, des bancs de pierre, des sièges verts et une frise de carrelage plat vert un peu partout, mis en valeur au niveau du cloître.

L'accès à la station dessiné en 1900 par l'architecte Hector Guimard pour la Compagnie générale du Métropolitain de Paris est inscrit monument historique depuis le 29 mai 1978

En 2011, 48 146 629 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 49 977 513 voyageurs en 2013 ce qui la place à la première position des stations de métro pour sa fréquentation.

Garibaldi

La station est ouverte en 1952.

Elle rend hommage à Giuseppe Garibaldi (1807-1882) qui fut l’un des artisans de l’unité italienne. Républicain convaincu, voulant Rome comme capitale, il combattit l’Autriche en 1859, le royaume de Naples en 1860, la papauté en 1867. Il servit la France pendant le conflit de 1870-1871.

Elle a vu entrer 3 127 029 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 168e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

George V

La station se trouve sous l'avenue des Champs-Élysées.

En 2012, 6 174 372 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 302 761 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 54e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Vient de l’avenue George-V, du nom du roi d'Angleterre (1865-1936).

Elle est ouverte le 13 août 1900 sous son premier nom Alma. Elle prend son nom actuel le 27 mai 1920.

Le 21 novembre 2003, pour célébrer la visite de George W. Bush au Palais de Buckingham, des « admirateurs » ont rebaptisé la station George W – Souverain de Grande-Bretagne au moyen d'autocollants.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, les quais de la station George V ont été rehaussés du 29 octobre au 2 novembre 2008.

Glacière

La station, ouverte en 1906 sur ce qui est alors la ligne 5 (Étoile – Gare du Nord), doit son nom à la rue de la Glacière qui coupe un peu plus loin le boulevard Auguste Blanqui au-dessus duquel elle se trouve.

Au delà d’aider au développement des moulins et autres manufactures, la Bièvre servait à rafraîchir les Parisiens avec des sorbets en été. Faute de savoir fabriquer la glace, on conservait celle de l’hiver dans des puits creusés dans le sol : les glacières. Elles étaient profondes de 5 à 12 mètres et en forme de cône renversé. La petite rivière traversait donc le 13e arrondissement en se déversant dans les prairies inondables pour geler. Cette glace était alors cassée puis enfouie dans les fameuses glacières en couches alternées avec de la paille.

L’été venu, on la récupérait strate par strate pendant la nuit pour la vendre par bloc à des bourgeois, restaurateurs ou commerçants (poissonniers, crémiers) et évidemment aux glaciers qui la transformaient en sorbets !

En 2011, 4 739 497 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 933 269 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 87e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Goncourt

La station est ouverte en 1935. Elle rend hommage à l'écrivain Edmond Huot de Goncourt (1822-1896), de l’école naturaliste, qui collabora avec son frère Jules (1830-1870) sur des romans comme « Madame Gervaisais » ou « Germinie Lacerteux », puis publia seul « la Fille Elisa », « Hokusai ». Par testament, il créa l’Académie Goncourt qui décerne depuis 1903 le prix du même nom.

Elle a vu entrer 3 740 119 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 140e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer une sortie simple à l’extrémité ouest des quais, débouchant par un escalier dans la rue du Faubourg-du-Temple, côté pair.

Grands Boulevards

Anciennement dénommée « Montmartre », puis « rue Montmartre », cette station a été renommée « Grands Boulevards » à l'été 1998 dans le cadre d'un réaménagement global des « Grands Boulevards ».

Comme de nombreuses stations parisiennes, son appellation provenait du nom d'une rue perpendiculaire à la voie principale. La station fut rebaptisée à la suite de nombreuses confusions de touristes pensant que la station desservait la butte Montmartre.

En 2011, 6 826 718 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 092 775 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 39e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Guy Môquet

En 2011, 4 524 101 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 660 620 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 97e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Au milieu de l’un des quais, une vitrine présente des reproductions de photographies de Guy Môquet, sa mère, et son père Prosper Môquet, de sa dernière lettre et divers documents. À l’occasion de la commémoration du 22 octobre 2007, les étagères ont été repeintes et l’éclairage a été refait.

Lors de la rénovation de la station en 2010 dans le cadre du programme « renouveau du métro », la RATP a dévoilé le 28 mai le nouvel aménagement thématique remplaçant cette vitrine : une fresque de 4 m sur 1,70 m en mémoire de Guy Môquet, conçue en collaboration avec l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé et créée par l’agence de design Curius.

Havre – Caumartin

La station Caumartin est ouverte le 19 octobre 1904, avec la mise en service d'un premier tronçon de la ligne 3 entre les stations Avenue de Villiers (aujourd'hui Villiers) et Père Lachaise. Elle prend son nom actuel en 1926.

En 2011, 8 343 415 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 899 688 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 31e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Elle se trouve à l'intersection de la rue de Caumartin et du boulevard Haussmann, et à une centaine de mètres de la rue du Havre.

La rue du Havre mène au fronton de la gare Saint-Lazare, rappelant ainsi l'une des principales destinations ferroviaires de cette gare.

Le marquis de Saint-Ange, Antoine-Louis Lefebvre de Caumartin était prévôt des marchands de Paris au XVIIIe siècle. Il est à l'origine d'une partie du tracé de la rue qui porte aujourd'hui son nom.

Hôtel de Ville

En 2011, 12 760 823 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 11 953 352 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 13e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Sur les murs des quais de la ligne 1, est présentée une exposition sur l'histoire des institutions politiques de la ville.

À proximité de l'accès aux quais de la ligne 1, une plaque commémore le cinquantenaire de la gréve des 3 000 agents de la Compagnie du Métropolitain de Paris le 16 août 1944.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, les quais de la station ont été rehaussés durant le week-end des 21 et 22 mars 2009.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer un accès supplémentaire à l’extrémité nord des quais de la station, côté Rambuteau, débouchant dans la rue du Cloître-Saint-Merri. Cet accès secondaire permettra la desserte du centre Georges Pompidou.

Iéna

La station est ouverte en 1923. Elle tire son nom d'une ville allemande, où coule la Saale, près de laquelle l’armée française de Napoléon 1er battit les Prussiens commandés par le prince de Hohenlohe en 1806 lors de la bataille d'Iéna.

La station dispose de trois accès. La bouche attenante au musée Guimet est ornée d'un candélabre Val d'Osne dont l'entourage, original, est assorti aux grilles du musée. Une autre bouche est munie d'un candélabre Dervaux.

L'escalier attenant au musée Guimet est un des rares du métro de Paris à être légèrement courbe.

En 2011, 2 115 003 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 280 935 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 233e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Invalides

Elle est proche de l'Hôtel des Invalides d'où elle doit son nom (elle se trouve exactement sous l'esplanade des Invalides, au niveau de la rue de l'Université). Au nord de l'entrée de la station se trouvent la gare des Invalides, sur la ligne C du RER avec qui elle assure des correspondances, et l'aérogare d'Air France. Elle fut le site d'expérimentation du TRAX (trottoir roulant accéléré).

La station de la ligne 13 fut entièrement rénovée, en 1976, à l'occasion de la fusion de l'ancienne ligne 14 (Porte de Vanves – Invalides) et de l'ancienne ligne 13, qui était limitée au sud depuis le 18 février 1975 à la station Champs-Élysées – Clemenceau, pour former une nouvelle liaison nord-sud.

La station possède une demi-station constituée d'un quai mort à voie unique en impasse, embranché sur les voies de la ligne 8 en direction du nord. À l'origine de l'exploitation du métro, le projet présenté par Fulgence Bienvenüe prévoyait l'exploitation d'une ceinture intérieure, dont les trains emprunteraient les voies de la ligne 8 entre Invalides et Opéra. Ce principe entraîne la construction de plusieurs raccordements sous l'esplanade des Invalides, dont deux quais à voie unique encadrant la station de la ligne 8. Toutefois, l'idée d'exploiter une ligne circulaire est finalement abandonnée en 1922, juste après la fin des travaux et les deux demi-stations réalisées n'accueillent aucun voyageur. Cinquante ans plus tard, la création de la ligne 13 actuelle avec l'intégration de l'ancienne ligne 14 et la construction d'un tunnel sous la Seine entraîne d'importants remaniements. La demi-station ouest, en sommeil depuis 1922, devient partie intégrante de la station de la nouvelle ligne 13 pour les rames en direction du Nord. En revanche, la demi-station Est n'est pas concernée par les travaux et reste fermée au public ; le tunnel du raccordement vers Varenne étant supprimé, elle devient une demi-station en cul-de-sac. Depuis la fin du XXe siècle, elle est amputée de plus de la moitié de sa longueur, un mur la séparant de bureaux de la sécurité de la RATP. L'espace subsistant a accueilli un temps l'« Espace Invalides », loué à des entreprises pour des cocktails ou des soirées. Elle abrite durant les années 2010 deux voitures d'une rame Sprague-Thomson, parfois présentée au public lors de certaines journées européennes du patrimoine.

En 2011, 6 931 062 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 283 347 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 36e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Jacques Bonsergent

La station est ouverte le 17 décembre 1906, sous le nom Lancry, comme terminus Nord de la ligne 5. Le 15 novembre 1907, ce terminus est reporté à Gare du Nord.

Lancry est le nom de famille du propriétaire du lieu sur lequel la rue avait été ouverte en 1777.

Le 10 février 1946, elle prend le nom de Jacques Bonsergent, pour faire suite à l'attribution du nom de la Place Jacques-Bonsergent à l'intersection des rues Lucien-Sampaix, de Lancry et Albert-Thomas avec le boulevard de Magenta, sous lequel la station est implantée. Jacques Bonsergent était un ingénieur des Arts et Métiers, premier fusillé de Paris lors de la Seconde Guerre mondiale, à 28 ans, le 23 décembre 1940.

D'autres stations du réseau ont aussi vu changer leur nom, après la Seconde Guerre mondiale, pour honorer la mémoire de résistants morts pour la France (Charles Michels, Guy Môquet, Marx Dormoy, Corentin Cariou).

La station dispose de deux accès devant les n°19 et 30 du boulevard de Magenta.

En 2011, 2 622 801 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 727 155 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 198e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Jasmin

La station est ouverte depuis le 8 novembre 1922 en même temps que l'inauguration de la ligne 9 du métro de Paris, qui reliait alors Exelmans à Trocadéro.

Elle rend hommage au poète français de langue d'oc La station doit son nom à Jacques Boé, dit Jasmin, né à Agen, (1798-1864), surnommé le Perruquier poète, qui fut, par ses œuvres occitanes, un précurseur du félibrige (mouvement littéraire initié en Provence afin de maintenir la langue d'oc)[réf. nécessaire].

La rue qui porte son nom est une section de l’ancienne rue de la Cure. Il s’agissait des vertus attribuées aux sources minérales des vignes d’Auteuil.

En 2011, 2 065 058 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 108 222 voyageurs et ils sont 2 115 456 en 2013, ce qui la place à la 242e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Jaurès

La station Rue d'Allemagne a été ouverte le 23 février 1903, soit quelques semaines après l'ouverture de la ligne ; pendant les premiers temps, les trains y passaient sans s'arrêter.

Elle a été débaptisée le 1er août 1914, de même que la station Berlin, juste avant la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France le 3 août 1914. Le début de la Première Guerre mondiale succédait de quelques jours à l'assassinat de Jean Jaurès (le 31 juillet 1914), et un nom de remplacement fut ainsi facilement trouvé pour cette station desservant un arrondissement populaire (19e).

Dans le cadre du programme « Renouveau du Métro » (RNM), la station est en travaux du 17 septembre 2012 au 31 décembre 2014.

En 2011, 6 046 012 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 992 926 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 85e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Javel – André Citroën

La station est ouverte en 1913. Elle rend hommage à André Citroën mais aussi au hameau de Javel qui prit naissance au XVe siècle avec un petit port et un garage à bateaux, connu en 1485, sous le nom de Javetz. En 1777, une fabrique de produits chimiques vit le jour. De cette usine sortit l’hypochlorite de sodium que l’on appela l’eau de Javel.

La station présentait la vie et l'entreprise d'André Citroën à l'aide de pancartes et photos. Les sièges reprenaient les couleurs du célèbre logo à chevrons, inspiré des engrenages fabriqués en 1905. Mais cette décoration a été déposée durant les années 2000 lors de l'opération de rénovation « Renouveau du Métro ».

La station Javel est mentionnée en 1936 dans la chanson de Charles Trenet, Y'a d'la joie.

En 2011, 2 473 278 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 565 099 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 213e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Jourdain

La station est ouverte en 1935.

Les églises de Belleville qui se succédèrent à cet endroit au fil des siècles furent toutes dédiées à saint Jean-Baptiste qui comme son nom l’indique baptisa le Christ dans le Jourdain. Fort logiquement, la rue qui mène à l'Église Saint-Jean-Baptiste de Belleville porte le nom du fleuve de Palestine.

Les quais de la station Jourdain disposent actuellement d’un seul dégagement depuis l’extrémité ouest vers la salle des billets.

Elle a vu entrer 3 462 099 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 151e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer une sortie simple depuis l’extrémité est des quais. Cette sortie débouchera à l'emplacement de l'accès n°2 existant à l’angle de la rue de Belleville et de la rue du Jourdain, qui sera modifié.

Jules Joffrin

Elle se trouve dans le quartier de Clignancourt à proximité de Montmartre, entre la mairie du 18e arrondissement et l'église Notre-Dame-de-Clignancourt.

La station est ouverte en 1912. Ce prolongement avait été décidé par le conseil municipal du 3 juillet 1905 sur proposition d'Édouard Ballière, et déclaré d'utilité publique par la loi du 10 avril 1908 votée sur proposition de Louis Barthou.

Elle porte le nom de Jules Joffrin (1846-1890) qui fut conseiller municipal et député du 18e arrondissement parisien.

En 2011, 4 384 318 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 441 668 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 106e position des stations de métro pour sa fréquentation.

En mars 2008, la RATP annonce la rénovation prochaine de la station pour une période de 5 mois. Cela passera par le décarrossage des quais et la rénovation des maçonneries. La station ne devrait cependant pas fermer, l'essentiel des travaux se déroulant de nuit.

Début septembre 2008, alors que les travaux d'étanchéité étaient entamés, le carrossage n'était toujours que partiellement démonté (structures toujours en place) et le retrait de l'ancien carrelage n'avait toujours pas débuté. Les quais de la station annoncent la fin de la rénovation pour juillet 2009.

La rénovation, aujourd'hui achevée, conserve dans ses carrelages les codes typiques des stations de métro de l'ancien réseau Nord-Sud du début du XXe siècle (initiales « NS ») et longtemps cachés par les carrossages métalliques mis en place dans les années 1950 et 1960.

Jussieu

La station fut inaugurée le 26 avril 1931. Elle s'appelait autrefois Jussieu — Halle-aux-vins, mais il ne subsiste aujourd'hui que le nom de Jussieu, car la petite Halle aux vins, créée par Napoléon Ier, a disparu et à son emplacement se trouve à présent (depuis 1957) le campus de Jussieu.

Jussieu est le nom d'une famille française qui a donné du XVIIe au XIXe siècle plusieurs botanistes.

Les quais des deux lignes furent rénovés en style « Andreu-Motte » en 1975, mais pour la première fois avec du carrelage plat à la place du traditionnel carrelage biseauté.

En 2011, 4 112 862 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 202 204 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 115e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Kléber

La station est ouverte en 1900.

Le terminus « commercial » de Charles de Gaulle – Étoile étant trop contraint pour pouvoir jouer efficacement le rôle de terminus technique, avec les temps nécessaires de régulation et de pause pour les conducteurs, la station Kléber a été aménagée avec deux voies supplémentaires, pour tenir ce rôle technique. Elle est utilisée pour un arrêt prolongé des rames avant ou après leur passage au terminus de Charles de Gaulle – Étoile.

En 2011, 1 150 016 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 260 051 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 286e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

La Chapelle

La station a été ouverte en 1903. Elle est aérienne, et il est possible d'apercevoir, depuis l'extrémité du quai, les toits de l'église du Sacré-Cœur à Montmartre. Un long couloir de correspondance la relie, depuis 1993, à la partie souterraine de la gare du Nord.

Le village de La Chapelle (aussi appelé La Chapelle Saint-Denis, étant donné son appartenance à l'abbaye de Saint-Denis) se situait entre les villages de Montmartre et de Belleville. Il doit son nom à une chapelle dédiée à Sainte Geneviève. Il fut annexé à Paris en 1860. La station a été construite au sud de l'ancienne commune à l'emplacement de la barrière de La Chapelle.

En 2011, 6 903 632 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 503 089 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 49e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La Courneuve – 8 Mai 1945

La station, inaugurée le 6 mai 1987 en présence de Jacques Douffiagues, ministre délégué aux transports, constitue l'extrémité du prolongement de la ligne 7 décidé par son prédécesseur, Charles Fiterman. Elle a été rénovée en 2005.

La station comporte trois voies, la voie centrale servant autant aux départs qu'aux arrivées. Les murs sont ornés de fresques d'un lever ou coucher de soleil en bord de mer. La station compte quatre accès donnant sur la place du 8-Mai-1945 et quatre accès de correspondance avec la station de tramway, située sur le terre-plein central de la place et mise en service le 6 juillet 1992.

Sur les trois voies, celle de gauche sert de garage des rames, celle du milieu au retournement (avec trottoir) et celle de droite est utilisée par le MRF (petit site de maintenance équipé d'une voie de tour en fosse). Après les voies de retournement, existent six positions de garage. En tout, la station dispose de quatorze positions de garage.

En 2011, 5 707 118 voyageurs ont été comptabilisés dans cette station. Elle a vu entrer 5 536 146 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 68e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La Défense

La station a été ouverte le 1er avril 1992, lors du prolongement de la ligne entre le Pont de Neuilly et le quartier de la Défense.

Elle a d'abord été dénommée « La Défense » puis « Grande Arche de La Défense » avant de prendre son nom actuel.

La RATP ayant préféré un passage sur le Pont de Neuilly en aérien, moins coûteux, plutôt qu'un passage sous la Seine, la station Élysées La Défense, prévue dès les années 1970 par l'EPAD est restée inutilisée.

Les quais de la station encadrent ceux du RER mais au niveau -1 de la salle d'échanges. Ainsi, le 1er sous-sol (menant au quai du RER) fait office de quai central de la station.

Cette station ne doit pas être confondue avec la gare de RER La Défense (Grande Arche), puisque cette dernière est en zone tarifaire 3, alors que la station de métro est en zone urbaine.

En 2004, elle était la onzième station la plus fréquentée du réseau, avec 12,81 millions d'entrants directs. En 2012, 13 968 642 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 14 275 382 voyageurs en 2013 ce qui la place à la neuvième position des stations de métro pour sa fréquentation.

La Fourche

« La Fourche » est le nom usuel du carrefour, en surface, où l’avenue de Clichy se sépare de l’avenue de Saint-Ouen.

Une signalisation lumineuse indique aux voyageurs les temps d'attente leur permettant de choisir entre les deux quais en direction de Saint-Lazare. Les temps indiqués sont généralement décalés d'une ou deux minutes afin d'éviter des courses précipitées vers le premier train en partance.

La Motte-Picquet – Grenelle

La station La Motte-Picquet de l'ancienne ligne 5 est ouverte en 1906. Elle rend hommage à l’amiral Toussaint-Guillaume Picquet de La Motte (1720-1791).

Son nom sera changé en 1913 à l'occasion du prolongement de l'ancienne ligne 8 vers la station Beaugrenelle (aujourd'hui Charles Michels, sur la ligne 10). La commune de Grenelle fut annexée à Paris en 1860, trente ans à peine après sa création.

D'importantes modifications structurelles ont été apportées à la station souterraine lors de la création de la ligne 10 en 1937.

Le quai en direction de Balard a subi une rénovation en 2014 consistant notamment à remplacer les carreaux jaune orangé du mur par les fameux carreaux blancs typiques des stations de métro parisiennes. Le mur situé du côté de la voie ferrée a conservé les carreaux jaune orangé. Ces carreaux ont des nuances différentes d'orange et de jaune à la manière des stations de style « Mouton » mais ont des dimensions plus importantes et ne sont pas disposés en quinconce. Leurs longueurs suivent la ligne verticale et leurs largeurs la ligne horizontale à l'inverse des carreaux des stations de style « Mouton » ordinaires.

En 2011, 8 099 346 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 8 280 583 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 29e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La Muette

En 2011, 4 112 862 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 206 204 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 114e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Le nom de cette station vient du Château de la Muette, qui a donné son nom au quartier, nom lui-même probablement issu de la meute dont on se servait pour la chasse dans le Bois de Boulogne. Le nom pourrait également être issu d'un pavillon de chasse de Charles IX, situé près de Passy, où des mues (bois des cerfs tombés à l'automne) étaient gardés.

La Tour-Maubourg

La station est ouverte en 1913.

Elle doit son nom au boulevard de La Tour-Maubourg qui rend hommage au marquis Victor de Fay de La Tour-Maubourg (1768-1850), émigré pendant la Révolution, qui fut général sous le Premier Empire et ministre de la Guerre sous la Restauration. Il fut également gouverneur des Invalides de 1821 à 1830.

En 2011, 2 055 583 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 152 005 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 239e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Lamarck – Caulaincourt

Elle a ouvert au public le 31 octobre 1912.

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, la station Lamarck – Caulaincourt a été totalement fermée au public du 27 mars au 16 juin 2006. Les travaux ont porté sur l'ensemble de la station, sauf les quais déjà rénovés entre 2000 et 2001.

Elle a vu entrer 3 154 666 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 166e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Prévue à l'origine pour s'appeler Pecqueur, du fait de la proximité de Place Constantin-Pecqueur, la station est devenue Lamarck car l'entrée aboutit près de la rue Lamarck. Puis elle portera le nom de Lamarck (Caulaincourt) (la rue Caulaincourt étant également toute proche), avant de devenir Lamarck – Caulaincourt. Cependant, sur les quais, la céramique ne porte encore que le nom de « Lamarck ».

Les quais se situent 25 m sous l'entrée ; on les atteint au moyen d'un ascenseur ou d'un escalier en colimaçon.

Laumière

La station est située sous l’avenue Jean-Jaurès, à l’angle de l’avenue de Laumière.

Elle ouvre le 12 octobre 1942, lors du prolongement de la ligne 5 de Gare du Nord à Église de Pantin.

Son nom vient de l'avenue de Laumière, du nom de Xavier Jean Marie Clément Vernhet de Laumière (1812-1863), général d'artillerie, mort de ses blessures au Mexique.

La station possède trois accès, deux devant les n°34 et 43 de l'avenue de Laumière et un autre qui ne sert que de sortie sur le côté impair de l’avenue Jean-Jaurès.

En 2011, 4 518 075 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 726 950 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 93e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Le Kremlin-Bicêtre

Elle est la première station de la branche de la ligne vers Villejuif, ouverte le 10 décembre 1982.

En 2011, 4 492 364 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 4 576 882 voyageurs. Elle a vu entrer 4 344 822 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 110e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Le Peletier

La station est ouverte en 1911, sept mois après la mise en service de la ligne 7.

Elle porte le nom de Louis Le Peletier de Morfontaine, l'avant-dernier prévôt des marchands de Paris, de 1784 à 1789. Dans la rue qui prit son nom, percée en 1786, fut construite la salle Le Peletier, qui fut la salle de l’Opéra de Paris pendant un demi-siècle, de son inauguration en 1821 à sa destruction par un incendie, en 1873.

L'entrée de la station est ornée d'un candélabre Val d'Osne.

En 2011, 2 235 088 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 271 055 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 234e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Ledru-Rollin

La station est ouverte en 1931.

L'avenue Ledru-Rollin rend hommage à l’avocat Alexandre Auguste Ledru dit Ledru-Rollin (1807-1874) qui fut député radical en 1841 et fonda le journal La Réforme. Républicain convaincu, il fut ministre de l'Intérieur en 1848 et organisateur des élections au suffrage universel. Battu aux élections présidentielles par Bonaparte, il se réfugia en Angleterre après les émeutes de la journée du 13 juin 1849.

En 2011, 3 829 461 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 938 146 voyageurs. Elle a vu entrer 3 917 141 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 128e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Les Agnettes

La station a été inaugurée le 14 juin 2008. De son nom complet Asnières – Gennevilliers – Les Agnettes, elle est une station de passage comportant deux voies à quai. Elle porte le nom du lieu-dit où elle se situe, à la limite d'Asnières-sur-Seine et de Gennevilliers. Elle dessert l'église Notre-Dame-des-Agnettes de Gennevilliers.

En 2011, 2 367 677 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 368 284 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 228e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Les Gobelins

La station se situe sur la partie médiane de l'avenue des Gobelins entre la Manufacture et le carrefour des Gobelins à la croisée de quatre grandes artères parisiennes : l'avenue des Gobelins, le boulevard Saint-Marcel, le boulevard Arago et le boulevard de Port-Royal.

Elle fut inaugurée le 15 février 1930 lors du prolongement de la ligne 10 vers la Place d'Italie. Un an plus tard, elle était intégrée à la ligne 7.

Cette station porte le nom de la Manufacture des Gobelins installée depuis le XVe siècle au bord de la Bièvre.

La station dispose de quatre accès devant les n°25 (angle avec le boulevard Arago), 28 (angle avec le boulevard Saint-Marcel), 42 (angle avec la rue Croulebarbe) et 47 (angle avec la rue Le Brun) de l'avenue des Gobelins.

En 2011, 3 830 231 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 820 190 voyageurs. Elle a vu entrer 3 835 783 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 135e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Les Halles

La station a été ouverte avec un retard de quelques jours par rapport à la ligne, le 27 avril 1908. Elle se situait sous la rue qui partageait en deux groupes les douze pavillons formant les Halles de Paris (actuelle allée André-Breton reliant la rue du Pont Neuf et la rue Montorgueil).

Lors de la construction du Forum des Halles, la station a été déplacée en 1977 d'une dizaine de mètres vers l'est, sous le Jardin des Halles, pour permettre une meilleure correspondance avec la gare RER de Châtelet – Les Halles qui venait d'être construite (cette dernière assure en 2016 les correspondances avec les lignes A, B et D) et est elle-même reliée à la station de métro Châtelet.

En 2004, elle était la douzième station la plus fréquentée du réseau, avec 12,63 millions d'entrants directs. En 2011, 13 113 834 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 15 347 160 voyageurs en 2013 ce qui la place à la huitième position des stations de métro pour sa fréquentation.

Les Sablons

La station tire son nom de la plaine des Sablons, où se trouvaient des carrières de sable utilisées pour extraire le sable nécessaire aux travaux parisiens.

Les panneaux indiquant le nom de la station portent en deuxième ligne « Jardin d'Acclimatation », nom du parc de loisir et d'agrément situé à proximité, dans le bois de Boulogne, rattaché à la ville de Paris depuis 1929.

Liberté

La station est ouverte le 5 octobre 1942 lors du prolongement de la ligne 8 de la Porte de Charenton à Charenton – Écoles.

Elle est située sous la rue de Paris, ancienne nationale 6 déclassée, au carrefour de l'avenue de la Liberté, de laquelle elle tire son nom.

En mars 2004, la RATP y a organisé la partie principale d'une opération « Liberté d'expression ». Elle offrit au public l'ensemble des espaces publicitaires de la station pour écrire ce qu'ils voulaient ; cette opération répondait aux dégradations des publicités dans le métro aux mois d'octobre et novembre 2003.

Des travaux de rénovation de la station, réalisés de l'été 2012 à l'été 2013, ont permis le renouvellement du carrelage, d'un blanc sobre.

En 2011, 2 607 263 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 297 065 voyageurs. Elle a vu entrer 2 557 299 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 215e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Liège

La station est construite par la Société du Nord-Sud, compagnie concurrente à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) qui exploite alors l'essentiel du réseau parisien. Elle est ouverte le 26 février 1911 avec la première branche de la ligne B, entre Saint-Lazare et Porte de Saint-Ouen.

La station s'appelle alors Berlin. Au début de la Première Guerre mondiale, le 2 août 1914, elle est fermée ; à sa réouverture le 1er décembre de la même année, elle est, ainsi que la rue éponyme, débaptisée pour prendre le nom de la ville belge, nom donné afin de célébrer la résistance héroïque de cette ville lors de l'attaque allemande. L’appellation culinaire « café liégeois » en lieu et place de « café viennois » a la même origine.

Le 27 mars 1931, après l'absorption de la société Nord-Sud par la CMP, la ligne B du Nord-Sud devient la ligne 13.

La station Liège est fermée début août 1939 dans le cadre du plan gouvernemental prévoyant un service réduit sur le réseau métropolitain, qui ne laisse subsister, par mesure d'économie, que 85 stations ouvertes. La plupart des stations rouvrent après le conflit, mais huit d'entre elles restent fermées car peu rentables et deviennent des « stations fantômes ». La station Liège est finalement rouverte le 16 septembre 1968, après vingt-neuf années de fermeture, mais au prix d'horaires d'ouverture aménagés par économie, compte tenu de la faiblesse du trafic envisagé. En 1982, une nouvelle décoration est ajoutée : elle est faite de céramiques de Welkenraedt (localité de la province de Liège) et évoque des paysages et des monuments de ladite province.

Alors que la station Rennes de la ligne 12, également à horaires réduits depuis sa réouverture en 1968, retrouve les horaires habituels du métro le 6 septembre 2004 à la suite de l'action des riverains et des élus locaux, la station Liège demeure la dernière station du métro de Paris à être fermée après 20 h en semaine (les derniers trains s'y arrêtaient vers 19 h 50), et toute la journée les dimanches et jours de fêtes.

Toutefois, l'évolution sociologique du quartier desservi, où les familles se réimplantent progressivement à la place de bureaux, et l'incongruité de la situation provoquent un mécontentement croissant de la part des riverains. L'évolution des modes de vie et des horaires, avec une moindre concentration sur les heures de pointes, rendent les horaires réduits de la station de plus en plus inacceptable pour les habitants. Ceux-ci demandent une ouverture de la station aux horaires normaux du réseau, leur évitant un report peu pratique aux stations encadrantes Saint-Lazare ou Place de Clichy.

À la suite de pétitions, les revendications sont portées par les maires des 8e et 9e arrondissements de Paris. Mais, compte tenu de l'absence de résultat des différentes requêtes, les habitants organisent une manifestation dans la station le 9 mars 2006 en présence des maires des deux arrondissements concernés. En conséquence, conformément à une décision du conseil d'administration du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) en date du 5 avril 2006, Liège retrouve les mêmes horaires que toutes les autres stations du réseau le 4 décembre 2006, mettant fin à la pratique des horaires réduits pour une station de métro à Paris.

Fin 2011, la station est dotée de façades de quais dans le cadre du plan d'actions défini en 2010 visant à améliorer la régularité de la ligne 13. Les fresques murales font depuis l'objet d'un éclairage par le bas à l'aide de barres de diodes.

Louis Blanc

La station est ouverte en 1911 ; en 1967, la ligne 7, qui comportait deux embranchements, l'un vers Porte de la Villette, l'autre vers Pré Saint-Gervais, est divisée en deux lignes exploitées indépendamment : la ligne 7, et la nouvelle ligne 7 bis.

Le nom de la station rend hommage à l’homme politique Louis Blanc (1811-1882), qui publia des ouvrages politiques comme l’Organisation du travail, et historiques avec l’Histoire de dix ans et sa monumentale Histoire de la Révolution française (15 volumes). Membre du Gouvernement provisoire de 1848, Louis Blanc s’exila à Londres pendant le Second Empire de 1848 à 1870. Élu à l’Assemblée nationale en 1870, il condamna le Manifeste de la Commune.

L'accès à la station dessiné en 1900 par l'architecte Hector Guimard pour la Compagnie générale du Métropolitain de Paris est inscrit monument historique depuis le 29 mai 1978

En 2011, 2 523 039 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 489 483 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 221e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Depuis décembre 1967, l'embranchement de la ligne 7 bis ne reçoit plus les rames longues parcourant la ligne 7. Il existe en fait deux stations Louis Blanc identiques, à l'exception du poste d'aiguillage ; les rames en provenance du Pré Saint-Gervais, qui arrivent dans la station supérieure, se repositionnent dans cette direction dans la station inférieure par une manœuvre comprenant trois rebroussements successifs et faisant intervenir deux conducteurs (les rames ne circulant pas en marche arrière).

Louise Michel

Bien qu'étant géographiquement située sous Levallois, la station est à 100 m environ de la limite administrative de Paris.

Elle doit son nom à l'institutrice Communarde Louise Michel, surnommée la Vierge Rouge, qui écrivit des romans sociaux ainsi que ses mémoires.

C'est l'une des trois stations à porter le nom d'une femme avec Pierre et Marie Curie et Barbès – Rochechouart, et la seule à porter uniquement le nom d'une femme.

En 2011, 3 240 270 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 594 105 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 146e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station possède un accès sous forme d'entrée dans un bâtiment au n°30 rue Louise-Michel. Un escalier mécanique de sortie débouche tout à côté, rue Anatole-France.

Lourmel

La station est ouverte en 1937. Elle est située au carrefour de l'avenue Félix-Faure et de la rue de Lourmel, dont elle porte le nom, face à un minuscule square. Son nom vient du général Frédéric Henri Le Normand de Lourmel (1811-1854), qui fut tué à la bataille d'Inkerman, laquelle vit la victoire des Franco-Britanniques sur les armées russes de Menchikov pendant la guerre de Crimée.

Elle comporte une entrée à entourage simple et mât Derveaux et une sortie par escalator.

Elle sert de point d'accès à l'atelier de Javel.

En 2011, 2 441 226 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 483 440 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 223e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Louvre – Rivoli

La station est ouverte en 1900. Elle se trouve sous la rue de Rivoli.

Initialement, la station était nommée Louvre du fait de sa proximité avec la rue du Louvre et l'entrée du Palais du Louvre qui se faisait par la colonnade Mansart jusqu'en 1990. Une décoration spécifique avait été mise en place à la fin des années 1960. Cependant, la rénovation du musée menée en 1989 et son entrée désormais située sous la cour d'Honneur via la Pyramide ont conduit à en déplacer l'accès par le métro à la station Palais-Royal, renommée en 1989 Palais-Royal – Musée du Louvre en même temps que Louvre devenait Louvre – Rivoli.

En 1992, la station a été vandalisée de manière spectaculaire par un groupe de tagueurs cherchant par là à imposer l'entrée de leur discipline dans l'institution que représente le musée du Louvre. Il s'ensuivit une couverture médiatique inédite faisant de cette action une étape célèbre du développement du graffiti à Paris.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, les quais de la station ont été rehaussés pendant le week-end des 21 et 22 février 2009 et munis de portes palières.

En 2011, 2 582 023 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 650 897 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 203e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Entre 1968 et 2011, sur les quais, des copies d'œuvres d'art exposées au musée du Louvre ont été exposées. En bout de quai, on trouvait un plan historique du Château du Louvre et des reproductions de gravures anciennes du palais.

Depuis 2011 et le début de l'automatisation de la ligne, la station n'était plus décorée. Seuls subsistaient les panneaux lumineux. En mai 2013, des affichettes indiquaient que la décoration était toujours en cours ; en mars 2014, les carrelages muraux ont été cassés et retirés par la RATP laissant apparaître la maçonnerie.

Les travaux, terminés à la fin de l'année 2015, ont eu pour but d'améliorer l’accueil, le confort et la sécurité mais aussi la scénographie muséale. Celle-ci, conçue en partenariat avec le musée du Louvre, met en valeur des reproductions de statues de l’Antiquité ou du Moyen Âge, exposées directement sur les quais. Des parements muraux en grès cérame, remplacent la pierre de Bourgogne. Le fond des vitrines, les alcôves et les piédestaux sont revêtus d’un matériau sombre pour simuler un écrin. Des sièges, de couleur noire, remplacent les anciennes assises de verre, afin de respecter les normes de sécurité et d’accessibilité. Un nouveau dispositif d’éclairage est mis en place. La station a rouvert ses portes le 25 novembre 2015 après douze semaines de travaux de réaménagement.

Le 24 mars 2016, les aménagements culturels comprenant neuf moulages exposés sur les quais ont été dévoilés. Le réaménagement de la station comprend en outre un dispositif d'affichage SIEL spécifique. Pour mettre en valeur les œuvres, le plafond est peint en noir et le faux-plafond d'origine est supprimé.

Son unique entrée se situe au croisement des rues du Louvre et de Rivoli, face à la façade du Louvre.

Mabillon

La station est ouverte le 10 mars 1925. Jusqu'au 14 février 1926, elle a constitué le terminus est de la ligne 10.

Elle prend son nom de la rue Mabillon, nommée en hommage au bénédictin Jean Mabillon (1632-1707), moine mauriste, écrivain et érudit, éditeur de textes religieux.

En 2011, 1 915 829 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 980 247 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 250e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Madeleine

La station est ouverte en 1913. Par-delà celui de la sainte chrétienne, Marie de Magdala dite Marie Madeleine, son nom rappelle le petit bourg qui s’était développé au VIe siècle, à l'ouest de la capitale, autour d’un fief de l’évêque de Paris. Il s’appela rapidement La Ville-l’Évêque et sa chapelle fut dédiée à Sainte Madeleine au XIIIe siècle.

Elle accueille trois lignes : la ligne 12, qui en 1913 fut la première ligne ouverte, puis la ligne 8 puis la ligne 14 (aussi connue sous son nom de projet : Meteor) lors de la création de cette ligne en 1998. La station Madeleine, dessinée par l'architecte Antoine Grumbach, fut le terminus nord-ouest de cette ligne 14 jusqu'à son prolongement à Saint-Lazare en 2003.

La station est tristement réputée pour son odeur nauséabonde en raison de l'émanation de sulfure d'hydrogène due à la mauvaise étanchéité de la station.

En 2011, 7 412 746 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 475 264 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 34e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Mairie d'Issy

Elle est ouverte au public en 1934 en tant qu'extrémité du prolongement de la ligne 12 au-delà du terminus de Porte de Versailles, réalisé quelques années après l'absorption de la société originelle du « Nord-Sud » (à qui appartenait la ligne qu'elle désignait par la lettre « A ») par sa compagnie rivale, la CMP. La station constitue depuis sa mise en service le terminus sud-ouest de la ligne. Le changement de sens de circulation des rames se fait par un tiroir de manœuvre.

Au milieu des années 1990, la station est rénovée dans un style original, une combinaison de carrelage blanc biseauté et de faïence d'origine, avec un aménagement de style « Ouï-dire ». Ceci constitue ainsi un cas unique sur le réseau, les autres station rénovées dans ce style ayant toutes reçu des carreaux plats de 10 × 20 cm.

Bien qu'elle ne tire pas ses origines du Nord-Sud, la station est tout-de-même ornée de frises en céramique de ce style dans ses couloirs d'accès.

En 2011, 4 194 027 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 322 511 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 111e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Mairie d'Ivry

La station est ouverte en 1946.

Elle permet de relier la mairie d'Ivry à Paris. Cette station est le terminus d'une des deux branches de la ligne ; le terminus sur l'autre branche est Villejuif – Louis Aragon.

En 2011, 2 973 671 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 997 840 voyageurs. Elle a vu entrer 3 003 702 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 179e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Mairie de Clichy

La station est ouverte en 1980.

Clichy veut dire clapier. La ville s'appelait jadis Clichy-la-Garenne car on y chassait le lièvre et l'on y élevait des lapins. La ville a crû rapidement dans la banlieue industrielle de Paris. Enserrée entre Levallois-Perret et Saint-Ouen, elle devint l'une des capitales de la banlieue des luttes ouvrières[réf. nécessaire].

En 2011, 6 892 451 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 138 355 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 35e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Mairie de Montreuil

La station a progressivement été modernisée jusqu'en 2008, et la gare routière qui la surplombe a subi une réorganisation complète : au lieu d'une seule gare centrale, les bus s'arrêtent à plusieurs arrêts tout autour de la Place Jean-Jaurès.

Mairie de Saint-Ouen

La station est ouverte en 1952.

Elle a vu entrer 3 716 189 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 142e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Mairie des Lilas

La station est ouverte en 1937.

La commune des Lilas provient du démembrement de celle de Romainville en 1868. Sa petite mairie est beaucoup moins célèbre que son poinçonneur immortalisé par la chanson de Serge Gainsbourg Le Poinçonneur des Lilas.

Les quais de la station possèdent actuellement un seul dégagement à leur extrémité ouest. La salle des billets est accessible depuis la voirie via deux trémies d’accès débouchant sur la Place du Colonel Fabien.

En 2011, 4 602 681 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 647 162 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 98e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer une sortie simple supplémentaire reliant l’extrémité est des quais au boulevard de la Liberté par des escaliers.

Il est prévu de rendre la station accessible aux personnes à mobilité réduite. Deux ascenseurs seront installés sur la Place du Colonel-Fabien et reliés à l’accès principal, puis deux ascenseurs relieront les quais.

Maison Blanche

La station se trouve sous l'avenue d'Italie, entre les rues Caillaux et Bourgon, à proximité de la porte d'Italie.

La station ouvre le 7 mars 1930 lors du prolongement de la ligne 10 entre Place d'Italie et Porte de Choisy.

La partie de la ligne 10 entre Jussieu et Porte de Choisy est transférée sur la ligne 7 le 26 avril 1931.

La station est le théâtre d'un attentat perpétré par un groupe islamiste algérien (GIA) le 6 octobre 1995 faisant un total de 18 blessés. Le choix de cette cible résulte probablement des circonstances de l'arrestation de Khaled Kelkal, l'un des principaux instigateurs de l'attentat du RER B à Saint-Michel. Le 29 septembre 1995, au cours de cette interpellation, les forces de l'ordre avaient abattu Kelkal au lieu-dit Maison Blanche près de Vaugneray (Rhône).

Ce quartier de Paris tient son nom d'une auberge nommée « Maison Blanche ». Une rue située à proximité de la station Tolbiac porte également le nom de Maison-Blanche.

Elle marque le dernier arrêt avant la bifurcation de la ligne entre la branche qui rejoint Ivry-sur-Seine et celle qui se dirige vers Villejuif.

La station dispose de quatre accès devant les n°103, 119, 144 et 162 de l'avenue d'Italie.

En 2011, 2 155 971 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 122 847 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 241e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Maison Blanche a fait partie des deux stations équipées, lors de leur construction, pour être à l'abri des attaques chimiques. La seconde station était Place des Fêtes.

Le tunnel était alors équipé de portes étanches à l'air qui auraient permis à la population de se réfugier dans la station en cas d'attaque. Au moins deux de ces portes sont encore en place dans le tunnel à proximité de la station.

Maisons-Alfort – Les Juilliottes

La station est ouverte le 27 avril 1972. Elle dispose de quatre sorties aux abords de l'avenue du Général-Leclerc, au niveau du quartier des Juilliottes.

Elle a constitué le terminus sud-est de la ligne 8 jusqu'au 24 septembre 1973, date de la mise en service du prolongement à Créteil – L'Échat, suivi environ un an plus tard du prolongement à Créteil – Préfecture, puis à Pointe du Lac le 8 octobre 2011. Pour cette raison, elle comporte trois voies.

En 2011, 1 976 516 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 027 919 voyageurs. Elle a vu entrer 2 085 806 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 244e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Dans le cadre du programme renouveau du métro, la station est rénovée pour un coût de 2,3 millions d'euros en 2015 et 2016.

Maisons-Alfort – Stade

La station est ouverte en 1970. Le terme « stade » s'explique par sa proximité du stade municipal Delaune.

En 2011, 1 523 038 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 1 650 202 voyageurs. Elle a vu entrer 1 689 344 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 267e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Malakoff – Plateau de Vanves

La station est ouverte en 1976. Elle est souterraine.

En 2011, 3 912 036 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 852 053 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 133e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Malesherbes

La station est ouverte en 1910.

Elle doit son nom à l'académicien français Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-1794) qui fut guillotiné sous la Terreur.

En 2011, 2 546 859 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 623 165 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 208e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Maraîchers

La station est ouverte en 1933.

Elle se situe au carrefour de la rue des Pyrénées et de la rue d'Avron.

Les collines de Belleville et de Montreuil étaient jusqu’au XIXe siècle cultivées par de nombreux maraîchers dont la production la plus célèbre était la pêche de Montreuil.

La station dispose de trois entrées/sorties, toutes situées rue des Pyrénées.

Elle a été entièrement rénovée fin 2006.

Elle a vu entrer 2 903 399 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 188e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Marcadet – Poissonniers

À la suite de l'absorption de cette compagnie par la CMP en 1930, un couloir de correspondance est construit entre les deux stations. À sa mise en service le 25 août 1931, les deux stations prennent leur nom actuel, Marcadet – Poissonniers.

En 2011, 6 064 992 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 381 604 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 50e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Marcel Sembat

La station est ouverte en 1934. Elle fait ainsi partie des trois premières stations ouvertes à l'extérieur de Paris intra-muros).

En 2011, 5 816 044 voyageurs sont entrés à cette station. Ils sont 5 868 533 en 2012, ce qui la place en 63e position sur les 301 stations du réseau par sa fréquentation. La station a vu entrer 5 942 496 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 60e place des stations pour sa fréquentation.

Marx Dormoy

La station, ouverte le 23 août 1916 sous le nom de Torcy, est située en dessous de la partie sud de la rue de la Chapelle. Elle prend son nom actuel le 11 mai 1946. Son unique accès donne sur le terre-plein près du carrefour des rues Ordener, Riquet et de la Chapelle.

En 2011, 3 586 107 entrants ont été comptabilisés dans cette station. Elle a vu entrer 3 753 736 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 139e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Maubert – Mutualité

La station est ouverte en 1930. Son nom provient de la Place Maubert et de la Maison de la Mutualité, proches de la station.

La voûte et les parois du hall de la station sont revêtues de céramique blanche. Au centre, deux tubes parallèles de lumières orange suivent la courbure de la voûte au-dessus des voies.

En 2011, 2 549 853 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 631 728 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 207e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Ménilmontant

Le quartier de Ménilmontant a été popularisé par la chanson « La marche de Ménilmontant », chantée par Maurice Chevalier en 1941, ce dernier étant né dans un « boui-boui » de la rue de Ménilmontant.

Ce quartier populaire est animé ; la rue Oberkampf et la rue de Ménilmontant participent à cette émulation.

La station Ménilmontant a été le lieu d'un incendie en 1903 qui y fit sept victimes. La propagation de l'incendie vers la station Couronnes fit 77 autres victimes.

En 2011, 4 294 888 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 316 980 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 112e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station possède un seul accès qui débouche au 137 du boulevard de Ménilmontant.

Michel Bizot

La station fut ouverte en 1931. Implantée sous l'avenue Daumesnil près de son croisement avec l'avenue du Général-Michel-Bizot, elle doit son nom à cette dernière avenue. Celle-ci rend hommage au général Michel Bizot (1795-1855) qui fut directeur de l’École Polytechnique. Il trouva la mort au siège de Sébastopol, pendant la guerre de Crimée.

En 2011, 2 111 494 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 038 450 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 249e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Michel-Ange – Auteuil

Son nom vient des rues au carrefour desquelles se trouve la bouche de métro : la rue Michel-Ange et la rue d'Auteuil.

Sur la ligne 10, la station n'est desservie qu'en direction Boulogne – Pont de Saint-Cloud ; en effet, c'est la station voisine portant le nom de Michel-Ange – Molitor qui est desservie dans l'autre sens, c'est-à-dire vers la gare d'Austerlitz.

En 2011, 2 206 285 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 218 419 voyageurs. Elle a vu entrer 2 222 709 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 237e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Sur la ligne 9, la sortie est en tête des rames allant en direction de Mairie de Montreuil et débouche sur la Place Jean Lorrain.

Sur la ligne 10, la sortie en queue débouche sur la Place Jean Lorrain ou la rue d'Auteuil, la sortie en milieu de rame mène à la ligne 9.

Michel-Ange – Molitor

La station est ouverte le 30 septembre 1913 d'abord sur la ligne 8. La station est ensuite ouverte sur la ligne 9 le 8 novembre 1922 en même que l'inauguration de la ligne, qui reliait alors Exelmans à Trocadéro. Dans la nuit du 26 juillet au 27 juillet 1937, la station appartient à la ligne 10 au profit de la ligne 8 à la suite d'une profonde modification des lignes 10, 8 et de l'ancienne ligne 14.

Son nom vient des rues au carrefour desquelles se trouve la bouche de métro : la rue Michel-Ange (nom dû à Michelangelo Buonarotti, peintre, sculpteur et architecte italien) et la rue Molitor (Gabriel Jean Joseph Molitor fut maréchal de France).

En 2011, 1 939 507 voyageurs sont entrés à cette station (les voyageurs en correspondance entre les deux lignes de métro n'étant pas pris en compte). Ils sont 2 027 976 en 2012. En 2013, la station a vu entrer 2 097 256 voyageurs ce qui la classe à la 243e position des stations de métro par sa fréquentation sur 302.

Mirabeau

La station est ouverte en 1913. Elle rend hommage à Mirabeau.

Elle présente un quai unique en direction d'Austerlitz. En sens inverse il n'y a pas d'arrêt à Mirabeau mais on aperçoit le début de la montée vers Église d'Auteuil. Le profil très particulier de la station, qui fait face à la forte pente de la voie dans l'autre sens, est dû à la grande profondeur de la ligne après sa traversée de la Seine et au fait que, pour atteindre la station Église d'Auteuil, la voie a dû passer au plus près des fondations de l'église.

La station possède trois accès constitués d'escaliers fixes qui débouchent Place de Barcelone et face aux n°3 et 5 de la rue Mirabeau.

En 2011, 1 387 272 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 420 987 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 281e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Miromesnil

La station est ouverte en 1923 pour la ligne 9 et en 1973 pour la ligne 13. Son nom vient de la rue de Miromesnil, qui rend hommage au magistrat Armand Thomas Hue de Miromesnil (1723-1796) lequel fut garde des Sceaux de 1774 à 1787. Il fit abolir la question préparatoire, à savoir les tortures infligées aux inculpés.

La station de la ligne 13 a été la première des douze stations de cette ligne à être équipée de façades de quai. Les travaux se sont déroulés jusqu'en avril 2010 pour la préparation des quais, et jusqu'en juillet 2010 pour l'installation proprement dite. Ensuite, onze autres stations de cette ligne ont été équipées.

Sur la ligne 13, la station est de forme rectangulaire. Sur la ligne 9, la station est de forme ovoïde avec, du côté ouest, une partie à plate-forme carrée, ajoutée lors du remaniement de 1973, où furent créées deux grandes salles afin de permettre la correspondance avec le quai de la ligne 13.

En 2011, 5 769 023 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 916 541 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 61e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Monceau

La station est ouverte en 1902. Elle doit son nom au village de Monceau qui était une bourgade au XVe siècle. Le parc Monceau de même nom est une acquisition de Philippe d'Orléans en 1778.

En 2011, 1 605 664 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 654 418 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 269e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Montgallet

La station est ouverte le 5 mai 1931. Elle porte le nom de la rue Montgallet.

La station dispose d'un seul accès devant le n°68 de la rue de Reuilly.

En 2011, 1 793 225 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 864 016 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 257e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Montparnasse – Bienvenüe

Le 24 avril 1906, la station Avenue du Maine est ouverte sur la ligne 2 sud de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) effectuant le trajet Étoile – Place d'Italie. Il s'agit de l'actuelle station de la ligne 6. Le 14 octobre 1907, la ligne 2 sud est absorbée par la ligne 5 et effectue désormais le trajet Étoile – Lancry (actuelle station Jacques Bonsergent) puis le 15 novembre 1907 Étoile – Gare du Nord. Cette station est alors située au débouché des boulevards Edgard Quinet et de Vaugirard, en partie sous l'avenue du Maine.

Le 6 avril 1910, c'est au tour de la station Montparnasse, de la ligne 4, d'ouvrir. Elle est située sous le boulevard du Montparnasse à l'entrée de la gare de Paris-Montparnasse de l'époque. Sept mois plus tard, le 5 novembre 1910, c'est au tour de la station de la ligne A de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris (Nord-sud) d'ouvrir, sous le même nom que celle de la ligne 4, dont elle est en correspondance. Il s'agit de la station de l'actuelle ligne 12. La ligne A effectue le trajet Porte de Versailles – Notre-Dame-de-Lorette.

Le 27 mars 1931, la ligne A du Nord-Sud devient la ligne 12 de la CMP. Le 30 juin 1933, la station Avenue du Maine de la ligne 5 est renommée Bienvenüe, en même temps que la Place du Maine prend le nom de Place Bienvenüe, en hommage à l'ingénieur Fulgence Bienvenüe, créateur du métro parisien.

Le 21 janvier 1937, c'est la station Bienvenüe de la ligne 14 qui est ouverte, en même temps que cette dernière, et permet de relier Porte de Vanves. Il s'agit de la station de l'actuelle ligne 13. Les quatre stations actuelles sont donc toutes réalisées en 1937. Six mois plus tard, le 27 juillet, la ligne 14 est prolongée jusqu'aux Invalides. À cette même époque, un long couloir de correspondance relie les deux stations Montparnasse et Bienvenüe[réf. nécessaire].

Le 6 octobre 1942, la ligne 5, du fait de son prolongement au-delà de la gare du Nord, est limitée à la Place d'Italie. Depuis cette date, c'est donc la ligne 6, qui effectue le trajet Étoile – Nation. C'est aussi à cette date que la station Montparnasse des lignes 4 et 12 et Bienvenüe des lignes 6 et 14 sont renommées Montparnasse – Bienvenüe. La « gare du Maine » est aussi ouverte et devient l'origine et le terminus des trains de grandes lignes. La gare « Montparnasse », située Place de Rennes (actuelle place du 18-Juin-1940), devenue trop étroite et trop courte, est d'abord réservée au trafic de banlieue. Elle est fermée en 1969 et détruite peu après pour céder la place à la tour Montparnasse. Aujourd'hui, tout le trafic SNCF est traité dans la nouvelle gare.

Le 9 novembre 1976, la ligne 14 est fusionnée avec la ligne 13 et devient la ligne 13 actuelle. Les noms de ligne et de la station n'ont plus changé depuis cette date. Les arrêts des lignes 4 et 12 sont situés au nord (sous la place du 18-Juin-1940) tandis que les arrêts des lignes 6 et 13 se trouvent au sud près de la porte Océane, à côté de la gare SNCF.

Mouton-Duvernet

La station est ouverte en 1909.

Son nom vient de la rue Mouton-Duvernet proche de la station, nommée en l'honneur du général Mouton-Duvernet.

L'entrée, datant des origines, est en bon état et ornée d'une balustrade d'Hector Guimard.

La station est rénovée au début de 1969 avec une nouvelle décoration fondée sur du carrelage orange, qui sera ensuite surnommé le « style Mouton ». Vingt autres stations sont transformées sur le même modèle durant les années qui suivent. Mais elle a perdu le style « orange » depuis le 13 mars 2007, à la suite de sa rénovation dans le cadre du programme « Renouveau du métro » comme à la station Gare de l'Est sur les lignes 5 et 7.

La station possède deux accès devant les n°36 et 40/42 de l'avenue du Général-Leclerc.

En 2011, 1 690 457 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 688 932 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 268e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Nation

Cette station tient son nom de la place de la Nation qui s'appelle ainsi depuis 1880 en l'honneur de la Fête nationale.

Dans le cadre des travaux d'automatisation de la ligne 1, les quais de la station ont été rehaussés le week-end du 12 au 13 septembre 2009.

La station se trouve sous et aux alentours de la place de la Nation.

La station de la ligne 1 est en courbe, sous la partie sud de la place, enserrée entre les stations en boucle des lignes 2 et 6.

Le terminus de la ligne 2 forme une boucle sous la place. L'arrivée sur la boucle se fait sous l'avenue de Taillebourg, et le départ sous l'avenue du Trône, la Place des Antilles et le boulevard de Charonne. La station est établie au sud-ouest de la boucle et comporte deux voies encadrant un large quai central.

Le terminus de la ligne 6 forme également une boucle, avec l'arrivée sous l'avenue du Bel-Air et le départ sous l'avenue Dorian, la rue de Picpus et l'avenue de Saint-Mandé. Les rames parcourent la boucle aux heures de pointe mais effectuent un rebroussement vers l'avenue du Bel-Air aux heures creuses (le tunnel Dorian-Picpus servant alors de garage).

La station de la ligne 9, en courbe également, est située plus bas que les autres, sous la partie nord de la place, entre le boulevard Voltaire et l'avenue de Taillebourg. Cette dernière porte un sous-titre, les plaques indiquant Nation – Place des Antilles. On peut y observer, sur le quai en direction de Montreuil, les blasons des deux départements français des Antilles : la Guadeloupe et la Martinique.

En 2011, 9 481 963 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 9 541 406 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 19e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Nationale

La station est ouverte le 1er mars 1909.

Elle est en viaduc (station aérienne) dans l'axe du boulevard Vincent-Auriol, à l'est de la rue Nationale. Cette rue tire son nom de la Garde nationale, une milice civique bourgeoise créée lors de la Révolution française.

La station dispose d'un seul accès situé sur le terre-plein central du boulevard Vincent-Auriol, au droit des n°124 et 143.

En 2011, 2 626 967 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 710 907 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 200e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Notre-Dame-de-Lorette

La station est ouverte en 1910.

Elle dessert l'église Notre-Dame-de-Lorette à laquelle elle doit son nom qui fait référence à la ville italienne de Loreto (Lorette) où se trouve une maison, la Sainte Maison de Lorette, dans laquelle serait née Marie, la mère de Jésus.

La station fut rénovée en style « Andreu-Motte » bleu à carreaux plats en 1984.

Elle a vu entrer 3 007 196 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 178e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Notre-Dame-des-Champs

La station est ouverte le 5 novembre 1910.

Elle tient son nom de la rue Notre-Dame-des-Champs qui croise le boulevard Raspail sous lequel la station est établie ; ses deux accès se trouvent sur ce boulevard. En venant du sud de Paris, la ligne, qui aborde la station après deux virages successifs, entame un long alignement jusqu'à la station Rue du Bac.

En 2011, 2 030 493 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 077 450 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 245e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Oberkampf

Elle doit son nom à la rue Oberkampf qu'elle dessert et dont le nom est dû à Christophe-Philippe Oberkampf (1738-1815), né en Allemagne d'une famille de teinturiers. Il fut célèbre en fondant en 1759 la première manufacture de toiles imprimées avec des planches de cuivre gravées. Cette manufacture fut implantée à Jouy-en-Josas (aujourd'hui dans les Yvelines) près de Versailles, ce qui explique le nom de toile de Jouy. De nombreuses toiles de cette manufacture sont exposées au musée de Jouy-en-Josas.

En 2011, 4 198 870 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 167 444 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 117e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station dispose de quatre accès : l’un situé au 20, rue de Crussol ; et les trois autres aux 18, 19 et 43 du boulevard Voltaire.

Odéon

La station est ouverte le 9 janvier 1910 à l’occasion de la mise en service du nouveau tronçon Pont Notre-Dame (Châtelet) – Raspail de la ligne 4. Les quais de la ligne 10 sont quant à eux ouverts le 14 février 1926.

Elle est située sous la Place Henri-Mondor, sur le boulevard Saint-Germain, dans le quartier Latin, près de l’École de Médecine. Elle tient son nom du carrefour de l’Odéon.

En 2011, 6 239 672 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 156 948 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 58e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Olympiades

La station Olympiades était prévue dès le début du projet Meteor en 1989 (sous la dénomination « Tolbiac – Nationale ») dans le cadre d'une liaison entre Saint-Lazare et Maison-Blanche. Pour des raisons budgétaires, la ligne 14 ne fut ouverte au public en 1998 qu'entre les stations Madeleine et Bibliothèque François-Mitterrand. Néanmoins, le gros œuvre fut réalisé afin de constituer un petit atelier de maintenance pour les rames de la ligne à la place de la station actuelle.

Finalement, le prolongement de la ligne 14 à la station Olympiades fut décidé et financé. Les travaux de construction débutèrent en mai 2001 et durèrent six ans afin de reporter l'atelier au-delà de la station actuelle — impliquant le creusement d'un nouveau site de maintenance et d'un nouveau tunnel de 680 m de long, mono-tube et recevant les deux voies de circulation au gabarit urbain —, de créer et d'aménager la station proprement dite et de permettre l'exploitation commerciale du tronçon Bibliothèque François-Mitterrand – Olympiades. Le chantier fut retardé de près d'une année à la suite d'un affaissement de terrain dans la cour de l'école Auguste-Perret, rue Auguste-Perret, le 15 février 2003, causé par le percement du tunnel, mais également à cause de problèmes sur certains automatismes.

Initialement prévue en juin 2006, l'inauguration de la station eu lieu le 25 juin 2007 à 18h30 ; la mise en service s'effectua le 26 juin dès l'ouverture du réseau.

Opéra

Elle doit son nom à l'opéra Garnier, construit par l'architecte Charles Garnier.

Elle se situe à l'extrémité nord-ouest de l'avenue de l'Opéra — l'un des accès se trouvant en face de l'Opéra — à sa jonction avec le boulevard des Capucines, sur la partie occidentale, pouvant être considérée comme la plus prestigieuse et la plus touristique en raison notamment de la densité de commerces et d'hôtels de luxe, de l'axe des Grands Boulevards.

Les trois lignes en correspondance se superposent les unes sur les autres en un seul point que l'on appelle un « puits ».

Elle communique par passages souterrains avec la gare Auber (ligne A du RER) et, indirectement, avec la station Havre – Caumartin, puis la gare Haussmann – Saint-Lazare (ligne E du RER) et les stations Saint-Lazare et Saint-Augustin.

En 2011, 12 389 715 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 12 269 711 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 12e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station dispose de trois accès dont deux sur la place de l'Opéra et un sur la Place Charles-Garnier. En outre, au n°43 de l'avenue de l'Opéra, existe une simple sortie.

À l'occasion du 1er avril 2016, la RATP renomme treize stations du métro de Paris dont celui de la station Opéra pour faire un poisson d’avril.

Ourcq

La station est ouverte le 12 octobre 1942 lors du prolongement de la ligne jusqu'à Église de Pantin.

Depuis la fin des années 1980, elle expose dans une niche une sculpture en tilleul de Thierry Grave. Celle-ci représente l'articulation d'un animal fabuleux.

En 2012, 3 935 070 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 792 001 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 136e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Palais-Royal – Musée du Louvre

La station a été ouverte en 1900.

La bouche de métro (Place Colette) mérite une attention particulière. D’un style très différent des bouches « Art Nouveau » faites par Guimard que l’on retrouve un peu partout ailleurs, celle-ci est constituée de gigantesques perles en verres qui forment un kiosque, œuvre de Jean-Michel Othoniel (appelé le « kiosque des Noctambules »). Un style controversé (tout comme les proches Colonnes de Buren) qui casse en tout cas définitivement le style classique qui compose le quartier aux alentours.

En 2011, 9 559 535 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 9 385 220 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 20e position des stations de métro pour sa fréquentation.


Parmentier

Elle doit son nom à Antoine Parmentier (1737-1813).

Tout le monde fait le rapprochement de la pomme de terre avec Monsieur Parmentier. En fait, sa célébrité est due au premier prix, qu'il obtint en 1773, en se présentant au concours sur le thème des végétaux organisé à l'académie de Besançon. Il en fut le lauréat, en présentant ses idées sur les remplacements de l'alimentation humaine.

La station de métro Parmentier s'ouvre sur l'avenue Parmentier, la rue Oberkampf et l'avenue de la République.

En 2011, 3 357 432 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 305 625 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 160e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Passy

La station se trouve rue de l'Alboni, entre le square Alboni, la Place de Costa-Rica et l'avenue du Président-Kennedy.

Elle présente la particularité d'être souterraine à son extrémité ouest et aérienne à l'autre extrémité, ceci du fait de la déclivité du terrain.

La « station du quai de Passy » a été ouverte le 6 novembre 1903 comme terminus de la ligne 2 sud, puis elle fut reliée à la rive gauche de la Seine le 24 avril 1906 lors du prolongement vers Place d'Italie.

Elle tire son nom de l'ancien village de Passy, et du quai de Passy, nom de l'avenue du Président-Kennedy lors de la construction de la ligne.

La station dispose de deux accès qui débouchent rue de l'Alboni, chacun étant sur un quai différent.

En 2011, 3 918 954 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 908 764 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 130e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Pasteur

La station est ouverte en 1906.

Initialement, elle est à la croisée d'une ligne de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) et d'une ligne de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris, le Nord-Sud, ce qui explique la cohabitation des deux styles.

Bien qu'entièrement souterraine, la station se trouve juste à l'endroit où la ligne 6 devient souterraine en provenance de la station Sèvres-Lecourbe.

Elle rend hommage à Louis Pasteur, biologiste et chimiste français qui fonda la science de la microbiologie, mit en évidence le rôle des germes dans les maladies, inventa le processus de pasteurisation et développa les vaccins contre plusieurs maladies, dont la rage.

Sur les quais de la ligne 6 (ex-CMP) sont affichés des extraits du code de déontologie médicale. Sur les quais de la ligne 12 (ex-« Nord-Sud ») sont présentés des travaux de recherches menés par Louis Pasteur. Le thème principal de cette station est la santé.

Les quais de la ligne 6 furent rénovés en style « Mouton » dans les années 1970 tandis que le quai de l'ex-ligne Nord-Sud, quant à lui, fut rénové en 1976 en style « Motte » en gardant au maximum le carrelage et la céramique Nord-Sud. Ainsi, la station de la ligne 12 est avec Porte de Versailles (sur la même ligne) et Porte de Clichy (sur la ligne 13) l'une des trois stations du réseau à mêler ces deux styles décoratifs.

Pour les 100 ans du métro, les quais des deux lignes furent rénovés dans le cadre du programme « 9 stations pour le millénaire », profondément pour les quais de la 6, en style « Nouvelle Vague », et plus légèrement pour les quais de la 12, en remplaçant les bancs de pierre « Motte » en carrelage orange par de nouveaux bancs de pierre en carrelage blanc biseauté, et en remplaçant les entrées de couloir, qui étaient en carrelage orange Motte par du carrelage blanc biseauté. Les sols des quais furent complètement retouchés pour la 12, et plus légèrement pour celui de la 6, avec mise en place de dallage décoratif de sol sur la 12, avec une bande en ferraille avec pointillé pour les aveugles au bord du quai avec lumière décorative, le quai de la 6 se contentant de la bande en pointillé pour les aveugles, avec lumière.

En 2011, 5 089 504 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 110 865 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 82e position des stations de métro pour sa fréquentation.

L'accès de la ligne Nord-Sud est en fer forgé, typique de cette ligne, tandis que l'autre accès est en style Guimard (1909, inscrit aux Monuments historiques).

Pelleport

La station est ouverte en 1921. Elle rend hommage au vicomte Pierre de Pelleport (1773-1855) qui fut général de division. Il fut grièvement blessé à Eylau en 1807, servit dans les armées de la Restauration et fut nommé à la Chambre des Pairs en 1841.

En 2011, 364 642 voyageurs sont entrés à cette station. En 2013, ils sont 386 605 voyageurs ce qui la place à la 300e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302. En 2011, c'est la seconde station la moins fréquentée du réseau, devant Église d'Auteuil et en 2013, elle supplante également la station Pré Saint-Gervais mais dans les deux cas elle reste la station de configuration « normale » la moins utilisée.

Père Lachaise

La station dessert le cimetière du Père-Lachaise dont elle prend le nom. Elle fut la première à bénéficier d'un escalier mécanique, en 1909. Les quais sont décorés en style « Andreu-Motte » ; ceux de la ligne 3 possèdent un plafond métallique. Les quais de la ligne 2 ne disposent que d'une seule sortie alors que ceux de la ligne 3 en comptent deux.

En 2011, 4 880 201 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 682 893 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 94e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Pereire

Cette station doit son nom à sa proximité du boulevard Pereire, dont l'appellation rend hommage aux frères Pereire, Émile (1800-1875) et Isaac (1806-1880), fondateurs de la compagnie des chemins de fer du Midi.

En 2011, 4 678 888 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 787 487 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 92e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Pernety

La station est ouverte le 21 janvier 1937.

Son nom vient de la rue Pernety, qui rend hommage au vicomte Joseph Marie de Pernety (1766-1856) qui était général de division et propriétaire des terrains où fut ouverte la rue.

Sur le quai en direction d'Asnières – Gennevilliers / Saint-Denis, l'ancien bureau du chef de station est utilisé comme « vitrine écolière » afin de présenter, par des photographies, les travaux réalisés par les élèves d'un établissement d'enseignement professionnel du quartier.

En 2011, 3 275 971 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 348 989 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 157e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Philippe Auguste

La station est ouverte lors de l'inauguration, en 1903, d'une section de la ligne 2 du Métropolitain parisien. Le nom de la station vient de sa proximité avec l'avenue Philippe-Auguste au nord de laquelle elle se situe.

L'un de ses accès, situé sur le terre plein central du boulevard de Charonne (en face du n°149), est conçu et réalisé par l'architecte Hector Guimard, maître d'œuvre de la compagnie. Il est inscrit au titre des monuments historiques par un arrêté du 29 mai 1978.

En 2011, 1 813 811 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 876 528 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 255e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Elle dispose de deux accès, situés à l'angle de l'avenue Philippe Auguste et du boulevard de Charonne.

Picpus

La station est située sous l'avenue de Saint-Mandé, à l'ouest du carrefour avec le boulevard de Picpus.

La station est initialement ouverte sous le nom de Saint-Mandé le 1er mars 1909 sur la ligne 6 alors limitée au parcours entre Place d'Italie et Nation. Le 1er mars 1937, elle prend le nom actuel de Picpus ; l'ancien était source de confusion avec la station Saint-Mandé – Tourelle du prolongement de la ligne 1.

Vers 1575, la rue de Picpus était un chemin traversant le territoire de Picque-Puce. Les frères Lazare pensaient que l’étymologie provenait d’une épidémie ressemblant à des piqûres d’insectes. Elle aurait été soignée miraculeusement par un religieux qui s’installa dans le village. Ce dernier prit alors le nom de Picque-Puce. Le village de Pique-Puce s'étendait de la porte actuelle de Picpus vers le nord à Charonne.

La station porte également le nom de Georges Courteline (1858-1929), de son vrai nom Georges Moinaux, auteur français de comédies satiriques telles que : Les Gaietés de l'escadron, Le commissaire est bon enfant, La Paix chez soi, etc.

La station dispose d'un seul accès face au n°46 de l'avenue de Saint-Mandé.

En 2011, 1 496 432 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 405 460 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 282e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Pierre et Marie Curie

La station est ouverte en 1946.

Elle rend hommage à Pierre et Marie Curie. Depuis sa réouverture au public le 31 janvier 2007, la station a changé de nom en Pierre et Marie Curie, changement officialisé le 8 mars 2007 à l'occasion de la journée internationale des Femmes. Il s'agit d'une des cinq stations à porter le nom d'une femme, avec Marguerite de Rochechouart, Louise Michel, Marguerite Boucicaut et Marie de Magdala, alias Marie Madeleine.

En 2011, 1 416 989 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 1 444 456 voyageurs. Elle a vu entrer 1 404 039 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 283e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Pigalle

Ouverte aux voyageurs en 1902, cette station de métro doit son nom au sculpteur Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) qui vécut dans la rue qui porte maintenant son nom et où se situe la station de métro.

L'entrée à la station a été dessinée en 1900 par Hector Guimard. Les éléments subsistants ont été inscrits Monument historique par l'arrêté du 29 mai 1978.

En 2011, 6 172 069 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 201 914 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 57e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Place d'Italie

Place d'Italie, avec trois lignes de métro, est la station centrale desservant le 13e arrondissement de la capitale française. Les stations des trois lignes sont situées sous la place, qui est le siège d'un important complexe de voies, avec le terminus de la ligne 5, l'accès à l'atelier d'Italie (ligne 6) et trois raccordements (entre les lignes 5 et 6, entre les lignes 6 et 7 et entre les lignes 7 et 5).

La station de la ligne 5 est sous la place, en courbe sur la boucle du terminus. Celle de la ligne 6 est orientée est-ouest, côté est de la place à l'entrée du boulevard Vincent-Auriol. Enfin, celle de la ligne 7 est orientée nord-sud, à l'entrée de l'avenue d'Italie.

En 2004, elle était la huitième station la plus fréquentée du réseau, avec 13,10 millions d'entrants directs. En 2011, 12 168 442 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 11 534 907 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 16e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Elle doit son nom à la Place d'Italie sous laquelle elle est située, à la croisée de cinq grandes artères parisiennes : l'avenue d'Italie, le boulevard Auguste-Blanqui, l'avenue des Gobelins, le boulevard de l'Hôpital et le boulevard Vincent-Auriol.

La station possède quatre accès situés devant le n°182 du boulevard Vincent-Auriol, devant le n°146 du boulevard de l'Hôpital, devant le n°2 de la rue Bobillot et sur la Place d'Italie devant l'entrée du centre commercial Italie Deux.

Place de Clichy

Son nom rappelle que la place se trouvait à la barrière de Clichy, aux portes du Paris d'alors.

La bouche d'accès principale a pour caractéristique d'être placée sur un terre-plein central de cette place auquel on accède après avoir traversé la voie publique.

En 2008, il était prévu que des tests consistant à installer des portes palières automatiques régulant l'accès aux rames, menés sur la ligne 13 à la station Saint-Lazare, soient également réalisés dans cette station. Seul restait visible un marquage au sol qui, à la façon de certains quais au Japon, indiquait l'emplacement des portes des rames avec des flèches montrant leur centre où vont sortir les voyageurs et les côtés où doivent se placer ceux qui attendent . Les portes palières ont, depuis, été installées et des agents, le matin, aident à réguler les flux des voyageurs.

C'est la seule station de métro où est diffusée de la musique, en l'occurence classique, sans que l'on sache officiellement la raison de cette exception.

Les accès à la station ont été réalisés en 1900 par Hector Guimard. Les éléments subsistants ont été inscrits comme monument historique par l'arrêté du 29 mai 1978.

En 2011, 9 255 747 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 9 356 430 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 21e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Il avait été évoqué de prolonger la ligne 14 de Saint-Lazare à Place de Clichy, mais ce projet est définitivement écarté au profit d'un trajet plus à l'ouest.

Place des Fêtes

La station est ouverte en 1911. Elle comporte un bâtiment d'accès, avec une marquise de style Art nouveau, qui est démoli en 1935 pour laisser place à un édifice de style Art déco.

La station de la ligne 7 bis, située en courbe, abrite deux voies encadrant un quai central. La circulation s'effectuant en sens unique sur ce tronçon de la ligne, les deux voies se rejoignent à la sortie de la station vers Pré Saint-Gervais, et la voie redevient unique. Peu après, un tunnel, portant le nom de voie des Fêtes, se détache à gauche et se dirige vers la station Porte des Lilas et la ligne 3 bis.

La commune de Belleville organisait ses fêtes sur la place devant l’ancienne église. Cette place devenue trop petite, on créa, en 1836, la nouvelle Place des Fêtes près de la rue des Fêtes, qui existait déjà en 1730.

La Place des Fêtes est celle du village de Belleville. Vers les années 1830, on pouvait y apercevoir des mondains déguisés en Pierrots, des femmes du monde en Colombines, qui dansaient avec la population de la Place des Fêtes.

En 2012, 3 363 842 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 321 050 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 159e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de réhabiliter un ancien accès aux lignes 7bis et 11, situé près du square Monseigneur-Maillet, et aujourd'hui fermé au public, pour l'aménager en issue de secours.

Place Monge

Elle se situe en plein milieu du 5e arrondissement de Paris, et bénéficie de deux sorties dont l'une avec escalier mécanique donnant sur la place même et l'autre dans la rue de Navarre.

Elle fut inaugurée le 15 février 1930, lors du prolongement de la ligne 10 vers la Place d'Italie. Un an plus tard, elle était intégrée à la ligne 7.

La station Place Monge doit son nom à la Place Monge nommée d'après Gaspard Monge (1746-1818), mathématicien français qui a permis la construction de l'École normale supérieure et fondé l'École polytechnique.

En 2011, 2 927 184 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 057 167 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 174e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Plaisance

La station est ouverte en 1937.

Son nom provient du château dit du Maine qui se dressait au XVIIIe siècle et possédait un immense parc. L’ensemble fut acheté en 1842 par un sieur Couesnon dont le fils géomètre se chargea du lotissement. Ainsi naquit entre 1858 et 1860 le quartier de Plaisance, lequel devint un des plus importants îlots insalubres de Paris. La Compagnie générale des omnibus rasa le château pour y installer ses garages.

En 2011, 4 645 997 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 794 268 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 91e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Pointe du Lac

Le conseil du STIF, autorité organisatrice des transports en Île-de-France, approuva l'avant-projet du prolongement de la ligne 8 du métro à Pointe du Lac et la convention de financement lors de son conseil du 20 septembre 2006. Les travaux préparatoires débutèrent le 5 mars 2007.

La réalisation du prolongement aura nécessité la réalisation d'un franchissement de la voie rapide RD1, par le biais d'un saut-de-mouton. Cet ouvrage long de 80 m et large de 8,20 m surplombe la ligne de 4,10 m et repose sur des pieux de 80 mm de diamètre ancrés à 18 m de profondeur. Le coût total prévu de l'ouvrage est 83 millions d'euros.

Poissonnière

La station est ouverte en 1910.

Par la rue du Faubourg-Poissonnière et la rue Poissonnière, les chasse-marées apportaient le poisson du port de Boulogne aux Halles en suivant l'ancienne voie romaine.

Elle a vu entrer 3 594 301 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 145e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Pont de Levallois – Bécon

Elle constitue le terminus ouest de la ligne 3 ; elle doit son nom à la proximité du Pont de Levallois, qui fournit une liaison avec le lieu-dit dénommé Bécon les Bruyères sur l'autre rive de la Seine. Le nom du pont est dérivé du nom de la commune de Levallois qui, à son tour, avait pris le nom d'un promoteur immobilier, Nicolas Eugène Levallois.

En 2011, 5 085 695 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 100 344 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 83e position des 302 stations de métro ouvertes, pour sa fréquentation.

Pont de Neuilly

Elle a été le terminus ouest de la ligne de 1937 à 1992, année du prolongement jusqu'à La Défense.

En surface, se trouve une gare routière et une esplanade depuis laquelle est visible le quartier de La Défense.

Après un rehaussement des quais, les portes palières ont été installées dans la station entre la mi-juin et la mi-juillet 2009, faisant de la station la seconde équipée de ces portes après la station Bérault.

En 2012, 6 752 497 entrants ont été comptabilités dans cette station. Elle a vu entrer 6 902 931 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 43e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Pont de Sèvres

La station est ouverte en 1934.

En 1943, lors d'un raid aérien allié visant à détruire les usines Renault de Boulogne-Billancourt (île Seguin), les bombes ratent leurs cibles et font 300 morts, dont 80 autour de la station Pont de Sèvres, qui est en partie détruite.

En 2011, 4 352 829 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, 4 470 244 voyageurs sont entrés à cette station ce qui la place en 104e position sur les 301 stations du réseau par sa fréquentation. En 2013, la station a vu entrer 4 557 271 voyageurs, ce qui la classe à la 99e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Pont Marie

La station est ouverte en 1926. Elle se situe près du Pont Marie (Place du Bataillon-Français-de-l’ONU-en-Corée).

Elle a vu entrer 1 624 879 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 272e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Pont Neuf

La station est ouverte en 1926, sur la rive droite de la Seine au niveau du Pont Neuf.

Elle présente au centre de ses quais des reproductions de différentes pièces de monnaie de dimensions importantes, évoquant La Monnaie de Paris, dont le siège, l'Hôtel de la Monnaie, se situe en face sur la rive gauche du fleuve. Ces représentations débutent d'un côté du quai et rejoignent l'autre en passant par la voûte. Les quais comportent par ailleurs un ancien balancier monétaire et deux vitrines exposant des pièces réelles.

En 2011, 1 612 517 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 614 109 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 274e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.


Porte Dauphine

Cette station fut inaugurée le 13 décembre 1900. La ligne 2 n'allait alors que jusqu'à la station Étoile, maintenant Charles de Gaulle – Étoile.

La station, qui tire son nom de la Porte Dauphine où elle se trouve, à l'extrémité ouest de l'avenue Foch et au nord du boulevard Lannes, dessert notamment l'université Paris-Dauphine ouverte en 1968. Porte Dauphine est également célèbre pour une de ses entrées créée par Hector Guimard (celle donnant sur la Place des Généraux du Trentinian, côté pair de l'avenue Foch).

L'édicule est entièrement restauré en octobre 1999 pour les célébrations du centenaire du métro de Paris.

En 2011, 2 840 152 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 890 496 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 189e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Porte d'Auteuil

La station est ouverte en 1913.

La station Porte d'Auteuil était autrefois le terminus, dans la boucle, de la ligne 10 du métro.

Porte de Bagnolet

La station fut ouverte au public le 2 avril 1971, lors du prolongement de la ligne 3 depuis Gambetta jusqu'à Galliéni.

Elle fut partiellement rénovée en 2005 sans pour autant être fermée. Le nombre quotidien de voyageurs entrants s'élevait à 14 700 en 2003.

En 2011, 4 751 655 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 487 998 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 102e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station possède cinq accès qui débouchent sur le boulevard Mortier, le boulevard Davout, la place Édith-Piaf, la rue Belgrand et la rue de la Py.

Porte de Champerret

Cette station de la ligne 3 doit son nom à l'ancienne porte de fortification du village de Champerret ; ce village porte le nom de M. Perret et la porte se situait sur le champ de sa propriété.

Elle était anciennement le terminus ouest de la ligne 3 du métro. De ce fait, elle comporte deux demi-stations (une en direction de Pont de Levallois – Bécon à Levallois-Perret, l'autre en direction de Gallieni à Bagnolet) composées chacune d'un quai central entouré de deux voies.

En 2011, 3 559 682 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 585 658 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 147e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte de Charenton

La station a été ouverte en 1931. Elle est située à l'emplacement de la porte des fortifications qui contrôlait la route impériale numéro 5 laquelle menait à Genève.

Elle a constitué le terminus sud-est de la ligne 8 jusqu'au 5 octobre 1942, date de la mise en service du prolongement à Charenton – Écoles.

Elle a vu entrer 2 025 127 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 250e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Porte de Choisy

C'est le 26 avril 1931 que la station change d'appartenance de ligne : la ligne 7 succède à la ligne 10.

En 2011, 3 116 890 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 097 035 voyageurs. Elle a vu entrer 3 085 089 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 170e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Porte de Clichy

La station est ouverte le 20 janvier 1912, en tant que terminus d'une des branches de la ligne B du réseau Nord-Sud.

Elle est, avec les stations Pasteur et Porte de Versailles sur la ligne 12, l'une des trois stations du réseau à combiner le style « Andreu-Motte » à la céramique traditionnelle du style Nord-Sud d'origine.

En 2011, 4 156 619 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 021 254 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 122e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte de Clignancourt

La station est ouverte le 21 avril 1908.

Son nom provient de l'ancien hameau de Clignancourt qui appartenait à l’abbaye de Saint-Denis. Lors de la construction de l'enceinte de Thiers, on donna le nom du hameau à la porte des fortifications qui le protégeait. Il fut annexé à la ville de Paris par la loi du 16 juin 1859.

En 2011, 9 000 298 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 8 699 614 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 26e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station dispose de trois accès qui débouchent aux n°79, 80 bis et 82 du boulevard Ornano.

Porte de la Chapelle

Comme son nom l'indique, la station se situe porte de la Chapelle.

Terminus nord de la ligne 12 depuis son ouverture le 23 août 1916, la station est une station de passage depuis le 18 décembre 2012, date de mise en service du prolongement jusqu'à la station Front Populaire. Des travaux de réaménagement et de rénovation, réalisés dans le cadre de ce prolongement et de l'arrivée du tramway T3b à la porte de la Chapelle, en service depuis le 15 décembre 2012 ont également été réalisés.

Les accès se situent côté nord au niveau de la porte de la Chapelle. Un accès supplémentaire côté sud sur la rue de la Chapelle a été mis en service le 29 novembre 2013. Des ascenseurs, permettant d'améliorer l'accessibilité de la station aux personnes à mobilité réduite, auraient dû être mis en chantier début 2018, après ouverture de la seconde phase du prolongement de la ligne 12 (elle-même reportée fin 2019.) à Mairie d'Aubervilliers. Le nouvel ascenseur se verrait donc reporté à 2020.

En 2011, 3 431 552 entrants ont été comptabilités dans cette station. Elle a vu entrer 2 905 144 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 186e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Porte de la Villette

La station est ouverte en 1910. Elle doit son nom à la porte de la Villette, située au-dessus de la station, elle-même nommée en référence à l'ancienne commune de La Villette qui fut annexée à la ville de Paris en 1860.

À 100 m au nord de la station se trouve l'unique raccordement du réseau aux ateliers de La Villette, spécialisés dans l'entretien des voies. En fin de service, on peut donc apercevoir de nombreuses rames de chantiers passer en station.

Elle comporte quatre voies accessibles par deux quais centraux abrités chacun par une voûte. En fin de service, des voies sont utilisées pour procéder au nettoyage de l'intérieur des rames. Certaines circulations ont donc cette station pour terminus.

Chaque quai donne accès à deux sorties, au nord et au sud.

En 2003, le nombre quotidien de voyageurs entrants s'élevait à 9 100. Sur toute l'année 2011, ils étaient 3 209 252 voyageurs et en 2012, 2 925 024. Elle a vu entrer 3 391 240 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 155e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte de Montreuil

La station est ouverte le 10 décembre 1933, alors terminus de la ligne allant jusqu'à la Porte de Saint-Cloud. Elle est à quatre voies et possède la voûte ayant la plus grande ouverture du métro de Paris avec 22,5 m d'envergure.

Une porte de l’enceinte des fortifications contrôlait l’entrée de la route départementale numéro 41 de Paris à Rosny (actuelle RN302). Sur le glacis de ces fortifications se tient aujourd’hui le marché aux puces de Montreuil.

Le nombre quotidien de voyageurs entrants s'élevait à 11 900 en 2003.

En 2011, 4 822 893 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 862 314 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 89e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte de Pantin

La station est ouverte le 12 octobre 1942 lors du prolongement de la ligne jusqu'à Église de Pantin.

Elle doit son nom à une ancienne porte des fortifications, au débouché de la route d’Allemagne (l’actuelle avenue Jean-Jaurès), qui prit le nom de la commune qui la regarde.

Le nombre quotidien de voyageurs entrants s'élevait à 11 900 en 2003.

En 2011, 4 477 959 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 675 965 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 95e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte de Saint-Cloud

La station se situe place de la porte de Saint-Cloud.

Cette station a la particularité de comporter quatre voies. Elle fut, après sa construction, le terminus ouest de la ligne 9 entre 1923 et 1934.

En 2011, 4 932 701 voyageurs sont entrés à cette station. La station a vu entrer 5 284 078 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 76e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Un raccordement à l'ouest de la station, la « voie Murat », permet d'atteindre la station fantôme dénommée Porte Molitor et, au-delà, la ligne 10 au sud-ouest de la « boucle d'Auteuil ».

La station dispose de six accès.

Porte de Saint-Ouen

La station est ouverte en 1911.

Elle dispose, sortie rue Leibniz, d'un escalier mécanique reliant directement le quai à la rue.

Elle a vu entrer 3 762 943 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 138e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte de Versailles

La station est ouverte le 5 novembre 1910 en même temps que la ligne A de la compagnie du « Nord-Sud » à laquelle elle appartient, en tant que terminus sud-ouest de cette dernière, à proximité de la limite des communes de Paris et d'Issy-les-Moulineaux. Elle est à cette époque une station à disposition classique à deux quais latéraux encadrant deux voies centrales.

En 1930, la station est déplacée vers la banlieue en prévision du prolongement de la ligne vers Mairie d'Issy. Les quais de l'ancienne station furent supprimés et des voies supplémentaires pour le garage des trains y furent installées. Les carreaux sur la voûte sont les derniers souvenirs de la station originelle. Au nord, l'accès à l'atelier de Vaugirard reste inchangé. Les quais de la station actuelle ne sont donc pas d'origine. Celle-ci, à trois voies, possède une configuration particulière : elle est composée de deux demi-stations séparées par un piédroit et décalées l'une par rapport à l'autre d'une quarantaine de mètres.

Un détail insolite est que la nouvelle station n'est exploitée que durant une seule journée par la société du Nord-Sud, car elle ouvrit la veille de l'absorption de cette dernière par sa compagnie concurrente, la CMP. Elle est donc ornée de la faïence traditionnelle du style Nord-Sud. Cette décoration est toujours en place de nos jours, bien que le style « Andreu-Motte » fut appliqué — en orange — à la station il y a quelques décennies. Cette dernière est donc, avec Pasteur sur la même ligne et Porte de Clichy sur la ligne 13, l'une des trois stations du réseau à mêler ces deux styles décoratifs sur leurs quais. Plus récemment, entre 2008 et 2010, la station a vu sa décoration « Motte » changer de couleur, avec un bandeau lumineux blanc et du carrelage sombre sur les banquettes, et est donc la seconde station de ce style à être traitée avec ces tons neutres après Varenne sur la ligne 13.

En 2011, 6 275 922 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 238 822 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 56e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte de Vincennes

La station est située sous le cours de Vincennes, à l'est de l'intersection avec la rue des Pyrénées et l’avenue du Docteur-Arnold-Netter. Le nombre quotidien de voyageurs entrants s'élevait à 14 000 en 2003.

En 2011, 4 363 767 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 878 175 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 62e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station est ouverte le 19 juillet 1900. Alors terminus oriental de la ligne, elle a une configuration particulière : deux tunnels s'écartant progressivement sur une boucle, le tunnel sud abritant la station arrivée et le nord la station départ, chacune composée de deux voies encadrant un quai central.

Lors du prolongement au Château de Vincennes le 24 mars 1934, la boucle est abandonnée, les quais sont élargis par l'abandon d'une des deux voies de chaque demi-station ; les deux tunnels se rejoignent vers l'est sous l’avenue de la Porte-de-Vincennes.

Dans le cadre de la modernisation et de l'automatisation de la ligne 1, la station Porte de Vincennes est en travaux jusque fin 2008. Les quais seront entièrement rénovés comme l'ensemble des quais de la ligne. Les quais de la station ont été rehaussés le week-end du 28 et 29 juin 2008.

Porte des Lilas

La station Porte des Lilas connait une histoire relativement complexe.

En 1921, la ligne 3 est prolongée depuis Gambetta. Il est envisagé d'exploiter des services reliés entre cette ligne et la branche Pré St-Gervais de la ligne 7. Deux stations sont donc construites : une pour le terminus de la ligne 3, avant une boucle de terminus ; l'autre sur les voies de jonction.

Finalement, la jonction ne sera jamais exploitée en tant que telle. Seule existera jusqu'en 1939 une navette Pré St-Gervais – Porte des Lilas sur l'une des deux voies, l'autre ne sera jamais exploitée. La navette retrouvera ensuite une petite période de gloire avec les essais du métro sur pneus et la motrice prototype MP 51.

La station correspondante trouvera une nouvelle utilisation plus tard dans le cinéma (voir ci-dessous).

En 1971, la section Porte des Lilas – Gambetta est séparée du reste de la ligne 3 qui vient d'être prolongée depuis Gambetta, jusqu'à Galliéni, via Porte de Bagnolet. Le nouveau tronçon prend alors le nom de ligne 3 bis. La chanson de Serge Gainsbourg, Le Poinçonneur des Lilas, témoigne que l'on pouvait, avant ce découplage, voyager sans correspondance depuis la porte des Lilas jusqu'à Levallois-Perret.

La station est la seule implantée aux portes de la capitale dont la desserte est assurée par deux lignes de métro distinctes, si l'on exclut celles offrant une correspondance avec le RER. À l'horizon 2019, elle devrait être rejointe par Porte de Clichy avec le prolongement de la ligne 14 qui passera par cette station déjà desservie par la ligne 13.

Le nombre quotidien de voyageurs entrants s'élevait à 1 140 000 en 2003. En 2011, 3 899 020 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 724 568 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 141e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Les quais de la ligne 3 bis proposent deux sorties : l'une donnant sur la voie publique, l'autre donnant accès à la correspondance avec la ligne 11.

Les murs de la ligne 11 sont très dégradés : de nombreux carreaux manquent. On peut cependant admirer une belle mosaïque de fleurs de lilas, ainsi qu'un portrait, en mosaïque lui aussi, de Georges Brassens.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer un nouvel accès rue des Glaïeuls afin de desservir la ZAC créée sur la couverture du boulevard périphérique et le pôle bus.

Il est prévu de rendre la station de la ligne 11 accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR). Un ascenseur existe actuellement depuis la voirie jusqu’au niveau de correspondance entre les lignes 3 bis et 11. Deux ascenseurs souterrains seront ajoutés permettant l’accès des PMR jusqu’aux quais de la ligne 11.

La station est desservie par les lignes 48, 61, 96, 105, 115, 129, 170 et 249 du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N12 et N23 du réseau de bus Noctilien. À proximité, se trouve la station Porte des Lilas de la ligne de tramway T3b.

Porte d'Italie

La station est inaugurée le 7 mars 1930, lors du prolongement de la ligne 10 vers la Porte de Choisy. Le 21 avril 1931, la station est intégrée à la ligne 7.

La porte d'Italie était l'une des portes fortifiées de l'enceinte de Thiers. La station se situe sous le boulevard Masséna, à l'est du carrefour de la porte d'Italie. Elle est en légère courbe.

La station dispose de plusieurs accès comprenant deux escaliers fixes devant le square Hélène-Boucher, deux autres devant le n°166 du boulevard Masséna, faisant l'angle avec l'avenue d'Italie et un autre face au n°190 de l'avenue d'Italie. Enfin, un escalier fixe et un escalier mécanique en sortie directe depuis le quai en direction de Mairie d'Ivry débouchent à l'angle de la rue Fernand Widal.

En 2011, 2 562 120 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 486 263 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 222e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Porte d'Ivry

La station de métro est ouverte le 26 avril 1931. Elle est située à la porte d'Ivry sous l'avenue de la Porte-d'Ivry ; la station de tramway est dans l'axe du boulevard Masséna.

Elle a constitué le terminus sud de la ligne 7 jusqu'au 1er mai 1946, date de la mise en service du prolongement à Mairie d'Ivry.

La station dispose de quatre accès comprenant trois escaliers fixes devant les nos 50 et 53 de l'avenue de la Porte-d'Ivry et devant le n°1 de l'avenue d'Ivry ainsi qu'un escalier mécanique en sortie directe depuis le quai en direction de Mairie d'Ivry débouchant face au n°72 du boulevard Masséna.

En 2011, 1 903 789 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 868 796 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 256e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Porte Dorée

La station est ouverte en 1931. L’étymologie de son nom provient peut-être de la contraction de « porte de l’orée du bois ». Une sculpture de femme, avec le sceau du fondeur Rudier, de toutes façons, en justifie le nom par sa couleur dorée.

Le nombre quotidien de voyageurs entrants s'élevait à 7 300 en 2003.

En 2011, 2 675 992 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 770 349 voyageurs. Elle a vu entrer 2 702 079 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 201e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Porte d'Orléans

Sur les quais, le nom de la station est sous-titré « Général Leclerc » du nom de l'avenue sous laquelle elle se trouve.

Jusqu'en 2011, elle était une des rares stations qui avaient encore des portillons automatiques. Ceux-ci étaient implantés à l'entrée du quai de départ pour Porte de Clignancourt.

En 2011, 9 598 097 entrants ont été comptabilisés dans cette station. À l'occasion de l'extension de la ligne jusqu'à Mairie de Montrouge, un communiqué de presse de la RATP indique que le trafic moyen journalier s'élève à plus de 27 000 entrants et sortants, ce qui en fait la plus fréquentée des stations se trouvant aux portes de la capitale. Elle a vu entrer 6 598 073 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 47e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Porte Maillot

La première station Porte Maillot a ouvert en 1900. Comme Porte de Vincennes ou Porte Dauphine, elle prenait la forme d'une voie en « raquette » comportant deux demi-stations situées une centaine de mètres plus à l'est que la station actuelle sous l'avenue de la Grande-Armée. La demi-station sud était consacrée au départ vers Vincennes et la demi-station nord dédiée au terminus depuis Vincennes. Le terminus en boucle, permettait aux trains de repartir en sens inverse immédiatement sans changement de côté ou de conducteur (ces derniers assuraient alors un service sans interruption de Château de Vincennes à Château de Vincennes comme s'il s'agissait d'une seule ligne continue).

En 1937, la station est déplacée à la faveur du prolongement de la ligne à Pont de Neuilly. Le terminus en boucle ne peut être modifié et réutilisé car il est à la même profondeur que la ligne de Petite Ceinture, juste à côté, et empêche donc tout prolongement. De nouvelles voies plongent donc en ligne droite juste après les accès à la boucle sous son tunnel qui est conservé puis sous l'ancienne Petite Ceinture, où circule les trains de la ligne C du RER, pour rejoindre la nouvelle station à une centaine de mètres. Celle-ci se compose de deux stations classiques parallèles à deux voies, soit quatre voies. Les voies extérieures sont consacrées à la desserte régulière de la station tandis que les voies centrales auparavant reliées à la ligne côté Paris et côté Neuilly servent de terminus.

En 1992, les embranchements côté Paris sont supprimés laissant place à deux butoirs sur les quais centraux et transforment ces voies en quais de garage permettant notamment le ménage des rames. Côté boucle, l'ancien quai nord (« quai arrivée ») retrouve ponctuellement du public car il est reconverti par la RATP en un salon de réception nommé « L'espace Maillot ». Dans le cadre du projet d'automatisation de la ligne 1, cet espace est transformé en 2007, comme le quai sur (« quai départ »), en nouvel atelier de maintenance sur fosse pour les MP 05, le nouveau matériel sans conducteur de la ligne 1 automatisée.

En 2012, 8 913 838 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 8 998 134 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 23e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, les quais de la station ont été rehaussés le week-end du 6 et 7 septembre 2008. La station Porte Maillot a été la première station de la ligne à accueillir, fin 2008, des portes palières sur le quai inutilisé en direction de Château de Vincennes.

Le prolongement projeté du RER E à l'Ouest en direction de La Défense prévu pour 2020, devrait comporter un arrêt à Porte Maillotqui deviendrait alors un nœud de correspondance important.

La future gare du RER E devrait se situer entre la station de métro (ligne 1) et le Palais des Congrès. Elle devrait être en correspondance facile avec la station de métro et la gare de Neuilly – Porte Maillot de la ligne C du RER. La gare du RER E devrait utiliser les entrées du métro pour son propre accès, et la mise en place d'escaliers mécaniques semble prévue à certains accès (notamment à l'accès Grande-Armée, coté 17e arrondissement).

Ce nouveau mode de transport confortera la desserte en transports en commun du quartier, stratégique pour le tourisme d'affaires et de loisirs, et devrait s'accompagner d'une amélioration sensible pour les circulations douces, dans le cadre des projets de requalification urbaine envisagés par les villes de Paris et de Neuilly-sur-Seine pour redynamiser l'axe « Avenue de la Grande-Armée – Porte Maillot – Avenue Charles-de-Gaulle ».

Pré Saint-Gervais

La station est ouverte en 1911.

Cet ancien hameau tient son nom d’une chapelle bâtie au milieu des prés, dédiée au martyr saint Gervais. Gervasius fut persécuté par Dioclétien à Milan vers les années 300. Les religieux de la léproserie de Saint-Lazare amenèrent, par aqueduc, dans leur maison de Saint-Laurent, les eaux du Pré-Saint-Gervais aux alentours des années 1220.

Entre les stations Botzaris et Pré-Saint-Gervais, sur la rue de Bellevue, percée en 1812, se trouvaient les six moulins de la butte de Beauregard.

Le terminus « commercial » de Pré Saint-Gervais joue le rôle de terminus technique, avec les temps nécessaires à la régulation et de pause pour les conducteurs. Il est utilisé pour un arrêt prolongé des rames sans que les voyageurs soient obligés d'en descendre.

En 2011, 451 729 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 365 930 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 301e et avant-dernière position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302, devant Église d'Auteuil.

Pyramides

Elle est ouverte en 1916 sur la ligne 7 puis en 1998 sur la ligne 14.

La station Pyramides est située à mi-chemin entre l'Opéra Garnier et le théâtre de la Comédie-Française. Elle complète ainsi, avec les stations Opéra et Palais-Royal, la desserte de l'avenue de l'Opéra, sous laquelle passe le tunnel de la ligne 7.

En 2011, 5 084 082 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 172 054 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 79e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Elle reçut par la suite dans les années 1920 des cadres publicitaires en céramiques avec le nom de la station en céramique (elle est la seule de cette série dans ce cas), qu'elle n'avait pas à l'origine. Faisant partie des premières stations du métro de Paris (1900-1921), elle n'avait aucune affiche publicitaire et avait donc des murs blanc en carrelage biseauté.

Toutefois, ces stations reçurent en série dans les années 1920, des affiches directement collées sur le carrelage, avec une imitation de céramique en entourage papier, système qui dura jusqu'au début des années 1970, où l'on préféra mettre des baguettes en métal sur le carrelage en entourage, pour coller les affiches.

Le plafond des quais de la ligne 14 hébergent une installation de Jacques Tissinier, Tissignalisation n°14.

En 1798, pendant la campagne d’Égypte, la bataille des Pyramides vit la victoire de l’armée d’Orient commandée par le général Bonaparte sur les mamelouks de Mourad Bey.

Pyrénées

La station est ouverte en 1935.

La chaîne de montagnes des Pyrénées, frontière naturelle entre l’Espagne et la France, a donné son nom à la plus longue rue du vingtième arrondissement et au traité de paix de 1659 entre les deux pays précités.

Les quais de la station Pyrénées disposent actuellement d’un seul dégagement vers la salle des billets par leur extrémité est.

Elle a vu entrer 3 457 271 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 152e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer une sortie simple supplémentaire reliant le milieu des quais à l’avenue Simon-Bolivar avec deux escaliers de part et d’autre de l'avenue. En outre une trémie existante rue des Pyrénées côté impair sera modifiée et équipée d'un escalier mécanique montant en remplacement d'un escalier fixe.

Quai de la Gare

La station est ouverte en 1909.

Cette station ne possède qu'un seul accès situé sur le terre-plein au droit du 1, boulevard Vincent-Auriol, avec escaliers fixes et mécaniques, et ascenseurs.

En 2011, 3 085 406 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 123 328 voyageurs. Elle a vu entrer 3 420 407 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 153e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Quai de la Rapée

La station est ouverte en 1906.

Elle se trouve en extérieur entre le pont routier Morland et la voie Georges Pompidou, au nord-ouest du quai de la Rapée, au-dessus du canal Saint-Martin dont elle surplombe l'une des écluses débouchant sur la Seine par un viaduc métallique à treillis, le Pont-Métro Morland.

En direction de Place d'Italie, le métro rejoint la gare de Paris-Austerlitz en franchissant la Seine par le viaduc d'Austerlitz.

Avant de s'engager sur ce viaduc en direction de la station de métro Gare d'Austerlitz, en travers de la gare du même nom, la voie s'enroule vers la droite autour de l'institut médico-légal (morgue) de Paris sur un viaduc hélicoïdal appelé viaduc du quai de la Rapée.

Le 13 juillet 1906, la ligne 5 venant de Place d'Italie franchit la Seine par le viaduc d'Austerlitz jusqu'à la station, qui devient temporairement son terminus. À partir du 1er août, afin de faciliter les correspondances, les métros y rebroussent vers la station Gare de Lyon en utilisant une voie de service qui existe toujours. Cette exploitation dure jusqu'au 17 décembre 1906, date à laquelle la ligne est prolongée jusqu'à la station Lancry (devenue Jacques Bonsergent en 1946).

La station dispose d'un seul accès qui débouche sur la Place Mazas.

En 2011, 1 201 924 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 986 508 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 290e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Quatre-Septembre

La station est ouverte en 1904, avec la mise en service du premier tronçon de la ligne 3 entre Avenue de Villiers (aujourd'hui Villiers) et Père Lachaise.

Elle est située sous la rue du Quatre-Septembre, nommée en mémoire du 4 septembre 1870, date à laquelle Léon Gambetta proclama la Troisième République au Palais des Tuileries. Son unique accès est situé au droit du 20, rue du Quatre-Septembre.

En 2011, 1 751 431 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 758 632 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 264e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Rambuteau

En 2011, 4 491 306 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 498 414 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 100e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Ranelagh

La station est ouverte en 1922.

Elle est située sur l'avenue Mozart, à proximité de l'intersection de celle-ci avec la rue du Ranelagh.

En 2011, 2 315 446 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 390 818 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 225e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Raspail

La station est ouverte en 1906. Son accès est orné d'une balustrade Hector Guimard. Elle est située sous le boulevard Raspail dont le nom rend hommage à François-Vincent Raspail, chimiste et homme politique français du XIXe siècle.

La station a été rénovée en 2008 dans le cadre du programme « Renouveau du métro » en perdant sa décoration de style Mouton-Duvernet et ses carreaux orangés. Le nouveau mobilier est de couleur bleue sur la ligne 6 et de couleur vert d'eau sur la ligne 4.

La station dispose de deux accès devant les n°234 et 241 du boulevard Raspail.

En 2011, 1 785 546 voyageurs sont entrés à cette station (les voyageurs en correspondance entre les deux lignes de métro n'étant pas pris en compte). Elle a vu entrer 1 836 323 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 260e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Réaumur – Sébastopol

Son nom fait référence à la rue Réaumur et au boulevard de Sébastopol, qui se croisent au-dessus de la station.

René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757) était chimiste, physicien et naturaliste français. Il est l'inventeur du thermomètre à alcool.

Sébastopol est une ville du sud-ouest de la péninsule de Crimée, qui fut le site d'une bataille de la guerre de Crimée en 1855, où elle fut conquise par les Français et les Britanniques après une année de siège d'octobre 1854 à septembre 1855.

En 2011, 5 860 077 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 925 640 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 88e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Elle est ouverte sous le nom de Rue Saint-Denis le 19 novembre 1904, avec la mise en service du premier tronçon de la ligne 3 entre les stations Villiers et Père Lachaise.

Elle prend son nom actuel le 15 octobre 1907.

Le 21 avril 1908, la station de la ligne 4 est ouverte.

Les quais de la ligne 3 présentent des panneaux montrant « la une » de journaux en rapport avec la Seconde Guerre mondiale.

Dans le cadre du programme « Renouveau du Métro » (RNM), la station est en travaux du 4 mars 2013 au 30 juin 2014.

Rennes

La station est ouverte en 1910.

Cette station a été fermée en 1939 dans le cadre du plan gouvernemental prévoyant un service réduit sur le réseau métropolitain, qui ne laisse subsister, par mesure d'économie, que 85 stations ouvertes. La plupart des stations rouvrent après le conflit, mais huit d'entre elles restent fermées car peu rentables, et deviennent des « stations fantômes ». La station Rennes est finalement rouverte le 20 mai 1968, après vingt-neuf années de fermeture, mais au prix d'horaires d'ouverture aménagés, toujours par mesure d'économie.

Jusqu'au lundi 6 septembre 2004, elle était fermée après 20 h en semaine, et toute la journée les dimanches et jours fériés. À la demande des riverains et à la suite de travaux de modernisation (dans le cadre des travaux de renouvellement de la RATP), ses horaires se sont alignés sur ceux des autres stations. Seule la station Liège a gardé des horaires d'ouverture spécifiques jusqu'en décembre 2006.

Les accès sont situés boulevard Raspail, au niveau de l'intersection avec la rue de Rennes.

En 2011, 1 307 167 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 297 127 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 284e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Reuilly – Diderot

La station ouvre le 20 août 1900 sous le nom de Rue de Reuilly, avec un léger retard par rapport à l’inauguration de la ligne 1 du métro de Paris.

Lors de la mise en service du prolongement de la ligne 8 le 5 mai 1931, elle a été renommée Reuilly – Diderot.

Les quais de la ligne 1 ont été rehaussés le week-end des 31 mai et 1er juin 2008.

Richard-Lenoir

Elle est ouverte le 17 décembre 1906 lors du prolongement de la ligne 5 de Mazas (aujourd’hui Quai de la Rapée) à Lancry (aujourd’hui Jacques Bonsergent). Elle est située sous le boulevard Richard-Lenoir, au sud du carrefour avec la rue Pelée.

Le boulevard Richard-Lenoir honore le manufacturier français François Richard qui était l’associé de Joseph Lenoir-Dufresne. À la mort de ce dernier, il adopta partiellement son nom en souvenir de la firme qu’ils avaient menée en commun et s’appela désormais « François Richard-Lenoir ».

La station dispose à nouveau de deux sorties depuis les travaux de réfection de la station effectués fin 2007. En effet, la deuxième sortie, face à la rue Gaby-Sylvia, a été rouverte. L’autre sortie est située également sur le côté ouest du terre-plein, face au n°65 du boulevard Richard-Lenoir. L'accès dessiné par Guimard fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 mai 1978.

En 2011, 1 640 016 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 767 814 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 263e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Richelieu – Drouot

En 2011, 5 297 670 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 362 641 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 72e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Riquet

La station est ouverte en 1910.

Elle rend hommage à l’ingénieur français Pierre Paul Riquet (baron de Bonrepos) (Béziers, 1604 – Toulouse, 1680) qui conçut et réalisa, à partir de 1666, la construction du canal du Midi, achevé par ses fils en 1681.

En 2011, 2 519 241 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 537 863 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 217e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Robespierre

La mairie de Montreuil, communiste, lui a donné le nom de Maximilien de Robespierre en 1936, à l'initiative de Jacques Duclos.

En 2011, 4 317 097 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 448 864 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 104e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station possède deux accès : l'un au n°170 de la rue de Paris (accès principal) et l'autre à côté du n°187 de la même rue, au même alignement que la façade de l'immeuble adjacent.

Rome

Cette station tire son nom de la capitale de l'Italie. Elle est établie dans le quartier de l'Europe dont les rues portent toutes des noms de villes européennes. Les stations Europe (ligne 3) et Liège (ligne 13) se situent aussi dans ce quartier.

La station Rome est établie à fleur de sol, directement sous la voirie, le passage de la ligne 2 au-dessus des voies ferrées de la gare Saint-Lazare (à l'Ouest de la station) n'ayant pas permis de creuser en profondeur. De fait, elle n'est pas voûtée et possède un plafond métallique percé d'un puits de lumière qui permet d'amener directement la lumière du jour dans la station.

Avec Iéna, Cité et la station fantôme Haxo, Rome est l'une des quatre stations du réseau dont le nom comporte seulement quatre lettres.

En 2011, 2 747 395 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 818 857 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 193e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

La station possède un seul accès sur le terre-plein du boulevard des Batignolles, face au numéro 60.

Il avait été prévu un temps que cette station soit desservie par le prolongement au nord de la ligne 14 et devienne une station de correspondance. Ce projet a été abandonné en 2011 lors de la signature du projet de Grand Paris Express, incompatible avec la desserte de cette station.

Malgré la recommandation en faveur de cette correspondance exprimée lors de l'enquête publique de 2012, cette option est écartée par le Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF).

Rue de la Pompe

La station est ouverte en 1922.

Cette rue ancienne du village de Passy figurait sur les archives de 1730 comme un chemin longeant les murs du Château de la Muette. Il aboutissait à une des portes de l’enclos ceinturant le bois de Boulogne. Nommé le vieux-chemin, il fut transformé à la fin du XVIIIe siècle en rue et prit le nom de la Pompe qui alimentait ce même Château de la Muette.

En 2011, 3 081 914 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 3 176 907 voyageurs et 3 138 962 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 167e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Rue des Boulets

La station est ouverte le 10 décembre 1933. Elle a vu entrer 2 740 221 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 197e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Originellement nommée Rue des Boulets – Rue de Montreuil, puis Boulets – Montreuil, nom simplifié apparaissant sur les plans avant de remplacer complètement le premier. La station ne prendra son nom actuel qu'en 1998, afin d'éviter la confusion entre la rue de Montreuil (Paris) et la commune de Montreuil (Seine-Saint-Denis) desservies toutes les deux par la ligne.

La rue des Boulets, déjà connue en 1672, est une des sections du chemin de Saint-Denis à Saint-Maur.

La station dispose de trois accès distincts, situés sur le boulevard Voltaire, et respectivement nommés Cité Voltaire, au 209 ; Rue des Boulets, au 230, faisant coin avec le 42, rue des Boulets ; et boulevard Voltaire, au 232.

Rue du Bac

La station est ouverte en 1910. La rue du Bac tire son nom du fait qu'en 1564, au bout de cette rue descendant vers la Seine, un bac était nécessaire pour traverser la Seine. Il permettait aux blocs de pierre provenant des carrières de Vaugirard d’accéder au chantier de construction des Tuileries.

La station fut rénovée (en urgence, car en très mauvais état) en style Motte en 1984. Les travaux de rénovation prirent fin le 18 décembre 2007.

Le 24 février 2011, un panneau culturel à la mémoire du poète René Char est déposé sur le quai en direction de Mairie d'Issy. En 2007, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance du poète, la place au croisement des rues du Bac, Paul-Louis Courier et des boulevards Raspail et Saint-Germain, située au-dessus de la station, avait été nommée René Char.

La station comporte un unique accès situé sur le terre-plein central du boulevard Raspail, face au n°2.

En 2015, 2 346 931 voyageurs sont entrés dans cette station (contre 2 632 889 en 2013) ce qui la place à la 225e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Rue Saint-Maur

L'ancien nom de la station, Saint-Maur, a été transformé le 1er septembre 1998 en Rue Saint-Maur, afin de ne pas la confondre avec les gares du RER A situées sur la commune de Saint-Maur-des-Fossés, au sud-est de Paris.

En 2011, 2 846 171 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 960 155 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 182e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

La station possède trois accès qui débouchent au n°71 rue Servan, au n°91 rue Saint-Maur et au n°1 rue des Bleuets et ne dispose d'aucune correspondance avec le réseau de bus RATP.

Saint-Ambroise

Elle doit son nom à Ambroise (340-394), né à Trèves en Allemagne dont le père était préfet de la Gaule.

Cette station se situe sous le boulevard Voltaire. L'Église Saint-Ambroise a été reconstruite à la suite d'un décret du 24 janvier 1863 lors de la modernisation du quartier.

En 2011, 2 758 716 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 784 381 voyageurs et 2 780 473 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 196e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Augustin

La station est ouverte en 1923. Depuis décembre 2003 (date du prolongement de la ligne 14 jusqu'à Saint-Lazare), elle est reliée à la station de métro Saint-Lazare, proche de la gare Saint-Lazare, par un couloir souterrain ; ceci rend possible la correspondance avec les lignes 3, 12, 13 et 14 (seule cette dernière correspondance présente un intérêt pratique dans des conditions normales d'exploitation, c'est la seule indiquée par la RATP).

Le quai de la direction Mairie de Montreuil est très large car il recouvre en partie une ancienne voie de garage.

En 2011, 2 923 768 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 974 165 voyageurs et 2 994 175 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 180e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Denis – Porte de Paris

La station fut ouverte en 1976 et a été rénovée à l'occasion de la mise en service du Stade de France, afin de lui permettre de gérer des flux de passagers importants.

Elle dispose désormais d'un vaste hall avec de nombreux sas permettant de canaliser les foules importantes fréquentant la station notamment lors des manifestations au Stade de France.

La station a un plafond plat soutenu par des poutrelles. Les murs sont verticaux, parés de carreaux blancs carrés sur lesquels des décors publicitaires sont fréquemment plaqués dans le cadre d'opérations de parrainage par Métrobus, comme notamment lors des grands tournois sportifs au Stade de France.

En octobre 2008, la décoration d'un quai entier de la station et en sus de tous les panneaux publicitaires papiers pour annoncer la sortie du jeu vidéo Saints Row 2 a déclenché une polémique. Les riverains se sont déclarés choqués par les images violentes (gangs avec armes à feu…) et ont demandé l'arrêt de cette campagne de promotion. Les panneaux papier ont été recouverts d'affiches noires, alors que le film plastique posé sur les murs est resté en place jusqu'à la fin de la campagne de promotion.

Elle a vu entrer 3 729 178 voyageurs en 2015, ce qui la place à la 136e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Denis – Université

Inaugurée le 25 mai 1998, l'accès de la station donne, comme son nom l'indique, sur le site de l'université de Paris VIII à Saint-Denis.

Les quais et les voies sont établis sous une dalle sur laquelle est construite une vaste halle d'accueil, très inhabituelle pour le métro de Paris.

Les quais sont en forme de « I », comme à la station Basilique de Saint-Denis : larges aux deux extrémités, des locaux professionnels réduisent leur largeur au centre. Les voies se prolongent au-delà de la ligne ouverte au public, vers un point de retournement et des voies de garage.

La station enregistre 5 365 746 voyageurs en 2011. Elle a vu entrer 5 357 667 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 73e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Un prolongement ultérieur de la ligne 13 vers Stains – La Cerisaie, inscrit dans le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) adopté en 2008 par le Conseil régional, n'est plus envisagé pour le moment. Ce projet ne figure plus dans la nouvelle version du SDRIF adoptée le 25 octobre 2012.

Saint-Fargeau

La station est ouverte en 1921. Elle doit son nom à la rue Saint-Fargeau traversant la place et qui rend hommage à l'homme politique Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau qui, de député de la noblesse, devint révolutionnaire. Fidèle à la Convention, il vota l’exécution de Louis XVI ; il fut assassiné par le royaliste Pâris.

En 2011, 979 912 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 884 413 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 294e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-François-Xavier

La station est ouverte en 1923.

Elle est nommée ainsi en raison de sa proximité de l'église Saint-François-Xavier-des-Missions-Étrangères. Celle-ci rend hommage à saint François Xavier (1506-1562), jésuite espagnol qui fonda des missions aux Indes, au Japon et en Chine.

Elle dispose d'une seule entrée située Place André-Tardieu. L'accès à la station est doté d'un entourage en pierre, sur lequel est gravé le nom de la station. Cet entourage de style néoclassique est dû à l'architecte Joseph Marie Cassien-Bernard.

Depuis 2012, ses quais sont équipés de portes palières.

En 2011, 1 850 407 voyageurs sont entrés dans cette station. Elle a vu entrer 1 837 976 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 259e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Georges

La station est ouverte en 1911. Elle doit son nom à la Place Saint-Georges et à la rue Saint-Georges dont l'extrémité nord aboutit sur ladite place.

Elle a été rénovée au début des années 2000 en pseudo style Nord-Sud. En effet, la décoration actuelle n'est que très librement inspirée du style d'origine ; elle ne présente plus le nom de la station sur de vastes mosaïques, ni ne respecte le code couleur marron désignant une station sans correspondance.

Par manque de place, l'entrée de la station se fait par un escalier en courbe pris sur le jardinet d'un des immeubles de la Place Saint-Georges, relativement petite. Il débouche sur la salle des billets qui se trouve directement au niveau des quais : c'est donc une des rares salles de stations souterraines d'où l'on voit à la fois la lumière extérieure du jour et les trains passer.

En 2011, 1 254 251 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 279 016 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 285e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Germain-des-Prés

La station est ouverte le 9 janvier 1910.

Elle se trouve sous le boulevard Saint-Germain, entre le carrefour de la rue de Rennes et celui de la rue du Four.

Sa dénomination vient de l'église Saint-Germain-des-Prés et de la Place Saint-Germain-des-Prés. Childebert 1er, fils de Clovis, fit bâtir une basilique à la demande de saint Germain, évêque de Paris. Ce dernier y fut inhumé, l’église prit dès lors son nom. On rajouta le qualificatif « des-Prés » pour la proximité des Prés-aux-Clercs et pour la distinguer de Saint-Germain-le-Vieux édifié dans la cité.

Chacune des deux sorties de cette station, situées de part et d'autre du boulevard Saint-Germain, juste à côté de l'église du même nom, est ornée d'un candélabre Val d'Osne.

En 2011, 4 548 167 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 4 498 265 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 101e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Saint-Jacques

La station a été ouverte en 1906.

Son nom provient du fait qu'elle se trouve dans l'ancien Faubourg Saint-Jacques, au croisement du boulevard Saint-Jacques (axe est-ouest) et des rues du Faubourg Saint-Jacques et de la Tombe-Issoire (axe nord-sud).

En 2011, 1 937 457 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 070 465 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 246e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Lazare

En 2004, elle était la deuxième plus fréquentée du réseau, avec 34,53 millions d'entrants directs. Elle confirme sa seconde position avec 38,9 millions d'entrants en 2008, où elle est largement dépassée par la station Gare du Nord. En 2011, 46 790 941 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 44 939 493 voyageurs en 2013 ce qui la place toujours à la deuxième position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station Saint-Lazare se trouve sur les lignes 3, 12, 13 et 14. Un couloir relie la station Saint-Augustin de la ligne 9 à la station Saint-Lazare de la ligne 14 et, en conséquence, à la gare Saint-Lazare. Il est possible de rejoindre la station Opéra depuis Saint-Augustin et Saint-Lazare en allant sur les quais du RER E puis en empruntant les couloirs menant aux lignes de métro 7 et 8 à la station Opéra ainsi qu'à la gare d'Auber du RER A. La correspondance de la station Saint-Augustin à la station Opéra est la plus longue du métro de Paris.

L'auteur de l'édicule de verre de l'entrée de métro située cour de Rome (la lentille) est Jean-Marie Charpentier.

La station tire son nom de la gare SNCF qu'elle dessert et de la rue Saint-Lazare.

Saint-Mandé

Dans le cadre de la modernisation et de l'automatisation de la ligne 1, la station Saint-Mandé a fait l'objet de travaux jusque fin 2008. Les quais ont été entièrement rénovés comme doivent l'être l'ensemble des quais de la ligne. Ses quais ont été réhaussés durant le week-end du 17/18 mai 2008.

La station est située avenue de Paris à Saint-Mandé, entre la Place du Général-Leclerc et la rue du Parc.

En 2011, 5 973 612 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 6 051 681 voyageurs. Elle a vu entrer 6 039 765 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 59e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Cette station a été inaugurée le 24 mars 1934 par le prolongement à l'est de la ligne Porte Maillot – Porte de Vincennes.

Elle s'appelait initialement Tourelle en raison de la présence historique de tours de défense avancée du Château de Vincennes, détruites cependant depuis bien longtemps mais dont la toponymie survit. Le nom a été changé en Saint-Mandé — Tourelle dès le 26 avril 1937. Actuellement, il y utilisation concomitante des dénominations longue Saint-Mandé — Tourelle (progressivement remplacée par la seconde) et abrégée Saint-Mandé dans les documents de la RATP depuis la fin des années 1990.

Avant cette station, l'actuelle station Picpus (située à Paris sur la ligne 6) a porté le nom Saint-Mandé, car elle est située à un carrefour de l'avenue de Saint-Mandé.

Saint-Marcel

La station est ouverte le 2 juin 1906. Elle est située sous le boulevard de l'Hôpital, au sud du carrefour avec la rue des Wallons.

Son nom vient du boulevard Saint-Marcel, qui rend hommage au neuvième évêque de Paris, mort en 436, célèbre par ses miracles. Il délivra Paris d’un dragon monstrueux, il changea l’eau de la Seine en vin et convertit en masse les païens.

Une des entrées de la station est visible dans une scène des premiers instants du film La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara.

La station dispose de deux accès devant les n°50 et 83 du boulevard de l'Hôpital.

En 2011, 2 023 002 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 853 989 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 258e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Michel

La station est ouverte en 1910, et porte le nom du boulevard et de la place en dessous desquels elle se situe.

En 2011, 9 159 024 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 8 797 595 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 25e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Saint-Paul

Elle tire son nom de sa proximité avec la rue Saint-Paul et l'église Saint-Paul-Saint-Louis.

En 2011, 6 265 848 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 515 486 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 48e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Jusqu'en 2007, les quais de la station étaient dotés de vitrines utilisées à la fois comme espaces de publicité par les commerçants du quartier, et en tant que vitrines d'exposition sur des thèmes variés pour des designers et créateurs contemporains. En 2009, la station est en travaux de rénovation, et les vitrines ont été enlevées. Les quais de la station ont été rehaussés le week-end du 4 et 5 avril 2009.

Saint-Paul est l'un des deux noms partagés par des stations de Londres et Paris, avec Temple. La station St. Paul's du métro de Londres se trouve sur la Central line, entre les stations Bank et Chancery Lane.

La sortie de la station se trouve à la pointe Rivoli, où la rue Saint-Antoine devient la rue de Rivoli.

Cette station de métro est pourvue d'un escalator uniquement sur le quai en direction de Château de Vincennes. Il n'y en a pas dans l'autre sens. À l'extrémité est de l'espace où débouche l'escalator, parfois nommé « Place Saint-Paul », se trouve une bouche d'aération formant un puits de lumière qui permet de voir un peu la lumière du jour à l'extrémité orientale de la station.

Cette station est ornée d'un rare candélabre Val d'Osne (à ne pas confondre avec le candélabre Dervaux, beaucoup plus répandu, mais moins ouvragé). C'est un mât fabriqué et fondu par les usines du Val d'Osne. Ils sont apparus en 1909, et ont été installés jusqu'en 1923. Le panneau « METRO » est entouré d'une frise en fer forgé, et surmonté d'un globe blanc lumineux en opaline. La plupart des mâts Val d'Osne ont aujourd'hui disparu.

Saint-Philippe du Roule

La station est ouverte en 1923. Elle doit son nom à l'Église Saint-Philippe-du-Roule. Le village du Roule, devenu faubourg en 1722, était une petite localité appelée Romiliacum par Frédégaire, Crioilum par Saint Éloi, puis Rolus au XIIe siècle.

En 2011, 2 813 350 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 856 240 voyageurs et 2 833 206 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 191e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Placide

La station est ouverte le 9 janvier 1910 sous le nom de rue de Vaugirard. Pour éviter toute confusion avec la station Vaugirard de la ligne A du Nord-Sud (aujourd'hui ligne 12), elle prend son nom actuel le 15 novembre 1913.

Son nom provient de la rue Saint-Placide qui rend hommage à saint Placide, disciple de saint Benoît et qui, d'après la coutume, aurait été sauvé de la noyade par saint Maur.

En 2012, 3 368 578 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 287 084 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 162e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station dispose d'un seul accès au n°127 rue de Rennes, à l'angle de la rue Notre-Dame-des-Champs. Les voyageurs quittant les rames en provenance du nord disposent en outre d'un escalier mécanique qui débouche devant le n°120 de la rue de Rennes.

Saint-Sébastien – Froissart

La station, ouverte en 1931 sous le nom de Saint-Sébastien, doit son nom aux rues Saint-Sébastien et Froissart situées de part et d'autre du boulevard Beaumarchais. Deux ans plus tard, elle prend son nom actuel.

Saint Sébastien était un officier romain qui aida les chrétiens sous le règne de Dioclétien, au IIIe siècle ; il fut dénoncé et fut percé de flèches mais en réchappa ; vers 1670, la rue de ce nom menait au petit hameau de Popincourt. Le poète et écrivain Jean Froissart (1337-1400 environ) relata dans ses « chroniques » les événements européens arrivés pendant ses voyages ; on lui doit également le roman courtois Méliador.

En 2011, 1 680 231 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 783 783 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 262e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Saint-Sulpice

La station est ouverte le 9 janvier 1910.

Son nom vient de la rue Saint-Sulpice. Celle-ci se situe dans le quartier actuel de Saint-Germain-des-Prés. Elle passe au nord de l’église Saint-Sulpice, dédiée à Sulpice le Pieux (576-647), évêque de Bourges de 621 à 624 et aumônier de Clotaire II ; l'église actuelle remplace une première église de 1211 devenue trop petite. Commencée par Gamard en 1646, sa construction fut longue et épisodique et se prolongea jusqu’en 1788.

Les deux bouches situées rue de Rennes de part et d'autre de la rue du Vieux-Colombier sont ornées d'un candélabre Val d'Osne.

Au printemps 2010, la station a fait l'objet de travaux de rénovation dans le cadre de l'opération « Un métro + beau ».

En 2011, 2 432 022 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 551 607 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 216e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302. .

Ségur

La station est ouverte en 1937. Malgré son nom, elle est située sur l'avenue de Suffren, l'avenue de Ségur étant située à une centaine de mètres.

La station tire son nom du marquis Philippe Henri de Ségur (1724-1801) qui fut maréchal de France et secrétaire d'État à la Guerre de 1780 à 1787. Le nom de Ségur est plus connu par les romans de sa petite-fille par alliance, la comtesse Sophie Rostopchine de Ségur (1799-1874), parmi lesquels figurent entre autres : Les Malheurs de Sophie, Mémoires d'un âne, Les petites filles modèles.

En 2011, 1 627 318 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 604 694 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 275e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Sentier

La station de métro Sentier est une des rares dont l'entrée est implantée dans un immeuble. Le nom de la station vient de la rue du Sentier qui est proche de la station.

En 2011, 3 318 660 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 568 784 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 149e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La station dispose de deux accès dont un dans un immeuble au n°97 rue Réaumur et un autre au carrefour des rues des Petits Carreaux et Réaumur.

Sèvres – Babylone

La station est ouverte en 1910. Elle porte le nom de la rue de Sèvres qui est l’ancien chemin qui conduisait au XIIIe siècle de Paris à Sèvres mais aussi de la rue de Babylone, ancien chemin qui se perdait dans la plaine de Grenelle, et qui doit depuis 1673 son nom à l’évêque de Babylone que fut Bernard de Sainte-Thérèse.

À l'origine, la station de la ligne 10 actuelle (CMP) devait s'appeler Babylone, et la station de la ligne 12 actuelle (Nord-Sud) devait s'appeler Sèvres. La ville obligea les deux compagnies à faire station commune, mais on peut remarquer sur les faïences que les rancunes furent tenaces, la station de la ligne 10 indiquant Sèvres-Babylone (Babylone en gros), et celle de la 12 Sèvres-Babylone (Sèvres en gros).

Les quais de la ligne 10 présentaient une exposition sur l’écologie, avec des vitrines sur le recyclage des déchets, les énergies renouvelables ou la consommation d’eau et d’électricité dans le monde. En 2008, ces vitrines ont été renouvelées par des panneaux portant spécifiquement sur les engagements du Grenelle de l'environnement. À la suite de travaux effectués à la fin de l'année 2015, cette exposition a été retirée.

En 2011, 5 618 445 voyageurs ont transité par cette station, hors voyageurs en correspondance sur le réseau du métro et du RER RATP. Elle a vu entrer 5 540 265 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 67e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Sèvres – Lecourbe

La station est ouverte le 24 avril 1906. Jusqu’au 15 octobre 1907, elle s’appelait Avenue de Suffren, du nom de l'avenue de Suffren, voie ainsi nommée en hommage à Pierre André de Suffren (1726-1788), bailli et commandeur de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui s’illustra comme chef d’escadre, aux Indes et en Amérique, contre les Anglais.

La station est en viaduc (station aérienne) dans l'axe du boulevard Garibaldi, à l'ouest de la Place Henri Queuille (carrefour avec les rues de Sèvres et Lecourbe, l'avenue de Breteuil et le boulevard Pasteur).

Elle est située à l’emplacement de l’ancienne barrière de Sèvres du mur des Fermiers généraux, du nom de la commune à laquelle elle conduisait. Cette entrée, appelée clôture de Sèvres avant 1784, conduisait par la rue de Sèvres à un quartier de Paris où abondaient les institutions hospitalières à tel point que cette rue s’appela un temps la Maladrerie.

Le général Claude Jacques Lecourbe (Ruffey, Jura, 1758 Belfort, 1815) combattit sous la Révolution à Fleurus (1794), à Zurich (1799). Destitué en 1801, il devint comte chez les Bourbons (1814), mais se rallia à Napoléon de retour de l’île d’Elbe. La rue Lecourbe suit le tracé d’une voie romaine qui reliait Lutèce à Savara (Sèvres).

La station dispose d'un accès sur le terre-plein au droit du n°94 du boulevard Garibaldi.

En 2011, 2 416 242 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 408 327 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 224e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Simplon

La station est ouverte le 21 avril 1908.

Son nom vient de la rue du Simplon, qui fait référence au col du Simplon situé à 2 009 m d’altitude dans les Alpes suisses reliant le Valais et le Piémont et où Napoléon fit édifier une route en 1807. À proximité, le tunnel ferroviaire du Simplon relie la Suisse à l’Italie depuis 1906. Le premier tunnel a été doublé en 1922.

Elle dispose de trois accès qui débouchent aux n°27, 36 et 38 du boulevard Ornano.

En 2012, 3 037 488 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 994 773 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 179e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Solférino

La station est ouverte en 1910. Elle rend hommage à la ville de Solférino, où les troupes franco-piémontaises commandées par Napoléon III vainquirent les Autrichiens en 1859. La violence des combats meurtriers inspira à Henri Dunant (1828-1910) la création de la Croix-Rouge en 1863. Il reçut le premier prix Nobel de la paix avec Frédéric Passy en 1901.

La station est l'une des dernières qui possède encore son décor d'origine, un style caractéristique du « Nord-Sud ».

En 2011, 2 449 915 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 632 023 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 206e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Stalingrad

À l'origine, il y avait deux stations portant des noms distincts : Aubervilliers et Boulevard de la Villette. Le 6 octobre 1942, elles fusionnent sous le nom d'Aubervilliers – Boulevard de la Villette.

C'est le 10 février 1946, qu'elle prend son nom actuel en référence à la bataille de Stalingrad qui, durant la Seconde Guerre mondiale, se déroula entre septembre 1942 et février 1943 et a vu la victoire de l'Armée Rouge soviétique sur celle du Troisième Reich. Malgré les crimes commis par Staline, ni le nom de la station, ni celle de la place près de laquelle elle se situe (Place de la Bataille-de-Stalingrad) n'ont été renommées après la mort de celui-ci, car on a considéré qu'ils font référence à l'événement historique, et non à la ville russe rebaptisée depuis Volgograd.

En 2011, 6 906 194 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 7 588 899 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 33e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Station fantôme du Port de l’Arsenal

La station de métro « Arsenal » a été condamnée en septembre 1939 à cause de la mobilisation des agents employés de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) pendant la Seconde Guerre Mondiale et n’a jamais été rouverte. Son entrée se situe boulevard Bourbon dans le 4e arrondissement, sur la ligne 5, entre les stations Bastille et Quai de la Rapée. Elle sert aujourd’hui de station d’exercice pour les nouvelles recrues de la RATP et a été utilisée pour des tournages de films (comme La Grosse Caisse, en 1965, avec Bourvil).


Strasbourg – Saint-Denis

La station porte ce nom d'après Strasbourg, la métropole alsacienne, ville symbole des douloureuses rivalités du passé qui donna son nom au récent boulevard de Strasbourg. Cette vaste artère taillée par le baron Haussmann, menait à l’embarcadère du même nom devenu depuis la Gare de Paris-Est.

Quant au terme « Saint-Denis », il évoque saint Denis, apôtre des Gaules et premier évêque de Paris, qui donna son nom à sa ville et à son abbaye. La rue qui porte son nom s'étend de la rue de Rivoli au sud jusqu’à la porte Saint-Denis, construite en mémoire des triomphes de Louis XIV en Hollande et en Allemagne.

Elle se prolonge au-delà, sous le nom de rue du Faubourg-Saint-Denis, jusqu'au boulevard de la Chapelle, en direction de la commune de Saint-Denis. La légende veut que saint Denis ait été martyr, la tête tranchée, et que son corps sans tête ait continué à marcher vers le mont des martyrs (Montmartre).

La station est ouverte le 21 avril 1908 sur la ligne 4.

Jusqu'au 5 mai 1931, elle porta le nom de Boulevard Saint-Denis. À cette date, la ligne 8 est prolongée de Richelieu – Drouot à Porte de Charenton et les accès de la station sont modifiés.

Le 10 décembre 1933, le prolongement de la ligne 9 (de Richelieu – Drouot à Porte de Montreuil) est en service.

Le 13 août 1941, une manifestation antinazie se déroule à la station de métro Strasbourg – Saint-Denis. Le 19 août 1941, Samuel Tyszelman et Henri Gautherot, deux jeunes militants communistes qui ont participé à la manifestation sont fusillés dans la forêt de Verrières.

En 2011, 7 346 063 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 9 751 180 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 18e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Sully – Morland

La station est ouverte le 3 juin 1930, sous son ancien nom, Pont Sully, du fait de sa proximité avec le pont homonyme et de la rue de Sully, qui rend hommage à Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de Sully, ami et ministre du roi Henri IV.

On lui adjoindra le nom de « Morland » du fait de sa proximité avec le boulevard Morland, baptisé ainsi en hommage à François-Louis de Morlan dit Morland, colonel des Chasseurs de la Garde (1771-1805), qui fut tué à Austerlitz, et dont le corps fut rapatrié dans un tonneau de rhum.

Au sortir de la station en venant du nord-est, la ligne effectue un virage de 90 degrés vers le sud-ouest et plonge sous la Seine en pente de 40 ‰ vers la station Jussieu.

En 2011, 1 606 960 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 575 223 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 276e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Télégraphe

La station est ouverte en 1935. Vu son importante profondeur, 20 m, et son implantation dans un terrain instable, ses deux voies sont séparées par un piédroit central.

La rue du Télégraphe est l’ancien chemin de ronde du parc du Château de Ménilmontant. Son nom provient de l’invention de Claude Chappe, physicien français (né en 1763 à Brûlon – mort en 1805 à Paris). Celui-ci, installa son appareil, qu’il appela tachygraphe, sur ce point culminant (128 m).

En 2011, 2 160 412 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 506 008 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 220e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer une issue de secours depuis l’extrémité ouest des quais jusqu’au niveau du carrefour entre la rue de Belleville et la rue du Docteur-Potain.

Temple

La station est ouverte le 19 octobre 1904, avec la mise en service du premier tronçon de la ligne 3 entre Avenue de Villiers (aujourd'hui Villiers) et Père Lachaise.

L'unique entrée de la station se trouve sur un terre-plein à l'intersection de la rue du Temple et de la rue de Turbigo (3e arrondissement), baptisé « Place Élisabeth-Dmitrieff » (en l’honneur d’Élisabeth Dmitrieff) le jeudi 8 mars 2007, à l'occasion de la Journée internationale des Femmes.

Les réalisations d'Hector Guimard pour cette station de métro font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 mai 1978.

En 2011, 1 268 036 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 1 207 453 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 287e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Ternes

La station de métro Ternes doit son nom à une ferme du Moyen Âge anciennement nommée Villa Externe.

La station de correspondance la plus proche est Charles de Gaulle – Étoile.

En septembre 2007, elle est en cours de décarrossage.

En 2011, 3 930 362 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 928 660 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 125e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Tolbiac

La station se situe sous l'avenue d'Italie, au sud de la rue de Tolbiac.

La station fut inaugurée le 7 mars 1930, lors du prolongement de la ligne 10 vers la Porte de Choisy. Un an plus tard, elle était intégrée à la ligne 7.

Son nom vient de la rue de Tolbiac, toute proche de la station. Tolbiac est l'ancien nom d'une cité de la région de Cologne (actuelle Zülpich), qui donna son nom à une bataille remportée par Clovis Ier sur les Alamans en 496.

La station dispose de trois accès situés aux n°55/57, 59 et 76 de l'avenue d'Italie, à l'angle de la rue de Tolbiac.

Elle a vu entrer 3 582 639 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 148e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Trinité – d'Estienne d'Orves

La station est ouverte en 1910.

Elle porte le nom de l’église de La Trinité, dédiée à la sainte Trinité chrétienne, construite par Ballu entre 1861 et 1867.

Elle rend hommage à Honoré d'Estienne d'Orves (Verrières-le-Buisson, 1901 – Mont Valérien, 1941), officier de marine rallié au général de Gaulle, dont le nom a été attribué au square et à la place situés devant l'église. Il fut envoyé en mission en France dès décembre 1940. Trahi, il fut arrêté pendant une mission en France occupée, en janvier 1941. Il fut fusillé le 29 août 1941 au mont Valérien par les occupants allemands.

En 2011, 2 192 391 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 296 191 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 232e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

En 2016, à l'occasion d'une rénovation de la station, le décarrossage fait réapparaître des affiches des années 1960.

Trocadéro

La station est ouverte en 1900.

La Place du Trocadéro doit son nom à la bataille du Trocadéro, site fortifié de la baie de Cadix qui est enlevé par les troupes françaises commandées par le duc d’Angoulême, le 31 août 1823. Ce nom est donné également à l'ancien palais de tendance éclectique, d'inspirations mauresque et néo-byzantine, construit par Davioud et Bourdais pour l’exposition universelle de 1878. Celui-ci est en majeure partie démoli en 1937 et ce qui subsiste sert de noyau à l’actuel et plus vaste Palais de Chaillot qui abrite (ou a abrité) les musées de l’Homme, de la Marine, des Monuments français et du Cinéma.

Avant 1914, la station est équipée d'un des premiers escaliers mécaniques qui subsiste jusqu'en 1959, d'une balustrade de Joseph Cassien-Bernard, ainsi que sur le terre-plein central, d'un accès Guimard supprimé en 1936.

Cette station est rénovée en 2009 dans le cadre du programme de rénovation des stations dit « Renouveau du métro » mis en place par la RATP.

En 2011, 8 455 619 voyageurs entrent à cette station. Elle voit entrer 8 973 095 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 24e position des stations de métro pour sa fréquentation.

La première séquence du clip de la chanson de Philippe Katerine Patouseul, de l'album Magnum sorti en 2014, montre l'artiste sortant d'une des bouches de la station.

Tuileries

La station est ouverte en 1900.

En 2000, celle-ci, auparavant carrossée depuis les années 1960, a été décorée pour le centenaire du métro et de la ligne 1. La décoration murale sur les quais évoque l'histoire culturelle du métro en relation avec celle du vingtième siècle grâce à de vastes panneaux thématiques illustrés d'images emblématiques par décennie.

Dans le cadre de l'automatisation de la ligne 1, les quais de la station Tuileries ont été rehaussés le week-end du 18 et 19 octobre 2008.

En 2011, 2 473 945 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 616 916 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 211e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Vaneau

La station est ouverte le 30 décembre 1923. Elle est située sous la rue de Sèvres.

Sa dénomination vient de la rue Vaneau, qui porte le nom d'un polytechnicien mort lors de la Révolution de juillet 1830.

La station possède un unique accès aménagé dans un édicule se présentant sous forme d'une entrée dans un bâtiment, au n°42 bis, rue de Sèvres.

En 2011, 928 476 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 964 320 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 291e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302. Cette faible fréquentation s'explique essentiellement par la présence des stations Duroc et Sèvres – Babylone à proximité sur la même ligne, qui offrent une correspondance respectivement avec les lignes 13 et 12, ce qui incite les voyageurs voulant emprunter l'une de ces deux lignes à marcher à pied jusqu'à l'une des deux stations en question afin d'éviter un changement.

Varenne

La station est ouverte en 1923.

Elle comporte trois voies dont deux en direction de Châtillon – Montrouge de part et d'autre d'un quai commun. La voie supplémentaire est la voie de raccordement avec le complexe des voies de la station Invalides.

Son nom vient de celui de la rue de Varenne, dont une extrémité se trouve au sud de l'accès de la station sur le boulevard des Invalides. Cette rue est un des hauts lieux du pouvoir politique français, depuis que la présidence du Conseil s'est installée dans l'Hôtel Matignon en janvier 1935. D'autres ministères ont élu domicile dans les hôtels particuliers du quartier.

La rue de Varenne aurait été nommée ainsi en référence à un lieu-dit, Varenne (ou Garenne) qui appartenait à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En aucun cas, il ne commémore le lieu où le roi Louis XVI fut arrêté au moment de sa fuite à Varennes (le « s » final différencie l'orthographe des deux noms).

Durant la guerre 1939-1945, la station Varenne fut fermée car le gouvernement était à Vichy, et les hôtels particuliers désertés n'avaient plus de raison d'être desservis. La station rouvrit ses portes le 24 décembre 1962.

Le style « Andreu-Motte » fut appliqué à la station avec des tons neutres : le bandeau lumineux est traité en blanc tandis que les banquettes sur lesquelles reposent les sièges sont parées d'un carrelage de couleur sombre. Ceci constituait un cas unique sur le réseau, jusqu'à ce que la station Porte de Versailles sur la ligne 12 voie son style « Motte » orange modernisé avec des teintes similaires entre 2008 et 2010.

Le dimanche 29 juillet 2007, un patin de freinage d'une rame MF 77 de la ligne 13 a pris feu peu avant 9 heures entre les stations Invalides et Varenne. L'incendie est rapidement maîtrisé, mais les émanations de gaz intoxiquent 35 personnes, dont 15 sérieusement (notamment une femme enceinte grièvement atteinte). Le sinistre a mobilisé 115 pompiers de 14 casernes ; les opérations de secours ont pris fin vers 10 h 45.

Depuis 2012, ses quais sont équipés de portes palières, et l'un d'entre eux est décoré de deux reproductions de sculptures d'Auguste Rodin, Le Penseur et Monument à Balzac.

En 2011, 1 517 830 voyageurs sont entrés dans cette station. Elle a vu entrer 1 538 258 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 277e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Vaugirard

Située sous la rue de Vaugirard dont elle prend le nom, la station dessert la Place Adolphe-Chérioux, à laquelle elle doit son nom annexe, qui s'étend de la rue de Vaugirard jusqu'à la mairie du 15e arrondissement. Son nom lui a été attribué en l'honneur d'un ancien maire de l'arrondissement.

Elle a vu entrer 3 910 263 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 129e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Les sorties sont situées rue de Vaugirard, au niveau de la mairie du 15e.

Vavin

La station est ouverte le 9 janvier 1910. Son nom vient de la rue Vavin, qui rend hommage à Alexis Vavin (1792-1863).

La station dispose de quatre accès devant les n°101, 103, 106 et 108 du boulevard du Montparnasse.

En 2011, 2 242 491 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 212 681 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 238e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Victor Hugo

La station dessert la Place Victor-Hugo. Elle est établie au nord-est de celle-ci, sous l'avenue du même nom.

Mise en service en 1900, cette station a été reconstruite en 1931. La station d'origine, située directement sous la Place Victor-Hugo, présentait une courbure trop prononcée pour être utilisable sans danger avec les nouvelles rames de l'époque. Il a alors été décidé de construire une nouvelle station en alignement, quelques mètres plus loin, uniquement sous l'avenue Victor-Hugo au nord-ouest de l'ancien emplacement.

La station d'origine, désormais abandonnée, demeure bien visible pour les passagers des trains qui la traversent. Il est également possible de l'apercevoir depuis l'extrémité, côté Porte Dauphine, des quais de la station actuelle.

En 2011, 3 966 843 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 3 908 009 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 131e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Villejuif – Léo Lagrange

La station est ouverte en 1985. Elle rend hommage à l’avocat socialiste Léo Lagrange (1900-1940).

La station est décorée aux motifs du sport depuis le centenaire du métro. Sur les murs, on peut observer des photos, lire des exploits, des anecdotes, des records… des plus grands athlètes de l'histoire du sport.

La station comporte un escalator montant, à partir du quai direction Villejuif-Louis Aragon, directement au niveau de la voie publique.

En entrant dans la station, les guichets se situent sur la droite. Après avoir franchi les tourniquets, le quai direction Villejuif-Louis Aragon se trouve à droite, et le quai direction La Courneuve à gauche.

En 2011, 2 392 154 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 491 715 voyageurs. Elle a vu entrer 2 558 494 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 214e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Villejuif – Louis Aragon

La station est ouverte en 1985. Elle rend hommage à Louis Aragon, écrivain français né à Paris en 1897 et décédé en 1982. Cette station est le terminus d'une des deux branches de la ligne ; le terminus sur l'autre branche est Mairie d'Ivry.

En 2011, 5 650 185 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 5 881 894 voyageurs. Elle a vu entrer 6 661 476 voyageurs en 2015 ce qui la place à la 44e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Villejuif – Paul Vaillant-Couturier

La station est ouverte en 1985.

Elle rend hommage au journaliste Paul Vaillant-Couturier (1892-1937). Il fut député communiste de 1919 à 1928 puis en 1936. À partir de 1928, il fut le rédacteur en chef du journal l’Humanité.

En 2011, 2 118 126 voyageurs sont entrés à cette station. En 2012, ils sont 2 226 424 voyageurs. Elle a vu entrer 2 261 934 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 235e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Villiers

L'avenue de Villiers, qui donne son nom à la station, part de la Place Prosper Goubaux, située au-dessus de la station.

Le nom Villiers est une déformation de « Villare », ancien hameau du XVIIe siècle, situé sur l'emplacement de l'actuelle rue de Courcelles.

Son ouverture date du 21 janvier 1903 (elle s'appelait alors Avenue de Villiers), peu après la mise en service du prolongement de la ligne 2 Nord entre Étoile et Anvers (pendant quelques mois, les rames traversèrent la station sans arrêt).

Lors de la mise en service de la ligne 3, dont la station était le terminus ouest, le 19 octobre 1904, les deux quais étaient au même niveau. À partir de 1905, pour les travaux de prolongement de cette ligne jusqu'à Porte de Champerret, on dut abaisser le niveau de la station pour faire passer les voies de la ligne 3 sous celles de la ligne 2, ce qui explique ainsi l'aspect actuel de la station, assez particulier : les quais de la ligne 2 et 3 sont parallèles, mais avec une différence de niveau de quelques mètres.

Le peintre Édouard Vuillard a réalisé en 1916 une esquisse de la station Villiers.

En 2009, la station a bénéficié d'une rénovation complète du carrelage et du matériel luminaire.

En 2011, 6 193 182 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 6 309 746 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 53e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Volontaires

La station, ouverte en 1910, est située à l'angle entre la rue de Vaugirard et la rue des Volontaires. Elle est pourvue d'une seule entrée rue de Vaugirard, et d'une seule sortie rue des Volontaires.

En 1822, les riverains transformèrent eux-mêmes une impasse existante en ruelle, débouchant ainsi dans la rue de Vaugirard, d'où le nom premier de Ruelle Volontaire. Le "s" fut ensuite ajouté pour rendre hommage aux soldats de l'an II de la Révolution.

En 2011, 2 547 550 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 511 126 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 218e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Depuis le début de l'année 2015, le carrossage de la station est en cours de dépose dans le cadre de la rénovation de la station.

Voltaire

Sous-titrée Léon Blum, elle tient son nom Voltaire et son sous-titre de celui de la place où elle est située : anciennement Place Voltaire, l'endroit est nommé Place Léon-Blum.

Avant la rénovation entreprise en 2007, la station faisait partie des trois stations prototypes utilisant le style « Andreu-Motte » (Pont Neuf ligne 7, Ledru-Rollin ligne 8, Voltaire ligne 9). Elle était le prototype de celles de couleur jaune. Il y avait avant rénovation, des banquettes en maçonnerie jaune, et des débouchés de couloir jaune.

En 2011, 5 273 953 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 5 341 865 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 74e position des stations de métro pour sa fréquentation.

Wagram

La station est ouverte en 1910. Elle doit son nom à la proximité de l'avenue de Wagram, appelée ainsi en commémoration de la bataille de Wagram, victoire de la Grande Armée française sous le commandement de Napoléon Ier sur l'armée autrichienne, le 6 juillet 1809. En 1853, après la disparition du mur des Fermiers généraux, l'avenue de Wagram a été ouverte.

La station dispose de deux accès qui débouchent sur la Place Monseigneur-Loutil et au n°74 avenue de Villiers.

En 2011, 2 575 735 voyageurs sont entrés à cette station. Elle a vu entrer 2 617 716 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 210e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302.

Tracés d'éléments disparus

Abbaye de Saint-Germain-des-Prés

Assistance publique

Bastille

Enceinte Charles V

Enceinte Philippe Auguste

http://www.pariszigzag.fr/histoire-insolite-paris/vestiges-enceinte-philippe-auguste

Gibet de Montfaucon

Grand Châtelet

Hôtel-Dieu

Île Louviers

Aujourd’hui, la ville de Paris compte pas moins de deux îles naturelles, l’île de la Cité et l’île Saint-Louis, auxquelles s’ajoute une île artificielle : l’île aux Cygnes. Toutefois, on oublie souvent qu’autrefois, d’autres îles ont existé au sein de la capitale. Parmi elles, l’île Louviers dont on se propose de retracer l’histoire dans cet article…

DE L’ÎLE AUX JAVIAUX À L’ÎLE LOUVIERS

En amont de l’île Saint-Louis, entre le quai Henri IV et le boulevard Morland, l’île aux Javiaux était une sorte d’amas de sable et de limon (le « javeau »), amenés par la Seine et la Bièvre. Au début du XVe siècle, elle prend le nom de Nicolas de Louviers, le prévôt des marchands (dont la fonction était proche de celle d’un maire aujourd’hui), qui en avait la jouissance.

L’ENTREPÔT DES MARCHANDS DE BOIS

Lorsque la Ville de Paris la rachète en 1700, l’île Louviers est simplement couverte de pâturages. On décide alors de la louer à des marchands de bois qui s’en serviront comme lieu de stockage. Les Frères Savary nous en donnent un aperçu dans le « Dictionnaire universel de Commerce » (1750) :

« Les marchands de bois – outre les chantiers attenant leurs maisons, qu’ils ont en plusieurs lieux de la Ville de Paris, pour les bois légers -, ont aussi un lieu au dessous de l’Arsenal, au bout du quai des Célestins, où ils font aborder et gardent les bois carrés trop pesants et trop incommodes pour être transportés ; comme sont les poutres, poutrelles, poinçons, pannes, chevrons, sablières, etc. Ce lieu s’appelle L’Île Louviers. On y entre par un pont de bois, qui porte, d’un bout, sur le bas du quai des Célestins et, de l’autre, sur l’île. »

UNE ÎLE AUJOURD’HUI DISPARUE

Dans les années 1840, sur ordre du roi Louis Philippe, le bras de la Seine qui sépare l’île Louviers de la rive droite est comblé et le pont de Grammont qui les reliait est détruit. On peut néanmoins le découvrir dans un tableau d’Antoine Perrot, situé au musée Carnavalet. Quant à l’île elle-même, on devine ses contours sur les vues aériennes de Paris !




Louvre médiéval

Palais des Tuileries

Petit Châtelet

Tour du Temple

Tracé de la Bièvre (1)

Tracé de la Bièvre (2)

Tracé de la Bièvre (3)

Tracé de la Bièvre (4)

Vestiges de guerre

5e colonne de l’Hôtel Crillon

Le 26 août 1944, la 5e colonne de l’Hôtel Crillon est détruite par un chef de char français lors de la descente triomphale du Général de Gaulle sur la place de la Concorde. Terrible quiproquo : suite à des tirs ennemis provenant de l’Hôtel Crillon, un témoin de la scène crie « c’est la 5e colonne » pour dire qu’il s’agit d’un tireur allemand embusqué (expression militaire usuelle). Le chef du char comprend que le tireur est caché derrière la 5e colonne de l’Hôtel Crillon et ordonne alors de faire feu sur la cible. Plus tard, la colonne a été reconstruite, mais avec un matériau différent, ce qui explique la différence de teinte.


Attentats de Charlie Hebdo

Il est 10h, le 7 janvier 2015, lorsque la réunion de rédaction de Charlie Hebdo débute, comme chaque mercredi. À 11h20, deux hommes cagoulés, vêtus de noir et armés d’une Kalachnikov, font irruption au n°6 de la rue Nicolas Appert. Constatant qu’ils se situent à la mauvaise adresse, il se rendent au n°10. Après avoir touché mortellement un agent d’entretien à l’accueil, ils montent au 2e étage, à la salle de rédaction en compagnie d’une dessinatrice de Charlie Hebdo qui leur ouvre la porte, fermée par un code d’accès. Ils ouvrent le feu sur l’équipe de rédaction et tuent 10 personnes dont les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. En quittant le bâtiment, un échange de tirs s’engage dans l’Allée Verte avec une patrouille de police dépêchée sur place (les deux impacts de balles retrouvés sur place proviennent de la fusillade de l’Allée Verte). Aucun blessé n’est à déplorer, mais une troisième fusillade éclate quelques minutes plus tard boulevard Richard Lenoir, blessant Ahmed Mérabet, gardien de la paix d’un commissariat du 11e, qui sera ensuite abattu froidement au sol d’une balle dans la tête. Quelques jours plus tard, le 10 et 11 janvier, 4 millions de personnes descendent dans la rue pour participer aux « marches républicaines » qui restent à ce jour le plus grand rassemblement de l’histoire moderne du pays.



Blockhaus de la Porte Dauphine

C’est près de la Porte Dauphine, dans un cadre verdoyant, que se cache l’un des derniers blockhaus de Paris. Construite en 1941 et hébergeant un poste de commandement de la marine allemande, cette forteresse bétonnée se tient sur 2 niveaux (RDC + sous-sol) et s’étend sur 386 m². Dès 1952, l’explorateur polaire Paul-Emile Victor avait à disposition ce bâtiment pour la préparation de ses expéditions au Pôle Nord. Il s’en servira pendant près de 5 décennies. Il utilisait notamment le sous-sol du blockhaus pour la mise en ordre de son matériel d’exploration et l’espace boisé à proximité du bâtiment pour tester ses abris polaires. En 2010, la Mairie de Paris avait pour ambition de remplacer la fortification par des logements HLM écologiques mais la fronde des riverains obligea les élus à abandonner le projet et, par conséquent, préserver ce vestige. Le devoir de mémoire vous salue, chers riverains !



Cloche de Sébastopol

À côté de l’entrée de l’Église Notre-Dame-du-Travail, lieu de prière destiné aux nombreux ouvriers du chantier de l’Exposition Universelle de 1900, une cloche d’une demi-tonne trône fièrement sur son socle en pierre de taille, en surplomb de la rue Vercingétorix. Surnommé la cloche de Sébastopol, cet ouvrage en fonte est une prise de la guerre de Crimée, durant le siège de Sébastopol par le maréchal Pélissier, duc de Malakoff, en septembre 1855. Offerte par Napoléon III à l’ancienne église rue du Texel en 1865, elle fut installée peu après en haut d’un bâti en bois à proximité de l’église Notre-Dame-du-Travail, nouveau lieu de prière du quartier. En 1976, la tour d’escalier de l’église bénéficia, en son sommet, d’un portique en béton qui accueillit la cloche. À l’origine, deux clochers étaient prévus aux extrémités de la façade de l’église avec des fondations de 4 puits de 22 m de profondeur et des colonnes en béton. Seules les colonnes ont été érigées mais le projet de construction des clochers a été abandonné, faute de moyens suffisants.



Impact de balle de la Seconde Guerre Mondiale

Sur un des lions en bronze couchés gardant la Porte Jaujard du Musée du Louvre (non loin de la Porte des Lions) est visible un impact de balle datant de la Seconde Guerre mondiale, plus précisément de la Libération de Paris en août 1944.


Impacts de balles (Odéon)

À la veille de la Libération, les combats s’intensifient, des barricades sont montées à la hâte et les balles crépitent. Le 23 août 1944, des éclats d’obus et de mitrailles marquent l’arrière du Théâtre de l’Odéon, au cours des violents affrontements qui se sont tenus sur cette place. Non loin de là, au 60 boulevard Saint-Michel, l’Ecole des Mines de Paris garde, elle aussi, encore les stigmates des combats du 25 août 1944, jour de la Libération.


Impacts de balles (Saint-Michel)

Si vous passez par le boulevard Saint-Michel, vous ne pourrez rester insensible devant cette façade criblée d’impacts de balles et d’obus. Le mur de l’Ecole des Mines (école d’ingénieurs de Paris), au 60 boulevard Saint-Michel, affiche les stigmates de deux guerres mondiales : le bombardement de Paris du 20 janvier 1918 et la libération de Paris, le 25 août 1944. Une plaque rappelle également qu’un membre des FFI (Forces Françaises Intérieures), Jean Montvallier-Boulogne, 24 ans, est mort pour la France lors des combats de la libération de Paris devant cette même façade.


Mobilisation Générale pour la Grande Guerre

Coincée entre la place de la Concorde et l’église de la Madeleine, la chic et luxueuse rue Royale cache bien des surprises. À quelques pas de la jolie Cité Berryer se trouve en effet une affiche étonnante, que ne remarquent pourtant pas les centaines de piétons qui passent devant chaque jour : une affiche de mobilisation générale pour la première Guerre Mondiale.

Le 1er août 1914, l’ordre de mobilisation générale est décrété en France. Tous les français soumis aux obligations militaires sont appelés à revêtir l’uniforme. Une annonce relayée à Paris par les maires, qui affichent sur les murs de la ville la déclaration de Mobilisation Générale.

L’affiche que l’on peut encore découvrir aujourd’hui rue Royale – la dernière à Paris – n’est plus l’ordre original, découvert peu de temps après la fin de la guerre à ce même emplacement.

Devenu trop vieux et illisible, il a été remplacé par une copie protégée d’un cadre bleu… du même bleu que l’uniforme des soldats français pendant la Grande Guerre !



Piédestal vide de François Arago

Au détour d’une balade dans le XIVe arrondissement, plus exactement place de l’Île-de-Sein, on peut apercevoir un étrange piédestal vide. Surprenant de s’imaginer ce piédestal sans la présence logique d’une statue. Cette statue a bien existé, c’était celle de l’éminent physicien François Arago, à qui l’on doit notamment la finalisation du méridien de Paris (symbolisé à travers la ville par des médaillons en bronze encastrés dans le sol) et qui permit l’implantation de l’Observatoire de Paris situé non loin. La statue fut érigée en 1893 mais connue un sort radical en 1942 en étant fondue pour les Allemands pour en faire des armes suite à la loi du 11 octobre 1941 qui préconisait ce type de procédé. Il exista même une commission chargée de choisir les œuvres à fondre ou non en fonction de leur importance. L’appartenance d’Arago à la franc-maçonnerie facilita sans nul doute le choix de la commission quant au sort de sa statue. Elle ne fut jamais remplacée, mais en 2014 l’ARS ARAGO (association pour la réfection de la statue d’Arago) lança un grand concours de projets de statues pour combler ce vide. Le grand gagnant devrait être connu courant 2016 suite aux votes d’un jury et des parisiens.


Statue de Saint-Luc

À l’arrière de l’Église de la Madeleine, la statue de Saint-Luc, décapitée par un obus, rappelle l’épisode du 30 mai 1918.


Traces d’obus (Hôtel-Dieu)

Le 19 août 1944, au matin, les résistants de la FFI prirent le contrôle de la préfecture de police de Paris, connexe à l’Hôtel-Dieu. Ils y installèrent leurs quartiers et hissèrent le drapeau français sur le toit du bâtiment sans rencontrer la moindre résistance. Le même jour, à 14h30, les allemands décidèrent de les déloger et envoyèrent des renforts avec de l’armement lourd (mitraillettes, canons et deux chars Panther). L’un des chars emprunta la rue d’Arcole et, sentant une menace du côté du portail de l’Hôtel-Dieu, tira deux obus de calibre 88 mm qui terminèrent leur course sur la façade latérale du même bâtiment. Les traces d’impacts sont encore visibles face au 15 de la rue d’Arcole (les photos présentent l’impact principal, l’autre se situant plus en haut sur l’arête du bâtiment).



Traces d’obus de la Première Guerre Mondiale

Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1918, les Gothas allemands (avions bombardiers) prennent pour cible Paris. 30 appareils lâchent chacun dix bombes de 10, 50 ou 100 kg sur la capitale, mais seulement 11 atteignent leur cible grâce aux défenses anti-aériennes. Ce raid fit 61 morts, 198 blessés et d’importants dégâts dans la ville.